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Lundi dernier, la société Music Copyright Solutions (MCS), associée à plusieurs artistes, a déposé une plainte auprès de la cour du Tennessee à l'encontre de Yahoo!, de Microsoft et de Real Networks. MCS gérerait les droits d'auteurs de 45 000 chansons et estime que le sociétés incriminées n'auraient pas correctement acquis les licences de plus de 200 chansons, lesquelles sont offertes sur Internet via des formules de lecture en streaming à la demande ou en téléchargement via la boutique de Zune, de Rhapsody ou de Yahoo! Music.

Au coeur du problème MCS souligne que si Microsoft, Yahoo! et Real Networks ont correctement acquis les licences d'enregistrement, ils n'ont pas acheté les droits de publication. Pour chacun des 200 morceaux proposés à l'écoute, MCS réclame alors 150 000 dollars de dommages et intérêts. CNet fait également remarquer que la pénalité demandée devrait être multipliée par le nombre de publications (par exemple si une chanson se trouve au sein de différents albums ou compilations). Si elles venaient à être reconnues coupables d'infraction et sanctionnées selon les termes de cette plainte, chacune des sociétés devraient donc débourser plusieurs dizaines de milliards de dollars.

Reste à savoir la tournure que prendra cette affaire. Pour de plus amples informations, une copie (en anglais) de cette plainte est disponible ici.
Nous relayions hier le compte-rendu émis par le Conseil d'Etat au sujet du "projet de loi relatif à la protection pénale de la propriété littéraire et artistique sur internet", initialement révélé par La Tribune, qui faisait état d'une position critique vis à vis du texte qui sera présenté au Sénat dès la semaine prochaine. Le ministère de la Culture est revenu mardi soir sur cette déclaration, en indiquant à l'AFP que le Conseil d'Etat n'avait pas « formulé de réserves » sur le texte. La plus haute juridiction administrative française aurait donc en réalité donné son blanc-seing au projet.

Pour Emmanuel Berretta, du magazine Le Point, la méprise vient de ce que La Tribune a eu accès au « brouillon du rapporteur au Conseil d'État ». Un brouillon annoté, particulièrement sur les points susceptibles de poser problème vis à vis de la constitution, mais qui ne préjuge en rien de l'avis finalement rendu par le Conseil, qui après délibération, aurait donc validé le texte.

Quel que soit finalement la teneur de l'avis du Conseil d'Etat, qui pour mémoire n'est que consultatif, les objections soulevées pourront l'être à nouveau lors des débats au Sénat (8 et 9 juillet) et à l'Assemblée nationale (aux alentours du 20 juillet) ou après l'éventuel vote de la loi, en cas de saisine du Conseil constitutionnel.

Parmi les écueils soulevés : la réduction de « l'intervention judiciaire à un simple rôle quasi administratif », l'ingérence opérée par le pouvoir législatif, et la présomption de culpabilité appliquée à des affaires où le prévenu n'est pas forcément en mesure d'apporter la preuve de son innocence.
le 01/07/2009 à 19:34
NetBeans 6.7
La nouvelle version de l'IDE NetBeans vient de sortir. De nombreuses évolutions ont été intégrées dans cette nouvelle version, proposant ainsi un environnement de développement encore plus large.

Maintenant NetBeans introduit l'intégration avec le projet Kenai, un environnement collaboratif pour les développeurs d'héberger des projets open-source

La libération se fonde également sur le succès de la NetBeans 6.5 avec un support natif pour Maven, l'intégration de GlassFish et Hudson, et des améliorations dans de nombreux langages de développement comme PHP. Les autres points forts de la release 6.7, inclure le support de JavaScript 1.7 et le SDK Java ME 3.0.

- NetBeans 6.7
Parce qu'il est parfois frustrant de commenter l'actualité tout en s'astreignant à une certaine réserve, la rédac' vous propose régulièrement des billets d'humeur qui nous permettent d'offrir un regard plus personnel sur l'actualité de l'univers high-tech, au travers d'articles parfaitement subjectifs qui ne reflètent finalement que l'avis de leur auteur. Cette semaine, nous revenons sur l'édition E de Windows 7, une version garantie 100% compatible avec la Commission Européenne, et avec 0% de navigateur web dedans...

