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Parce qu'il est parfois frustrant de commenter l'actualité tout en s'astreignant à une certaine réserve, la rédac' a récemment pris la décision d'ouvrir une rubrique « Humeur », qui nous permet d'offrir un regard plus personnel sur l'actualité de l'univers high-tech, au travers d'articles parfaitement subjectifs qui ne reflètent finalement que l'avis de leur auteur. Aujourd'hui, profitons du calme avant la tempête que ne manquera pas d'occasionner la reprise des débats sur la loi « Création et Internet » pour tenter de voir en quoi ce projet pourra changer les choses... ou pas.

A trop vouloir en faire, nous risquerions de nous fourvoyer. Contentons-nous donc pour l'instant de voir, le plus simplement possible, pourquoi si cette loi est votée en l'état et sans mesures connexes, elle ne saura ni endiguer le téléchargement illégal, ni faire repartir l'industrie culturelle.

Hadopi : le mauvais combat ?

Marteau justice
Intéressons-nous à la musique. D'un côté, il se vend de moins en moins de disques, et de l'autre, les offres « numériques » liées à Internet et à la téléphonie mobile ne génèrent encore que des revenus modestes. Au global, il apparait que le chiffre d'affaires global de la musique enregistrée (mais pas forcément de la musique en général) décline depuis plusieurs années.

Et pourtant, nous n'avons jamais autant baigné dans la musique que maintenant. Admettons qu'en tant qu'internaute lambda, je ne souhaite pas acheter de CD, quelles solutions s'offrent à moi pour écouter mes titres préférés tandis que j'écris ces lignes ? Dans le désordre, je peux allumer ma radio ou mon poste de TV, jouer les disques empruntés à des amis ou à la plus proche médiathèque, acheter des morceaux sur une plateforme spécialisée, surfer sur des sites tels que Deezer, Jiwa et autres Goom Radio ou... piocher dans ma bibliothèque de MP3 délictueusement récupérés sur les réseaux P2P.

La radio est linéaire, Deezer n'a parfois pas le titre que je recherche. Quant à mes amis, honte sur eux : ils n'ont toujours pas acheté le dernier AC/DC ! Rendons-nous à l'évidence : BitTorrent et eMule présentent tous les avantages pour peu que je sache séparer le bon grain de l'ivraie ! Et pourtant, en tant qu'internaute lambda, je ne me contente pas du P2P. Il se trouve que j'écoute la radio le matin, lance Deezer au bureau pour couvrir les piaillements de ma voisine, et pille la collection de disque de mes amis dès que je le peux : des modèles gratuits, qui pourtant participent à la rémunération de la filière musicale.

Imaginons maintenant qu'un dispositif efficace m'empêchant de télécharger illégalement soit mis en place. Habitué que je suis à jongler entre différentes sources de musique, me ruerais-je chez le disquaire le plus proche, pillerais-je les étals numériques d'iTunes ? Pas impossible, mais il se peut aussi que je me contente d'attendre que l'album convoité soit disponible via l'un des autres canaux qui s'offrent à moi. Si je n'ai plus envie d'acheter la musique telle qu'on me la propose aujourd'hui, couper les vannes du téléchargement illégal ne me fera peut-être pas changer d'avis...

Hadopi : la ligne Maginot 2.0

Pour les besoins de la démonstration, fixons nous toutefois comme postulat de départ la proposition suivante : l'accès illégal aux oeuvres de l'esprit - musique, cinéma, jeux vidéo, etc. - est la cause des maux dont souffre aujourd'hui l'industrie culturelle. Il suffit donc de clôturer ces voies d'accès pour que le problème soit résolu !

Le raisonnement peut paraitre un brin facile, mais il ne l'est pas le moins du monde. Tenez, c'est un peu comme si vous deviez vous occuper d'une sorcière : étant donné que d'habitude on fait flamber du bois, et que le bois flotte de la même façon qu'un canard, il suffit de voir si la sorcière est aussi lourde qu'un canard pour savoir si on peut la brûler. Si la chose ne vous parait pas limpide, procurez-vous légalement le film Sacré Graal ou, anglophones.

