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L'Hadopi va encore prendre du retard. L'un de ses membres, Michel Thiollière vient d'annoncer qu'il quittait son poste au sein de la haute autorité. Du coup, le président du Sénat va devoir nommer un nouveau membre. Traduction, de nouveaux débats purement politiques vont s'ajouter à cette nomination. Depuis le 29 décembre 2009, date de sa création, l'Hadopi pratique encore la méthode du voir… et attendre.

Le sénateur Michel Thiollière (UMP), ex-rapporteur de la loi DADVSI, de la loi Hadopi et désormais ex-membre de l'Hadopi donne son congé. Nommé membre rémunéré du collège de la Haute Autorité voilà 4 mois, il a annoncé sur son blog qu'il quittait la vie politique pour ne se consacrer qu'à son nouveau poste de vice-président au collège de la Commission de régulation de l'énergie.

Il explique : "J'ai été nommé aujourd'hui par le président du Sénat, Monsieur Gérard Larcher, à la vice-présidence de la Commission de régulation de l'énergie. Il s'agit d'une autorité administrative indépendante chargée de veiller au bon fonctionnement des marchés de l'électricité et du gaz naturel." Presque anecdotique, l'annonce montre aussi combien le président du Sénat, Gérard Larcher dispose de son effectif. Explications.

Rapporteur du projet au Sénat, Michel Thiollière était plutôt dans la composition que dans le registre de l'opposition systématique. Pour autant, il restait un allié de poids pour le Sénat au sein de l'Hadopi, prenant soin d'approuver ou pas une autorité émanant directement de la volonté du président de la République, Nicolas Sarkozy. Désormais le Sénat, dirigé par Gérard Larcher, va devoir proposer une alternative de choix.

Certains regards se tournent vers Bruno Retailleau (MPF). Ce proche de Philipe de Villiers est un fidèle défenseur de la neutralité du Net mais avait également formulé quelques critiques sur la loi Hadopi. Il avait notamment regretté la méthode du filtrage employée par les "durs" de la lutte anti-téléchargement… En ce sens, il pourrait être une épine dans le pied même de l'Hadopi.

Une fois que le nombre exact de titulaires sera atteint, les neuf membres de l'autorité pourront se mettre au travail. A condition encore que le décret d'application de la loi soit enfin publié.
Google vient d'annoncer officiellement sur son blog que son Local Business Center changeait de nom pour devenir Google Places. Le géant du net veut ainsi « connecter les utilisateurs plus facilement » aux commerçants locaux lors d'une recherche, et permettre à ces derniers de « gérer leur présence sur Google. »

Les Place Pages ont été lancées en septembre dernier, « pour plus de 50 millions de lieux dans le monde », dans le but de proposer une vitrine aux commerces locaux, « des restaurants et hôtels aux teinturiers et magasins de vélos », ainsi qu'aux endroits non-commerciaux (musées, écoles, parcs, etc.) Les Place Pages publient des informations sur ces endroits, avec photos, critiques, informations pratiques et promotions en cours. Cette vitrine était gérée du côté des entreprises via le Local Business Center, pour améliorer leur image, communiquer, dialoguer avec les consommateurs, etc.

Google Places conservera ces outils, mais la simplification du nom doit « permettre une meilleure connexion aux Place Pages. » Plusieurs nouvelles fonctionnalités ont été introduites. Les zones de livraison, par exemple, sont désormais communiquables, et un service de photographie de l'intérieur des magasins a été mis en place. Idem, Google prend désormais en charge les codes QR, ces identifiants uniques en deux dimensions qui peuvent être placés sur des supports papiers et flashés pour accéder au contenu en ligne.

Dernière option annoncée par Google : la publicité a été simplifiée. Pour 25 dollars par mois, les entreprises peuvent afficher leurs publicités sur les recherches Google et sur Google Maps grâce à un système de mots-clés. Trois villes américaines sont concernées pour l'instant, Austin, Dallas et Washington, et le service devrait être étendu « dans les semaines à venir. » Aucune date n'a été annoncée pour la disponibilité du service en Europe, mais le Dashboard de gestion de sa marque et de ses statistiques devrait être appliqué après l'essai Outre-Atlantique.
Une version bêta de Peppermint est lancée cette semaine. Selon le site officiel, cette distribution Linux devrait se focaliser sur l'informatique dans le cloud et les applications web. La bêta est privée, et réservée à un nombre très restreint de personnes, mais devrait s'ouvrir à plus de testeurs au début du mois de mai.

