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Les choses s'accélèrent. À l'approche de la présidence française de l'Union, le gouvernement en profite pour rappeler ses priorités concernant le plan de développement du numérique. Au programme: un droit universel d'accès à l'Internet haut débit, la création d'un Conseil national du numérique et l'obligation d'équiper en fibre optique tous les bâtiments de plus de 25 appartements.

A la veille des Assises du numérique organisées fin mai et visant à mettre au point un plan pour le développement du numérique avant août, Éric Besson, le secrétaire d'État en charge du Développement de l'économie numérique a plaidé pour un "droit universel d'accès à l'Internet haut débit en Europe". L'Internet haut débit est, en effet, selon le secrétaire d'État, un service public à vocation universelle: "l'accès à l'Internet haut débit est aujourd'hui indispensable pour le travail, les loisirs, la culture, l'émancipation individuelle de chaque Français. Bref, c'est un bien essentiel".

Il a également évoqué, dans une interview donnée au journal Les Échos jeudi 22 mai, la création d'un "Conseil national du numérique chargé de coordonner l'action". Ouverte aux acteurs du numérique, elle viserait à "évoquer toutes les questions que l'on se pose sur les usages, les limites, la lutte contre la cybercriminalité, la protection des libertés individuelles, l'évolution des technologies... car, pour lui, le numérique peut et doit être un accélérateur de croissance dans notre pays : directement par les emplois et les activités qu'il génère, mais aussi indirectement en améliorant la compétitivité de notre économie".

Dans la foulée le gouvernement annonce vouloir rendre obligatoire, avant 2010, l'équipement en fibre optique de tous les bâtiments de plus de 25 appartements. "Dans la loi de modernisation de l'économie, débattue la semaine prochaine à l'Assemblée, nous allons inciter les opérateurs à mutualiser leurs infrastructures et obliger ceux qui (en) construisent à proposer un point de connexion aux autres opérateurs qui le désirent", a expliqué Éric Besson aux Échos.

Une initiative qui devrait stimuler l'économie numérique puisque la construction du réseau de FTTH (Fiber To The Home) français représenterait, selon Luc Châtel, le secrétaire d'État chargé de l'Industrie et de la Consommation et porte-parole du gouvernement, un investissement de 10 à 15 milliards d'euros sur 10 ans.
L'éventualité d'une taxation sur l'accès internet pour financer "la nouvelle télé publique", sans publicité, inquiète la sphère numérique. L'ASIC, Association des services internet communautaires, fondée par Dailymotion, PriceMinister, Google, Yahoo et AOL France, réaffirme dans un communiqué du 22 mai 2008 "s'opposer à l'idée d'une taxation d'internet, même 'partagée' entre plusieurs secteurs".

Elle estime "qu'une telle mesure déstabiliserait un secteur émergent, porteur de croissance, mais dont les équilibres pour la majorité des acteurs sont fragiles, et inciterait naturellement à la délocalisation". L'ASIC persiste et signe en déclarant : "une taxation de l'internet, quel que soit son périmètre, pour financer la télévision relève d'une vision tournée vers le passé : taxer la marine à vapeur pour financer la marine à voile."