Si tout se passe bien, à l'heure où nous écrivons ces lignes, la version 3.5 de Mozilla Firefox devrait voir le jour en fin d'après midi. Petit conseil de la rédac : téléchargez cette version, et mettez la de côté sur une clé USB ou sur un CD vierge. Car, si vous faites partie des 76 000 chanceux qui parviendront à décrocher une version de Windows 7 à un prix préférentiel, vous n'aurez même pas le plaisir d'utiliser Internet Explorer une seule et unique fois pour télécharger Firefox, Opera ou Google Chrome. Comme vous le savez peut être, histoire de ne pas s'attirer les foudres de la Commission Européenne, Microsoft a en effet décidé de commercialiser Windows 7 dans une version spécifique pour l'Europe, la version E, dénuée de tout navigateur web. Et il ne s'agit pas d'une version supplémentaire que personne n'osera mettre en rayon, comme la tristement célèbre version N, non non ! Cette fois, vous n'aurez pas le choix ! Ou plutôt, vous aurez le choix de votre navigateur web, puisque vous pourrez installer celui que vous préférez. Encore faut-il pouvoir le télécharger, car si les constructeurs auront le choix d'inclure n'importe quel navigateur sur leurs machines équipées de Windows 7, les détenteurs des versions boite devront télécharger Internet Explorer ou tout autre navigateur par leurs propres moyens !

Alors on pourrait se dire que Microsoft favorise l'ouverture, qu'ils vont faciliter la tâche à leurs clients, que l'on va avoir droit à un menu incluant des liens vers le navigateur de son choix au premier démarrage de notre super édition collector. Pensez, déjà que vous avez eu le privilège de précommander votre version, il ne faudrait pas en plus qu'on vous mâche le travail. Non, la réalité est beaucoup plus drôle. Voici en toutes lettres ce que l'on peut lire sur le site français de Microsoft au sujet de la précommande de Windows 7 : "Les éditions Windows 7 E ne comprennent pas de navigateur Internet. Nous vous recommandons de vous procurer un navigateur Internet auprès de Microsoft ou d'un autre fournisseur et de l'avoir à disposition sur un CD / DVD ou autre périphérique, prêt à être installé après l'installation complète de Windows 7". Vous avez bien lu, nous voilà de retour en 1995, on se demande même si on va pouvoir obtenir des CD d'Internet Explorer 8 par la poste comme au bon vieux temps !

Oh, oui, bien entendu, on pourrait me répondre que ça n'est qu'un détail, et que l'on n'est pas bête au point de ne pas savoir comment utiliser une clé USB. Et de toute façon, ça n'est pas la faute de Microsoft, pas vrai ? Si Opera, Mozilla et Google n'étaient pas des gros méchants jaloux, on n'en serait pas là, diront les mauvaises langues. Plus sérieusement, il y aurait matière à dire sur la Commission Européenne... Alors oui, certes, c'est un détail, mais qui conduit à quelque chose que l'on ne pensait plus voir depuis Windows 95 : un système d'exploitation vendu sans navigateur, à l'heure du web 2.0 ! La situation est tout aussi absurde que celle qui entourait l'inclusion de Windows Media Player et qui a débouché sur la sortie de la version N. Le cas de WMP est très intéressant car on a pu voir que malgré tous les efforts de Microsoft pour imposer son lecteur multimédia, ça n'a nullement empêché des millions d'utilisateurs d'installer la version Windows d'iTunes. On pourrait dire la même chose d'Internet Explorer : il est toujours inclus à toutes les versions actuelles de Windows, pourtant Mozilla Firefox arrive à lui faire de l'ombre et même beaucoup plus dans certains pays comme l'Allemagne où il fait jeu égal avec IE !

Que prouvent ces deux exemples ? Qu'au final, les utilisateurs ne sont pas si asservis à Microsoft qu'on le dit, et qu'ils peuvent très bien lui préférer d'autres logiciels si un concurrent arrive à sortir un meilleur produit et à le faire savoir. Permettre la désinstallation totale d'Internet Explorer 8 sous Windows 7 est une preuve d'ouverture. Ne pas l'inclure dans les versions européennes pousse davantage vers une situation plus risible qu'autre chose. Si Apple cherche un scénario pour leur prochaine publicité Mac/PC, entre les prix en trois temps, les multiples éditions et ce fiasco européen, la firme de Cupertino a l'embarras du choix !
Qu'il s'agisse de Microsoft, Apple, Canonical ou Fedora, chacun semble vouloir améliorer le temps de chargement du système d'exploitation. Et si l'on supprimait tout simplement cette étape en laissant son ordinateur allumé...en permanence ?

