La Sacem peine encore à dégager des revenus sur le Web

le 23/06/2010 à 22:13
La Sacem peine encore à dégager des revenus sur le Web
A l'occasion de son rapport annuel, la Sacem a tenu à faire un point sur sa comptabilité et à évoquer l'actualité d'Hadopi. S'il faut tirer un bilan, le revenu général est donc en légère hausse (2,68%) par rapport à 2008. La Sacem avoue que si ses recettes stagnent, voire augmentent peu, le nombre d'artistes-sociétaire est en constante augmentation (5.000 de plus en 2009). Le système comprendrait donc quelques rouages grippés.

Bernard Miyet, le président du directoire explique : « Nous sommes dans une période d'incertitudes. Le marché de la musique continue de baisser alors que nous n'avons pas encore trouvé de relais de croissance sur Internet. Désormais, il est important de savoir quelles conséquences aura la crise sur la consommation des ménages…  »

Le « chef » de la Sacem reste donc dans son rôle en laissant comprendre, entre les lignes, que si la structure des revenus a bien changé (les revenus phonographiques ont été divisés par 2 en 10 ans), les recettes, elles, se sont stabilisées. Bernard Miyet précise qu'« Internet, c'est la multiplication des couts car on assiste à une multiplication des chaînes de traitement et donc des micro-paiements aux artistes. Toutes ces nouvelles données, nous coûtent cher à traiter. »

Le rapport de la Sacem précise même que le volume de données à traiter pour l'exploitation d'un titre a augmenté de 273% en 10 ans du fait de la multiplication des supports et des plateformes de diffusion. Les critiques vont alors bon train sur le fonctionnement de l'ayant-droit. Même Laurent Petitgirard, membre du Conseil d'Administration y va de son attaque: « Il faut qu'il y ait plus d'artistes membres actifs de la Sacem. Le problème est que lorsqu'un artiste s'engage, il est automatiquement marqué d'un cliché comme appartenant à un certain bord ».

A propos du sujet Hadopi, les responsables de la Sacem n'hésitent à botter en touche, malgré l'accord de la Cnil de collecter via TMG de collecter des adresses IP. Bernard Miyet confie que tout est prêt mais qu'il faut maintenant attendre le coup de feu des « pouvoirs publics et d'Hadopi ». Comme prévu, lorsque les 4 décrets seront publiés, les premiers e-mails seront envoyés d'ici la fin du mois, voire à la rentrée en septembre.

Si à titre personnel, Laurent Petitgirard affirme « ne pas croire du tout à l'Hadopi », il est presque certain qu'elle ne fera pas augmenter le budget de la Sacem. Pourtant, le discours des ayants-droit n'a-t-il jamais été de lier piratage et baisse des recettes musicales ?

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