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Informaticien finlandais à l'origine du noyau Linux, Linus Torvalds tance une partie de l'industrie de la sécurité informatique dans un e-mail transmis aux développeurs du kernel libre, e-mail repris par News.com. Selon Torvalds, certains industriels se consacrent à la découverte de bugs logiciels dans le seul but de promouvoir leurs trouvailles et de gagner en notoriété.

L'informaticien estime qu'il n'est pas nécessaire d'étiqueter chaque faille de sécurité. Selon lui, identifier et résoudre les bugs est suffisant. Torvalds ajoute que porter les bugs spectaculaires sur la scène médiatique, "cirque de la sécurité", fait des gens de la sécurité "des héros", alors que les bugs normaux, ennuyeux, sont plus nombreux et tout aussi importants.

Torvalds est plus virulent encore vis-à-vis des créateurs et des développeurs qui contribuent au succès d'OpenBSD, système d'exploitation de type Unix, "libre, fonctionnel et sécurisé", le plus souvent utilisé dans des environnements serveurs sensibles. Torvalds qualifie "la foule OpenBSD" d'onanistes ("bunch of masturbating monkeys") qui s'intéressent tellement à la sécurité qu'ils en oublient tout le reste. Cette intervention a entrainé de nombreux commentaires de la communauté des développeurs OpenBSD. Ken Westerback a indiqué que le projet BSD manifeste de l'intérêt "à la résolution de tous les bugs trouvés, quelle que soit leur banalité". Kjell Wooding a ajouté : "l'OpenBSD que je connais ne se concentre pas sur la sécurité, il se concentre sur l'exactitude". N'est-ce pas ce que laisse entendre Linus Torvalds ?

Dans le monde du logiciel libre, comme dans la blogosphère, les luttes d'égos ne sont pas rares.
Disponible depuis la mi-avril, Ubuntu Hardy Heron 8.04 LTS, commence seulement à être distribué sur certaines des machines du fabricant Dell.

Après plusieurs mois de tests et de développement, le système d'exploitation libre est disponible sur les ordinateurs portables XPS M1330N et Inspiron 1525N ainsi que sur l'ordinateur de bureau Inspiron 530N (avec un N de LiNux ?). Les ordinateurs portables XPS M1530N et Studio 15N rejoindront les rangs au début du mois d'août.

L'Inspiron 1525N représente le premier prix de toute la gamme d'ordinateurs portables de Dell et est équipé par défaut d'un processeur Intel Celeron 550 (cadencé à 2,0 GHz, au FSB de 533 MHz et équipé de 1 Mo de cache de niveau 2), de 1 Go de mémoire vive DDR2 à 667 MHz, d'un petit disque dur de 80 Go, d'un lecteur/graveur de DVD et d'une carte graphique intégrée Intel X3100 reliée à une dalle de 15,4 pouces affichant une définition WXGA. Cette machine est facturée 399 euros, tandis que le premier prix sous Windows, facturé 100 euros plus cher, est bien mieux doté. Windows Vista serait-il bien plus gourmand ? Quoi qu'il en soit, le léger retard qu'accuse Dell entre la sortie de la dernière version majeure d'Ubuntu et sa distribution effective sur ses machines s'expliquerait entre autre par une longue phase d'adaptation et de tests. Ainsi la carte réseau WiFi Dell, le lecteur d'empreintes digitales, la sortie HDMI, le Bluetooth, la lecture de DVD vidéos et les codecs MP3, WMA et WMV seraient parfaitement supportés.

Rappelons que c'est l'initiative IdeaStorm de Dell, une plate-forme sur laquelle ses clients (potentiels) peuvent lui suggérer des améliorations, qui est à l'origine l'arrivée de Linux dans la gamme et du choix de la distribution. Dell a lancé ce concept dans le but de reprendre sa place de leader au moment où HP a pris la tête du classement mondial des ventes d'ordinateurs. Espérons que cette initiative aura un impact positif sur l'image de marque et sur les chiffres de vente de Dell et qu'elle s'étendra à d'autres fabricants.

Alors que la question de la vente liée système d'exploitation/ordinateur se fait de plus en plus pressante en France, l'initiative de Dell lui vaudra sans doute les louanges des consommateurs férus de logiciels libres. Si le succès de cette initiative était avéré, d'autres fabricants pourraient être tentés de lui emboiter le pas.
D'après le site de l'hebdomadaire Le Point, le cybermarchand Cdiscount aurait l'intention d'ouvrir, dès le 1er septembre prochain, un service de vidéo à la demande (VOD) gratuit, où les contenus seraient financés par la publicité. Il permettrait donc de consulter contenus TV et longs métrages sans bourse délier, la seule contrepartie étant pour l'internaute d'accepter un écran de publicité de trente secondes avant et après sa vidéo, ainsi que l'incrustation permanente du logo d'un annonceur dans l'un des coins de son lecteur multimédia.