C'est en tout cas l'objectif de l'équipe de KSplice issue du MIT et qui a récemment levé le voile sur KSplice Uptrack pour Ubuntu 9.04. Les développeurs expliquent que lorqu'un bug ou une faille est découvert au sein d'un système d'exploitation basé sur Linux, la communauté met à disposition des correctifs, lesquels ne sont appliqués qu'après un redémarrage. En conséquence, les professionnels tentent de repousser la mise à jour de leurs serveurs, une initiative peu sécurisée et parfois compliquée. De son côté KSplice permet de transformer ces correctifs et d'éviter le redémarrage de la machine. L'équipe promet une installation rapide des mises à jour dès leur disponibilité et propose plusieurs outils de gestion pour s'assurer de l'état de sa machine.

En pratique, l'utilisateur d'Ubuntu 9.04 (Jaunty Jackalope) peut également bénéficier de ces outils et éviter les redémarrages de sa machine. Pour de plus amples informations et télécharger KSplice, rendez-vous ici.
L'éditeur suédois Global Gaming Factory X (GGF) vient d'annoncer son intention de se porter acquéreur du site The Pirate Bay, pour un montant de 60 millions de couronnes suédoises, soit environ 5,53 millions d'euros. Objectif : donner une seconde vie, parfaitement légale cette fois, au célèbre site de partage de liens .torrent, qui figure aujourd'hui dans le top 100 des adresses les plus visitées au monde, et totaliserait plus d'un milliard de pages vues par mois.

« Pour perdurer, The Pirate Bay a besoin d'un nouveau modèle économique, qui satisfasse les exigences et les besoins de toutes les parties, fournisseurs de contenus, opérateurs, utilisateurs finaux et justice. Les créateurs et fournisseurs de contenus doivent pouvoir contrôler leurs contenus et être rémunérés pour ces derniers », annonce dans un communiqué Hans Pandeya, PDG de GGF.

Après des mois de tourmente judiciaire ayant conduit à la condamnation des quatre administrateurs du site, The Pirate Bay devrait donc se racheter une conduite sous l'égide de GFF, et servir à la distribution de contenus numériques légaux. GGF, société suédoise initialement spécialisée dans les solutions logicielles à destination des cybercafés, ne précise pas pour l'instant quelle sera la nature des services proposés sur thepiratebay.org : gratuits et financés par la publicité, payants ?

Sur son blog, l'équipe qui administre aujourd'hui le site confirme que The Pirate Bay "pourrait" être vendu, et indique que l'argent ainsi accumulé ira à une fondation consacrée à la défense de la liberté d'expression et de l'ouverture sur Internet. Ses membres devraient quant à eux renforcer leur engagement politique.

A ceux qui s'étonneraient du montant de la transaction, étonnamment bas pour un site qui compterait 25 millions d'utilisateurs mensuels, l'équipe indique que la principale motivation n'est pas l'argent, mais la volonté de confier TPB à un repreneur digne d'intérêt.

« Beaucoup de gens sont inquiets. Nous ne le sommes pas et vous ne devriez pas l'être non plus », rassure l'équipe TPB sur son blog officiel. "Si les nouveaux propriétaires font des conneries avec le site, plus personne ne l'utilisera. C'est la meilleure assurance que l'on puisse avoir que le site continuera à fonctionner de la façon dont nous le voulons tous", ajoute-t-elle.

Dans le même temps, GGF annonce l'acquisition de la société Peerialism, éditrice de plateformes de distribution dématérialisée, pour un montant de 100 millions de couronnes (9,23 millions d'euros). Le rachat de The Pirate Bay pourrait être bouclé dès le mois d'août, laisse entendre GFF. Il reste toutefois conditionné à la levée des fonds nécessaires.
Face aux technologies propriétaires et dans un souci d'interopérabilité, la communauté open source tente généralement de développer des alternatives libres. C'est notamment le cas du projet Mono initié par Novell et qui permet d'assurer une compatibilité avec le langages .NET de Microsoft et offrant un compilateur C#. Pourtant cette initiative n'est pas au goût de tout le monde, à commencer par Richard Stallman lui-même, fondateur du projet GNU et de la licence publique GPL.

Dans un communiqué publié sur le site officiel de la Free Software Foundation M. Stallman critique la décision de Debian qui souhaite intégrer par défaut Mono lors de l'installation du système. Plus tôt ce mois-ci nous apprenions que Debian souhaitait inclure Tomboy, un gestionnaire de prise de notes écrit en C# et qui nécessite donc la présence de Mono par défaut pour être utilisé.

M. Stallman explique : "il est dangereux de rester dépendant du C#, nous devons dissuader son adoption. Le problème n'est pas strictement lié à Mono ; n'importe quelle version libre C# soulèverait le même problème. Le danger est que Microsoft a probablement prévu de forcer toute les versions libres de C# à s'acquitter de droits de brevet".

