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Alors que nous attendons toujours la première bêta officielle de Firefox 3.6, nous apprenons quelques informations supplémentaires à son sujet. Récemment il avait été révélé que le navigateur serait en mesure d'utiliser l'accéléromètre embarqué au sein de certaines machines portables afin de ré-ajuster automatiquement la lecture de la page web. Hier, le développeur John Daggett ajoute dans un billet publié sur le blog Mozilla Hacks, que cette prochaine mouture sera compatible avec le format Web Open Font (WOFF).

Le format de fichier WOFF fut initialement créé par Jonathan Kew (de l'équipe de Mozilla) et deux graphistes, Tal Leming et Erik van Blokland. Par rapport aux formats de police TrueType et OpenType, Web Open Font présente l'avantage d'être compressé. Cela facilite le rendu d'une police particulière après son intégration au sein d'une feuille de style avec la propriété @font-face. Les navigateurs ne prenant pas en charge le format WOFF retourneront de leur côté une police TrueType également spécifiée dans le fichier CSS. Par ailleurs, avec ce format il est possible de spécifier certaines informations à une police grâce à un jeu de métadonnées sans pour autant lui ajouter une mesure technique de protection (DRM), par exemple pour en expliquer son usage ou mentionner son auteur.

La prise en charge du format Web Open Font a été intégrée dans la dernière version en cours de développement et sera présente au sein de Firefox 3.6.
La société Automattic annonce sur son site officiel que les weblogs créés sur les serveurs de Wordpress.com (par opposition à Wordpress.org) pourront désormais être automatiquement optimisés pour une consultation sur téléphones mobiles. Le développeur Yoav explique en effet : "Plusieurs milliers d'entre vous ont utilisé des applications iPhone ou un BlackBerry pour publier ou éditer le contenu de votre blog, et plus de 60 millions de pages visitées sur les blogs de Wordpress.com proviennent d'un terminal mobile".

C'est ainsi que deux thèmes spécialement conçus pour mobile sont désormais proposés ; une fois l'affichage mobile fois activé, ils s'afficheront automatiquement selon le terminal utilisé par le mobinaute. Particulièrement pensé pour les smartphones tactiles iPhone et Android, le premier est une modification du thème WPTouch que l'on peut déjà configurer sur son blog Wordpress.org installé sur son propre serveur ou hébergeur. Ce dernier retourne les articles, les pages et les archives et intègre du JavaScript pour améliorer la navigation et l'ergonomie générale. Plus simple, le second s'affichera sur tous les autres téléphones et ressemble plus à un site WAP classique.

Pour activer la lecture mobile auprès de ses visiteurs il faudra se rendre dans les options d'affichage du panneau de contrôle de son compte.
Google Music ChinaElle court elle court la rumeur. Selon le site techcrunch.com, Google serait sur le point de lancer "Google Audio", une nouvelle plate-forme de musique en ligne.

"Nous ne savons pas encore si il s'agira d'écoute ou de téléchargement (..) Mais il semblerait que Google Audio sera différent du service lancé en Chine" explique Michael Arrington, rédacteur en Chef de Techcrunch, généralement bien informé.

En dehors de sa filiale Youtube qui diffuse de nombreux clips, Google est en effet relativement discret dans l'univers musical. Sa principale initiative reste www.google.cn/music, un service permettant aux internautes chinois de consulter les fiches d'artistes mais également d'écouter voire de télécharger certains titres.

"Google Music OneBox s'inscrit dans la volonté de Google de rendre l'information plus accessible" nous expliquait alors une représentante de Google qui précise que le service ne s'accompagne d'aucun partage de revenus avec ses partenaires chinois.

Alors simple transposition du modèle chinois ou véritable Google Music Store ? Les spéculations se multiplient concernant ce mystérieux Google Audio même si la firme de Montain View reste pour le moment muette sur ses projets en matière musicale.
Après avoir distribué une alpha au mois d'août dernier, l'équipe de Linux Red Hat annonce sur son blog officiel la mise à disposition du système Fedora 12 en version bêta. De son nom de code Constantine, la version finale devrait être disponible dans le courant du mois prochain.

