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Suite logique de la mission confiée à Denis Olivennes par le chef de l'état, la loi de lutte contre le piratage devrait bel et bien être examinée par le Parlement avant l'été, en dépit de la désapprobation manifestée par les députés européens. De passage au Printemps de Bourges jeudi dernier, Christine Albanel a réaffirmé son intention de défendre ce projet de loi et d'aller si nécessaire l'expliquer aux parlementaires européens.

Le 10 avril dernier, ces derniers s'étaient prononcés à une courte majorité en faveur d'un amendement soumis par les députés Guy Bono et Michel Rocard, dénonçant ouvertement l'instauration d'une sanction telle que l'interruption de l'accès à Internet dans le cadre d'un dispositif de riposte graduée, au motif qu'elle va "à l'encontre des droits de l'Homme, des droits civiques et des principes de proportionnalité, d'efficacité et d'effet dissuasif".

"Le Parlement européen n'a pas une bonne compréhension de ce que nous allons faire et nous allons le leur expliquer. Le système n'est pas basé sur la répression", a déclaré Christine Albanel selon l'AFP, avant d'ajouter que cette future loi permettrait de "faire respecter le droit des auteurs".

Ce projet de loi, dont la forme définitive n'a pas encore été arrêtée, prévoit l'instauration d'une autorité publique sera dévolue "à l'avertissement et à la sanction" des internautes. Baptisée "Haute autorité pour la diffusion des oeuvres et la protection des droits sur Internet" (Hadopi), elle pourrait donner son nom au futur texte de loi.

Selon le principe de riposte graduée, les internautes convaincus d'échanges illégaux de fichiers devraient recevoir divers messages d'avertissement envoyés par cette autorité avant de voir leur abonnement à Internet suspendu pendant un mois. En cas de récidive, une suspension pouvant aller jusqu'à un an, avec impossibilité d'ouvrir une autre ligne, serait prévue.
Deuxième acteur mondial de la grande distribution derrière l'américain Wal-Mart, le groupe français Carrefour préparerait le lancement d'un service de vidéo à la demande, qui verrait dans un premier temps le jour dans quatre pays européens, dont la France. Dévoilé vendredi par Christophe Geoffroy, responsable de la centrale d'achats non alimentaires du groupe, à l'occasion de la conférence PEVE Digital Entertainment 2008, ce futur service de VOD pourrait proposer films et contenus issus de la télévision, sur le mode de la location ou du téléchargement définitif avec sauvegarde.

Carrefour semble persuadé du potentiel commercial de cette nouvelle façon de consommer des vidéos. "Nous savons bien que les prévisions pour le marché de la VOD sont encore basses, mais nous sommes convaincus qu'il va se développer dans les prochaines années, et nous voulons proposer une solution légale à nos clients pour leur permettre de visionner les meilleurs contenus possibles", a expliqué vendredi Christophe Geoffroy, dont les propos sont rapportés par le Hollywood Reporter.

Le prix des contenus et les éventuelles contraintes techniques liées à l'utilisation d'un dispositif de gestion des droits numériques (DRM) n'ont pas encore été dévoilés. "Le service sera très simple d'utilisation", a toutefois promis le représentant de Carrefour. Wal-Mart, numéro un mondial de la grande distribution s'était pour sa part lancé sur le marché de la vidéo à la demande fin 2006, avant de déchanter un an plus tard, et de mettre fin au service.
Tout juste finalisé, le Service Pack 3 de Windows XP sera proposé au téléchargement par Microsoft à partir du 29 avril prochain, a indiqué lundi l'éditeur de Redmond, avant d'être distribué automatiquement, via le programme de mise à jour Windows Update, au début de l'été. Composé de quelque 1.100 correctifs, ce SP3 intègre l'ensemble des mises à jour de sécurité publiées par Microsoft depuis la sortie de Windows XP, ainsi qu'un nouveau composant logiciel venu de Windows Server 2008 et destiné au monde de l'entreprise, le NAP (Network Access Protection) qui permet de placer automatiquement un poste informatique en quarantaine s'il n'entre pas en conformité avec la politique de sécurité du système d'information. Les abonnés MSDN et Technet devraient quant à eux avoir accès au SP3 dans les prochaines heures.

