La peur du gendarme, un remède efficace au téléchargement illégal ? C'est ce qu'affirment les résultats d'un sondage commandité par le Snep (Syndicat National de l'édition Phonographique) et relayé jeudi matin par le Parisien / Aujourd'hui en France. Réalisé par l'Ifop début juillet, par téléphone sur un échantillon de mille personnes sélectionnées selon la méthode des quotas, il révèle que 69% des personnes interrogées seraient prêtes à arrêter de "pirater" si elles encouraient une amende de 1500 euros ou la suspension de leur abonnement à Internet.
Toujours selon cette étude, 77% des sondés se disent prêts à surveiller l'usage qui est fait de leur connexion ou de leur ordinateur par leurs proches en cas de sanction potentielle. 66% affirment que la réception d'un courrier d'avertissement les inciterait à se tourner vers des offres légales.
Enfin, 46% des personnes interrogées estiment que le filtrage des sites illégaux serait le meilleur moyen de lutter contre le téléchargement, tandis que 31% se prononcent en faveur d'une "démarche pédagogique avec l'envoi d'emails d'avertissement". 21% pensent que l'option "sanction judiciaire" serait la plus efficace.
Enfin, 70% des sondés estiment que la mise en place de formules permettant d'accéder à de la musique en ligne pour moins de 10 euros par mois contribuerait à limiter les pratiques de téléchargement illégal.Une publication opportune ?
Les résultats de ce sondage interviennent au lendemain de l'annonce, en Conseil des ministres, selon laquelle la Haute Autorité pour la diffusion des uvres et la protection des droits sur Internet est officiellement en mesure de débuter son action de dissuasion.
Le chiffre phare de cette étude (69% des sondés renonceraient à télécharger), censé quantifier l'efficacité du dispositif Hadopi, coïncide d'ailleurs avec les déclarations de Christine Albanel, ex-ministre de la Culture, qui affirmait en 2008 lors de la mise en place du projet de loi que l'objectif n'était pas de circonvenir tout téléchargement illégal, mais plutôt de faire baisser significativement le nombre de ses adeptes. Elle évoquait alors un chiffre de "70 à 80%". Autrement, le tout venant des internautes, par opposition aux technophiles qui eux, savent déjà vers quelles autres sources se tourner pour obtenir leurs contenus et connaissent les outils permettant de se rendre anonyme.
Bien que l'édifice Hadopi comporte encore quelques faiblesses (absence de moyen de sécurisation permettant de prouver sa bonne foi en cas d'usurpation d'adresse IP, non prise en charge d'usages en croissance tels que le streaming ou le direct download), l'heure est à la hâte et tous, ayant-droits comme gardiens de l'Autorité, se disent pressés d'obtenir les premiers résultats concrets. L'Hadopi a justement indiqué cette semaine avoir déjà reçu des saisines émises par les ayant-droits, et s'est fixé la date du 27 septembre prochain comme dernier délai pour avoir émis ses premiers courriers électroniques d'avertissement.
Toujours selon cette étude, 77% des sondés se disent prêts à surveiller l'usage qui est fait de leur connexion ou de leur ordinateur par leurs proches en cas de sanction potentielle. 66% affirment que la réception d'un courrier d'avertissement les inciterait à se tourner vers des offres légales.
Enfin, 46% des personnes interrogées estiment que le filtrage des sites illégaux serait le meilleur moyen de lutter contre le téléchargement, tandis que 31% se prononcent en faveur d'une "démarche pédagogique avec l'envoi d'emails d'avertissement". 21% pensent que l'option "sanction judiciaire" serait la plus efficace.
Enfin, 70% des sondés estiment que la mise en place de formules permettant d'accéder à de la musique en ligne pour moins de 10 euros par mois contribuerait à limiter les pratiques de téléchargement illégal.Une publication opportune ?
Les résultats de ce sondage interviennent au lendemain de l'annonce, en Conseil des ministres, selon laquelle la Haute Autorité pour la diffusion des uvres et la protection des droits sur Internet est officiellement en mesure de débuter son action de dissuasion.
Le chiffre phare de cette étude (69% des sondés renonceraient à télécharger), censé quantifier l'efficacité du dispositif Hadopi, coïncide d'ailleurs avec les déclarations de Christine Albanel, ex-ministre de la Culture, qui affirmait en 2008 lors de la mise en place du projet de loi que l'objectif n'était pas de circonvenir tout téléchargement illégal, mais plutôt de faire baisser significativement le nombre de ses adeptes. Elle évoquait alors un chiffre de "70 à 80%". Autrement, le tout venant des internautes, par opposition aux technophiles qui eux, savent déjà vers quelles autres sources se tourner pour obtenir leurs contenus et connaissent les outils permettant de se rendre anonyme.
Bien que l'édifice Hadopi comporte encore quelques faiblesses (absence de moyen de sécurisation permettant de prouver sa bonne foi en cas d'usurpation d'adresse IP, non prise en charge d'usages en croissance tels que le streaming ou le direct download), l'heure est à la hâte et tous, ayant-droits comme gardiens de l'Autorité, se disent pressés d'obtenir les premiers résultats concrets. L'Hadopi a justement indiqué cette semaine avoir déjà reçu des saisines émises par les ayant-droits, et s'est fixé la date du 27 septembre prochain comme dernier délai pour avoir émis ses premiers courriers électroniques d'avertissement.
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