News

Le 8 août 2006, voilà une date que la société AOL aimerait bien effacer de son histoire. Ce jour, Maureen Govern, qui occupait le poste de CTO (Chief Technology Officer) au sein du fournisseur d'accès à Internet, avait donné son accord pour la publication d'un fichier pesant pas moins de 400 Mb et rassemblant les quelques 20 millions de requêtes effectuées sur le moteur de recherche par 650 000 abonnés. En mettant le fichier à disposition sur sa page d'accueil, AOL se contentait de préciser que celui-ci était destiné à un usage "non-commercial". Le magazine MediaPost rapporte que le juge Saundra Brown Armstrong de la cour d'Oakland en Californie, a récemment donné son feu vert aux consommateurs souhaitant se rassembler pour attaquer la société en recours collectif.

En effet, avant de retirer cette base de données, plus de 800 personnes aurait eu le temps de le télécharger puis de le faire tourner via des logiciels de peer-to-peer. Les informations permettaient d'identifier clairement les requêtes de certains particuliers. En effet, dans ce fichier chaque abonné était identifié par un "matricule unique". Certains internautes ayant cherché leur propre nom ou les noms de leurs proches sur le moteur de recherche se retrouvent donc directement identifiés.

Dans leur plainte ces utilisateurs expliquent que cette association facilement détectable entre un abonné et son matricule révèle alors certaines informations très compromettantes pour des milliers d'individus : sexualité, maladie mentale, alcoolisme, situation d'inceste, viol, adultère ou encore violence domestique. Le procès devrait se dérouler au mois de novembre 2011.
Vous venez d'arriver au bureau et comme chaque matin, vous ouvrez votre client de messagerie. Jusqu'ici, vous vous atteliez directement à la file des mails à traiter, en bon employé que vous étiez, mais depuis peu vous prenez le temps de batifoler de message en message pour suivre les dernières pérégrinations Facebook ou Windows Live de vos contacts. Félicitations : vous avez en effet découvert qu'il était possible d'intégrer les flux d'information émanant de ces deux réseaux sociaux à Outlook et avez perdu tout espoir de ressembler un jour à ce bon vieux Stakhanov.

Après avoir facilité l'intégration de Linkedin à Outlook, mais aussi de Myspace et de Viadeo, Microsoft a en effet mis en ligne mardi de nouveaux « connecteurs » dédiés à Facebook et Windows Live. A partir de votre carnet d'adresse, ces deux composants logiciels sont capables d'identifier les éventuels profils de vos contacts sur ces deux plateformes et d'en récupérer les dernières informations. Ainsi, lorsqu'un de mes amis Facebook m'envoie un email, je peux visualiser, directement sous son message, ses dernières publications sur le réseau. Les informations contextuelles, comme la photo du contact, seront également mises à jour automatiquement à partir des informations disponibles en ligne.

« D'après les évaluations de Nielsen, 67% de la population des internautes se rend maintenant sur les réseaux sociaux et les blogs pour rester connectés, prendre des décisions et obtenir que les choses soient faites. L'annonce d'aujourd'hui témoigne de notre engagement à faire évoluer Office de façon à ce qu'il corresponde à votre façon de faire », commente l'éditeur. On pourra profiter de ce nouvel « Outlook Social Connector » au sein des versions 2003, 2007 et 2010 de la suite Office.
Jérémy Mounier est co-fondateur et PDG d'ArxSys, un éditeur logiciel spécialisé dans une solution de collecte et d'analyse des données sur les systèmes informatiques. Il nous parle du Prix de l'Innovation, reçu récemment par son entreprise, et de sa vision de la médecine légale de l'informatique, ce secteur émergent sur lesquels les quatre fondateurs d'ArxSys ont misé dès la fin de leurs études.

Bonjour, Jérémy Mounier. ArxSys vient de recevoir le Prix de l'Innovation lors des Assises de la Sécurité. Pouvez-vous nous détailler la solution qui vous a valu ce prix ?

Le Prix de l'Innovation récompense une entreprise innovante de moins de deux ou trois ans. Nous avions décidé de postuler car nous souhaitons nous rapprocher du milieu de la sécurité. Les Assises de la Sécurité, qui se tiennent depuis une dizaine d'années, réunissent les responsables de la sécurité des systèmes d'information d'entreprises de l'Union européenne. Nous étions vraiment dans les critères, puisque nous avons commencé à développer notre logiciel il y a trois ans, et que notre société a été créée il y a un an.

