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La première bêta de la version 11.1 d'openSUSE, le penchant libre et gratuit de la distribution commerciale SUSE de Novell, est disponible depuis lundi. Bien qu'elle n'apporte aucune révolution par rapport à la version 11.0 sortie au mois de juin, cette nouvelle version intègre un grand nombre de mises à jours importantes.

Cette mise à jour mineur s'aligne sur la plupart des autres distributions Linux actuellement en phase de test, comme Mandriva 2009 ou Ubuntu 8.10, qui intègrent toutes des versions récentes des principaux composants du système. Ainsi cette version préliminaire d'openSUSE 11.1 réunit le noyau en version 2.6.27 RC5, le serveur graphique X.org en version 7.4 ainsi que les environnements de bureaux Gnome 2.24 et KDE 4.1.1 et les nombreuses nouveautés qui en dépendent (et en particulier le lecteur multimédia Amarok 2.0). Le support de l'IPv6 et du Bluetooth a été étendu et amélioré, tout comme le Bluetooth par le biais du logiciel BlueZ en version 4.6.

Le téléchargement, disponible pour une grande variété de plate-formes, se fait depuis le site officiel de la distribution. Rappelons enfin qu'il s'agit d'une version de test qui ne présente aucune garantie.
Quinze jours après la sortie pour les seuls PC sous Windows (XP et Vista) du navigateur web open-source de Google, Chrome, l'éditeur CodeWeavers se propose de le rendre officieusement disponible sur deux autres plateformes : Mac et Linux. A terme, c'est Google qui va en faire de même, prévoyant effectivement de proposer Chrome en version Mac et Linux en plus de Windows.

Connu principalement pour son logiciel "CrossOver" permettant aux utilisateurs de Mac et Linux d'exécuter certains programmes sous Windows (dont Microsoft Office ou Internet Explorer), cet éditeur américain s'est donc attaqué au navigateur web de Google pour le rendre compatible avec de nouvelles plateformes.

Mais plutôt que d'exploiter la dernière version de Chrome disponible, CodeWeavers a préféré utiliser une version légèrement différente basée sur le moteur d'affichage open-source du navigateur baptisé "Chromium" qui possède à cette heure un rendu légèrement différent de son équivalent pour PC, encore en version bêta. Il ne faudra donc pas s'attendre à des miracles avec cette version Mac et Linux officieuse de Chrome, dépourvue de quelques fonctionnalités dont la mise à jour automatique du programme.

D'ailleurs Jeremy White, le patron de CodeWeavers, précise qu'il s'agit d'un défi technique montrant la viabilité de sa solution exploitant entre autres le logiciel Wine (Wine Is Not an Emulator) plutôt qu'une réelle solution permettant d'utiliser pleinement Chrome. Ceci explique sans doute pourquoi "CrossOver Chromium" est relativement lent et n'exploite pas encore le Flash. Le logiciel est téléchargeable gratuitement à cette adresse et compatible avec Mac OS X 10.4 (ou ultérieur) et différentes distributions GNU/Linux dont Debian, Red Hat, Mandriva, Suse ou Ubuntu.

Lancé le 2 septembre dernier, Google Chrome représente actuellement selon Net Applications moins de 1% du marché mondial des navigateurs web. Selon Nielsen cette fois, Chrome aurait été téléchargé aux Etats-Unis la première semaine suivant son lancement pas moins de 2 millions de fois. Pas de quoi rivaliser avec les 8 millions de téléchargements de Firefox 3 en seule journée (le jour de son lancement le 18 juin dernier) mais cela confirme l'engouement suscité autour de la première version bêta de Chrome.
D'abord connu sous le nom de code Appolo, Adobe Air (Adobe Integrated Runtime) fut premièrement développé pour Windows puis Mac OS X. Avec AIR Adobe propose un environnement de développement pour les technologies web telles que xHTML JavaScript, Flash ou Flex. Ces applications Internet riches (RIA) peuvent ensuite être utilisées comme de véritables programmes en proposant une ergonomie supérieure à un site Internet traditionnel. Le 9 septembre dernier, Adobe avait annoncé 25 millions d'installations pour AIR.