Inédite en France, l'initiative n'est pas sans rappeler le portail Hulu.com, où les Américains peuvent depuis mars dernier consulter gratuitement plusieurs centaines de séries TV et de films. La gratuité chamboulera-t-elle les canaux traditionnels de distribution, et la sacrosainte chronologie des médias ?

La gratuité a un prix

En juin dernier, Les Echos évoquaient déjà la possibilité d'un accord entre Cdiscount et les studios UGC en vue du lancement d'un tel service. En pratique, la filiale du groupe Casino a sans doute mûri son projet de longue date : il lui faut en effet négocier au cas par cas des accords de distribution avec les ayant-droits, dénicher un prestataire capable d'assurer la diffusion des contenus dans une qualité correcte tout en garantissant une protection contre la copie, ou réaliser cette dernière opération en interne. Enfin, il lui faut réussir à financer ce service, et donc convaincre des annonceurs de consentir quelques investissements.

Officieusement, Cdiscount tablerait sur une audience potentielle de 400.000 consultations par semaine, qui devrait se révéler suffisante pour attirer quelques grandes marques, lasses des tarifs appliqués par les chaînes de télévision à leur écrans de publicité, et désireuses de profiter des bienfaits du Web en termes de ciblage et de calcul du retour sur investissement.

Dans un premier temps, l'offre serait, selon le document que s'est consulté Le Point, limitée à quatre films par mois, soit une mise en avant par semaine. Les premiers titres mentionnés, Un secret, de Claude Miller - 2007 ou Le Grand Alibi, de Pascal Bonitzer - 2008, risquent toutefois de ne pas déchaîner les foules.

La chronologie des médias en question

La chronologie des médias implique en théorie qu'un film voie d'abord le jour au cinéma. Viennent ensuite la parution en DVD (six mois), la vidéo à la demande (33 semaines), la télévision payante, puis les chaînes de télévision gratuite. Ce dispositif, vieux de 25 ans, est censé garantir une juste répartition des revenus suscités par les vidéos pour chacun des maillons de la chaîne, mais intervient également dans le financement du cinéma français. Récemment révisé pour prendre en compte la vidéo à la demande, ce schéma n'envisage toutefois pas le cas où cette dernière est gratuite, et Cdiscount serait donc en mesure de proposer à la consultation gratuite des films avant même que ces derniers n'aient été diffusés sur les canaux payants, donc Canal +. La chaîne, contrainte de consacrer une part importante de ses recettes à financer le cinéma français, ne verrait donc pas d'un très bon oeil cette intrusion.

Aucun des intéressés n'a pour l'instant communiqué sur le sujet.
L'extension de noms de domaine .me, jusqu'à présent réservée au Monténégro, est ouverte à tous depuis la fin de la semaine dernière. Son ouverture fait suite à une récente décision de l'ICANN d'assouplir considérablement l'enregistrement des noms de domaines. L'organisme a estimé que cette extension présentait un fort potentiel dans le monde entier et a décidé de l'étendre à toute la planète.

L'Internet Corporation for Assigned Names and Numbers est l'autorité de régulation qui régit bon nombre d'aspects liés au fonctionnement général d'Internet et gère en particulier la répartition de ce qu'on appelle les TLD. Ces Top Level Domains ou extensions de noms de domaine sont encore attribués à des pays ou à des activités spécifiques, mais cette méthode de fonctionnement va bientôt changer. Motivée par une volonté d'ouverture, une récente réunion internationale de l'organisme prévoit en effet la libéralisation et la simplification de la gestion des extensions des noms de domaine pour 2009.

En attendant cette ouverture, le .me, "moi" en anglais, rejoint ainsi d'autres initiatives comme le .name ou le .me.uk qui n'ont jamais vraiment décollé. Facturé aux alentours de 25 euros par an, le .tv des îles Tuvalu a rencontré un fort succès. Le côté jeune et branché au potentiel fort en jeux de mots de l'extension .me facturée quant à elle environ 16 euros par an lui assurera-t-il un si bel avenir ?
comScore a publié les résultats de parts de marché des moteurs de recherche aux Etats-Unis en juin 2008. Pour une fois les résultats s'inversent parmi les 3 leaders : Google perd 0,3 point tandis que Yahoo et MSN/Live remontent. Cela dit il faut voir ça dans la durée car le mois dernier Live avait fortement chuté.