En parallèle de cette annonce, l'éditeur a précisé quelles étaient ses intentions quant à la fin de vie commerciale de Windows XP. Toujours prévue pour le 30 juin prochain, celle-ci connaitra deux exceptions. Si les assembleurs internationaux, tels que les grands fabricants de PC, n'auront plus la possibilité de préinstaller Windows XP sur leurs machines à partir de cette date, les petits assembleurs évoluant au niveau national et répondant par exemple aux besoins des PME conserveront cette possibilité jusqu'au 30 janvier 2009.

Enfin, les constructeurs de PC portables à bas prix, tels que l'Eee PC d'Asus et les nombreux modèles concurrents attendus, pourront bel et bien installer et commercialiser Windows XP, avec SP3, jusqu'au 30 juin 2010. "Cette décision n'a rien à voir avec le succès ou le non succès de Windows Vista, mais vient en réponse à une demande formulée par les fabricants qui produisent ces "ultra low cost PC"", commente Didier Burdinat, directeur de la division Windows de Microsoft France.
Microsoft a mis en ligne une mise à jour baptisée "Feature Pack sans fil" à destination des ordinateurs dotés du système d'exploitation Windows Vista. Comme son nom l'indique cet ensemble de correctifs / mises à jour vient améliorer la prise en charge des technologies sans fil dans Windows Vista. Ce pack apporte notamment les nouveautés / améliorations suivantes :
- Prise en charge du Bluetooth en version 2.1
- Interface unifiée utilisateur Pairing
- Mises à niveau de Windows Connect Now

Cette mise à niveau pourrait s'avérer utile aux utilisateurs qui passent au Bluetooth 2.1. A noter que ce pack ne peut s'installer que sur les machines profitant déjà du Service Pack 1 de Windows Vista. Malheureusement, pour le moment, ce pack ne peut être obtenu directement depuis le site de Microsoft et reste réservé aux seuls intégrateurs OEM. Gageons qu'elle sera proposée prochainement via Windows Update au fur et à mesure que le Bluetooth 2.1 sera déployé.
Toujours plus de surfeurs en Europe ! Plus de 250 millions d'Européens navigueraient régulièrement sur internet, autrement dit plus de la moitié de la population de l'UE, selon la Commission européenne. Par ailleurs, 80% des internautes européens se connecteraient à haut débit, indique la synthèse d'un rapport sur l'état d'avancement des technologies de l'information et de la communication (TIC) rendue publique le 18 avril 2008.

Autre motif de satisfaction, au sein de l'UE des 27, globalement, 60% des services publics seraient entièrement accessibles en ligne. Par ailleurs, deux tiers des écoles et la moitié des médecins utiliseraient des connexions internet broadband. Toutefois, ces proportions ne doivent pas cacher les disparités qui existent entre Etats membres, les pays du nord de l'Europe étant les plus avancés.

"Le fait que, dans leurs politiques nationales, les 27 pays membres de l'UE promeuvent aujourd'hui les TIC comme principal moteur de la croissance européenne marque un changement salutaire d'orientation politique", a déclaré Viviane Reding, commissaire chargée de la société de l'information et des médias. Avant de conclure : "Il est particulièrement satisfaisant d'apprendre que 77% des entreprises européennes, 67% des écoles et 48% des médecins disposent désormais de connexions rapides. Quoi qu'il en soit, certaines régions de l'UE demeurent à la traîne et ne sont pas entièrement connectées. Tous les pays de l'UE doivent donc faire des efforts supplémentaires pour combler les écarts, développer les services de communication transfrontaliers, ainsi que les services qui parviennent jusqu'aux régions rurales et éloignées."