Pour nous, à l'origine, le logiciel faisait partie d'un projet d'études. C'est un environnement, un framework pour utiliser le terme exact, open-source, qui permet de faire de l'investigation informatique. Il sert à collecter les données, à les préserver et à rechercher différents éléments de preuve contenus sur n'importe quel système. Le coeur est en partie en C++ et en partie en Python, ce qui nous permet de développer avec ces deux langages. Nous avons également développé une interface graphique pour le compléter. Ca nous permet de fournir une interface directement intégrée avec la solution pour faciliter l'utilisation pour des personnes qui n'ont pas forcément la connaissance pour l'utiliser en ligne de commandes.

Plusieurs systèmes de récupération de données existent déjà, pourtant...

Oui, mais ce n'est qu'une composante de notre solution. ArxSys a développé une offre complète en lien avec la médecine légale des systèmes informatiques. Quand il y a un délit avec une composante numérique, comme la cybercriminalité, qui peut aller des fraudes dans les entreprises aux attaques informatiques, il faut des outils qui permettent de figer la scène du cybercrime et de faire une recherche dans un environnement clos, pour trouver différentes traces de l'attaquant et du délit.

C'est un domaine qui peut paraître original, mais parmi les quatre experts en technologies de l'information qui avons fondé l'entreprise, nous souhaitions tous nous lancer dans un projet de fin d'études sur la sécurité des systèmes d'information. Nous nous sommes rendus compte qu'il fallait développer un panel complet pour répondre à une situation d'incident ou de crise. Il y a beaucoup d'autres outils de sécurité, mais ce sont des solutions qui se focalisent sur la prévention et la protection. Il n'y a pas vraiment de logiciels de réponse à un incident... Ce sont pourtant des problématiques largement développées dans le monde anglo-saxon, où deux gros éditeurs se partagent le marché. Il y a aussi un acteur allemand assez important, mais sur le marché français, il n'y avait rien. Il manquait un éditeur dans la médecine légale de l'informatique.

De plus, les outils existants de prévention et de protection sont à notre sens assez figés dans leur architecture. Nous voulions donc proposer une solution plus à jour, tenant compte réellement des situations actuelles. Le monde des technologies est très diversifié, et les produits existants ne permettent pas de répondre à l'ensemble des situations. Nous avons pris le problème par cet aspect : nous voulions un environnement très évolutif, où il est assez aisé d'ajouter des composantes.

En misant sur le côté open-source. Est-ce que ce n'est pas paradoxal de publier un code pour des questions aussi critiques, qui permettront à d'éventuels pirates de connaître votre code par avance ?

Nous avons fait ce choix d'abord pour nous insérer plus facilement sur le marché. C'est un domaine un peu à part, qui a été développé pour les forces de l'ordre à l'origine, notamment aux Etats-Unis. Ensuite, nous souhaitions intégrer le côté très transparent de l'open-source, tant pour confronter la qualité du travail réalisé au niveau du développement, que pour permettre l'émergence d'une communauté. C'est très important dans ce type de projets.

Quant au problème de la divulgation des méthodes d'analyses poussées, dans la majorité des cas, les attaques ne sont pas forcément complexes techniquement. Il pourrait y avoir quelques cas pour lesquels la connaissance du code aiderait à détourner la protection, mais dans l'ensemble ce n'est pas un problème. Et de toute façon ces cas-là sont très techniques, et nécessitent un traitement au cas-par-cas. On ne peut pas l'intégrer en masse dans le logiciel, donc le code n'est tout simplement pas disponible.

Pour l'aspect communautaire, c'est vrai que nous avons surtout des utilisateurs. Nous avons quelques développeurs, mais la grande majorité des 8 à 9 000 téléchargements sont des utilisateurs finaux. Ca nous permet tout de même de voir qu'il y a une communauté qui utilise ce type d'outils. Et de toute façon, si la présence de développeurs est très intéressante et très importante, nous nous sommes concentrés pour l'instant sur les retours d'utilisateurs, pour pouvoir cibler et réparer les problèmes, ou développer d'autres fonctionnalités. Mais nous aurons de toute façon sans doute plus de monde plus tard. Le logiciel open-source est sorti en septembre 2009, et nous prévoyons une version commerciale en octobre de cette année.

Une version open-source et une version commerciale... Quel est le modèle économique derrière ArxSys ?

