A l'occasion de l'événement LinuxCon, la directrice exécutive de la GNOME Foundation, Stormy Peters, a appelé les participants à développer des services web basés sur des logiciels libres. Estimant que beaucoup de progrès ont été réalisés sur les applications en local, grâce à GNOME et à d'autres initiatives, elle a néanmoins déclaré que les supporteurs de l'open source et du libre devraient être embarrassés du manque de disponibilité de services web basés sur des logiciels libres.
Elle distingue évidemment les services web gratuits, comme Gmail ou Flickr, des services web basés sur du libre, comme Identi.ca, une alternative libre à Twitter. « Nous devrions tous être très en colère contre les services web que nous utilisons, » a-t-elle déclaré pendant la conférence annuelle de la Linux Foundation. « Les services web que nous utilisons ne préservent pas notre liberté. Et pour l'instant aucun de nous ne se sent embarrassé. Je me suis assise ici, au premier rang, et j'ai vérifié mon compte Gmail »
Selon Peters, utiliser de tels services peut rendre les gens fainéants. Elle estime que puisque des services comme Gmail fonctionnent extrêmement bien, les développeurs de logiciels libres n'ont pas été aussi motivés pour concevoir des alternatives que lorsqu'ils travaillaient sur des applications locales. Selon elle, c'est le Blue Screen of Death (BSoD ou écran bleu de la mort qui apparaît aux plantages de Windows) qui a mis les développeurs en colère, et les a poussés à créer des alternatives libres.
Elle a fait le point sur les choses à considérer quand on utilise des services web :
- Les données. « Vous devez savoir ce qui advient de vos données. » La plupart du temps, on donne en s'enregistrant une copie de toutes nos données au service, qui peut les utiliser comme bon lui semble, même après sa désinscription. La conférencière a illustré son propos avec l'anecdote d'un couple sur Facebook, qui était surpris que la photo de la femme se retrouve dans une publicité pour un site de rencontres. « Vous pouvez imaginer beaucoup de choses pour lesquelles vous ne voudriez pas que votre photo fasse de la publicité. Imaginez si c'était une publicité Microsoft Windows. »
- La sauvegarde. Peters a insisté sur ce point, estimant qu'il était impossible de savoir si un jour son compte n'allait pas être supprimé comme ça.
- Verrouillages du vendeur. Selon Peters, les utilisateurs de services web devraient se demander s'il existe une façon de migrer des données d'un service vers un autre, pour éviter le verrouillage. Elle a estimé que ça dépendait beaucoup des utilisateurs avec du bon sens, qui doivent pousser les fournisseurs à rendre la sauvegarde et le transfert aisés.
- Licences. La licence Affero General Public Licence (AGPL) est un bon départ pour Stormy Peters, car elle permet de rapprocher la distribution de services web de celle de logiciels, et oblige donc à ouvrir le code source comme une GPL classique.
Outre cette insistance sur les services en ligne, elle a également estimé que les applications locales devaient mieux s'intégrer avec les services web. Autre point déterminant pour Peters : le stockage, qui est insuffisant pour héberger les services web libres. Elle a néanmoins donné l'exemple de l'éditeur de texte collaboratif Gobby, qui est parvenu à trouver un hébergement pour une diffusion large de son projet.
Elle distingue évidemment les services web gratuits, comme Gmail ou Flickr, des services web basés sur du libre, comme Identi.ca, une alternative libre à Twitter. « Nous devrions tous être très en colère contre les services web que nous utilisons, » a-t-elle déclaré pendant la conférence annuelle de la Linux Foundation. « Les services web que nous utilisons ne préservent pas notre liberté. Et pour l'instant aucun de nous ne se sent embarrassé. Je me suis assise ici, au premier rang, et j'ai vérifié mon compte Gmail »
Selon Peters, utiliser de tels services peut rendre les gens fainéants. Elle estime que puisque des services comme Gmail fonctionnent extrêmement bien, les développeurs de logiciels libres n'ont pas été aussi motivés pour concevoir des alternatives que lorsqu'ils travaillaient sur des applications locales. Selon elle, c'est le Blue Screen of Death (BSoD ou écran bleu de la mort qui apparaît aux plantages de Windows) qui a mis les développeurs en colère, et les a poussés à créer des alternatives libres.
Elle a fait le point sur les choses à considérer quand on utilise des services web :
- Les données. « Vous devez savoir ce qui advient de vos données. » La plupart du temps, on donne en s'enregistrant une copie de toutes nos données au service, qui peut les utiliser comme bon lui semble, même après sa désinscription. La conférencière a illustré son propos avec l'anecdote d'un couple sur Facebook, qui était surpris que la photo de la femme se retrouve dans une publicité pour un site de rencontres. « Vous pouvez imaginer beaucoup de choses pour lesquelles vous ne voudriez pas que votre photo fasse de la publicité. Imaginez si c'était une publicité Microsoft Windows. »
- La sauvegarde. Peters a insisté sur ce point, estimant qu'il était impossible de savoir si un jour son compte n'allait pas être supprimé comme ça.
- Verrouillages du vendeur. Selon Peters, les utilisateurs de services web devraient se demander s'il existe une façon de migrer des données d'un service vers un autre, pour éviter le verrouillage. Elle a estimé que ça dépendait beaucoup des utilisateurs avec du bon sens, qui doivent pousser les fournisseurs à rendre la sauvegarde et le transfert aisés.
- Licences. La licence Affero General Public Licence (AGPL) est un bon départ pour Stormy Peters, car elle permet de rapprocher la distribution de services web de celle de logiciels, et oblige donc à ouvrir le code source comme une GPL classique.
Outre cette insistance sur les services en ligne, elle a également estimé que les applications locales devaient mieux s'intégrer avec les services web. Autre point déterminant pour Peters : le stockage, qui est insuffisant pour héberger les services web libres. Elle a néanmoins donné l'exemple de l'éditeur de texte collaboratif Gobby, qui est parvenu à trouver un hébergement pour une diffusion large de son projet.
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