Après l'alpha, Adobe vient de sortir la première bêta de AIR pour Linux. Cette nouvelle version embarque, entre autre, un système de notification dans la barre de tâches, des raccourcis clavier, plusieurs langages, le support multi-moniteurs ou encore le mode plein écran. Adobe précise que cette version ne prend pas en charge les DRM. Pour l'instant, la bêta n'est fonctionnelle que sur les distributions Fedora Core 8, Unbuntu 7.10 et Open Suse 10.3.
L'avenir de Linux passera-t-il par le marché, en plein essor, des netbooks, ces petits ordinateurs portables à bas prix ? Alors que Microsoft durcit ses positions sur ce marché, en prolongeant la durée de vie de Windows XP et en accordant certaines remises exceptionnelles aux fabricants, l'éditeur français Mandriva en semble convaincu. Cette semaine, il annonce la sortie de Mandriva Mini, sa première distribution Linux spécialement conçue spécialement pour les netbooks. Mandriva Mini sera donc proposée à tous les concepteurs, fabricants ou distributeurs d'ordinateurs portables de type netbook (OEM et ODM), aussi bien sur les marchés émergents que dans les zones industrialisées.

« Nous sommes fermement convaincus que pour Linux, qui a très bien réussi dans le monde des serveurs, les netbooks sont une opportunité de prendre une part importante du marché », affirme avec optimisme François Bancilhon, PDG de Mandriva. Pourquoi choisir Linux plutôt que Windows ? "Il n'est guère logique de placer un système à 40 euros sur une machine qui en vaut 200", ajoute-t-il. Pour répondre aux besoins des assembleurs et vendeurs de netbooks, il faudrait selon Mandriva proposer un système à la fois peu onéreux, flexible, personnalisable et peu gourmand en ressources, puisque ces machines disposent d'une configuration moins puissante qu'un PC « traditionnel ».

Avec une séquence de boot rapide (entre 15 et 40 secondes, en fonction de la plateforme), une compatibilité assurée avec les principales clés USB 3G du marché, et une interface (les bureaux Gnome ou KDE sont proposés) adaptée aux écrans de petite taille des netbooks, la Mini de Mandriva est donc censée coller parfaitement avec les usages attendus sur ce genre de machines. Mandriva affirme en outre avoir adapté son système aux systèmes de stockage à mémoire Flash, en développant des interactions avec le contrôleur dédié permettant de gérer l'emplacement des informations en fonction de l'état des cellules de mémoire Flash. "On peut bien sûr installer une Mandriva classique sur un netbook, et cela fonctionnera, mais mieux vaut utiliser un système vraiment adapté à ce type de machine", résume l'éditeur.

Comme convenu, c'est le Gdium, un netbook lancé fin septembre par Emtec (groupe Dexxon) qui embarquera le premier la distribution Mandriva Mini. Annoncé en mai dernier, le Gdium se démarque de ses concurrents sur le plan technique par l'utilisation d'un processeur reposant sur l'architecture MIPS-64 et produit par STMicroelectronics, alors que l'essentiel du marché se repose sur l'Atom d'Intel ou, dans une moindre mesure, sur les puces de Via. Un choix quelque peu inattendu, mais qui présenterait deux avantages majeurs : une relative indépendance vis à vis d'Intel, soupçonné d'orchestrer à sa façon le marché des netbooks du fait de l'écrasante domination de son processeur Atom, et une porte d'entrée privilégiée vers le marché chinois, ou la puce MIPS a été conçue.

le Gdium, présenté comme un terminal venant s'inscrire dans une logique globale allant d'un client mobile à des services en ligne, se différencie également par son absence de mémoire interne. Système d'exploitation et données personnelles sont en effet stockés dans une clé USB, la G-Key, qui viendra prendre place à l'avant de l'appareil. Une même machine pourrait ainsi être aisément utilisée par plusieurs personnes, chacune disposant de sa propre clé et donc de son propre environnement. Si la demande existe, Emtec se propose à terme d'intégrer à cette clé un lecteur d'empreinte digitales qui, couplé à un système logiciel, permettra de disposer d'une authentification forte. Désireux d'investir le segment de l'éducation, Emtec entend associer le Gdium à une série de services en ligne, qui proposera des contenus réalisés par des enseignants ou par une communauté qui semble-t-il reste à construire. Sortie prévue fin septembre, à un prix d'environ 379 euros avec une clé USB de 16 Go.
Ubuntu, la distribution Linux grand public connaît un cycle de développement très régulier. Tous les six mois, Canonical propose gratuitement une nouvelle version en téléchargement. La dernière version officielle en date est Ubuntu 8.04 ou Hardy Heron. Basée sur le noyau 2.6.27, la prochaine version d'Ubuntu 8.10, Intrepid Ibex, sortira au mois d'octobre prochain. Pour ce nouvel opus, le moteur graphique se base sur la version bêta de Gnome 2.24 et le gestionnaire graphique X.org en 7.4. Aussi, Ubuntu 8.10 embarquera le gestionnaire de réseau Network Manager 0.7. Dans un email envoyé à la communauté des développeurs, Mark Shuttleworth, créateur de Canonical Ltd, a dévoilé les futurs projets du système d'exploitation : la version 9.04 sera baptisée Jaunty Jackalope (le jackalope enjoué). En invitant les développeurs à se retrouver aux locaux de Google pour le prochain sommet de la compagnie entre les 8 et 12 décembre prochains, Shuttleworth annonce que le projet Ubuntu 9.04 débutera au mois de novembre.