Nous avons choisi un modèle qui se rapproche de celui du MySQL. Une version gratuite et entièrement open source, et une version commerciale, qui proposera quelques fonctionnalités supplémentaires mais surtout du support, des mises-à-jour, et la garantie d'un contrôle assuré par l'éditeur. Nous réalisons aussi des prestations de service, en développement spécialisé pour ajouter certains plugins pour une entreprise avec des besoins particuliers, par exemple. Nous faisons aussi un peu de réponse sur incidents, auprès des entreprises qui externalisent leurs services de collecte et d'analyse.

Nous nous sommes lancés avec un capital de départ, et nous avons obtenu une subvention du fonds d'amorçage d'Oséo, qui a financé notre budget à hauteur de 30 000 euros. Nous avons gagné un peu d'argent avec les différentes prestations de services, mais de toute façon, il est certain que nous sommes encore en pleine phase de développement. La version commerciale, qui sortira en octobre, inaugurera un nouveau temps, avec le début de réelles démarches pour la commercialisation. Pour l'instant, nous avons des contacts intéressants, mais rien de concret. 80% de notre temps est de toute façon consacré à la recherche et au développement.

Nous visons particulièrement les entreprises. Pour la partie logicielle, je pense que nous pouvons intéresser les grands comptes. Nous pourrons aussi leur proposer de la formation, par exemple, ou du développement spécialisé. Pour les entreprises plus réduites, qui n'ont pas forcément les moyens d'intégrer une cellule dédiée à la collecte et à la gestion des incidents, nous pouvons agir comme prestataire externe, nous déplacer pour intervenir, les guider, les conseiller, et leur garantir l'intégrité de leurs données. A terme, c'est évidemment une solution qui pourra intéresser les forces de l'ordre. Nous sommes en contact avec plusieurs laboratoires, ou unités d'enquête spécialisées. Mais les forces de l'ordre utilisent les appels d'offre pour tous ces types de solutions, donc cela prendra du temps. C'est une relation qui va se construire sur la durée, de toute façon.

Je vous remercie.
L'on pensait que le service de cartographie MapQuest connaîtrait le même sort que le logiciel de messagerie instantanée ICQ ou le réseau communautaire Bebo. Finalement il n'en est rien et le portail internet AOL n'entend pas revendre cette acquisition rachetée en 2000 à la firme GeoSystems Global Corporation.

En effet, l'équipe de développement annonce sur son blog officiel un nouveau projet au Royaume-Uni baptisé MapQuest Open au travers duquel le service MapQuest retournera les données d'OpenStreetMap. Créé en 2004, OpenStreetMap a pour but de collecter les cartes libres du monde sous licence Creative Commons. Pour ce faire les membres de cette communauté récoltent les données GPS et les publient en choisissant un type de licence. D'autres informations peuvent également être récoltées comme les données dans le domaine public, les images du satellite Landsat 7, les côtes du littoral fournies par le gouvernement américain ou encore des données publiées par Yahoo!

MapQuest Open utilise la nouvelle interface utilisateur dévoilée la semaine dernière en bêta. Par ailleurs ces informations géographiques devraient être complétées par celles de Patch.org, une fondation à but non lucratif qui a pour objectif de donner davantage de visibilité aux communautés et médias locaux. En mars 2009 AOL annonçait vouloir investir 50 millions de dollars pour édifier des sites d'actualités régionales pour 41 villes et communes des Etats-Unis dans les états de New York, New Jersey, Massachusetts, Connecticut ou encore de Californie. Pour l'heure Patch.org recherche des petites villes comptant entre 15 000 et 100 000 habitants.

Lors du sommet SoTM (Status of the Map), AOL a également annoncé un investissement d'1 million de dollars afin de faire avancer le projet OpenStreetMap aux Etats-Unis. Reste à savoir si cette initiative saura renforcer la position d'AOL sur le marché de la cartographie. Si la communauté du logiciel appréciera les efforts d'AOL, Yahoo! a récemment signé un partenariat avec Nokia et devrait également revoir son service Yahoo! Maps en utilisant les données d'Ovi Cartes.
La société Google songerait-elle a développer son propre portail de jeux vidéo en ligne ? C'est du moins ce que laisse penser le blog américain Techcrunch. Le géant de Mountain View aurait discrètement investi une somme comprise "entre 100 et 200 millions de dollars" auprès de la société Zynga.