Fedora 12 embarque plusieurs nouveautés parmi lesquelles nous retrouvons PackageKit, l'assistant d'installation et de mises à jour de logiciels. Ce dernier inclut désormais un plugin permettant d'installer des applications directement depuis un navigateur web. Le gestionnaire de réseau NetworkManager a également été amélioré avec une pré-configuration des principaux opérateurs téléphoniques ainsi qu'un scan automatique des réseaux GSM et la prise en charge d'un nombre plus important de modems.

Notons également de meilleures performances globales avec une optimisation de la compilation des paquets pour les processeurs Intel Atom. Livré avec les environnements de bureau GNOME 2.28 et KDE 4.3, Fedora 12 bêta embarque aussi le format Ogg Theora en version 1.1. Les développeurs annoncent par ailleurs la prise en charge expérimentale de la 3D pour les cartes AMD Radeon HD 2400 et modèles supérieurs avec de meilleures performances en terme de virtualisation et la mise à disposition de la bilbiothèque open source libguestfs.

Retrouvez de plus amples détails sur le wiki anglais officiel. Une Release Candidate (version pré-finale) devrait être proposée le 4 novembre prochain avant la publication de la finale le 17 novembre.
A deux mois des fêtes de fin d'année, la plateforme e-commerce Buy.com, spécialisée dans les accessoires informatiques, a annoncé son arrivée dans quatre nouveaux pays dont la France (avec le Royaume-Uni, le Canada et l'Allemagne). Le cyber-marchand se place sur un marché très convoité avec plusieurs acteurs tels que RueDuCommerce, Surcouf, Materiel.net, sans oublier CDiscount, la Fnac ou encore Pixmania. Pour l'heure fr.Buy.com se distingue par la livraison gratuite de l'ensemble des produits proposés.

La société n'en reste pas moins ambitieuse. "Nous voulons reproduire en France, qui constitue pour nous une extension significative de notre marché, notre modèle de détail en ligne, dont l'efficacité n'est plus à prouver ", explique dans un communiqué Neel Grover, président et PDG de Buy.com. "Nous commençons par proposer ce qui constitue le cœur de notre offre : informatique, électronique et logiciels ; mais nous prévoyons d'offrir à nos clients français des catalogues de produits très complets, dans de multiples catégories, et de faire de même pour les services à valeur ajoutée".

Aux Etats-Unis, Buy.com souffre cependant d'une mauvaise réputation notamment en ce qui concerne le temps de livraison ou l'état des objets commandés à leur arrivée. A la fin des années 1990, la société souhaitait déjà s'implanter sur le vieux continent mais à l'éclatement de la bulle Internet en 2000 ces projets furent abandonnés. Reste à savoir si Buy.com saura convaincre la clientèle et s'imposer face aux nombreux concurrents du marché.
Ceux qui comptaient sur le Parlement européen pour poser des barrières au projet de loi Hadopi en seront pour leurs frais : à Strasbourg, les eurodéputés engagés dans la procédure de conciliation se sont finalement accordés sur un amendement 138 vidé de sa substance initiale. Ce texte, étudié dans le cadre du Paquet Télécom, positionnait initialement l'accès à Internet comme une liberté fondamentale inaliénable sans l'action d'un juge.

Dans la version validée mardi, il laisse maintenant les Etats membres libres de leur politique en la matière, dès lors qu'est accordée la place nécessaire à une procédure équitable et contradictoire. Ce faisant, il n'entre pas en conflit avec la riposte graduée telle qu'elle est définie en France dans le second volet de la loi Hadopi, puisque l'intervention du juge et une voie de recours sont prévus depuis la censure partielle du premier volet par le conseil constitutionnel.

« Toutes mesures susceptibles d'entrainer une restrictions de ces droits ou libertés fondamentaux ne peuvent être prises que dans des circonstances exceptionnelles et imposées que si elles sont nécessaires, appropriées et proportionnées dans une société démocratique »..., prévoit pour commencer le texte de cet amendement modifié.

Il dispose ensuite qu'en particulier, « de telles mesures ne peuvent être adoptées qu'après une procédure préalable, juste et impartiale, garantissant que le principe de la présomption d'innocence et le droit à être entendu par la ou les personnes concernées sera pleinement respecté » (traduction non officielle, réalisée par nos soins, voir la version d'origine, en anglais).

