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Certes, la majorité des distributions Linux est gratuite, mais savez-vous quel est le coût réel de la technologie embarquée dans le système ? Voilà la question à laquelle la Linux Foundation a tenté de répondre en analysant Fedora 9. Dans la mesure où le développement d'une distribution reste très irrégulier, c'est le nombre de ligne de codes qui détermine sa valeur.

En 2002, David A. Wheeler s'est penché sur le sujet en prenant comme référence Red Hat Linux 7.1. Au travers d'un outil baptisé SLOCCount, il avait déterminé que la valeur réelle de cette distribution devait être évaluée à 1,2 milliard de dollars. Six ans plus tard, le kernel seul de Linux serait estimé à 1,4 milliard de dollars. En se basant sur le même outil de mesure, la Linux Foundation a donc décidé de mettre à jour ces données et vient de rendre publique une étude sur la distribution Fedora 9 sortie le 13 mai 2008. Avec 204,5 millions de lignes de code, la valeur de la distribution de Fedora s'élèverait à 10,8 milliards de dollars. Selon la fondation, 60 000 personnes auraient contribué à son développement. Globalement, l'écosystème de Linux est estimé à 25 milliards de dollars.

Comment mesurer la valeur d'une distribution ?

SLOCCount est un logiciel algorithmique, originellement développé par Barry Boehm, qui met en perspective le nombre de lignes de code au sein du système d'exploitation. En effet, Linux étant développé de manière collective, les coûts de production sont donc difficilement chiffrables en termes de production humaine. Il est estimé que ces deux dernières années, plus de 3200 développeurs auraient contribué à la mise à jour du kernel. À cela s'ajoutent plusieurs milliers de personnes travaillant sur les gestionnaires de fenêtre GNOME ou KDE ainsi que sur les composants GNU. Comptabiliser le nombre de lignes de code reste donc la manière la plus simple d'estimer la valeur d'une distribution de Linux, et ce, parce qu'il s'agit d'un résultat final collectif. D'autres critères sont analysés comme le salaire moyen d'un développeur. Au sein de SLOC, ce dernier est déterminé par l'équivalent du ministère de l'Emploi aux États-Unis, soit 75 662 dollars par an (ou 58 920 euros). Bien sûr, dans la mesure où le développement d'une distribution est opéré à l'échelle internationale, cette valeur reste discutable. D'autres facteurs sont considérés tels que les coûts d'évaluation du logiciel ou l'infrastructure de développement.

L'estimation qui en découle ne reste toutefois valable qu'à un moment donné du développement de la distribution. En effet, au travers des mises à jour le nombre de lignes code peut considérablement évoluer. Avec toutes ces suppositions, la validité d'une telle étude est évidemment sujette à caution, et l'on préfèrera peut-être, à l'évaluation de la supposée valeur d'une distribution, la mesure de ses performances et services. Retrouvez l'étude en intégralité ici.
le 21/10/2008 à 23:03
Le système gOS débarque sur Moblin
gOS, le système d'exploitation basé sur Linux qui reprend une interface largement inspirée de Mac OS X en proposant des fonctionnalités des services de Google, annonce son arrivé sur la plateforme Moblin

Lors du forum Intel Developer, la société a présenté son nouveau projet et a annoncé qu'elle a signé un partenariat OEM avec le fabricant MiTAC travaillant actuellement sur une version Linux de leur netbook David Liu, fondateur et PDG de Good OS déclare : "aujourd'hui nous voyons d'excellentes opportunités sur le marché du netbook et les technologies de Moblin nous permettrons de baisser les coûts de développement [...] il y a plein de nouvelles choses à faire avec Moblin, c'est assez excitant et nous entendons bien développer la meilleure interface de cloud computing sur Moblin"

C'est au mois d'août que la société Good OS LLC, a dévoilé une bêta pour la troisième version de son système. En se basant sur Ubuntu, gOS reprend le gestionnaire de fenêtre GNOME et intègre Mozilla Prism pour proposer les services de Google sous forme d'applications à part entière. Actuellement, deux versions de gOS sont disponibles au téléchargement: gOS Gadgets est le système principal proposant les widgets de Google Desktop et gOS Space, en version 2.9, est dédié au réseau communautaire MySpace.

