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le 12/09/2008 à 23:18
Adobe Flash Media Encoding Server
Originellement développé par Macromedia, Flash est resté le format vidéo de référence sur Internet pendant des années. Cependant, en 2007, Microsoft a introduit Silverlight, une nouvelle technologie basée sur le .Net Framework 3.0 qui permet non seulement la lecture de contenus multimédias mais aussi la mise au point d'applications Internet enrichies. De son côté Adobe a dévoilé AIR, un moteur d'exécution se couplant à la technologie FLEX pour le développement d'applications web. Afin de freiner l'adoption massive de Silverlight pour la diffusion de contenu video, Adobe a présenté cette semaine Flash Media Encoding Server.

Si avec l'actuel Adobe Flash Server, les compagnies peuvent proposer à leur visiteurs du contenu vidéo en streaming, Flash Media Encoding Server permettra aux visiteurs de facilement encoder une vidéo Windows Media, MPEG-4 ou H.264 au format FLV ou F4V, lesquelles pourront par la suite être diffusées au travers du lecteur Flash.

Laurel Reitman, chef produit de Flash Media Server affirme : "Flash est le format le plus populaire pour la diffusion de vidéos sur Internet [...] Pour les clients ayant songé à utiliser Silverlight pour leur vidéos encodées au format WIndows Media, ce produit facilitera leur migration vers Flash."

Flash Media Encoding Server devrait être proposé fin 2008 pour 6000 dollars.
La société Panda Security a récemment découvert un outil, commercialisé par des cyber criminels, qui permet de créer de fausses pages YouTube dans l'optique de piéger les internautes. Bien que YTFakeCreator, qu'on trouve sur des forums de pirates, ne soit pas capable de répandre automatiquement les pages qu'il crée, il permet de générer très facilement une page invitant ses victimes à installer un composant permettant de lire la vidéo. Au lieu d'un composant légitime, c'est bien entendu un virus ou un logiciel espion qui s'installe sur l'ordinateur de l'internaute imprudent.

"Il y a une surenchère dans le domaine des chevaux de Troie personnalisés, ils sont commercialisés accompagnés de garanties et d'un support technique," a déclaré Ryan Sherstobitoff, expert en sécurité chez Panda Security, " pirates vendent des attaques de déni de service, des réseaux de machines zombies, à l'image des vendeurs d'armes, sauf qu'il s'agit ici de crime électronique."
A un an et quelques mois de la sortie prévue de Windows 7 (Seven), son futur système d'exploitation à destination du poste de travail, Microsoft doit logiquement mettre les bouchées double pour convaincre marchés et partenaires que les délais seront tenus. Alors que l'on tient désormais pour acquis qu'une présentation des nouveautés de Windows 7 sera faite à l'occasion de la Professional Developpers Conference, fin octobre, on attend maintenant la sortie d'une première version bêta de ce nouveau système qui permettrait de juger de son potentiel. Selon Mary-Jo Foley, qui blogue l'actualité Microsoft pour le compte de ZDNet, cette première bêta devrait voir le jour dans le courant du mois de décembre, soit un an environ avant que les premiers exemplaires finaux du futur Windows commencent à être distribués aux entreprises.

Bien sûr, il existe déjà des versions préliminaires de Windows 7, mais celles-ci n'ont pour l'instant pas vocation à être testées à moyenne ou large échelle, et restent réservées à quelques testeurs spécialisés, ainsi qu'aux partenaires de Microsoft. L'éditeur, qui affirme désormais sa volonté de renouveler ses systèmes d'exploitation tous les trois ans, devrait en théorie fournir fin 2009 les premières versions entreprise de Windows 7, avant la sortie des versions grand public, début 2010 (pour mémoire, les dates de Windows Vista étaient 30 novembre 2007 pour les entreprises et 30 janvier 2008 pour le grand public). Avec une première bêta publiée courant décembre, l'éditeur disposerait donc de moins d'un an pour son cycle de tests.
Après avoir signé un partenariat publicitaire avec Google, Yahoo ouvre ses pages et ses services aux prestataires tiers de l'internet et du logiciel. Des contenus émanant du kiosque iTunes d'Apple et du marchand Amazon.com pourront être proposés via Yahoo Music, des applications tierces être fournies sur Yahoo Mail. Par ailleurs, la page d'accueil du portail va être repensée afin de faciliter l'accès des internautes à ces contenus, a déclaré la firme dirigée par Jerry Yang, lors d'un point presse organisé jeudi sur ses terres, en Californie.