Le système d'exploitation est un fork de Lubuntu (une variante d'Ubuntu qui utilise LXDE, un environnement de bureau léger), et utilise certains fichiers de configuration de Linux Mint, dont découle son nom.

L'approche de Peppermint est clairement orientée cloud et web applications, pour éviter aux utilisateurs « d'installer un nombre incalculable de paquets de logiciels et de passer tout le samedi après-midi à lire les wikis », explique avec humour la page d'accueil du site. Peppermint utilise la technologie Prism de Mozilla pour le lancement d'applications en ligne dans leur propre fenêtre. L'idée n'est pas tout à fait neuve, puisque plusieurs distributions Linux, dont certaines sont accessibles pour le grand public, se basent sur le cloud pour leurs applications. C'est le cas de Chrome OS de Google, mais aussi de JoliCloud ou de gOS.

La vision de Peppermint diffère un peu de ses concurrents, puisque le système souhaite se baser sur un mélange plus poussé entre cloud et applications locales. Son environnement de bureau, LXDE, le destine à des machines légères en priorité, comme les netbooks et les MIDs, et son utilisation de Prism entend créer un lien réel entre applications locales (Prism permet notamment d'intégrer des raccourcis vers les applications web sur le bureau ou en barre des tâches, et de leur attribuer des options comme les systèmes de notification) et applications en ligne. Il y a peu d'informations qui ont filtré pour l'instant, mais Peppermint a mis à disposition un compte Twitter et une page Facebook pour se tenir au courant des actualités.
En 2010, plus dix millions de contribuables français devraient choisir de passer par Internet pour déclarer leurs revenus. Ils seront, pour cette année, soumis à un nouveau calendrier ne dépendant plus des zones de vacances scolaires historiques (A, B, C) mais du numéro de leur département de résidence. Dès mardi et jusqu'au 5 mai prochain, les formulaires de déclaration préremplis seront acheminés jusqu'aux foyers français. Ces derniers auront alors jusqu'au 31 mai pour effectuer leur déclaration s'ils souhaitent retourner à leur centre des impôts sa version papier.

Sur Internet, l'ouverture du service de télédéclaration se fera le 26 avril. Les habitants des départements dont les numéros vont de 1 à 19 auront alors jusqu'au 10 juin, minuit, pour effectuer leur déclaration par l'intermédiaire du site impots.gouv.fr. Pour les départements allant de 20 à 49, le délai est porté au 17 juin. Enfin, ceux qui résident dans un département identifié par un numéro compris entre 50 et 974 bénéficieront d'une semaine supplémentaire, la date limite étant fixée au 24 juin. Faute de déclaration avant l'une des échéances fixées, le contrevenant s'expose à une majoration de 10% de son impôt sur le revenu.
La Cnil, accompagnée de neuf autres autorités de protection des libertés sur Internet, adresse un carton jaune aux grandes sociétés éditrices de sites et applications communautaires. Google est particulièrement visé par la lettre car la Cnil met sérieusement en doute son respect de la loi française. L'identité des autres entreprises visées n'a pas été communiquée.

A la loupe, les critiques formulées par les Cnil de la France mais aussi d'Allemagne, d'Irlande, d'Israël, d'Italie, des Pays-Bas, d'Espagne, du Royaume-Uni, du Canada et de la Nouvelle-Zélande mettent l'accent sur Google Buzz, le réseau social du géant de Mountain View. Buzz se montrait peu au fait de la protection des données personnelles en attribuant automatiquement à l'utilisateur un réseau d'amis en fonction des conversations fréquemment entretenues avec ses contacts. Chacun pouvait ainsi voir les amis qu'il "préférait". De même, l'application était disponible automatiquement à tout détenteur de compte Gmail.

Google s'est excusé puis a retiré la fonction critiquée mais le mal était fait. La Cnil témoignait à l'époque avoir "été troublée par votre lancement récent de l'application de réseau social Buzz, qui a été fait dans le mépris des normes et des lois fondamentales en matière de protection de la vie privée".

La Cnil prend cet exemple pour affirmer que ces sociétés "doivent respecter les lois dans chacun des pays où elles déploient des produits et services en ligne." De même, l'autorité estime que Google a le devoir de montrer l'exemple aux autres sociétés en tant que "chef de file du monde virtuel."

A ce titre, la Cnil souhaite que Google intègre la protection de la vie privée dès la phase de conception de ses futurs produits. Par exemple, avec l'instauration de nouveaux moyens visant à mieux obtenir le consentement des utilisateurs ou bien encore des procédures simplifiées et irrévocables de suppression de compte.
Le site SmashingBuzz a regroupé dans une page 35 tutoriaux pour utiliser le langage PHP et ses techniques de développement.

