Face à l'arrivée prochaine d'Hadopi, les ayants-droit tentent de sentir l'avenir du secteur de la musique et de l'audiovisuel. Le Snep a donc tenu à dévoiler ses chiffres de vente du marché pour le premier semestre 2010. Si les ventes physiques de musique continuent de diminuer, la part du téléchargement légal connaît un essor de 12%. Effet Hadopi ou pas.
Le constat est clair. Les ventes d'albums (-2 %) et de titres seuls (-3,8 %) continuent de diminuer sur le marché physique. C'est un tout autre son de cloche que rapporte David El Sayegh, directeur général du Snep à propos du marché dématérialisé. Les ventes par téléchargement continuent de prendre une part plus importante dans le panier de consommation des internautes français. L'ayants-droit constate sur le téléchargement légal une hausse de 47,2 % de la vente d'albums (soit un marché estimé à 180,4 millions d'euros) et de 33 % pour les titres seuls.
Il faut donc croire que malgré le téléchargement illégal, l'offre de musique en ligne permet actuellement à plus en plus d'internautes de consommer de la musique. De même, le Snep remarque que le streaming musical représente une part plus faible de cette consommation. Les revenus des abonnements de sites ou de logiciels de streaming représentent 11,5 millions d'euros.
Pour autant, le débat s'engage dès à présent sur le paysage futur de l'offre légale. David El Sayegh, regrette « le manque d'investisseurs industriels sur le marché. C'est pourquoi Google, Amazon, Samsung ou encore Nokia font également des tentatives. Mais globalement l'offre légale n'est pas assez suffisante ».
Il faut dire que le service d'Apple; iTunes, profite des certaines largesses de l'Union européenne. Implantée au Luxembourg, la firme avait même été accusée par le Sénat de ne pas payer la TVA française alors qu'elle réalise des ventes sur le territoire. Ces firmes déclarent la majeure partie de leurs revenus dans d'autres états de l'Union européenne comme le Luxembourg ou l'Irlande, où la fiscalité est alors plus intéressante.
Un constat que confirme Denis Ladegaillerie, président du Snep. Après un calcul rapide, il explique : « Sur un titre vendu à 99 centimes, Apple réalise 30 % de marge. Il récolte alors environ 29 centimes par titre vendu. En France, le système est bien moins favorable pour un opérateur puisqu'il va devoir s'acquitter de la TVA, sa marge ne sera alors que de 10 % ». Une barrière qui pourrait donc freiner certains investisseurs à tenter l'aventure du téléchargement légal.
Reste donc à savoir quelles seront les alternatives pour développer des plateformes légales. Selon le Snep, la carte Musique-jeunes devrait être lancée fin octobre. Enfin, une nouvelle médiation sera organisée entre ayants-droits, sous la houlette d'Emmanuel Hoog, afin de mieux organiser la gestion collective des droits en France. Là aussi, le risque sera d'éviter qu'un système de répartition trop « à l'ancienne », de type Sacem, ne vienne alourdir l'offre légale.
Le constat est clair. Les ventes d'albums (-2 %) et de titres seuls (-3,8 %) continuent de diminuer sur le marché physique. C'est un tout autre son de cloche que rapporte David El Sayegh, directeur général du Snep à propos du marché dématérialisé. Les ventes par téléchargement continuent de prendre une part plus importante dans le panier de consommation des internautes français. L'ayants-droit constate sur le téléchargement légal une hausse de 47,2 % de la vente d'albums (soit un marché estimé à 180,4 millions d'euros) et de 33 % pour les titres seuls.
Il faut donc croire que malgré le téléchargement illégal, l'offre de musique en ligne permet actuellement à plus en plus d'internautes de consommer de la musique. De même, le Snep remarque que le streaming musical représente une part plus faible de cette consommation. Les revenus des abonnements de sites ou de logiciels de streaming représentent 11,5 millions d'euros.
Pour autant, le débat s'engage dès à présent sur le paysage futur de l'offre légale. David El Sayegh, regrette « le manque d'investisseurs industriels sur le marché. C'est pourquoi Google, Amazon, Samsung ou encore Nokia font également des tentatives. Mais globalement l'offre légale n'est pas assez suffisante ».
Il faut dire que le service d'Apple; iTunes, profite des certaines largesses de l'Union européenne. Implantée au Luxembourg, la firme avait même été accusée par le Sénat de ne pas payer la TVA française alors qu'elle réalise des ventes sur le territoire. Ces firmes déclarent la majeure partie de leurs revenus dans d'autres états de l'Union européenne comme le Luxembourg ou l'Irlande, où la fiscalité est alors plus intéressante.
Un constat que confirme Denis Ladegaillerie, président du Snep. Après un calcul rapide, il explique : « Sur un titre vendu à 99 centimes, Apple réalise 30 % de marge. Il récolte alors environ 29 centimes par titre vendu. En France, le système est bien moins favorable pour un opérateur puisqu'il va devoir s'acquitter de la TVA, sa marge ne sera alors que de 10 % ». Une barrière qui pourrait donc freiner certains investisseurs à tenter l'aventure du téléchargement légal.
Reste donc à savoir quelles seront les alternatives pour développer des plateformes légales. Selon le Snep, la carte Musique-jeunes devrait être lancée fin octobre. Enfin, une nouvelle médiation sera organisée entre ayants-droits, sous la houlette d'Emmanuel Hoog, afin de mieux organiser la gestion collective des droits en France. Là aussi, le risque sera d'éviter qu'un système de répartition trop « à l'ancienne », de type Sacem, ne vienne alourdir l'offre légale.
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