Dans l'Union européenne, les technologies de l'information et de la communication représentent, selon l'exécutif européen, 26% des activités de recherche, 20% des investissements des entreprises, et seraient à l'origine de près de 50% de l'accroissement de la productivité.
Exit les forfaits Pro, Skype simplifie et harmonise son offre de téléphonie en voix sur IP à destination des lignes fixes, avec le lancement de trois nouvelles offres proposant respectivement les appels vocaux en illimité vers la France, l'Europe, ou 34 destinations dans le monde. Baptisées Illimité France, Illimité Europe et Illimité Monde, elles adoptent le modèle de l'abonnement, avec des prix qui s'échelonnent de 3,39 euros par mois pour les appels en France à 10,29 euros pour les appels à l'international.

Tous les appels vers des lignes fixes situées dans l'un des pays couvert par l'abonnement choisi seront donc gratuits et illimités, explique Skype, qui précise toutefois qu'une "politique d'utilisation équitable de 10 000 minutes par mois est applicable". Pour les autres pays, l'utilisateur paiera toujours ses communications à l'acte. L'offre Europe, facturée 4,54 euros, couvre vingt états du Vieux continent, alors que l'offre Monde ouvre les communications vers 34 pays, dont l'Australie, le Canada ou les Etats-Unis.

Filiale du groupe eBay, Skype espère ainsi renforcer l'attractivité de son service de voix sur IP, auprès des entreprises comme du grand public. L'éditeur indique que ses utilisateurs ont consommé 1,7 milliard de minutes de communication vers des téléphones sur les trois premiers mois de l'année, ce qui reste nettement inférieur aux 14,2 milliards de minutes échangées gratuitement, d'un ordinateur à l'autre.

Le lancement de ces nouveaux forfaits intervient alors que se pose la question du devenir de Skype au sein d'eBay. PDG du célèbre portail de ventes aux enchères, John Donahoe indiquait en fin de semaine dernière au Financial Times que Skype pourrait être cédé avant la fin de l'année, si les synergies entre les différentes activités du groupe ne pouvaient être renforcées.
Qualifiant d'"alarmant" le fait que des internautes naviguent aujourd'hui avec un navigateur obsolète, le site de paiement en ligne Paypal envisage de leur interdire purement et simplement l'accès à ses services dans le but de limiter les risques de fraude. Certains utilisateurs de Paypal surferaient encore avec navigateurs comme Internet Explorer 3 ou 4, qui ne présentent bien évidemment pas les mêmes fonctionnalités en termes de sécurité que des logiciels récents.

Paypal commencerait par afficher un message d'avertissement lorsqu'un internaute essaie de se connecter avec un navigateur ancien, pour l'inciter à mettre à jour ses logiciels, avant d'éventuellement lui bloquer l'accès aux fonctionnalités avancées. "Nous pensons qu'il est d'une importance cruciale de non seulement prévenir les internautes qu'ils utilisent un navigateur qui n'est pas sûr, mais aussi d'interdire ces navigateurs", estime dans un livre blanc (PDF, en anglais) consacré à la lutte contre le phishing Michael Barrett, en charge de la sécurité chez Paypal.

La firme suggère par exemple d'opter pour les dernières versions en date d'Internet Explorer ou de Firefox, qui offrent la prise en charge des certificats Extended Validation SSL, utilisés sur le site Paypal, et souligne que la plupart des navigateurs récents disposent de modules chargés de vérifier l'adresse Web d'un site afin de s'assurer de sa légitimité. En cas de connexion à un site contrefait, ils affichent alors un message d'avertissement à l'utilisateur.
Une récente étude commune conduite par BigChampagne, Pitstop et Digital Music News au sujet du Peer To Peer montre que les logiciels d'échange de fichiers que sont LimeWire et µTorrent, vieux de plusieurs années, sont toujours au top de leur popularité.

L'étude, qui porte sur un parc de 100 000 ordinateurs PC sous Windows étudiés chaque mois sur une année entière, montre effectivement que LimeWire était utilisé sur 36,4% des PC étudiés en septembre dernier et dotés d'au moins une application P2P. LimeWire arrive donc en première position, suivi ensuite par µTorrent avec une part de 11,3%.