La liste proposée est une synthèse d'astuces de ce qui a été réalisé par de nombreux sites webs. Les astuces sont :

- Affichage des dossiers en PHP et Jquery
- Manipulation des images en PHP
- Démarrer avec PHP et MySQL à partir de Zéro
- Validation de formulaires
- CodeIgniter
- Commentaires et notations
- Librairies graphiques
- AutoSuggest
- Création d'un diaporama
- Google Analytics
- Formulaire de contact avec Ajax
- Flux RSS
- XML
- Utilisation Flick'r, Facebook, Twitter
- ...

- 35 Ready Usefull PHP Tutorial And development techniques
Une version du navigateur Google Chrome, disponible pour les développeurs, souhaite apporter un changement symbolique dans la façon dont nous envisageons Internet chaque jour. Puisque le http:// signifie ni plus ni moins qu'une adresse web va suivre, et puisqu'ils considèrent que tout le monde est peu ou prou au courant, les développeurs de Google ont décidé de le cacher.

Ce n'est pas une réelle suppression, puisque le http:// est simplement invisible pour l'utilisateur. Pour l'anecdote, cette nouvelle fonctionnalité a tout d'abord été rapportée comme un bug dans les commentaires du wiki dédié à Chromium, le projet open source à la base du navigateur.

Ce changement devait arriver un jour ou l'autre selon Thom Holwerda d'OSNews, « puisque l'informatique consiste à se débarrasser de la complexité depuis longtemps. » Mais les premiers retours des développeurs qui ont pu tester cette version du navigateur sont mitigés. Que deviennent les autres protocoles ? Les ftp, https par exemple ? Pour Google, la solution est simple : ils continueront à être affichés.

Autre problème, cette fonctionnalité n'a pas fait l'objet d'une discussion avec d'autres acteurs majeurs du web, et un mouvement unilatéral de Google pourrait amener de la complexité si les autres navigateurs ne suivaient pas. De nombreux logiciels (de messagerie instantanée, de blogs, de forums par exemple) sont capables de suivre automatiquement un lien en fonction de la correspondance avec l'adresse complète. Si cette fonction n'était pas implémentée partout, elle pourrait entraîner les utilisateurs à omettre le http://, « ce qui aurait un impact négatif sur la convivialité du web », estime un commentateur du wiki Chromium.
En 1956, Philip K. Dick écrivait une nouvelle du nom de Minority Report, adaptée au cinéma par Steven Spielberg en 2002. L'auteur y imaginait un moyen de prédire les crimes pour arrêter les coupables avant même qu'ils agissent.

Plus de 50 ans plus tard, la réalité semble bel et bien rattraper la fiction, même si les précogs du roman sont aujourd'hui remplacés par un simple logiciel, qui devrait être utilisé prochainement par le Florida State Department of Juvenile Justice.

Le logiciel, conçu par IBM, réaliserait un suivi des « jeunes délinquants » qui, selon le dossier de l'enfant et une série de variables déterminées à l'avance, pourrait calculer les risques de récidive. Les jeunes identifiés comme « à risques » pourraient ainsi être placés dans des programmes spécifiques pour les aider à sortir de la délinquance.

Selon IBM, ce logiciel, nommé Predictive Analytics, peut donner aux gouvernements du monde entier un « moyen pour créer des communautés plus sûres via l'identification, la prévision, l'intervention et la prévention des activités criminelles ».

Deepak Advani, vice-président du projet, ajoute que le programme « donne au système de justice pénale la possibilité de puiser dans les bases de données riches pour détecter les tendances, faire des projections fiables, et prendre des mesures appropriées en temps réel pour combattre le crime et protéger les citoyens ».

IBM a profité de l'occasion pour annoncer que le Royaume-Uni testait actuellement le même logiciel à l'heure actuelle, mais sur les adultes cette fois : le ministère de la Justice du pays s'en sert en effet pour évaluer la probabilité de récidive des détenus après leur libération.

La fiabilité d'un tel logiciel reste encore à prouver, et il y a fort à parier qu'un tel fichage des données personnelles des citoyens ne se fera pas sans heurt. IBM, de son côté, semble croire fermement à ce projet, puisque la firme a investi 12 milliards de dollars dans son département analyse, qui intègre les travaux sur Predictive Analytics.
Le Parlement et la Commission européenne ont réussi à faire fléchir les négociateurs de l'ACTA (Anti Counterfeiting Trade Act). Après des mois et huit cycles de négociations, les parties au débat ont accepté de "lever le secret sur un texte consolidé" qui devrait être rendu public mercredi prochain. On saura alors quelles sont les mesures internationales retenues par les Etats pour tenter d'endiguer le téléchargement illégal.