De son côté, au salon de l'IFA, MiTAC avait présenté son netbook, le MiStation tournant sous un processeur Intel Atom N270 cadencé à 1,6 GHz, avec 1Go de mémoire vive et doté d'une webcam 1.3 mégapixel ainsi qu'un disque dur de 60Go ou d'une mémoire flash de 20 Go. En plus de trois ports USB et d'un lecteur de carte mémoire SD/SDHC, le MiStation pourrait aussi embarquer un module GPS et être livré avec petit modem USB 3G/3G+ accueillant une carte SIM.
Linus Torvalds a annoncé jeudi dernier la sortie d'une nouvelle version du noyau Linux. Estampillée 2.6.27 et d'ores et déjà disponible au téléchargement, celle-ci introduit, entre autres nouveautés, la prise en charge du système de fichiers UBIFS (UBI File System), développé conjointement par Nokia et l'université de Szeged (Hongrie), qui se destine tout particulièrement aux périphériques de stockage à mémoire Flash comme les disques SSD.

Le noyau Linux 2.6.27 introduit par ailleurs un nouveau mode d'hibernation basé sur kexec, une implémentation libre du système de fichiers OMFS (Optimized MPEG Filesystem) et de nouveaux pilotes, qui permettront notamment de tirer parti des contrôleurs WiFi Intel séries 5000, Atheros AR5008 et AR9001 ainsi que des cartes Realtek RTL8187B. De quoi renforcer l'attrait de Linux pour les fabricants de netbooks ? Cette mise à jour est disponible sur le site kernel.org, en échange d'un téléchargement d'environ 13,1 Mo.
Comme prévu, Mandriva dévoile aujourd'hui la nouvelle version de la distribution Mandriva Linux 2009. L'accent a été mis sur la simplicité, avec un environnement graphique soigneuseument intégré, une configuration par défaut s'adaptant à la configuration matérielle détectée et un outil de migration pour les utilisateurs de Windows.

On retrouve donc les dernières versions stables des principaux logiciels, introduits pour la plupart dans la RC1 mise à disposition il y a un mois, dont le noyau Linux 2.6.27, les environnements de bureau KDE 4.1 (utilisé par défaut) ou Gnome 2.24, la suite bureautique OpenOffice.org 3 ou encore Firefox 3.

La distribution elle-même apporte également son lot de nouveautés. L'installeur graphique et le centre de contrôle ont été complètement revus tandis que le centre d'installation et de mise à jour de logiciel a été amélioré, avec notamment le choix automatique du dépôt le plus adapté ou la suppression automatique des paquets orphelins (composants qui ne sont plus nécessaires). L'utilitaire de contrôle parental, permettant de restreindre le lancement de certaines applications, et le temps de démarrage ont eux aussi été améliorés.

Enfin, les netbooks sont à l'honneur puisque le kernel employé promet un support matériel particulièrement adapté, l'installeur quant à lui proposant l'installation d'un environnement de bureau Gnome allégé si un système aux ressources limitées est détecté.

Mandriva Linux 2009 est déclinée en trois éditions. La One et la Free sont disponibles en téléchargements gratuits, la seconde ne proposant que des logiciels complètement open sources. L'édition Powerpack quant à elle comprend des codecs audio et vidéo, le logiciel de retouche photographique avancé LightZone et le logiciel de virtualisation VMWare. Elle est disponible en téléchargement pour 50 euros, en version boitier double DVD et documentation pour 60 euros et en version boite pour 70 euros.
Afin d'accélérer le développement des applications pour Linux et encourager les développeurs de Windows à rendre leurs programmes compatibles avec plusieurs distributions du système open source, les développeurs de l'environnement graphique GNOME ont lancé le projet Mono. La plateforme Mono, sponsorisée par Novell, se veut être une alternative libre à la technologie .NET Framework de Microsoft. Aujourd'hui, Mono 2.0 permet désormais de porter les application basées sur .NET Framework 2.0 et C# 3.0 sous Linux, mais aussi sous Mac OS X et Solaris.

Les développeurs seront donc ravis d'apprendre que Mono 2.0 embarque un compilateur pour C#3.0 ainsi que pour Visual Basic 8. La plateforme inclut plusieurs outils compatibles avec l'interface de programmation de Microsoft et notamment Windows.Forms 2.0. En plus d'une optimisation générale des ressources système, le compilateur C# prend désormais en charge la fonctionnalité de requête intégrée au langage (LINQ). Windows.Form 2.0 apporte plusieurs innovations sur les contrôles .NET DataGridView (permettant d'afficher des données tabulées depuis plusieurs sources) et ToolStrip (pour la création de barres d'outils, d'état ou de menu).