Pour rappel, la première version de LimeWire a été publiée en 2000 et s'est présentée comme une alternative au défunt Napster. Le succès de LimeWire n'a pas été immédiat et il faudra attendre la fin de KaZaA, Morpheus, FastTrack, SoulSeek et autres Audiogalaxy pour que la popularité de LimeWire grandisse avec le temps.

Proposé gratuitement dans sa version de base, LimeWire est un client libre et exploite un réseau particulièrement lent : Gnutella. Le client a toutefois évolué dernièrement en s'acoquinant au réseau BitTorrent. LimeWire permet ainsi de télécharger rapidement et facilement des fichiers de petite taille en s'appuyant sur Gnutella (particulièrement adapté à cet usage) et des fichiers de taille importante.

De son côté, µTorrent avait une part de marché de 3% en septembre, laquelle est passée à 11,3% en septembre 2007. L'ensemble des principaux clients BitTorrent (µTorrent, Azureus/Vuze, BitComet, BitLord et BitTornado) contrôle environ 28,8% du marché P2P. De leur côté, les principaux clients Gnutella (LimeWire, BearShare et FrostWire) s'octroient une part de marché de 40,5%.

Terminons en signalant la présence d'eMule (réseau eDonkey) à la 6ème place (4% en septembre 2007) derrière LimeWire, µTorrent, BitTorrent, Ares et Azureus.
Distancé dans le domaine de la recherche en ligne par l'actuel numéro un, Google, Microsoft tente cette semaine d'apporter quelques améliorations à la section actualités de son moteur de recherche, Live Search. Uniquement disponible aux Etats-Unis pour l'instant, cette nouvelle version présente maintenant en page d'accueil une sélection des faits marquants du jour, à l'instar de Google News. La précédente mouture, toujours d'actualité pour la France, se contentait d'afficher une page blanche, garnie d'un champ de recherche et de quelques mots clé suggérés.

Cette révision de Live Search News propose des catégories identiques à celles que l'on retrouve sur Google News, avec des rubriques comme International, Etats-Unis, Economie, High-tech ou Santé. Elle se distingue toutefois de son concurrent, en proposant la syndication et l'identification automatique des contenus vidéo publiés par les médias américains en ligne. Les miniatures qui représentent ces vidéos s'animent au survol de la souris, de façon à ce que l'internaute puisse prendre connaissance du contenu avant d'aller éventuellement le consulter, en taille réelle, sur le site qui l'héberge.

Comme tout moteur de recherche d'actualité basé sur des algorithmes de regroupement automatique des informations en fonction de leur thème, Live Search n'est pas à l'abri de certaines incohérences, comme en témoigne l'association réalisée ci-dessous entre AMD et Harley-Davidson, dont le seul point commun est sans doute d'avoir simultanément annoncé leurs résultats financiers cette semaine ;-)
Google défie les sceptiques avec des résultats trimestriels solides. Le bénéfice net de la multinationale a augmenté de 30% à 1,31 milliard de dollars au premier trimestre 2008, ou 4,12 dollars par action, contre 1 milliard de dollars, ou 3,18 dollars par action à la même période il y a un an.

Quant à son chiffre d'affaires, hors commissions reversées aux sites partenaires, il a augmenté de 46% à 3,7 milliards de dollars. Ce résultat est supérieur aux 3,59 milliards de dollars attendus par les analystes, indique Bloomberg. Malgré les inquiétudes concernant l'activité publicitaire de Google, les revenus générés par les liens/bannières placés sur le moteur ont augmenté de 49%. Moins impressionnantes, les recettes provenant des bannières placées sur les sites partenaires de Google ont augmenté de 25%.

Enfin, l'activité de Google hors des Etats-Unis représente désormais 51% du CA du moteur de recherche et spécialiste des liens sponsorisés. Résultat des courses, Google a rassuré Wall Street. A l'annonce des résultats, jeudi soir, l'action Gooogle a gagné près de 20% en après bourse pour atteindre 533,50 dollars.
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