Cette nouvelle version, qui sera discutée une dernière fois jeudi avant de partir en direction de la Commission et du Conseil européens en vue de sa validation finale, abandonne donc le fondement de l'amendement 138 initialement voté, à deux reprises, par les députés européens. Elle devrait ainsi permettre de sortir de la période de conciliation et régler la question du paquet Télécom, qui achoppait sur l'amendement 138.

Reste maintenant à voir, au niveau français, quel sort le conseil constitutionnel va réserver au second volet de la loi Hadopi. Selon le député Lionel Tardy, il devrait rendre ses conclusions jeudi, en fin d'après-midi.
le 21/10/2009 à 23:52
Recherche avec Sphinx
Dans la recherche FULL TEXT, il existe certaines techniques et API proposant ce type de recherche en PHP. Sphinx fait parti de cela, basé entre autre sur Lucene.

Les utilisations et paramétrages sont différentes suivant l'orientation de la recherche que vous souhaitez réaliser. Carson publie sur son blog la procédure pour utiliser le mode « Full Text » de Sphinx.

L'article vous montrera les bases de recherches, mais aussi l'incorporation du moteur dans PHP.

- Full Text Search with Sphinx
- sphinx site officiel
Une fois de plus, l'heure est à la fête du côté de Cupertino où, en dépit d'un contexte économique morose, Apple vient d'annoncer un nouveau trimestre de croissance. Sur les trois mois clos au 26 septembre dernier, la société revendique en effet un chiffre d'affaires de 9,87 milliards de dollars, à comparer aux 7,9 milliards enregistrés un an plus tôt. Le bénéfice net s'établit quant à lui à 1,67 milliard, contre 1,14 milliard sur la même période en 2008, doublé d'une marge brute de 36,6%. Apple indique avoir réalisé 46% de ses ventes à l'international (hors États-Unis).

3 millions de Mac

Pour le quatrième trimestre de l'exercice fiscal d'Apple, qui signe le retour de Steve Jobs aux commandes, les Mac sont à la fête, avec 3,05 millions d'unités vendues sur le trimestre, soit une progression de 17% sur un an. Les portables dopent ce segment dont ils représentent 74%, avec des livraisons en hausse de 35% sur un an, alors que les ordinateurs de bureau connaissent une baisse de 16%. La demande a été particulièrement forte en Europe, a précisé Peter Oppenheimer, directeur financier d'Apple, notamment en Espagne ou en Italie, où les ventes ont progressé de plus de 40%.

Un phénomène qui s'expliquerait selon Apple par les facteurs suivants : la baisse de prix appliquée à la gamme MacBook Pro et l'arrivée de Snow Leopard, dont les ventes (version boite) ont été cinq fois supérieures à celles de Leopard en son temps sur les cinq premières semaines de commercialisation.

L'iPhone n'est pas en reste : 7,4 millions de pièces ont été vendues sur ces trois mois, un score en hausse de 7% sur un an, pour un total de 21 millions de terminaux sur l'ensemble de l'exercice. Seuls les iPod enregistrent un recul des ventes, de 8% sur un an, avec 10,2 millions de baladeurs écoulés sur le trimestre.

Un constat qui n'empêche pas Apple d'envisager sereinement la période des fêtes de fin d'année, traditionnellement l'une des plus lucratives qui soit. Pour ce qui sera son premier trimestre fiscal 2010, Apple envisage un chiffre d'affaires compris entre 11,3 et 11,6 milliards de dollars, avec un revenu par action de 1,70 à 1,78 dollar.

Des produits moins chers, ou plus pour le même prix ?

« Pour les nouveaux produits dont nous disposons déjà ou que nous allons annoncer, nous allons offrir encore plus de valeur au consommateur, avec des produits qui auront une marge brute inférieure à celle de leurs prédécesseurs », a prévenu Peter Oppenheimer lors d'une conférence téléphonique.