Pour la petite histoire, le jackalope est un animal légendaire du folklore américain à la croisée d'un lièvre et d'une antilope qui, à la manière du perroquet, s'amusait à imiter les voix humaines en répétant les chants des cow-boys. Les grandes lignes de Jaunty Jackalope sont d'ores et déjà dressées. Shuttleworth souhaite optimiser considérablement le temps de démarrage du système. "Le Jackalope est réputé pour être tellement rapide qu'il est impossible de le capturer [...] voyons si nous pouvons accélérer le démarrage ou la reprise du système d'Ubuntu afin qu'on ne les remarque même plus ". Avec la version 9.04, Ubuntu s'inscrira aussi dans la nouvelle génération de services web. Shuttelworth affirme : "à Prague, nous avons déjà discuté des fondations préliminaires pour les weblications [...] et comme nous souhaitons intégrer ces services dans 9.04, les discussions seront plus poussées à Mountain View."

La sortie officielle de Jaunty Jackalope est prévu au mois d'avril 2009.
Après Mandriva qui publiait en fin de semaine dernière une version préliminaire de la version 2009 de sa distribution, c'est au tour d'Ubuntu de publier un aperçu de la future version 8.10, nom de code Intrepid Ibex (Bouquetin Intrépide).

Pour Ubuntu 8.10, l'environnement graphique Gnome 2.24 a de nouveau été sélectionné. Son navigateur de fichiers, Nautilus, permet désormais une navigation par onglets, tandis qu'un bouton d'éjection prend place au côté des supports de stockage amovibles dans la barre latérale, comme dans Mac OS X. Le gestionnaire graphique X.org en version 7.4 quant à lui, améliore drastiquement la gestion du branchement à chaud des périphériques tels que les claviers, les souris ou les palettes graphiques. Le noyau 2.6.27 est également de la partie, il corrige un grand nombre de bogues et supporte plus de matériel. Il est accompagné d'une fonction qui permet de restaurer le dernier noyau fonctionnel, un équivalent du mode "Dernière bonne configuration connue" de Windows. Le gestionnaire Network Manager passe quant à lui en version 0.7 et supporte dorénavant les modems analogiques (PPP), les modems ADSL (PPPoE) et les modems 3G. Enfin, une nouvelle fonction permet d'ouvrir facilement une session invitée, aux fonctions et aux accès limités, permettant à un autre utilisateur de lire rapidement son courrier électronique ou de surfer sur le web.

L'Alpha 5 qui vient de sortir intègre toutes ces améliorations, parfois par le biais de versions bêta (en particulier pour Gnome). L'obtention de plus amples informations (en anglais) et le téléchargement de cette version embryonnaire d'Ubuntu 8.10 se font depuis cette page.
La prochaine édition de la distribution GNU/Linux Mandriva approche à grands pas. Prévue pour le 9 octobre, cette dernière est disponible dès aujourd'hui en RC1, une version destinée aux derniers préparatifs avant la sortie publique, intégrant toutes les nouveautés de la version finale.

Au rang des nouveautés justement, de nombreux paquets essentiels ont été mis à jour, le gestionnaire de paquets a été amélioré (capable de choisir automatiquement le dépôt le plus adapté) et le support du matériel amélioré et étendu. Par exemple, le pilote des cartes WiFi à puce Atheros a été remplacé par un pilote entièrement libre. La version finale devrait intégrer en particulier le noyau Linux 2.6.27, les environnements de bureau Gnome en version 2.24 et KDE en version 4.1, la suite bureautique OpenOffice.org 3.0 ainsi que le navigateur Firefox 3.0.