Ce vendredi 12 septembre 2008, Yahoo organise un "Open Hack". A cette occasion, les développeurs présents pourront débattre d'applications tierces adaptées au webmail du portail, un client de messagerie qui attire 275 millions d'utilisateurs par mois. Il s'agit notamment de permettre aux utilisateurs de transmettre directement albums photo, invitations, etc.

Quant aux services d'information, comme Yahoo Finance et Yahoo News, ils pratiquent d'ores et déjà l'agrégation de contenus, et vont encore davantage "s'ouvrir". "Nous ne pratiquons pas l'ouverture parce que c'est le truc du moment", a déclaré Scott Moore, responsable du groupe média de Yahoo. Avant d'ajouter : "cette approche ouverte est vraiment dans notre ADN".

Yahoo n'est pas le premier à tenter l'aventure. Cette semaine, AOL (Time Warner) a mis en ligne une nouvelle page d'accueil qui permet aux utilisateurs d'accéder rapidement à une gamme élargie de services tiers, dont Gmail, le webmail de Google.
Daniel Dove, 26 ans, risquait jusqu'à dix ans de prison pour avoir administré le site EliteTorrents.org, fermé en 2005 suite à une action conjointe du FBI et de la MPAA, l'association qui défend les intérêts des studios américains. Il a finalement été condamné, le 9 septembre dernier, à 18 mois de prison ferme ainsi qu'à 20.000 dollars d'amende. Bien connue des amateurs de P2P, l'équipe d'EliteTorrents s'était notamment illustré en diffusant la première copie illégale du long métrage Starwars 3, la revanche des Siths.

Une lourde sentence ? Forte de l'enquête réalisée par le FBI, l'accusation a fait valoir, au cours du procès de Daniel Dove, que les administrateurs d'EliteTorrents avaient procédé au recrutement d'internautes disposant de connexions à très haut débit de façon à favoriser la diffusion (le seed) des nouveaux contenus lancés sur le réseau BitTorrent. A plusieurs reprises, les films et albums en question auraient été diffusés avant même leur sortie dans les réseaux de distribution classiques. Dove gérait par ailleurs un serveur privé, grâce auquel il fournissait les fichiers à son équipe d'uploaders.

EliteTorrents aurait permis à ses 125.000 membres de totaliser plus de 1,1 million de téléchargements sur quelque 700 films. Le site aurait également favorisé la diffusion illégale, via les réseaux d'échange P2P, de logiciels, de jeux vidéo et de musique. Les deux autres administrateurs du site, Scott McCausland et Grant Stanley, ont choisi de jouer profil bas et de reconnaitre les torts qui leur étaient imputés. Stanley a finalement écopé de cinq mois de prison et de 3.000 dollars d'amende. McCausland a également été condamné à cinq mois de prison, assortis d'une période de probation pendant laquelle il a dû abandonner sa distribution Linux au profit de Windows, de façon à ce que la justice puisse installer sur sa machine un logiciel de contrôle.
le 11/09/2008 à 23:44
XSS à coup de slash
Christian stocker vient de corriger une attaque XSS étrange : elle se base sur l'interprétation que font les navigateurs du caractère slash : /. En l'occurrence, il peut être remplacé par un espace quand le navigateur ne sait pas trop quoi en faire.

A court terme, la solution est bien de compléter les filtres HTML, mais à plus long terme, comment se prémunir contre ces interprétations bizarres et non-documentées ? Selon Christian, passer par la regénération XML du code est une bonne protection : au lieu d'utiliser les données brutes, elles sont produites par DomDocument (ou par n'importe quel outil de production XML), afin de s'assurer que le code HTML final est valide.

Et valide au sens des standards que tout le monde comprend, et pas ceux que les navigateurs comprennent !

- MISSED CASE IN EXTERNALINPUT.PHP RESULTING IN VIABLE XSS ATTACKS - FIX AVAILABLE
- #2008-012 Horde, Popoon frameworks common input sanitization errors (XSS)
le 11/09/2008 à 23:42
Alerte Scam : Barack Obama Sex Video
Depuis quelques jours des hackers profitent de l'engouement général autour des élections présidentielles américaines pour envoyer un email potentiellement nocif. Ce message est titré "Obama sex video!!!" et affiche infonews@obama.com sur la ligne d'expéditeur. Dans ce message figure un lien vers une soi-disante vidéo pornographique du candidat à la présidentielle Barack Obama avec de jeunes filles ukrainiennes. Les électeurs démocrates sont alors invités à reconsidérer leurs opinions. Lorsque l'utilisateur clique sur cet URL, le lecteur Windows Media Player démarre une vidéo en streaming et, pendant le visionnage, un cheval de Troie baptisé Mal/Hupig-D s'installe sur la machine afin de lire et de récupérer certaines données personnelles telles que les informations bancaires ou les mots de passe..

