A l'occasion de l'Open World Forum, qui s'est déroulé la semaine dernière, Clubic s'est entretenu avec Anne Nicolas vice-président de l'ingénierie chez Mandriva, une occasion de faire le point sur la société française créée en 1998. Anne Nicolas nous présente Mandriva 2010, la prochaine version du système d'exploitation grand public basé sur Linux.
Sauriez-vous me dire quelle est la part de marché de Mandriva en France et dans le monde ?
Anne Nicolas : C'est très compliqué de connaître de chiffres exacts. Nous comptons plutôt en nombre de téléchargements. Nous ne pouvons mesurer que ce que l'on vend mais nous ne maîtrisons pas tous les miroirs. D'autant que selon leurs administrateurs, ces miroirs sont plus ou moins limités. On essaie cependant de mettre en place des outils de mesures. On estime le nombre de téléchargements à 4 millions par an dont 2,5 millions pour Mandriva Spring 2009.
Mandriva est une distribution grand public livrée avec KDE ou GNOME. Finalement qu'est-ce qui différencie Mandriva sous Gnome d'Ubuntu ?
AN : A la différence de Canonical, chez Mandriva, nous avons choisi de ne pas privilégier GNOME ou KDE. Nous ne proposons pas d'ISO spécifique. D'après les retours de nos utilisateurs on est presque à 50/50. Plus précisément, 57% des utilisateurs préfèrent KDE et 43% utilisent GNOME. Pour ces deux environnements Mandriva propose une interface unifiée avec une même intégration de tous les logiciels.
Travaillez-vous sur d'autres environnements ?
AN : Oui pour les netbooks nous avons LXDE par défaut. Nous avons besoin d'un environnement sexy et léger. Nous intégrerons bientôt Moblin au sein de Mandriva Mini. Nous travaillons également avec KDE sur un gestionnaire optimisé et basé sur Plasma.
Que nous réserve la prochaine mouture de Mandriva 2010 ?
AN : Nous continuons à travailler sur le temps de boot. Nous y avons intégré la toute dernière version de KDE 4.3 qui embarque plus d'applications et dont l'intégration a été améliorée. Par exemple avant on ne pouvait pas poser d'icônes sur le bureau, il fallait donc revoir l'ergonomie. Aussi les utilisateurs étaient partagés sur le menu. Nous avons essayé de leur donner des repères. Nous avons également revu le contrôle parental et les outils de sécurité, par exemple pour définir une tranche horaire sur laquelle l'enfant va pouvoir se servir de la machine. La gestion des profils réseaux a été améliorée et il est désormais possible de configurer le réseau Wifi par défaut, les options de proxy ou l'installation des médias selon qu'on se trouve sur son lieu de travail ou chez soi. Nous avons également fourni beaucoup de travail sur la mise à jour de drivers d'imprimantes, notamment de la marque Canon.
Pourriez-vous rappeler la date de sortie ?
AN : Mandriva 2010 est prévu pour le 3 novembre et nous publierons une RC2 jeudi prochain.
A la sortie de Mandriva Spring 2009, vous évoquiez plusieurs projets parallèles, notamment en ce qui concerne un démarrage instantané de la machine. Qu'en est-il aujourd'hui ?
AN : Les résultats sont plus spectaculaires pour les versions OEM car nous pouvons véritablement adapter le système à la machine du constructeur. Pour ces versions le temps de démarrage est aux alentours de 6 à 10 secondes dans le pire des cas. Cette technologie a été transférée dans la version Mandriva One avec un gain moyen de 20% au démarrage.
Qu'en est-il de vos travaux sur le BIOS ?
AN : Cela reste toujours à l'état de projet et pour l'instant c'est notre département de recherche qui s'y intéresse. Cela devrait également permettre d'améliorer le temps de démarrage.
Vous aviez également mentionné un projet de Web OS ?
AN : Nous avons sorti un espace de stockage en ligne. Nous voudrions ensuite proposer de stocker le profil utilisateur. Puis, à terme, nous souhaiterions mettre à disposition un bureau distant accessible soit via un navigateur soit via une amorce comme un CD ou une clé USB qui se connecterait directement sur Internet. On espère sortir quelque chose en 2010.
Au mois de juillet, Mandriva a publié un communiqué en réponse à l'annonce de Chrome OS de Google en rappelant que Mandriva existait depuis plus de dix ans. Craignez-vous Google sur ce marché ?