Par ailleurs, Mono 2.0 embarque le debugger Gendarme, un outil de test permettant d'identifier d'éventuels problèmes de fonctionnement du logiciel avec notamment l'infrastructure DTrace pour analyser le comportement de l'application sur les systèmes Solaris et Mac OS X

Miguel de Icaza fondateur et développeur de GNOME explique à ArsTechnica: "Mono 2.0 profitera à un large éventail de développeurs, d'éditeurs de logiciels indépendants et d'utilisateurs en leur permettant d'écrire leur application une seule fois pour que celle-ci fonctionne sous tous les systèmes d'exploitation".
le 06/10/2008 à 23:20
Linux fête ses 17 ans
En 1987, le professeur Andrew Tanenbaum, publia Minix, un système simple fondé sur le noyau UNIX spécialement conçu pour les étudiants en informatique. C'est sur ce système que Linus Torvalds développa ses compétences en programmation. Par la suite, Torvalds proposa à Tanenbaum quelques améliorations pour Minix mais ce dernier refusa de modifier son système. Finalement, Torvalds décida de créer son propre système basé sur Minix. Puis, au final, c'est véritablement un nouveau noyau qui sera distribué.

Ainsi, le 5 octobre 1991, sur le usegroup comp.os.minix dédié à Minix, Linus Torvalds publia un message dans lequel il invitait les lecteurs à tester un système alternatif reprenant les fondements de Minix. Il s'agit du premier coup d'envoi qui marqua le début de l'aventure Linux.

"Recherchez-vous un bon projet et un OS que vous pourriez modifier selon vos propres besoins?  Ne trouvez-vous cela pas frustrant que tout fonctionne sur Minix? Plus de nuit blanche à essayer de faire fonctionner un programme? Alors, ce poste est pour vous :-). Comme je l'ai écrit il y a environ un mois, je travaille sur la version libre d'un système similaire à Minix pour les ordinateurs AT-386. j'en suis finalement arrivé à un stade où le système est utilisable (à voir, selon vos besoins) et je souhaite publier ces sources pour une distribution plus importante. ".

Parmi les évolutions majeures des systèmes Linux, notons l'apparition d'environnements graphiques notamment avec  Matthias Ettrich qui lança KDE en 1996, puis, en 1997, par Miguel de Icaza avec GNOME. Quelques années plus tard, les premiers systèmes commencent à être commercialisés, notamment auprès des entreprises telles qu'Oracle ou IBM.

Aujourd'hui Linux s'est démocratisé auprès du grand public avec quelques distributions optimisées telles que Ubuntu ou Mandriva. Plus récemment, l'arrivée des netbooks a popularisé l'idée d'un système Linux léger offrant les principales fonctionnalités pour des ordinateurs d'appoint.De minix à Ubuntu
Alors que le mois d'octobre est, ou sera l'occasion de mises à jour majeures pour certaines distributions Linux est sortie vendredi la version 4.1.2 de l'environnement de bureau KDE (K Desktop Environment), nom de code... "nom de code". Au menu, on trouve essentiellement des corrections de bugs ou des améliorations de performances : les nouveautés viendront en janvier prochain, avec la sortie de KDE 4.2.0.

Entre autres choses, la communauté en charge de KDE signale que la suppression de fichiers est maintenant jusqu'à 32 fois plus rapide. De nombreuses corrections ont par ailleurs été apportées à KHTML, le moteur de rendu HTML de KDE, ainsi qu'à Frostbyte, son interpréteur JavaScript. Kopete, l'application de messagerie instantanée, devrait maintenant ne plus connaitre d'erreur avec les protocoles ICQ, Yahoo et Gadu-Gadu. Okular, Gwenview et KGpg profitent également de corrections diverses censées améliorer leur stabilité. Pour plus d'informations, on consultera les notes de version de KDE 4.1.2.
En attendant la version finale, dont la sortie est toujours prévue pour le 30 octobre prochain, les impatients pourront se faire une première idée des nouveautés intégrés à Ubuntu 8.10 en téléchargeant la première version bêta mise à disposition par les développeurs. Après six moutures alpha, Ubuntu 8.10 bêta 1 marque donc un nouveau pas vers la finalisation de ce célèbre système d'exploitation libre et gratuit. Comme toujours, on rappellera qu'une version bêta ne doit être installée qu'à des fins de test, et ne doit pas être utilisée comme environnement de travail quotidien.