Cet avertissement n'est pas sans rappeler l'affaire opposant le fabricant de GPS TomTom à l'éditeur de Redmond. Microsoft reprochait au développeur danois d'avoir repris son système de fichiers FAT en violant les brevets associés. Après plusieurs discussions, il fut donc décidé que TomTom reverserait à Microsoft des droits d'utilisation. Depuis la Fondation Linux souhaite voir le développement d'un système de fichiers alternatif au FAT.

Le porte-parole de la communauté open source appelle donc à la vigilance et recommande de ne pas utiliser d'applications écrites en C#.
Suite au décès de Michael Jackson, il était évidemment probable que la médiatisation de feu le King of Pop allait inspirer les diffuseurs de logiciels malveillants. C'est désormais le cas puisque l'éditeur F-Secure a publié une alerte concernant plusieurs menaces exploitant visiblement l'actualité, selon les chercheurs du laboratoire.

Ainsi, plusieurs sites aux adresses proches de Facebook, Google ou encore Orkut diffusent un fichier intitulé "Michael-www.google.com.exe". Une fois exécuté, ce fichier installera le cheval de troie Trojan.Win32.Buzus.bjyo via deux menaces de type backdoor, intitulées reptile.exe et winudp.exe. L'éditeur a également publié une capture d'écran d'un message d'erreur s'affichant au lancement de la menace. Ce type de menaces basé sur l'actualité est fréquent : l'élection de Barack Obama avait notamment causé un phénomène similaire.
C'est aujourd'hui, mardi 30 juin, en milieu d'après-midi, que la fondation Mozilla a publié la version finale de Firefox 3.5, dernière évolution de son navigateur vedette. Cette nouvelle mouture, dont le développement aura finalement pris quelques semaines de retard, introduit pour mémoire un certain nombre de nouveautés visibles par l'utilisateur, mais les véritables changements se situent essentiellement « sous le capot », avec entre autres choses une nouvelle version du moteur de rendu HTML (Gecko 1.9.1), désormais capable de charger de façon spéculative (en anticipant la demande) des éléments afin d'accélérer leur affichage.

On signalera également l'introduction d'un mode de navigation privée, une nouvelle version du moteur d'exécution JavaScript (TraceMonkey) et la prise en charge native du format de données JSON (JavaScript Object Notation), ainsi que des "web workers", qui permettront de multi-threader l'exécution des scripts les plus lourds, de façon à ne pas risquer de bloquer le navigateur. Firefox 3.5 signe également la gestion de certaines des nouveautés introduites avec le HTML 5, comme les balises et avec Ogg Vorbis et Theora, ainsi que de nouvelles propriétés au niveau des feuilles de style CSS.
Nouveau rebondissement dans le déploiement de la fibre optique. Quelques jours après le soutien de l'Arcep à l'approche multifibres recommandée par Free, le groupe France Telecom, jusqu'à présent partisan du déploiement vertical d'une seule fibre mutualisée, a décidé de geler ses investissements dans la fibre optique.

La décision s'expliquerait tout d'abord pour des raisons techniques. "Aucun opérateur dans le monde n'a développé de réseau multifibres et notre groupe ne dispose pas du savoir faire pour un tel déploiement" indique un représentant de l'opérateur.

Mais la principale raison de ce gel serait avant tout économique. Aux 5% avancés par l'Arcep, France telecom estime que le surcoût serait plutôt de l'ordre de 40%. "Le multifibres est une aberration économique et nous ne souhaitons pas entraîner nos actionnaires dans une aventure qui ne serait pas économiquement réaliste" affirme le représentant de l'opérateur.

Une position qui devait en tout cas se traduire par la suppression de nombreux postes parmi les sociétés chargées de réaliser le déploiement vertical de la fibre optique. "Cette décision entraîne pour nos entreprises de sous-traitance l'équivalent de 500 emplois supprimés sur le territoire national du jour au lendemain. De nombreux sous-traitants sont menacés de cessation d'activité d'ici la fin de l'année et engagent déjà des procédures de licenciements économiques." s'est inquiétée lundi l'Acnet, le syndicat professionnel des entreprises de Télécommunications.

Chantage à l'emploi ou réel problème technico-économique ? Toujours est-il que ce nouveau rebondissement pourrait encore retarder de quelques mois voire de quelques années le déploiement du FTTH en France. Un "très haut débit" qui prend décidément tout son temps.
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