Graham Cluley, consultant technologique chez Sophos, invite les victimes dont la machine a été contaminée à se rendre sur cette page pour procéder à la suppression de ce malware.
Le groupe Numericable Completel faisait sa rentrée aujourd'hui. Au coeur de l'actualité pour diverses affaires depuis plusieurs mois, l'opérateur de télécommunications repart sur de nouvelles bases, dévoilant lors d'une conférence de presse une nouvelle équipe de direction et de nouveaux objectifs communs au groupe.

Conscient des griefs dont Numericable fait l'objet, Pierre Danon, PDG du groupe depuis le mois de juin, assurait en début de conférence que la situation s'améliorait progressivement, admettant notamment que le service client était passé du "catastrophique" au "pas très bon". Épaulé par ses nouveaux collaborateurs, il a exposé les grands axes de la stratégie qui mèneront le groupe "du renouveau à la conquête".

Une offre Internet plus performante que l'ADSL

Une nouvelle structure de direction commune à Numericable et Completel a été mise en place. Ils ont dévoilé aujourd'hui une nouvelle stratégie. L'infrastructure de Numericable par exemple est l'objet d'un grand plan de rénovation depuis environ quatre ans. Ainsi 3,4 des 9,6 millions de prises présentes chez les particuliers sont raccordées au réseau fibré qui arrive au pied de l'immeuble.

Numericable l'a bien compris, son renouveau passe par une offre à la pointe de la technologie. Car à défaut d'avoir la confiance des consommateurs, l'opérateur multi service propose une offre qui dépasse, du moins sur le papier, celle de ses concurrents utilisant la technologie ADSL.

L'opérateur totalise d'ores et déjà 104 000 foyers connectés en très haut débit à 100 Mbps, tandis qu'un peu plus de 2 millions de prises seraient éligibles à l'offre. L'opérateur a profité d'un amendement qui lui facilitait la tâche, mais ses privilèges ont été révoqués un peu plus tard. De quoi expliquer l'avance qu'il a pris sur son principal concurrent Orange qui ne compte à ce jour que 14 000 fibrés ? Quoi qu'il en soit c'est la solution FTTB qui est employée, et c'est donc l'installation existante qui est utilisée du pied de l'habitation aux prises des particuliers. Ainsi le câblo opérateur fournit depuis quelques temps déjà des modems compatibles avec l'offre "Puissance Fibre". Il prévoit de faire migrer ses clients sans surcout au fur et à mesure du déploiement de son offre.

L'offre grand public est également complétée par un service double play ne comprenant qu'Internet et le téléphone. Il sera lancé le 15 septembre et sera commercialisé 19,90 euros par mois.

Notons toutefois qu'alors que Free et Orange prévoient sur leurs offres FTTH des débits montants (upload) généreux de plus ou moins 50 Mbps, Numericable se contente lui d'un petit 5 Mbps. C'est certes 5 à 20 fois mieux que la majorité des offres ADSL modernes, mais tout l'intérêt de la fibre repose justement sur son aspect (presque) symétrique, c'est du moins ce qui permet de nouvelles applications (le partage de fichiers multimédias en pleine résolution par exemple). Aussi, bien qu'il n'y ai pas de limite de bande passante, le fournisseur d'accès se réserve le droit de brider la connexion des utilisateurs qu'il juge trop gourmands.

La haute définition en standard

La télévision, à l'instar de l'Internet, est tournée vers l'avenir : la nouvelle HD Box qui, comme son nom l'indique, est compatible haute définition, est fournie en standard. Le bouquet de base comprend 9 chaines HD (dont TF1, France 2, Arte et M6) auxquelles viendront s'ajouter 6 autres au mois d'octobre. La nouvelle HD Box Memory intégrant un disque dur de 160 Go permet quant à elle l'enregistrement des programmes et le contrôle du direct (time shifting). Enfin, l'offre de vidéo à la demande, qui propose déjà 5 000 programmes dont 100 en HD, est dorénavant complétée d'une offre de SVOD (donnant accès de façon illimitée à un catalogue en échange d'un abonnement) et d'une offre de catch-up TV qui permet de regarder gratuitement une sélection de programmes en décalé. Une offre dans l'ensemble somme toute assez classique, mais le câblo-opérateur se démarque de la concurrence cuivrée par une diffusion des programmes HD en MPEG-4 à 10 Mbps, plus du double de ses compétiteurs.