Au menu d'Ubuntu 8.10 - nom de code Intrepid Ibex, soit bouquetin intrépide dans la langue de Molière, on trouve comme principale nouveauté l'intégration de l'environnement graphique Gnome 2.24, récemment finalisé. Rappelons que celui-ci introduit entre autres choses un nouveau client de messagerie, Empathy, compatible avec des protocoles tels que Jabber, Google Talk, Windows Live Messenger ou le Bonjour d'Apple. Le gestionnaire X.org passe quant à lui en version 7.4, et offre désormais une prise en charge améliorée des périphériques branchés à chaud.

Le noyau 2.6.27, qui corrige un grand nombre de bugs inaugure une fonction permettant de restaurer le dernier état fonctionnel connu, est également de la partie. Le gestionnaire Network Manager passe en version 0.7 et prend désormais en charge les modems analogiques (PPP) aussi bien que les modems ADSL (PPPoE) et 3G. Une nouvelle fonction permet en outre d'ouvrir facilement une session invitée, aux fonctions et aux accès limités, permettant à un autre utilisateur de lire rapidement son courrier électronique ou de surfer sur le web.

La liste complète des nouveautés pourra être consultée, en anglais, via ce lien. On y trouvera par ailleurs le détail des quelques problèmes de fonctionnement déjà identifiés. Notons que les distributions Kubuntu et Xubuntu 8.10 bêta 1, avec lesquelles Gnome est respectivement remplacé par KDE et XFCE, sont également disponibles.
La première bêta de la distribution GNU/Linux Fedora 10, nom de code Cambridge, est disponible depuis peu. Dans la lignée de nombreuses autres distributions qui s'apprêtent à sortir une version majeure, elle fait appel au noyau dans sa version 2.6.27 (encore en développement) et aux environnements graphiques KDE 4.1.1 et à Gnome 2.23.

Un nouveau gestionnaire de connexion fait son apparition, il permet de partager simplement une connexion Internet (filaire, WiFi et même 3G) par le biais d'un réseau WiFi ad-hoc. Le gestionnaire d'impression, le support des webcams et des télécommandes infrarouges ont également été améliorés. La toute nouvelle version 4.6 du gestionnaire de paquets RPM, hérité de la distribution Red Hat dont Fedora est la version communautaire libre, fait ses premières armes sur cette distribution. Enfin, le système de fichiers ext4 est supporté.

Fedora Cambridge devrait succéder à Sulphur le 25 novembre 2008, avec une petite semaine de retard dûe au piratage de certains paquets sur les serveurs Red Hat. En attendant, plus d'informations sur cette première bêta peuvent être trouvées sur les notes officielles.
L'environnement de bureau Gnome continue son cycle de développement, basé sur la sortie d'une nouvelle version tous les six mois, avec la sortie officielle ce jeudi de Gnome 2.24, que l'on retrouvera dans bon nombre des distributions Linux amenées à voir le jour d'ici la fin de l'année. Comme toujours, la dernière mouture en date conserve l'essentiel des fonctionnalités apportées par les précédentes versions et en intègre de nouvelles tout en corrigeant bugs et dysfonctionnements divers.

Parmi les nouveautés de Gnome 2.24, citons par exemple l'intégration d'un nouveau client de messagerie instantanée. Baptisé Empathy et basé sur l'infrastructure Telepathy, il prend en charge les protocoles les plus couramment utilisés tels que Jabber, Google Talk, Windows Live Messenger ou le Bonjour d'Apple. Capable de gérer l'audio et la vidéo via XMPP/SIP, Empathy est accompagné de la version 3.0 du client SIP Ekiga, dédié à la gestion de la vidéoconférence.

Différentes modifications ont par ailleurs été apportées au niveau de l'interface, de la gestion des applications intégrées au Bureau, de l'environnement sonore de ce dernier, ou de l'accessibilité. La gestion de la télévision numérique, introduite avec Gnome 2.22 au moyen de GStreamer, a également été améliorée. De nombreuses nouveautés, dont la liste est accessible via les notes de version, concernent par ailleurs les développeurs.
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