Ce point de vue est partagé par Renaissance Numérique. L'association, qui regroupe dirigeants d'entreprises internet et universitaires français, estime "qu'une telle taxe irait à l'encontre du développement de l'économie numérique" et "s'étonne de la proposition de certains opérateurs de télécommunications qui, à travers leur Fédération, ont suggéré d'élargir le périmètre d'une taxe internet aux revenus publicitaires non seulement de leurs portails, mais de tous les sites internet." Renaissance poursuit : "si, pour un opérateur de télécommunications le chiffre d'affaires de ses portails internet représente environ 1% de ses recettes, les autres acteurs (NDLR : les pure players du web) tirent souvent 100% de leurs recettes de la publicité sur internet." Or, le marché de la publicité en ligne est estimé à 430 millions d'euros en 2007, d'après une étude IREP-France Pub, "alors que la taille du secteur des télécoms est de plusieurs milliards d'euros". Enfin, dans son communiqué du 23 mai, l'association s'interroge : "au nom de quel principe, un média en financerait-il un autre ?" Supprimer la publicité des chaînes télévisées publiques et compenser le manque à gagner par une taxe sur les secteurs innovants, est-ce une totale aberration ?
Récemment frappé d'une amende de 900 millions d'euros par la Commission européenne, faute de permettre une interopérabilité entre ses logiciels et les produits concurrents, Microsoft tente, à grands renforts d'annonces, de faire preuve de son esprit d'ouverture. Dernière initiative en date : la prise en charge de la version 1.1 du format ODF (Open Document Format) dès le Service Pack 2 d'Office 2007, alors même que la prise en charge de son propre format désormais normalisé à l'ISO n'interviendra qu'avec la suite Office 14. Qualifiée de "mouvement allant dans le sens de l'interopérabilité" par Microsoft, cette annonce n'a pas suscité l'enthousiasme escompté chez les commentateurs, à commencer par la Commission européenne.

Dans un laconique communiqué, elle indique avoir pris connaissance de cette annonce et réserver son jugement à une date ultérieure. "La Commission accueillerait favorablement toute initiative allant dans le sens de l'interopérabilité, du libre choix du consommateur et de la libre concurrence. Dans le cadre de son enquête sur l'interopérabilité avec Microsot Office, elle vérifiera si l'annonce de la prise en charge de l'ODF conduit effectivement à une meilleure interopérabilité et autorise le consommateur à manipuler ses documents avec le logiciel de son choix", indique Bruxelles.

L'AFDEL, association des éditeurs de logiciels, se félicite quant à elle du mouvement amorcé par Microsoft. "Les synergies mises en place avec la communauté open source démontrent qu'il y a de place pour tous les approches sur le marché. Une approche multi-formats de l'interopérabilité respecte en l'occurrence la dynamique propre de l'innovation et laisse le marché arbitrer dans un cadre encore plus concurrentiel", commente Loïc Rivière, son délégué général.

Du côté de l'APRIL, association de défense et de promotion des logiciels libres, on se montre nettement moins enthousiaste. "Comme avec toutes les annonces de Microsoft il faut être prudent et attendre la réalisation concrète", lâche Frédéric Couchet, délégué général de l'April, qui n'oublie pas de rapprocher cette ouverture d'une thématique chère à son organisation : le référentiel général d'interopérabilité.

Dit RGI, ce projet monté dans le cadre du développement de l'administration électronique (programme ADELE) part du principe que l'interopérabilité entre les différents logiciels et formats est indispensable pour garantir le bon essor des services gouvernementaux en ligne. "Il est donc désormais possible de revenir au RGI original qui prévoit un format unique pour les documents révisables (ODF) et PDF pour les documents figés. Microsoft ne pourra plus prétendre être désavantagé, à moins d'avouer que son support natif d'ODF ne fonctionnera pas ou que son annonce n'est que du vent", milite l'April par l'intermédiaire de son délégué général.
D'après une alerte publiée mercredi par l'éditeur Core Security Technologies, l'application iCal de Mac OS X serait affectée par trois vulnérabilités, qui pourraient être utilisées pour compromettre le fonctionnement du logiciel et favoriser l'exécution de code distant sur la machine cible. La version 3.01 de l'application de gestion de calendrier d'Apple est concernée lorsqu'elle est installée sur Mac OS X 10.5.1 Leopard. Ces trois vulnérabilités pourraient être exploitées par un attaquant à l'aide d'un fichier .ics, le format utilisé par iCal, préalablement piégé.

Dans le premier cas, il serait possible de provoquer une corruption de mémoire permettant l'exécution de code à distance. Les deux autres failles pourraient également conduire à une exécution de code à distance, mais leur potentiel n'a pas été démontré. Dans tous les cas, il suffirait à la victime d'ouvrir un fichier .ics infecté pour devenir vulnérable.