Le prestataire de service se lance également dans le domaine professionnel, jusqu'à présent chasse gardée de Completel, en proposant l'offre NumeriPRO aux petites entreprises. Facturée 35 euros par mois, cette dernière propose l'accès à Internet jusqu'à 100 Mbps descendant / 5 Mbps montant et deux lignes téléphoniques avec deux numéros distincts.

Enfin, l'opérateur multi service va prochainement proposer l'offre Homezone qui, combinée à une offre de téléphonie fixe et à une ligne de téléphonie mobile sur son MVNO, permettra de profiter des conditions de l'offre de téléphonie fixe (l'illimité vers 45 destinations) depuis son portable lorsqu'on est à portée de son modem.

Un service client qui revient de loin

Avec une offre de pointe sur le papier, reste à être à la hauteur dans la pratique. C'est justement l'un des points sur lequel Numericable est le plus critiqué.

Pour améliorer sa relation avec le client, l'opérateur a ouvert plusieurs boutiques (69 sont ouvertes à ce jour, 142 son prévues pour fin 2009) et a amélioré celles existantes. L'assistance téléphonique a enregistré une baisse du nombre d'appel de 30% depuis un an. Des mesures de Numericable révèlent que la durée d'attente moyenne est inférieure à 1 min 30 et que 88% des appels sont traités avec satisfaction. Le portail d'assistance quant à lui a été revu et corrigé. La DGCCRF enfin a constaté une baisse constante des réclamations depuis 2007. Pierre Danon se veut confiant, il estime que dans un an, la situation sera "acceptable". Espérons-le !

Premiers pas vers la transparence

Le manque de transparence était l'un des reproches fait à Numericable. Ce dernier répond partiellement à cette accusation en promettant de publier chaque semestre quelques chiffres clés et une partie de ses résultats financiers.

On apprend ainsi aujourd'hui que le chiffre d'affaires du groupe s'élève pour le premier semestre 2008 à 640 millions d'euros et que 170 millions d'euros ont été investis, dont une part importante pour le déploiement de la fibre optique. Le groupe n'a en revanche pas souhaité communiquer sur d'hypothétiques bénéfices nets.

Numericable compte 3,5 millions d'abonnements à la télévision, 930 000 à l'Internet et 650 000 au téléphone fixe. L'opérateur ne souhaite toutefois pas communiquer le nombre d'abonnés à son offre de téléphonie mobile, ajoutant qu'il n'a pas d'objectif de parts de marché sur ce segment. Completel pour sa part compte 4450 entreprises clientes.

Le groupe fraichement constitué met donc les bouchées doubles en s'attaquant de front à tous les points qui lui faisaient défaut. Reste à fournir en pratique ce qui est proposé en théorie !
En avril 2007, les chercheurs d'IBM se sont penchés sur le développement de A-Browser, un navigateur mettant l'accent sur l'accessibilité et destiné aux personnes à la vue réduite. Cette fois, la compagnie dévoile un nouveau projet bien plus ambitieux, le Spoken Web. En Inde, les chercheurs du laboratoire d'IBM travaillent sur la mise en place d'un réseau parallèle à Internet, lequel serait accessible non seulement pour les personnes souffrant d'un handicap mais aussi à partir des téléphones portables.

En effet, en Inde, "le nombre des appareils mobiles est supérieur à celui des PC connectés à Internet, nous voulons donc nous assurer que tout ce que nous faisons au travers d'un navigateur sur PC puisse être effectué à partir d'un téléphone mobile" déclare Guruduth Banavar, directeur du département. En Inde le prix d'un PC et d'une connexion web reste élévé tout comme le taux d'analphabétisation (64% de la population). Cette nouvelle technologie baptisée Spoken Web se base sur le protocole HSTP (hyper speech transfer protocol) et utilise le langage VoiceXML (Voice eXtensible Markup Language). Il en résulterait des pages web optimisées (VoiceSites), qui disposeront de leurs propres liens (VoiceLinks). Banavar explique : "cette technologie est un réseau telecom Internet mondial de VoiceSites que l'on peut qualifier de sites web accessibles par commandes vocales et qui se trouvent sur un réseau téléphonique plutôt que sur Internet."