AN : Google a une force de frappe conséquente. Ils savent faire passer leur technologie simplement en communiquant. Ils ont beaucoup de produits très populaires. On se doit d'occuper le terrain et de réagir.
Je vous remercie
Sauriez-vous me dire quelle est la part de marché de Mandriva en France et dans le monde ?
Anne Nicolas : C'est très compliqué de connaître de chiffres exacts. Nous comptons plutôt en nombre de téléchargements. Nous ne pouvons mesurer que ce que l'on vend mais nous ne maîtrisons pas tous les miroirs. D'autant que selon leurs administrateurs, ces miroirs sont plus ou moins limités. On essaie cependant de mettre en place des outils de mesures. On estime le nombre de téléchargements à 4 millions par an dont 2,5 millions pour Mandriva Spring 2009.
Mandriva est une distribution grand public livrée avec KDE ou GNOME. Finalement qu'est-ce qui différencie Mandriva sous Gnome d'Ubuntu ?
AN : A la différence de Canonical, chez Mandriva, nous avons choisi de ne pas privilégier GNOME ou KDE. Nous ne proposons pas d'ISO spécifique. D'après les retours de nos utilisateurs on est presque à 50/50. Plus précisément, 57% des utilisateurs préfèrent KDE et 43% utilisent GNOME. Pour ces deux environnements Mandriva propose une interface unifiée avec une même intégration de tous les logiciels.
Travaillez-vous sur d'autres environnements ?
AN : Oui pour les netbooks nous avons LXDE par défaut. Nous avons besoin d'un environnement sexy et léger. Nous intégrerons bientôt Moblin au sein de Mandriva Mini. Nous travaillons également avec KDE sur un gestionnaire optimisé et basé sur Plasma.
Que nous réserve la prochaine mouture de Mandriva 2010 ?
AN : Nous continuons à travailler sur le temps de boot. Nous y avons intégré la toute dernière version de KDE 4.3 qui embarque plus d'applications et dont l'intégration a été améliorée. Par exemple avant on ne pouvait pas poser d'icônes sur le bureau, il fallait donc revoir l'ergonomie. Aussi les utilisateurs étaient partagés sur le menu. Nous avons essayé de leur donner des repères. Nous avons également revu le contrôle parental et les outils de sécurité, par exemple pour définir une tranche horaire sur laquelle l'enfant va pouvoir se servir de la machine. La gestion des profils réseaux a été améliorée et il est désormais possible de configurer le réseau Wifi par défaut, les options de proxy ou l'installation des médias selon qu'on se trouve sur son lieu de travail ou chez soi. Nous avons également fourni beaucoup de travail sur la mise à jour de drivers d'imprimantes, notamment de la marque Canon.
Pourriez-vous rappeler la date de sortie ?
AN : Mandriva 2010 est prévu pour le 3 novembre et nous publierons une RC2 jeudi prochain.
A la sortie de Mandriva Spring 2009, vous évoquiez plusieurs projets parallèles, notamment en ce qui concerne un démarrage instantané de la machine. Qu'en est-il aujourd'hui ?
AN : Les résultats sont plus spectaculaires pour les versions OEM car nous pouvons véritablement adapter le système à la machine du constructeur. Pour ces versions le temps de démarrage est aux alentours de 6 à 10 secondes dans le pire des cas. Cette technologie a été transférée dans la version Mandriva One avec un gain moyen de 20% au démarrage.
Qu'en est-il de vos travaux sur le BIOS ?
AN : Cela reste toujours à l'état de projet et pour l'instant c'est notre département de recherche qui s'y intéresse. Cela devrait également permettre d'améliorer le temps de démarrage.
Vous aviez également mentionné un projet de Web OS ?
AN : Nous avons sorti un espace de stockage en ligne. Nous voudrions ensuite proposer de stocker le profil utilisateur. Puis, à terme, nous souhaiterions mettre à disposition un bureau distant accessible soit via un navigateur soit via une amorce comme un CD ou une clé USB qui se connecterait directement sur Internet. On espère sortir quelque chose en 2010.
Au mois de juillet, Mandriva a publié un communiqué en réponse à l'annonce de Chrome OS de Google en rappelant que Mandriva existait depuis plus de dix ans. Craignez-vous Google sur ce marché ?
AN : Google a une force de frappe conséquente. Ils savent faire passer leur technologie simplement en communiquant. Ils ont beaucoup de produits très populaires. On se doit d'occuper le terrain et de réagir.
Je vous remercie
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