Les participants de l'ACTA ont voté à l'unanimité l'adoption d'une version non définitive du texte. L'Union européenne, également aux débats, a donc pu obtenir des signataires la publication du texte qu'ils publient le traité. La mesure va permettre d'y voir un peu plus clair sur cette série de négociations internationales plutôt opaque et dont peu d'informations sont encore connues.

C'est donc une cinquantaine de pages, censées donner les grandes orientations du traité qui seront publiées. Les négociateurs souhaitent ainsi prouver que les rumeurs autour de l'instauration d'une riposte graduée mondiale sont clairement erronées, même si cette version du texte est loin d'être définitive.

Pour autant, le Parlement européen se réjouit de ce coup de pression mis sur les négociateurs. Sandrine Bélier, euro-député d'Europe Ecologie triomphe : "La pression exercée par la société civile et le Parlement européen a enfin payé ! C'est là une victoire de la transparence. Mais en dépit du ton rassurant du Commissaire au Commerce Karel De Gucht, ne nous leurrons pas : le combat sera encore long. Ce n'est pas une avancée mais un devoir et un pré-requis à toute négociation pour tout Etat se définissant comme une démocratie moderne". L'information est même confirmée sur le site de Karel De Gucht, Commissaire européen au commerce et véritable lien entre les négociateurs européens à la table de l'ACTA.

Le texte non-définitif sera donc publié ce 21 avril. Il devrait être compatible avec les accords de l'OMC et ne pas comporter de clauses visant à fouiller les ordinateurs aux frontières pour pister la présence de fichiers contrefaits. Pour autant, il favoriserait l'implication des intermédiaires techniques…

On peut donc attendre sereinement la divulgation des "bonnes feuilles" du traité. On, regrettera cependant que l'initiative soit issue d'une pression des associations, de la société civile et des médias en vue de plus de transparence. De même, bien que l'Union européenne agisse en ce moment même, elle est également partie aux débats et montre là son poids relatif face à ses "gros" partenaires comme les Etats-Unis, le Japon, la Suisse…
Le recueil des adresses IP a bien commencé. Comme on pouvait s'en douter, la société en charge du filtrage et de la collecte des informations sur les téléchargeurs s'est mise au travail. Pour preuve, le forum officiel d'eMule, explique que 6 serveurs seraient utilisés par l'entreprise Trident Media Guard pour enregistrer les adresses IP.

Malgré tout le tact du spécialiste en serveurs eDonkey qui emploie le conditionnel, il demeure facile de retracer ces adresses IP. Après visite sur le site whois, on se rend très vite compte que les adresses des serveurs appartiennent bel et bien à la société française TMG, mandatée par l'Hadopi. Ces serveurs ayant les adresses IP de 85.159.236.252 à 85.159.236.254 puis de 85.159.232.81 à 85.159.232.83 ont donc été lancés afin de recueillir des informations sur ceux qui téléchargent du contenu illégalement.

Comme première parade, eMule effectue quelques recommandations comme "les éviter et de n'utiliser que les serveurs référencés dans la liste Peerates, qui sont 100% dignes de confiance. TOUS les autres serveurs, à 1 ou 2 exceptions, appartiennent à des sociétés capables de payer des centaines d'euros tous les mois pour mettre en ligne des serveurs eDonkey." Ambiance.

Ces faux clients eMule se révèlent être 4 sondes eDonkey en activité dont "le range est 193.107.240.0/22 (les ip sur lesquelles les sondes tournent sont 193.107.240.1 à 4)". Ces adresses permettent alors de savoir quels contenus sont ainsi tracés. Numerama explique que l'on y trouve des albums de musique de toutes générations comme les Black Eyed Peas, Michael Jackson, Dalida, Depeche Mode, Diam's, Daniel Lavoie ou encore Daft Punk. Côté films et séries TV, Heroes et Inglourious Basterds seraient visés.

La méthode que certains pourraient qualifier "d'à la truelle" peut signifier que la société chargée du filtrage en est à des phases de tests afin de tâter le terrain. Preuve aussi que la mise en place d'Hadopi et de la riposte graduée se fait sentir. Prévus pour fin avril ou fin juin, les premiers e-mails d'avertissement devraient bientôt être envoyés. Peut être même pour le 21 juin, jour de la fête de la musique…
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