Les utilisateurs peuvent accéder au Spoken Web à partir d'un numéro gratuit et fabriquer leurs propres VoiceSites à partir de modèles pré-configurés sur le serveur. Le réseau des VoiceSites pourrait éventuellement créer des liens vers les sites de la Toile traditionnelle "mais cela impliquerait que les sites web classiques offrent une compatibilité tant au niveau de la technologie VoiceXML que de l'agencement du contenu" ajoute Banavar.

La mise en place du réseau Spoken Web nécessiterait la participation de plusieurs acteurs tels que des commerçants ou des agences. Cela permettrait notamment à l'utilisateurs de recevoir plusieurs types de contenus locaux. IBM travaille actuellement avec un opérateur local, par la suite, la compagnie décidera de la commercialisation de cette technologie.
L'opérateur historique jouerait-il la montre ? France Télécom Orange (FTO) vient en effet d'annoncer que le déploiement de son réseau Internet à très haut débit, via la fibre optique, serait retardé d'un an. Cette annonce a été confirmée lors de la conférence "i2010: quelle société de l'information pour demain ?", après la publication, mardi, d'une lettre du directeur exécutif France du groupe de télécommunications Louis-Pierre Wenes, dans la Correspondance de la presse. Ce retard serait imputable à « un manque de clarification du cadre réglementaire ».Alors que les opérateurs concurrents Free et SFR comptent, respectivement, investir un milliard d'euros dans la fibre, que la Loi de Modernisation de l'Économie (LME) vient d'être publiée au Journal officiel (5 août 2008), mentionnant les modalités de mutualisation du réseau national, cette annonce brouille d'autant plus les pistes. En 2006, France Télécom avait annoncé un « prédéploiement », qui visait à raccorder à la fibre de 150.000 à 200.000 clients sur plus d'un million de clients raccordables fin 2008, pour un investissement total d'environ 270 millions d'euros.

Le déploiement de la fibre en France représente une étape majeure dans la modernisation du pays. Depuis plusieurs années les opérateurs cherchent à renouveler une infrastructure de télécommunication en fil de cuivre vieille de près d'un siècle, et qui a généralement demandé d'énormes travaux de génie civil. L'opérateur historique, France Télécom, propriétaire de la marque Orange, présente dans plusieurs pays d'Europe (Espagne, Pologne, Royaume-Uni, France), est accusé, de profiter de sa position dominante sur ce marché des « tuyaux de communication ». Free rétrocèderait ainsi près de sept euros à FTO, pour chaque ligne dégroupée.

Avec la LME, le groupe se voit désormais dans l'obligation de « partager » ses infrastructures lourdes avec ses concurrents sur le marché. Certains comme Neuf et SFR ont, eux, choisi de déployer une partie de leur réseau le long des lignes de chemin de fer et voies fluviales afin d'en faciliter l'installation. Mais ils s'associent également avec d'autres comme Free pour revendiquer auprès de FTO un accès aux boucles locales.

Car si tout le monde s'accorde sur le principe d'une mutualisation des fibres optiques, la question du lieu de cette mutualisation reste complexe. Comme pour l'ADSL, Free propose de la gérer depuis les dizaines noeuds de raccordement optiques (NRO) parisiens, tandis que France Telecom lui propose une connexion directe, mais plus laborieuse, aux pieds des 90.000 immeubles de la capitale (Fiber To The Home ou FTTH). Resterait alors aux syndics le choix du fournisseur. Problème: la mutualisation au pied du bâtiment serait plus complexe à mettre en place pour les challengers de FTO.Reste que tous les opérateurs n'ont pas attendu ces décisions pour commencer leur déploiement de fibres sur les boucles locales et même jusqu'au pied des bâtiments. Pour preuve, Numéricable avait en juillet dernier été bousculé par les autres opérateurs, après la diffusion d'une pétition, qui visait à justifier un amendement autorisant la société à déployer sa fibre au sein de ses réseaux ADSL préexistants (sous prétexte de « rénovation »), sans le consentement du syndic.L'Institut de l'Audiovisuel et des Télécommunications (Idate) estimait en 2006 que le remplacement du haut débit classique par le très haut débit commencera à être significatif en 2010/2012. Le très haut débit devrait représenter 27% (FTTH à 18%) du total de la base « broadband » en 2015.
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