Toujours selon plusieurs personnes proches de cette affaire, ce partenariat permettrait à Google de se placer rapidement sur le marché du jeu social sur Internet. Une rubrique intitulée Google Games devrait ainsi voir le jour en fin d'année. L'on imagine alors un couple Zynga-Google sur Google TV ou sur les prochaines machines tournant sous Chrome OS. Quoiqu'il en soit, il ne s'agit pas de la première rumeur faisant mention de Google Games. Au mois d'avril la société avait racheté LabPixies, une jeune pousse israélienne développant des jeux sous forme de widgets pour smartphones et réseaux sociaux. Le mois suivant la firme annonçait rechercher un responsable produit pour son département Games.

Spécialisé dans le jeu communautaire, Zynga édite de nombreux titres populaires tels que Farmville, FishVille, Mafia Wars ou encore ZyngaPoker particulièrement prisés sur le réseau Facebook. Sur les 500 millions d'inscrits à Facebook, 230 millions d'internautes se seraient inscrits à l'un de ces jeux et 65 millions s'y rendraient quotidiennement. Au mois de mai, Facebook et Zynga avaient d'ailleurs annoncé un partenariat de 5 ans. Rappelons par ailleurs que le mois dernier Zynga avait levé 147 millions de dollars auprès la firme nippone Softbank. Cet argent devrait être investi dans le développement de jeux à destination des téléphones mobiles au Japon ainsi que dans les autres pays asiatiques.

Zynga a d'ailleurs le vent en poupe puisqu'au mois de mai un contrat fut également signé avec Yahoo, une nouvelle porte ouverte sur quelque 600 millions d'internautes.
Au Royaume Uni, Facebook renforcera ses mesures de sécurité et plus particulièrement auprès des adolescents adeptes de son réseau communautaire. En effet, la firme de Mark Zuckerberg travaillera en collaboration avec l'organisme Child Exploitation and Online Protection Centre (Ceop) luttant contre la pédophilie et travaillant elle-même avec l'agence locale contre le crime organisé.

Cette collaboration se traduire par l'ajout d'une application permettant à un internaute d'obtenir de l'aide face à une menace sur le réseau de Facebook et, le cas échéant, permettra de rapporter tout individu au comportement jugé inapproprié. Facebook est d'ailleurs le dernier gros acteur sur le web communautaire a avoir accepté d'implementer ce genre de fonctionnalité. En février 2009, MySpace avait identifié plus de 90 000 personnes ayant été précédemment jugées comme délinquants sexuels ; une découverte qui motiva les autorités à proposer de nouvelles mesures de protection.

Jim Gamble, PDG de Ceop, déclare alors : "En ajoutant cette application les utilisateurs de Facebook bénéficient d'un accès direct à tous les services proposés par ClickCeop ce qui devrait rassurer tous les parents ayant un enfant inscrit sur ce site". Reste à savoir si un tel système se verra déployé auprès de tous les internautes de Facebook et si des mesures ont été prises pour éviter tout type d'abus.
Lors du sommet Allen & Co, Eric Schmidt, PDG de Google a annoncé l'arrivée prochaine d'un nouveau format publicitaire promettant de meilleures performances que les traditionnelles bannières et que les liens sponsorisés. Selon le Wall Street Journal, ces nouvelles publicités se présenteraient sous la forme de vidéos interactives formant une sorte de mini site Internet promotionnel. De son côté l'internaute serait en mesure de laisser un commentaire et de voir le site se mettre à jour en temps réel.

L'idée de publicités interactives n'est pas nouvelle et surtout chez Google. D'ailleurs, nous rapportions au mois de décembre un brevet intitulé "Système en ligne de jeux interactifs basés sur des vidéos". Le document expliquait qu'une vidéo pouvait être associée à une ou plusieurs annotations modifiant l'apparence du clip.

Selon les ingénieurs de Google ayant déposé ce brevet, les annotations peuvent être de différentes natures. Elles peuvent par exemple être présentées sous la forme d'un champ texte apparaissant à un endroit donné ou à un moment précis du clip en cours de lecture. D'autres peuvent présenter un lien vers une autre vidéo à un moment précis de sa lecture. D'autres encore peuvent générer des pauses automatiques. Bref, finalement c'est donc l'internaute qui contrôle le cours de cette publicité pour peu qu'il y ait prêté attention.