Derniers chiffres fournis par comScore :
- En juin 2008, Google a représenté 61,5% des requêtes effectuées sur l'ensemble des moteurs de recherche, soit 0,3 point en moins par rapport au mois précédent
- Yahoo gagne 0,3 point à 20,9%
- Microsoft gagne 0,7 point à 9,2%
- AOL perd 0,4 point à 4,1%
- Ask perd 0,2 point à 4,3%

Parmi les différents services de recherche de Google, et comme depuis plusieurs mois, la plus grosse augmentation est celle de YouTube avec +15%.

Les américains ont effectué 11,5 milliards de recherches sur les moteurs de recherche en juin, en forte hausse de 7% par rapport à mai.
Silvan Mühlemann a testé 9 méthodes différentes de protections des adresses emails en publiant une page avec 9 adresses différentes, protégées par une techniques différentes. Après un an et demi d'attente, beaucoup de spam, il peut publier les méthodes les plus efficaces : les meilleures protections affichent 0 spam reçu en 1,5 an, alors que l'adresse sans protection recevait 21Mo de spams.

Un torture test qui vaut un coup d'oeil !

- Nine ways to obfuscate e-mail addresses compared
le 20/07/2008 à 21:19
Concours d'utilisateurs MySQL 5.1
MySQL 5.1 n'a jamais été aussi près d'être publié en version finale, et MYSQL AB recherche maintenant des cas d'utilisateurs : si vous avez déjà adopté MySQL 5.1, pour ses nombreuses capacités nouvelles (Partitions, Plug-ins, Programmateur d'événements, Fonctions XML, Logs en tables, performances, sécurité, etc.) vous pouvez envoyer un mail tout simple, et gagner un souper avec Monty (en tête à tête avec 4 autres utilisateurs) ou des peluches de Shakila.

Dans tous les cas, jetez un oeil sur cette nouvelle mouture, elle est particulièrement riche et pratique.

- MySQL 5.1 Use Case Competition
- MySQL 5.1 reference manual
le 20/07/2008 à 21:16
En avant pour OSCON
Note de l'auteur :

Ce soir, départ pour OSCON, à Portland Oregon. Si vous y êtes, comme Tarek Ziade, faîtes moi signe. J'y serais lundi et mardi, juste le temps de voir une conférence de Damian Conway (encore un qui massacre mon prénom ;)), sur l'art de faire des présentations.

J'y suis pour donner un atelier de 3h30 sur la sécurité : 'Hack this App' sera la première publication anglaise de l'atelier de sécurité que nous avons monté avec Philippe Gamache. Il faut bien tout ce temps pour prendre en compte toutes les vulnérabilités que nous avons inséré dans un petit blogue communautaire. C'est un atelier particulièrement vivant, où les stagiaires réalisent eux-même les attaques... et les défenses. Je crois que c'est encore le meilleur moyen pour bien comprendre les mécanismes de sécurité actuels.

Enfin, il y aura une belle brochette d'acteurs de PHP et MySQL, que je compte bien aller rencontrer.

- OSCON 2008
- Blogue de Tarek Ziade
le 18/07/2008 à 22:09
Vers une fusion Bolloré / Iliad ?
D'après Electron Libre, le géant Bolloré aurait tenté de faire l'acquisition du groupe Iliad pour près de 5 milliards d'euros. Le groupe aurait proposé 90 euros par action alors que celle-ci oscille depuis un mois entre 60 et 65 euros. Le fondateur et actionnaire majoritaire d'Iliad Xavier Niel aurait rejeté l'offre, l'estimant insuffisante de la part d'un groupe aussi puissant.

Entre autres choses, les groupes Bolloré et Iliad partagent un intérêt commun pour le Wimax. Tandis qu'Iliad détient l'unique licence nationale, la société Bolloré Télécom dispose de licences régionales lui permettant de couvrir 20 des 22 régions métropolitaines. Cette filiale du groupe s'est en effet emparée en juillet 2006 de douze licences régionales, avant d'en racheter 8 supplémentaires à TDF au mois de juin dernier.

Le marché des télécommunications est en pleine restructuration, les fusions et acquisitions opérées ces dernières années donnent lieu à l'émergence de quelques grands opérateurs, tandis que l'internet et la téléphonie mobile convergent. L'acquisition de Free par un investisseur d'une telle envergure lui permettrait de se déployer plus facilement dans les secteurs de l'internet mobile et de la fibre optique.
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