Dans ce contexte, que propose la loi Hadopi ? Le texte instaure, rappelons-le, un dispositif de riposte graduée dans le cadre duquel sont prévus la détection des actes de téléchargement illégal sur Internet par les ayant-droits, puis l'envoi de messages d'avertissement par une autorité administrative indépendante, avant que n'intervienne le volet répressif : suspension temporaire de la ligne Internet ainsi repérée. Oublions pour aujourd'hui les problèmes que posent l'identification d'une personne par son adresse IP à l'heure du spoofing et du WiFi, la mise en place d'un système où l'accusé se retrouve présumé coupable, l'opacité des procédures de recours ou même cette étrange idée selon laquelle toute une famille devrait payer pour les actes d'un de ses membres, pour nous concentrer sur le point de départ du dispositif : la détection des contrevenants.

Celle-ci suppose que celui qui fait appel à eMule ou BitTorrent échange en clair des données sur le réseau, sans dissimuler son adresse. Mais que se passe-t-il si l'internaute décide d'utiliser un protocole chiffré grâce auquel il n'est plus possible d'analyser les paquets qui transitent vers ou depuis son ordinateur ? De la même façon, comment identifier l'adepte des réseaux P2P si celui-ci fait appel à un proxy ou à un VPN (réseau privé virtuel), qui lui permet d'inscrire un intermédiaire entre l'adresse IP qui correspond à son lieu de connexion, et le reste du réseau ?

En l'état, la loi Hadopi ne s'intéresse qu'aux réseaux P2P, qui constitue vraisemblablement aujourd'hui l'outil préféré des pirates pour télécharger illégalement des contenus. Le plus usité, certes, mais ce n'est pas le seul.

« Tu vas me prendre pour un con, mais je viens de découvrir le site cotedeporc.p2p, qui référence plein de films stockés sur Megaupload, on peut télécharger ça aussi simplement qu'un soft sur Clubic ! », m'a-t-on dit cette semaine. « Tu sais, BitTorrent c'est sympa, mais une fois que tu as goûté aux newsgroups, tu auras vite fait d'abandonner », signale un collègue de bureau (non, je ne balancerai pas !).

Hébergés aux Etats-Unis, en Allemagne, à Hong Kong, voire dans des pays où la notion de droit d'auteur n'a pas cours, Giganews, Megaupload, RapidShare et consorts ne sont aujourd'hui connus que d'une frange « technophile » de la population des internautes, mais combien de temps s'écoulera-t-il entre le moment où le téléchargement via P2P fera officiellement l'objet d'une riposte de masse et celui où leur nom circulera de MSN aux cours de récréation...

La lutte contre le P2P telle que l'envisage le projet de loi Hadopi constitue en définitive une triste réédition de la ligne Maginot : un dispositif lourd, coûteux, qui bloque la porte d'entrée mais laisse les nombreuses fenêtres de la maison ouvertes aux quatre vents. A ceci près que la ligne Maginot, elle, protégeait à peu près correctement la zone qu'elle couvrait, ce qui n'est pas la loi Hadopi puisque toute personne un tant soit peu versée dans la technique saura comment continuer à pratiquer le P2P. Et l'on n'évoque ici que le téléchargement... Quid du streaming, qui finalement n'engage pas la responsabilité de l'internaute ?

Soutenir plutôt que sévir ?

« Know your enemy », comme dirait Zach de la Rocha. Connaitre son ennemi implique de ne pas se tromper de cible. S'il est indispensable de responsabiliser l'internaute, il importe de ne pas stigmatiser vainement des pratiques déjà bien ancrées dans les moeurs.

La culture est bel et bien une marchandise, en ceci qu'il est nécessaire qu'elle génère de l'argent pour que vivent ceux qui en sont à l'origine. Il est légitime qu'un artiste, quelle que soit sa notoriété, profite des fruits de son travail à hauteur de son succès, mais si « la gratuité, c'est le vol », pour reprendre la tournure de Denis Olivennes, que faire de cette bonne vieille bande FM ? Et que penser de la presse, dont les plus vénérables représentants offrent aujourd'hui en ligne, avant même l'ouverture des kiosques, les articles de leur édition du jour ?