Le brevet en question ajoutait : "de telles annotations peuvent être utilisées pour construire des jeux interactifs basés sur les vidéos, par exemple un jeu au sein duquel l'internaute peut cliquer à différents endroits d'un clip pour en modifier la lecture et obtenir des fins différentes". Si Eric Schmidt n'a pas souhaité donner de plus amples détails sur l'arrivée de ce nouveau format, Google semble en tout cas prêt à répondre aux attentes des annonceurs qui souhaitent voir une nouvelle dynamique sur le marché de la publicité sur Internet.
MailChimp, fournisseur de solutions professionnelles d'envois de courriers électroniques, se propose de permettre à ses clients d'étendre l'efficacité de leurs campagnes en permettant le relais de ces dernières sur Facebook, par l'intermédiaire de la fonction « J'aime ». Il estime ainsi être en mesure de faciliter la dissémination du message au delà de la liste de contacts à qui est destinée l'envoi et promet que ses outils de statistiques offriront un aperçu des retombées obtenues sur Facebook.

Un simple gadget ? Pas selon MailChimp : « Facebook utilise l'activité générée par la fonction J'aime pour alimenter son propre moteur de recherche sémantique », fait valoir l'éditeur, selon qui annonceurs et médias auraient donc tout intérêt à multiplier les occurrences de leurs marques et produits sur le réseau. Via.
Blizzard est finalement revenu sur la décision qui visait à instaurer l'identification obligatoire des internautes désireux de poster sur ses forums de discussion. L'annonce, formulée la semaine dernière, avait déclenché un véritable tollé, sur le site de l'éditeur comme sur le reste du Web, où de très nombreux internautes ont fait valoir qu'il était indispensable que soit préservé leur anonymat.

« Nous avons étudié avec attention vos retours et discuté en interne des problèmes que pouvait soulever l'utilisation de son identité réelle sur nos forums. Suite à ces discussions, nous avons décidé que pour l'instant, il ne sera pas nécessaire de fournir son vrai nom pour poster sur les forums officiels de Blizzard », explique Mike Morhaime, CEO de Blizzard, dans une lettre ouverte (voir traduction). L'éditeur dit toutefois rester convaincu de l'intérêt de ce dispositif d'identification par son vrai nom - baptisé Real ID - pour sa plateforme Battle.net.
La Cour européenne de justice (CEJ) vient de renforcer la jurisprudence récemment créée avec le cas Google-Louis Vuitton sur le système AdWords. Si elle a réaffirmé le droit d'enchérir sur des marques qui n'appartiennent pas à l'annonceur, elle a rappelé certaines limites à respecter. Pour la plus haute juridiction européenne, il y a violation du droit des marques si la publicité entraîne une confusion sur son origine.

Selon les termes de la CEJ, une publicité contreviendra au droit du propriétaire d'une autre marque « si elle ne permet pas à l'internaute moyen, ou ne lui permet qu'avec difficultés, de savoir avec certitude si le bien ou service proposé par la publicité provient du propriétaire de la marque ou d'une entreprise économiquement liée à lui. »

Ce jugement, qui renforce de fait la jurisprudence créée par l'affaire Google-Louis Vuitton, découle d'une plainte de Portakabin, fabricant d'espaces modulaires et préfabriqués, contre le géant de la publicité en ligne. Portakabin en voulait fortement à Google d'avoir laissé son concurrent Primakabin utiliser sa marque dans ses enchères AdWords. Une recherche sur le terme Portakabin affichait donc des publicités pour Primakabin à côté des résultats de recherche. Selon Portakabin, c'est une utilisation abusive de sa marque déposée. Ce que la Cour n'a pas confirmé.

« L'utilisation par un annonceur d'un signe, qui est identique à la marque déposée d'une autre personne, pour suggérer aux internautes une alternative à l'offre du propriétaire de la marque, est d'usage dans les affaires de biens et services, » selon le jugement. « Ceci étant posé, le propriétaire de la marque commerciale ne peut s'opposer à l'utilisation de ce signe, identique à sa marque, si cette utilisation n'est pas de nature à causer du tort aux fonctions de sa marque. » Parmi ces fonctions, la garantie de l'origine des biens et services proposés, et le droit de faire de la publicité.

Or sur ces deux points, la Cour réaffirme le bon droit de Google. Sur la garantie de l'origine d'une publicité lorsqu'une entreprise affiche ses annonces sur les recherches liées à ses concurrents, elle est restée sur son précédent règlement, estimant que ça dépend de la manière de présenter la publicité. Pour le droit à faire de la publicité, la Cour s'en remet également aux affaires précédentes, et n'a pas considéré que le système AdWords tel qu'il avait été appliqué ici introduisait des effets pervers pour le propriétaire de la marque commerciale.
LoadingChargement en cours