Core Security explique que ces failles auraient été découvertes en janvier dernier, et qu'Apple a logiquement été prévenu dans la foulée. L'éditeur aurait alors indiqué qu'il allait publier un correctif à l'occasion de ses mises à jour du mois de mars, mais n'en aurait finalement rien fait côté client. Core Security serait alors revenu à la charge pour pousser Apple à une réponse rapide, fixant finalement à ce dernier un ultimatum en date du 21 mai. Quelle qu'ait été la nature des rapports entre les deux firmes, les modalités d'exploitation de ces failles sont maintenant publiques, ce qui devrait conduire Apple à une réponse rapide. Il semblerait toutefois que le problème ait été résolu avec la sortie de Leopard 10.5.2, accompagné d'iCal 3.02, ce qui minimise la portée du problème. Core Security ne fait en effet explicitement référence qu'à Mac OS X 10.5.1.
comScore a publié les résultats de parts de marché des moteurs de recherche aux Etats-Unis en avril 2008. Comme prévu le mois dernier, Google vient de passer les 60%, atteignant même 61,6%. Tous ses concurrents chutent ce mois-ci... Google est-il en route pour un monopole comme en Europe ?

Derniers chiffres fournis par comScore :

- En avril 2008, Google a représenté 61,6% des requêtes effectuées sur l'ensemble des moteurs de recherche, soit 1,8 point en plus par rapport au mois précédent
- Yahoo perd 0,9 point à 20,4%
- Microsoft perd 0,3 point à 9,1%
- AOL perd 0,2 point à 4,6%
- Ask perd 0,4 point à 4,3%
Note de l'auteur :

Récemment, Ghislain (qui gère les serveurs de nexen) m'a rappelé l'existence de SHOW FULL PROCESSLIST, qui est si pratique pour faire afficher la totalité des requêtes SQL en cours, et non pas les premiers caractères. Quand on veut profiler un serveur, et savoir quelles sont les requêtes qui sont si lentes, c'est vraiment essentiel.

Autrement, je recommande souvent 4 étapes pour profiler une requête SQL :

1) L'exécuter manuellement et voir le temps qu'elle prend dans le client MySQL. C'est souvent par cela qu'on commence, vu qu'il faut bien déboguer fonctionnellement la requête avant de la profiler. A ce stade, si le temps de calcul dépasse 0.00s, c'est mauvais. EXPLAIN arrive alors à la rescousse.

2) Après les tests à l'unité, il faut évaluer le comportement avec beaucoup de données. Généralement, un ordre de magnitude de plus que ce qui est attendu est une bonne marque : vous envisagez 1 million de clients ? Créez donc 10 millions de lignes dans la table, et voyez l'impact.

3) Outre les données, il y a bien sûr l'exécution dynamique qui joue aussi : prenez la requête, la bonne quantité de données, et utilisez mysqlslap (livré en standard), mysql super smack ou même votre propre script PHP. Que se passe-t-il quand cette requête est en concurence avec elle-même ?

4) Enfin, il reste à tester au final dans des conditions de concurrence avec d'autres requêtes. Idéalement, un log de requêtes MySQL permet de rejouer des variétés réalistes de requêtes, et de voir comment l'ensemble se comporte.

Cette approche est la plus complète pour vérifier qu'une requête SQL sera viable dans un système en production. Si la 4eme étape est au niveau du luxe, les deux premières devraient être faciles à inclure dans n'importe quel plan de développement : elles identifient 90% des problèmes les plus courants.

- SHOW PROCESSLIST
- mysqlslap
- MySQL SuperSmack
le 22/05/2008 à 22:09
FireWall pour PHP et MySQL
Tout le monde connaît les firewall, qui surveillent le contenu du trafic réseau, et imposent des limites à ce qui est possible de faire. Le même concept a été porté en PHP et MySQL.