Une marge brute qui baisse peut s'expliquer par deux phénomènes : la hausse du prix d'achat des composants et matériaux, ou une augmentation de la proposition de valeur, sans corrélation directe avec le prix de vente final. Autrement dit, des machines mieux équipées pour le même prix, ou des ordinateurs moins chers à composition équivalente. De quoi alimenter les rumeurs qui annoncent la mise à jour imminente des configurations iMac et, pourquoi pas, Mac Mini ou MacBook Pro.
Plusieurs acteurs majeurs du web ont envoyé une lettre à la FCC afin d'apporter leur soutien à l'organisation qui souhaite ouvrir davantage le réseau Internet. Julius Genachowsk, président de la Federal Communication Commission, l'organisme créé par le congrès américain et chargé de réguler les communications, souhaite en effet revoir l'infrastructure Internet des Etats-Unis afin que chacun puisse y accéder sans discrimination. C'est ainsi que les opérateurs mobiles craignent de revoir la gestion de leur bande passante actuellement segmentée par débits selon l'offre souscrite par leurs clients. Pour M. Genachowsk, une telle ouverture devrait favoriser l'innovation.

Cette initiative n'est cependant pas au goût de tout le monde et la FCC a reçu plusieurs plaintes de la part de quelques membres du congrès, de différents gouverneurs, de plusieurs firmes de Telecom, ou encore de la part de 72 membres de la Chambre des Représentants. L'opérateur Comcast, déjà sanctionné par la FCC pour son filtrage de l'Internet, ou encore AT&T, estiment pour leurs parts que le gouvernement ne devrait pas s'inviter dans la gestion de leur entreprise. Cependant les défenseurs de la neutralité du net expliquent que ces opérateurs souhaitent conserver ce contrôle afin de favoriser leurs propres services. Julius Genachowsk a ainsi reçu l'avis favorable de plusieurs sociétés Internet parmi lesquelles nous retrouvons Amazon, Google, Digg, Facebook, LinkedIn, Skype, Vuze, YouTube, Expedia, Twitter, Mozilla, eBay, Flickr ou encore Craigslist.

"Par la présente nous souhaitons exprimer notre soutien vis-à-vis de votre récente déclaration en ce qui concerne l'adoption de lois préservant l'ouverture de l'Internet par la Federal Communications Commission", déclarent ces sociétés avant d'ajouter que cette initiative devrait assurer la croissance économique, l'innovation et la compétition globale.
Depuis le début de la semaine, politiques et syndicats policiers s'émeuvent de la diffusion, par l'intermédiaire de la plateforme communautaire YouTube, d'un clip baptisé "J'ai 40 meufs" dans lequel le rappeur Morsay tient des propos qualifiés de "violents, misogynes et homophobes", selon Dominique Paillé, porte-parole adjoint de l'UMP. Le ministre de la Culture, Frédéric Mitterrand, a également condamné lundi les propos tenus par le chanteur. Dans un communiqué publié lundi, il en appelle « au sens des responsabilités des dirigeants de radios, de chaînes de télévision et de sites Internet », estimant que « la liberté d'expression ne doit pas être le prétexte à des dérives incitant à la haine ou à la violence ».

« J'nique la police municipale »

Morsay, leader du collectif rap « Truand 2 la Galère », se revendique du Val-d'Oise (95), et s'est fait connaitre avec un premier titre, « On s'en bat les couilles », dans lequel il affichait déjà une certaine hostilité envers les forces de police. Avec "J'ai 40 meufs", il monte d'un cran, comme en témoigne le refrain : « J'ai 40 meufs et j'ai toujours la dalle. Comme d'hab, j'nique la police municipale. C'est Morsay, j'nique la police nationale ». Le reste des paroles est sans surprise à l'avenant : « Biatch, j't'ai niqué pour moins d'un euro », « Tous les pédés, les branleurs au cutter », etc.

Tout autant que le flow, ce sont les images utilisées pour le clip associé à la chanson qui suscitent la colère de l'État et des forces de l'ordre. Morsay y brandit une arme, tire plusieurs coups de feu, tandis qu'autour de lui plusieurs adolescents miment le geste d'égorger quelqu'un ou fracassent un lavabo sur le sol.

Le Syndicat national des policiers municipaux (SNPM) a ouvert vendredi les hostilités, en demandant que des poursuites soient engagées contre le rappeur pour sanctionner une vidéo qui n'est selon lui « faite que d'injures et d'incitations à la haine et à la violence ». Même son de cloche du côté de l'UMP qui affirmait dimanche que la liberté d'expression « a pour corollaire l'interdiction de la publication de propos incitant à la discrimination, à la haine ou à la violence ».