Mandriva se décline en trois éditions : l'édition One est un Live CD installable incluant les derniers pilotes propriétaires, l'édition PowerPack comprend support technique et logiciels commerciaux et l'édition Free qui n'intègre que des pilotes et logiciels libres. La Release Candidate 1 est disponible en téléchargement depuis de nombreux miroirs publics, en attendant une deuxième RC qui précedera la version finale.
Lancé à l'initiative de Richard Stallman, président de la Free Software Foundation (FSF), le projet GNU célèbre ses 25 ans. Dans un entretien accordé à NetEco.com en 2004, le programmeur américain précisait les fondements du projet :"En 1983, il était impossible d'utiliser un ordinateur librement. Pour avoir un système d'exploitation (OS), il fallait s'engager par contrat à ne pas en partager de copies avec quiconque (...) J'ai voulu créer un OS qui serait un système que les utilisateurs pourraient librement étudier, redistribuer et modifier. Il s'appelle GNU. GNU n'est pas UNIX : sa plus importante caractéristique est d'être 'Non UNIX'. Pour ne pas être UNIX, GNU peut être libre".

Avant de préciser : "j'ai commencé à développer le logiciel GNU en janvier 1984, mais je n'étais pas seul. J'avais recruté des gens pour m'aider dans cette vaste entreprise. En 1991, GNU était presque achevé. Il ne manquait en gros que le kernel. Cette année-là, Linus Torvalds a rédigé le kernel Linux. En 1992, il en a fait un software libre. Linux était le maillon qui manquait à GNU, et le système joint GNU/Linux a rendu possible l'utilisation libre de l'ordinateur".

Pour célébrer dignement l'anniversaire du projet, la FSF a mis en ligne le 2 septembre 2008 une courte vidéo, "Happy Birthday to GNU", dans laquelle l'humoriste, auteur et réalisateur anglais Stephen Fry, parle des logiciels libres et de GNU.
La distribution GNU/Linux Debian se dote d'un Live CD ! Bien que de nombreuses distributions basées sur cette dernière proposent déjà des versions live, Debian faisait jusqu'à présent exception. Fruit de deux ans et demi de travail, Lenny (Debian 5.0), l'actuelle branche testing de la distribution, propose désormais une version capable de fonctionner directement depuis un CD-Rom ou une clé USB, sans installation. Cette première bêta est l'occasion pour tout un chacun d'avoir un aperçu de cette distribution, tout en contribuant au développement de celle-ci en faisant remonter d'éventuels bogues. À terme, le système permettra également d'installer la distribution sur son disque dur, à l'image de ce que proposent d'ores et déjà Ubuntu, Fedora et un grand nombre de distributions ergonomiques.

Cette distribution sans installation peut être téléchargée dès maintenant depuis le dépôt officiel. Elle est disponible pour différents supports : CD/DVD, clés USB ou encore archive à démarrer depuis le réseau, et ce dans quatre déclinaisons : sans environnement graphique ou avec l'un des trois principaux environnements que sont Gnome, KDE et Xfce.

Enfin, dans un registre moins technique, on connait désormais le nom de code de l'après Lenny. Traditionnellement, les développeurs de Debian donnent à leurs distributions les noms des personnages du film Toy Story. La version actuellement stable, Etch, porte le nom de l'écran magique. Lenny quant à elle, gelée et en passe de prendre la place d'Etch au rang de version stable, incarne la paire de jumelles. Enfin, l'actuelle unstable (qui se nomme toujours Sid) portera le nom Squeeze, l'extraterrestre à 3 yeux, en devenant testing au moment du décallage, prévu pour le courant du mois de septembre.
Dans une note publiée le 22 août dernier, Red Hat, éditeur et distributeur de solutions basées sur Linux, a annoncé que certains de ses serveurs avaient été piratés. La compagnie souligne que son système de déploiement de mises à jour, Red Hat Network, n'a pas été touché par cette intrusion.

"La semaine dernière, Red Hat a détecté une intrusion sur quelques uns de ses ordinateurs et a réagit immédiatement. Nous continuons notre enquête sur cette intrusion [ mais ] nous sommes sûrs que nos systèmes et nos machines ont empêché cette attaque de perturber le système Red Hat Network ainsi que le contenu distribué par ce dernier. De la même manière nous pensons que les clients qui opèrent la mise à jour de leur système au travers de Red Hat Network ne sont pas exposés à des failles de sécurité"

Les hackers auraient réussi à modifier les signatures de certains paquets OpenSSH distribués pour Red Hat Enterprise 4 et Red Hat Enterprise 5. La compagnie a aussitôt mis à disposition de nouveaux paquets à télécharger.Par ailleurs, ces pirates auraient aussi pénétré les serveurs de Fedora, un autre projet sponsorisé par Red Hat. L'un des serveurs touché serait utilisé pour générer les signatures des paquets de Fedora. Si l'équipe de maintenance assure que le système de protection n'a pas été craqué, la compagnie a décidé de changer les clés de signature de ces paquets et invite les administrateurs à mettre à jour leur système.
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