Le firewall doit surveiller un contenu qui ne lui est pas destiné : il hésite constamment entre appliquer des filtres de sécurité draconienne, au détriment du contenu applicatif, et une politique plus souple, au détriment de la sécurité. PHP-IDS et GreenSQL font la même chose.

PHP-IDS ne modifie pas le contenu, mais émet un score sur la probabilité qu'une donnée entrante soit potentiellement dangereuse (XSS, injection SQL, injection PHP, etc). De même, Green SQLse place entre le serveur Web et MySQL, puis surveille les requêtes entrantes pour ne pas laisser passer les commandes administratives importantes (drop table), ou naïves (comparaisons de constantes).

- GreenSQL
- PHP-IDS site
Lancé fin février, Google Sites est un service de création de sites Web collaboratifs, issu du rachat de la start-up JotSpot. Il associe édition de pages Web sans manipulation de code HTML, fonctionnalités de type wiki et interactions diverses avec les autres outils édités par la firme de Mountain View, du partage de documents bureautiques avec Google à l'échange de vidéos avec YouTube. Initialement réservé aux souscripteurs d'un abonnement Google Apps, le service Google Sites est désormais ouvert à tous les internautes, le seul prérequis étant de disposer d'un compte Google.

Contrairement à Google Pages Creator ou Blogger, Sites n'a pas vraiment vocation à héberger des pages personnelles, même s'il est possible de l'utiliser à cette fin. L'ouverture au grand public de ce service concurrent de suites collaboratives en ligne telles que Office Live Workspace, récemment passé en bêta française, mais aussi Lotus (IBM), Sharepoint (Microsoft), Zimbra (Yahoo) ou SiteScape (Novell), est sans doute à considérer comme un appel du pied aux petits entrepreneurs, groupes d'étudiants ou projets amateurs, dans le but de leur faire découvrir les outils Google et, pourquoi pas, de les inciter à passer à l'offre payante Google Apps.
Afin d'achever le développement de son nouveau service de messagerie en ligne, le fournisseur d'accès à Internet Free recherche 50 000 bêta-testeurs. Le nouveau webmail, Zimbra, remplace le précédent service de Free qui, avouons-le, manquait singulièrement d'ergonomie.

Après vous être rendus dans votre console de gestion, rendez-vous donc dans la partie "Gestion de mes comptes emails", "Gérer mes comptes email Free". Vous aurez ici la possibilité de vous déclarer en tant que testeurs de Zimbra.

Un délai d'attente de deux heures est nécessaire avant que votre demande ne soit validée, après quoi vous pourrez tester cette nouveauté en vous rendant à l'adresse http://zimbra.free.fr/. Au programme des réjouissances :
- Organiseur, calendrier et liste de tâches
- Multi-fenêtrage, glisser-déplacer
- Editeur WYSIWYG (What You See Is What You Get)
- Module de recherche, création de listes
- Gestion de comptes et d'identités...

Free propose donc enfin à ses abonnés un webmail digne de ce nom, proposant même différents thèmes.
Selon des informations obtenues par Jérôme Colombain et François Sorel dans leur podcast Dialog qui sera diffusé samedi sur notre site, le directeur de TF1 Vision (service de Vidéo à la Demande de la chaîne privée) aurait volontairement ou non fourni quelques informations concernant l'arrivée de la vidéo sur l'iTunes Store français à l'occasion de la présentation de son nouveau boitier.

Il semblerait que la chaîne diffuse prochainement son service de VOD sur la plate-forme d'Apple, ce qui impliquerait son ouverture dans nos contrées. La firme de Steve Jobs n'a évidemment pas confirmé l'information, alors que des négociations avec plusieurs studios de cinéma pour diffuser la version française de leurs catalogues sur l'iTunes Store semblent déjà avoir lieu.

Annonçant récemment la diffusion de séries de la chaîne américaine HBO au moment de leur sortie en DVD, Apple et sa plate-forme iTunes Store pourrait mettre un coup de pied sévère dans la fourmilière de la chronologie de la diffusion en France.
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