Sept des membres de la nouvellement créée « Association pour le Téléchargement sur Internet et la Libre Diffusion » (Atild) ont envahi mercredi les locaux d'une autre association, l'Alpa, ou Association de Lutte Contre la Piraterie Audiovisuelle, pour protester contre la procédure judiciaire dont Dimitri Mader, dit Zac, fait l'objet. Ce jeune homme, âgé de 21 ans, encourt aujourd'hui un maximum de trois ans de prison et 300.000 euros d'amende pour avoir créé et administré l'une des principales boards dédiée au téléchargement illégal en France, le désormais fameux Wawa-Mania. La toute jeune Atild, qui milite quant à elle pour la remise à plat du droit d'auteur mais dit ne pas vouloir cautionner le téléchargement illégal, a fait du cas « Wawa » l'un de ses chevaux de bataille.« C'était facile, ils nous sous-estiment complètement... »
Interrogée, l'Atild ne cache pas ses ambitions : « l'idée est clairement de faire le plus de bruit possible et que les médias parlent de nous », explique Aurélien Boch, président de l'association, également impliqué dans les activités de la ligue Odebi. Histoire qu'un début de relai soit assuré, le groupe s'est arrangé pour qu'un journaliste du Nouvel Obs assiste à la scène.
Mercredi, sept personnes se sont donc introduites dans les locaux de l'Alpa, puis ont suspendu aux fenêtres des banderoles promouvant l'Atild et affichant son soutien à Dimitri Mader, lequel est susceptible d'être placé en détention provisoire jusqu'à son procès s'il ne réunit pas 20.000 euros de caution.
« C'était facile, ils nous sous-estiment complètement », raconte Aurélien Boch, qui insiste sur le caractère « non-violent et pacifique » de l'opération. Pour se voir ouvrir les portes de l'Alpa, il indique avoir contacté l'association en se faisant passer pour l'éditeur d'une solution qui permettrait de récupérer l'adresse IP des membres actifs sur les plus grands forums d'échange français.
« Ils se sont montrés très intéressés. J'ai donc rapidement obtenu un rendez-vous avec leur numéro deux, ce qui m'a permis de repérer les locaux et de voir que l'opération était faisable. On a alors convenu d'un second rendez-vous pour le 26 mai, pendant lequel je devais leur faire une démonstration de mon soi-disant logiciel », explique-t-il. Conduite à cette occasion, l'opération se serait soldée par l'arrivée des forces de l'ordre, qui n'auraient gardé les membres du groupe qu'une heure, le temps d'une vérification d'identité. Pour l'instant, aucune plainte n'aurait été déposée.
Pourquoi s'attaquer à la relativement discrète Alpa plutôt qu'à une maison de disques ou à une organisation de gestion des droits d'auteur ? « C'est l'Alpa qui a chargé Dimitri », explique Aurélien Boch. « Et puis l'Alpa, c'est un peu l'antithèse de l'Altid, une démarche complètement opposée à la nôtre. C'est simple, eux sont payés par les majors, alors que nous sommes financés par les gens qui téléchargent ».
Au delà du simple coup médiatique, l'Atild appelle à la tenue de négociations entre les différents sites d'échange qu'elle fédère (la board Wawa-Mania compterait aujourd'hui 840.000 utilisateurs enregistrés et son forum accueillerait jusqu'à 6.000 connexions simultanées) et les représentants des ayants-droit. « On a lancé un appel et pour l'instant, on n'a pas eu une seule réponse. Tout s'arrêtera dès qu'on sera avec eux autour de la table », affirme le président de l'association. En attendant, elle se dit prête à remettre le couvert avec d'autres actions du même genre, à la Sacem peut-être, voire chez l'une des grandes majors du disque. Il n'est pas dit que ces dernières apprécient l'ultimatum.
Interrogée, l'Atild ne cache pas ses ambitions : « l'idée est clairement de faire le plus de bruit possible et que les médias parlent de nous », explique Aurélien Boch, président de l'association, également impliqué dans les activités de la ligue Odebi. Histoire qu'un début de relai soit assuré, le groupe s'est arrangé pour qu'un journaliste du Nouvel Obs assiste à la scène.
Mercredi, sept personnes se sont donc introduites dans les locaux de l'Alpa, puis ont suspendu aux fenêtres des banderoles promouvant l'Atild et affichant son soutien à Dimitri Mader, lequel est susceptible d'être placé en détention provisoire jusqu'à son procès s'il ne réunit pas 20.000 euros de caution.
« C'était facile, ils nous sous-estiment complètement », raconte Aurélien Boch, qui insiste sur le caractère « non-violent et pacifique » de l'opération. Pour se voir ouvrir les portes de l'Alpa, il indique avoir contacté l'association en se faisant passer pour l'éditeur d'une solution qui permettrait de récupérer l'adresse IP des membres actifs sur les plus grands forums d'échange français.
« Ils se sont montrés très intéressés. J'ai donc rapidement obtenu un rendez-vous avec leur numéro deux, ce qui m'a permis de repérer les locaux et de voir que l'opération était faisable. On a alors convenu d'un second rendez-vous pour le 26 mai, pendant lequel je devais leur faire une démonstration de mon soi-disant logiciel », explique-t-il. Conduite à cette occasion, l'opération se serait soldée par l'arrivée des forces de l'ordre, qui n'auraient gardé les membres du groupe qu'une heure, le temps d'une vérification d'identité. Pour l'instant, aucune plainte n'aurait été déposée.
Pourquoi s'attaquer à la relativement discrète Alpa plutôt qu'à une maison de disques ou à une organisation de gestion des droits d'auteur ? « C'est l'Alpa qui a chargé Dimitri », explique Aurélien Boch. « Et puis l'Alpa, c'est un peu l'antithèse de l'Altid, une démarche complètement opposée à la nôtre. C'est simple, eux sont payés par les majors, alors que nous sommes financés par les gens qui téléchargent ».
Au delà du simple coup médiatique, l'Atild appelle à la tenue de négociations entre les différents sites d'échange qu'elle fédère (la board Wawa-Mania compterait aujourd'hui 840.000 utilisateurs enregistrés et son forum accueillerait jusqu'à 6.000 connexions simultanées) et les représentants des ayants-droit. « On a lancé un appel et pour l'instant, on n'a pas eu une seule réponse. Tout s'arrêtera dès qu'on sera avec eux autour de la table », affirme le président de l'association. En attendant, elle se dit prête à remettre le couvert avec d'autres actions du même genre, à la Sacem peut-être, voire chez l'une des grandes majors du disque. Il n'est pas dit que ces dernières apprécient l'ultimatum.
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