Alors que les sites de jeux en ligne commencent à pulluler sur le Web français suite à l'ouverture des paris en ligne le 8 juin dernier et l'autorisation des jeux de cercles le 28 juin dernier, un site de paris d'un nouveau genre vient d'ouvrir ses portes : MulteeGaming, c'est son nom, propose en effet aux adeptes de jeux de foot sur console de miser sur leurs propres performances.
Un modèle original
Imaginé l'année dernière par 5 jeunes diplômés issus de Télécom SudParis et Télécom École de Management, MulteeGaming s'est illustré en 2009 en gagnant le Challenge Projets d'Entreprendre organisé par Télécom SudParis. Le projet a ensuite demandé un an de développement avant d'être lancé samedi dernier. « C'est un projet qui s'inspire beaucoup de ce qui est fait dans le monde du poker en ligne » explique Yoann Saubot, responsable communication de la Start Up. « Dans le monde du poker, les gros joueurs peuvent vivre de leur passion. Mais dans le monde du jeux vidéo, les joueurs qui s'investissent beaucoup reçoivent souvent peu en retour. »
Ainsi est né MulteeGaming, sur lequel les joueurs peuvent proposer des paris sur des matchs dans lesquels ils prennent part : un utilisateur inscrit transfère sur son compte une somme d'argent, choisit ensuite le jeu – actuellement, seuls FIFA 10 et PES 10 sont disponibles -, l'horaire du match, la mise, et n'a plus qu'à attendre qu'un adversaire se déclare. Quand c'est le cas, rendez-vous est pris sur le Xbox Live ou le PSN – le service n'est pas présent sur PC « moins sûr et plus facile à pirater » -, dans le salon créé par MulteeGaming. Le match, qui doit impérativement être classé, se déroule, puis à la fin, le vainqueur retourne sur le site déclarer sa victoire et empocher les gains.
Parier sur son jeu, une démarche qui rappelle effectivement ce que propose le poker en ligne. Mais « paradoxalement, les deux systèmes n'ont rien à voir » commente Yoann Saubot. « Le poker est un jeu de hasard, alors que les jeux vidéo sont des jeux de compétences où le talent et la stratégie sont prépondérants ». Et la différence est de taille, puisqu'en France, miser sur des jeux de compétences est autorisé depuis longtemps, et la pratique ne dépend pas de l'Arjel, - l'autorité de régulation des jeux en ligne – et de sa liste conséquente de restrictions. Par conséquent, même s'il surfe sur la mode du jeu en ligne, MulteeGaming n'a pas grand chose à voir avec les sites qui émergent actuellement dans ce sens.
Des jeux sous surveillance
Reste que l'absence du spectre de l'Arjel ne signifie pas que le joueur se retrouve livré à lui-même sur le site : « Nous avons une politique de jeu responsable qui se veut innovante » explique Yoann Saubot. Un utilisateur nouvellement inscrit ne pourra pas exemple pas miser immédiatement la somme maximale autorisée (50 euros) et devra gagner des niveaux sur le site pour débloquer des paliers, actuellement au nombre de 3. A l'inverse, un joueur qui multiplie les défaites verra son palier maximum baisser, de sorte à l'empêcher de perdre trop d'argent. A noter également que, comme sur un site de poker, le nouvel inscrit devra prouver qu'il est majeur en envoyant une copie d'une pièce d'identité par mail ou par courrier.
Par ailleurs, dans la mesure où les paris se basent sur les compétences des joueurs, il ne fallait pas défavoriser les plus faibles au profit des plus forts : le site adopte en ce sens un système de handicap qui oblige un joueur de niveau supérieur à parier plus, s'il est confronté à un joueur de niveau inférieur. Si un joueur de niveau 1 qui mise 10 euros est opposé à un joueur de niveau 2, ce dernier devra miser 14 euros. Le gagnant reporte alors les 24 euros.