Dans un communiqué, la majorité regrette que les hébergeurs et responsables des sites qui accueillent le clip continuent « de diffuser sciemment cette vidéo profondément choquante dont le contenu est pourtant une atteinte évidente à la dignité humaine et un appel à la banalisation de la violence »

Après Orelsan, Morsay

« Les responsables des sites concernés ne peuvent continuer à ignorer de tels agissements et à pratiquer le double langage, entre l'application de règles de bienséance et l'abandon de toute responsabilité face à leurs utilisateurs », ajoute l'UMP, adoptant une position depuis partagée par le ministre de la Culture. Les observateurs ne manqueront pourtant pas de rappeler que dans une affaire précédente, concernant le chanteur Orelsan et sa chanson "Sale Pute"[, Frédéric Mitterrand avait pris la défense de l'intéressé, qu'on accusait de dérives machistes et de véritable incitation à la violence envers les femmes, estimant qu'il ne faisait qu'exprimer son désarroi amoureux. Dans ce cas, Morsay ne se contente-t-il pas d'exprimer sa vive antipathie concernant les représentants des forces de l'ordre ?

Du côté des hébergeurs, on devrait vraisemblablement se retrancher derrière la loi, et ne procéder au retrait de la vidéo incriminée qu'à partir du moment où le caractère "manifestement illégal" de cette dernière sera avéré. Pour "Sale Pute" d'Orelsan, YouTube France avait pris le parti de tout de même restreindre l'accès à la vidéo aux utilisateurs enregistrés ayant renseigné un âge supérieur à 18 ans au moment de leur inscription. A l'heure où nous écrivons ces lignes, rien de tel n'a été fait avec "J'ai 40 meufs", qui reste en accès libre.

« Si les bornes de la légalité ont été franchies, c'est à la justice qu'il appartient de décider des mesures appropriées », conclut le ministre de la Culture. Du point de vue des hébergeurs, le recours au juge semble effectivement le seul moyen d'obtenir une interdiction définitive.

Morsay et les internautes, une grande histoire d'amour

Sans même juger du fond, on ne peut s'empêcher de remarquer que sans les différentes sorties du SNPM, de l'UMP puis de Frédéric Mitterrand, la vidéo de Morsay n'aurait sans doute jamais connu une telle exposition médiatique. YouTube France, dont les statistiques ne sont pas rafraichies en temps réel, affiche 30.000 lectures environ mardi midi, mais devrait bientôt révéler un total nettement plus important. La presse s'est en effet rapidement emparée de l'affaire, offrant à Morsay et à ses propos une tribune d'envergure. Provocation calculée ou simple coup de chance pour ce rappeur avide de scandale, qui compte à son actif plusieurs vidéos polémiques (descente musclée au siège de la radio rap Skyrock, critique en règle de son concurrent des Hauts-de-Seine, Booba) ?

Impossible de ne pas voir dans l'éclosion de ce scandale des réminiscences d'une autre affaire impliquant un groupe de rap : NTM, propulsé à la Une grâce à plusieurs titres qui appelaient déjà à la violence envers les forces de l'ordre. La justice avait alors été saisie de l'affaire, et avait condamné Kool Shen et Joey Starr à plusieurs mois de prison avec sursis pour outrage à « personne chargée d'une mission de service public », en raison de propos tenus face au public d'un de leurs concerts, dans le sud de la France.

Morsay et son collectif n'en sont pas encore là, mais prouvent qu'ils n'ont pas de complexe avec l'injure, qu'elle vise les forces de l'ordre ou... les internautes. Fâché de voir que son premier clip, "On s'en bat les couilles", ne suscitait que moqueries sur certains forums, le rappeur a adressé à "ceux qui laissent des messages sur Internet" une vidéo de réponse dans laquelle les expressions fils de pute et la chatte à ta mère occupent une place prédominante. Celle-ci totalisait près de 250.000 lectures avant que ne paraisse "J'ai 40 meufs".

En attendant les multiples récupérations politiques possibles de cette affaire, les internautes qui ne connaissaient pas encore Morsay le découvrent, et semblent n'adhérer que très moyennement au propos. « Il a un tel vocabulaire c'est impressionnant ! C'est à mourir de rire... ou pas », commente Crustypowa sur YouTube.
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