Poussons le vice, ô lecteur, jusqu'à imaginer qu'un journaliste soit payé pour écrire les mots que tu lis on ne peut plus gratuitement en ce moment même ? Tout n'est pas permis, et certains droits doivent être défendus pour que nous puissions continuer à vivre de cet exercice, mais la gratuité n'est pas exclue. De la même façon que la presse traditionnelle se cherche un second souffle en ligne, la culture a sans doute intérêt à accompagner les nouveaux usages plutôt qu'à freiner des quatre fers afin de préserver un existant pour lequel le consommateur ne manifeste plus la moindre appétence. L'idée ici n'est pas forcément de prôner la « culture de la gratuité », mais de développer une véritable économie du numérique. Voir où se situe la valeur à l'heure de l'immatériel, afin que personne, et surtout pas la culture, ne soit lésé.

La morale de cette histoire, c'est que la court-termiste loi Hadopi aura le mérite de ne pas réussir à attaquer à un problème qui n'est pas vraiment le bon. Quel talent ! Le plus effarant dans l'affaire est que si l'on ne change pas de paradigme, il faudra pour la loi « Hadopi 2 » étudier comment nous pourrions bloquer l'accès à tout site susceptible de véhiculer des contenus illégaux, filtrer les échanges et éradiquer les protocoles dédiés. Bref, construire un Web sympa comme tout. Un Web qui serait comme un métro sans portes : du coup, plus besoin du petit lapin qui te prévient que tu risques de te faire pincer très fort si tu laisses trainer tes doigts.

La prochaine fois, on pourra gloser pendant des heures sur les finalités de ce projet de loi, les dangers qu'il fait peser sur des notions telles que la neutralité du Net ou les libertés individuelles, ou se demander pourquoi le texte ne prévoit aucune compensation pour les artistes qu'il dit lésés par le téléchargement illégal. Et s'il nous restait un peu d'énergie après un tel programme, nous pourrions l'épuiser à essayer de comprendre comment la France peut bien défendre un texte dont le principe de base est remis en cause par les décisions du Parlement européen, ou pourquoi la question du soutien à la création n'y est que si peu abordé ?
Le développement de la distribution Linux Ubuntu 9.04 nom de code Jaunty Jackalope suit son cours et devrait sortir comme prévu le 23 avril. La Beta a ainsi été publiée aujourd'hui en respectant le calendrier. Jaunty Jackalope apporte comme prévu un temps de démarrage amélioré et un nouveau système de notification, en plus de nombreuses mises à jours de logiciels.

Un nouveau système de notification commun à de multiples applications, comparable à Growl sur Mac, fait ainsi son apparition. L'optimisation du processus de démarrage et l'utilisation d'un nouveau système de fichiers (EXT4) permettent désormais de démarrer un ordinateur récent en moins de 20 secondes.

Le noyau Linux en version 2.6.28, le gestionnaire de bureau Gnome en version 2.26 et les nouveautés qui les accompagnent, une gestion améliorée du multi-écran notamment, sont également de la partie.

De plus amples informations et le téléchargement de cette Beta d'Ubuntu 9.04 Jaunty Jackalope sont disponibles depuis cette page du site officiel. Les possesseurs d'Ubuntu 8.10 peuvent tout simplement mettre à jour leur distribution par le biais du gestionnaire de mises à jours. Rappelons qu'il s'agit d'une Beta dépourvue de garanties, la prudence est donc de mise !
Apple l'avait annoncé dès le mois de janvier, et on connaît désormais la date fatidique : le 7 avril. C'est donc dans dix jours que le iTunes Store mettra fin à sa politique de prix unique pour les titres qu'il propose au téléchargement légal.

Ainsi, toutes les chansons ne seront plus proposées au prix de 99 centimes. Trois prix seront appliqués, selon le choix des maisons de disques, qui ont donc finalement obtenu gain de cause dans leurs négociations avec Apple. Certaines chansons seront ainsi proposées à 69 centimes, un prix appliqué surtout pour les titres les plus anciens.