Enfin, autre enjeu est pas des moindres : celui d'empêcher la triche sur la plateforme. « C'est le problème numéro un » avoue Yoann Saubot, qui identifie deux types de fraude : la fausse déclaration de victoire, et le « lag forcé » du jeu par un adversaire en train de perdre.
Dans le premier cas, un système de contestation permet au joueur lésé de déposer une requête pour rectifier l'issue du match. Un système qui oblige cependant le joueur en question à fournir au service son login et son mot de passe Xbox Live ou PSN, pour permettre aux modérateurs de vérifier l'information directement sur son compte. Dans le second cas, si l'un des joueurs fait laguer sa connexion pour être déconnecté et ainsi ne pas terminer le match, il perd tout simplement la mise engagée. La perte des gains est d'ailleurs automatique en cas de déconnexion en cours de match, si l'adversaire déclare le match comme non terminé pour cette raison. Gare donc aux connexions bancales !
Des précautions qui, selon Yoann Saubot, ont prouvé leur efficacité lors de la bêta privée du site, réalisée en mai dernier, durant laquelle entre 1 et 2% des matchs réalisés ont fait l'objet de contestations.
Des ambitions affichées
Ouvert depuis moins d'une semaine, le site compte à l'heure actuelle environ 500 membres, et des partenariats réalisés avec de « gros forums communautaires » devraient permettre à la communauté de se développer. « Notre objectif pour le moment est de l'ordre de 20 à 50 joueurs en ligne, en permanence » explique le responsable de la communication, qui espère également « plusieurs centaines de paris par semaine ». Une évolution nécessaire pour l'entreprise, puisqu'elle prélève 10% sur chaque pari. A l'heure actuelle, la mise moyenne est de 5 euros, pour des paliers allant de 1 à 50 euros.
Pour le moment axé sur la France, MulteeGaming dispose néanmoins d'ores et déjà d'une version anglaise de son site : la Start Up compte en effet commencer sa communication en Angleterre et en Allemagne dès septembre. Quant aux jeux proposés sur le service, s'ils sont pour le moment très limités, ils devraient s'étoffer début 2011 avec d'autres jeux, a priori principalement sportifs.
Un modèle original
Imaginé l'année dernière par 5 jeunes diplômés issus de Télécom SudParis et Télécom École de Management, MulteeGaming s'est illustré en 2009 en gagnant le Challenge Projets d'Entreprendre organisé par Télécom SudParis. Le projet a ensuite demandé un an de développement avant d'être lancé samedi dernier. « C'est un projet qui s'inspire beaucoup de ce qui est fait dans le monde du poker en ligne » explique Yoann Saubot, responsable communication de la Start Up. « Dans le monde du poker, les gros joueurs peuvent vivre de leur passion. Mais dans le monde du jeux vidéo, les joueurs qui s'investissent beaucoup reçoivent souvent peu en retour. »
Ainsi est né MulteeGaming, sur lequel les joueurs peuvent proposer des paris sur des matchs dans lesquels ils prennent part : un utilisateur inscrit transfère sur son compte une somme d'argent, choisit ensuite le jeu – actuellement, seuls FIFA 10 et PES 10 sont disponibles -, l'horaire du match, la mise, et n'a plus qu'à attendre qu'un adversaire se déclare. Quand c'est le cas, rendez-vous est pris sur le Xbox Live ou le PSN – le service n'est pas présent sur PC « moins sûr et plus facile à pirater » -, dans le salon créé par MulteeGaming. Le match, qui doit impérativement être classé, se déroule, puis à la fin, le vainqueur retourne sur le site déclarer sa victoire et empocher les gains.
Parier sur son jeu, une démarche qui rappelle effectivement ce que propose le poker en ligne. Mais « paradoxalement, les deux systèmes n'ont rien à voir » commente Yoann Saubot. « Le poker est un jeu de hasard, alors que les jeux vidéo sont des jeux de compétences où le talent et la stratégie sont prépondérants ». Et la différence est de taille, puisqu'en France, miser sur des jeux de compétences est autorisé depuis longtemps, et la pratique ne dépend pas de l'Arjel, - l'autorité de régulation des jeux en ligne – et de sa liste conséquente de restrictions. Par conséquent, même s'il surfe sur la mode du jeu en ligne, MulteeGaming n'a pas grand chose à voir avec les sites qui émergent actuellement dans ce sens.
Des jeux sous surveillance
Reste que l'absence du spectre de l'Arjel ne signifie pas que le joueur se retrouve livré à lui-même sur le site : « Nous avons une politique de jeu responsable qui se veut innovante » explique Yoann Saubot. Un utilisateur nouvellement inscrit ne pourra pas exemple pas miser immédiatement la somme maximale autorisée (50 euros) et devra gagner des niveaux sur le site pour débloquer des paliers, actuellement au nombre de 3. A l'inverse, un joueur qui multiplie les défaites verra son palier maximum baisser, de sorte à l'empêcher de perdre trop d'argent. A noter également que, comme sur un site de poker, le nouvel inscrit devra prouver qu'il est majeur en envoyant une copie d'une pièce d'identité par mail ou par courrier.
Par ailleurs, dans la mesure où les paris se basent sur les compétences des joueurs, il ne fallait pas défavoriser les plus faibles au profit des plus forts : le site adopte en ce sens un système de handicap qui oblige un joueur de niveau supérieur à parier plus, s'il est confronté à un joueur de niveau inférieur. Si un joueur de niveau 1 qui mise 10 euros est opposé à un joueur de niveau 2, ce dernier devra miser 14 euros. Le gagnant reporte alors les 24 euros.
Enfin, autre enjeu est pas des moindres : celui d'empêcher la triche sur la plateforme. « C'est le problème numéro un » avoue Yoann Saubot, qui identifie deux types de fraude : la fausse déclaration de victoire, et le « lag forcé » du jeu par un adversaire en train de perdre.
Dans le premier cas, un système de contestation permet au joueur lésé de déposer une requête pour rectifier l'issue du match. Un système qui oblige cependant le joueur en question à fournir au service son login et son mot de passe Xbox Live ou PSN, pour permettre aux modérateurs de vérifier l'information directement sur son compte. Dans le second cas, si l'un des joueurs fait laguer sa connexion pour être déconnecté et ainsi ne pas terminer le match, il perd tout simplement la mise engagée. La perte des gains est d'ailleurs automatique en cas de déconnexion en cours de match, si l'adversaire déclare le match comme non terminé pour cette raison. Gare donc aux connexions bancales !
Des précautions qui, selon Yoann Saubot, ont prouvé leur efficacité lors de la bêta privée du site, réalisée en mai dernier, durant laquelle entre 1 et 2% des matchs réalisés ont fait l'objet de contestations.
Des ambitions affichées
Ouvert depuis moins d'une semaine, le site compte à l'heure actuelle environ 500 membres, et des partenariats réalisés avec de « gros forums communautaires » devraient permettre à la communauté de se développer. « Notre objectif pour le moment est de l'ordre de 20 à 50 joueurs en ligne, en permanence » explique le responsable de la communication, qui espère également « plusieurs centaines de paris par semaine ». Une évolution nécessaire pour l'entreprise, puisqu'elle prélève 10% sur chaque pari. A l'heure actuelle, la mise moyenne est de 5 euros, pour des paliers allant de 1 à 50 euros.
Pour le moment axé sur la France, MulteeGaming dispose néanmoins d'ores et déjà d'une version anglaise de son site : la Start Up compte en effet commencer sa communication en Angleterre et en Allemagne dès septembre. Quant aux jeux proposés sur le service, s'ils sont pour le moment très limités, ils devraient s'étoffer début 2011 avec d'autres jeux, a priori principalement sportifs.
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