Le fameux titre à 99 centimes ne disparaît pas, mais les chansons les plus récentes et les plus populaires pourront être proposées jusqu'à 1,29 euro, soit une augmentation de prix de 30%. Cette nouvelle politique tarifaire intervient à un moment particulièrement inopportun, étant donné la conjoncture économique mondiale, et certains jugent déplacés de facturer plus aux rares internautes qui sont prêts à payer pour se procurer de la musique en ligne.

Seule bonne nouvelle, la fin du prix unitaire intervient au moment où les maisons de disques ont accepté de laisser tomber le verrou numérique, suivant EMI, première major à avoir franchi le pas en 2007.
Apple vient de fixer les dates de la WWDC, ou Worldwide Developers Conference, événement réservé aux développeurs de l'univers Mac, qui se tiendra du 8 au 12 juin prochain à San Francisco. La firme devrait dépêcher près d'un millier de ses propres ingénieurs sur place, et l'on attend quelque cinq mille développeurs venus de tous les Etats-Unis pour participer aux différentes sessions techniques proposées.

De l'autre côté de l'Atlantique, on guettera bien sûr le lancement de la version 3.0 du firmware de l'iPhone, récemment annoncée par Apple, puisqu'elle devrait logiquement être lancée à cette occasion. On se souviendra également que c'est à l'occasion de la WWDC 2008 que la firme de Cupertino avait levé le voile sur l'iPhone 3G. En ira-t-il de même cette année, avec un potentiel iPhone 3 ?

Il est encore trop tôt pour le dire, mais l'on sait en revanche que de nombreuses sessions seront consacrées à Snow Leopard, la future version majeure du système d'exploitation d'Apple. Il se pourrait également que la conférence d'ouverture de la WWDC signe le grand retour de Steve Jobs aux commandes de la firme, puisque ce dernier avait indiqué qu'il reprendrait ses activités aux alentours du mois de juin.
Voilà dix ans déjà que le virus Melissa envahissait les boites aux lettres des internautes. Le malware se propageait via un courrier électronique avec pour sujet : "Voici le document que tu m'as demandé, ne le montre à personne :-)". L'utilisateur, invité à ouvrir le fichier joint, infectait alors sa machine.

Mais l'attaque ne s'arrêtait pas là. En effet, une fois dans les entrailles de l'ordinateur, le programme malveillant infiltrait le carnet d'adresses d'Outlook Express pour s'envoyer tout seul aux 50 premiers contacts de la liste.

En tout, depuis mars 1999, l'on aurait dénombré 108 variantes du virus, explique Alex Shipp du cabinet de Messagelabs de Symantec. "C'était la première attaque de cette ampleur ", affirme-t-il puis ajoute : "nous savions que le domaine de la menace sur Internet allait changer davantage".

L'auteur du virus, David L Smith, fut condamné à 20 mois de prison au bout desquels il coopéra avec les autorités dans la lutte contre la cyber-criminalité. Il y a deux mois, le ver MyDoom fêtait ses cinq ans. Selon les experts, au premier avril prochain, c'est-à-dire mercredi, il se pourrait que le cheval de Troie Conficker, aussi connu sous le nom de Downadup, soit activé.
Fort des nombreux retours d'utilisateurs de la version Beta, le développement de Windows 7 semble avancer à grands pas, puisque d'après les aveux accidentels de Microsoft, la Release Candidate devrait voir le jour au cours du mois de mai.

La page réservée aux testeurs de Windows 7 a effectivement momentanément proposé "sans qu'il ne soit accessible" le téléchargement de la Release Candidate, et divulgué quelques informations à son sujet. Ce document à destination des abonnés TechNet Plus daté du mois de mai 2009 indique que Microsoft ne limiterait pas le nombre de clés et que le téléchargement serait disponible au moins jusqu'au mois de juin. La RC de Windows 7 serait en outre disponible en cinq langues, dont le français.

Comme son nom l'indique, une RC est pour rappel une version considérée comme stable et aboutie qu'on met à disposition d'un certain nombre d'utilisateurs, dans l'optique de déceler les dernières anomalies et d'apporter le cas échéant les derniers ajustements, devenant une version définitive.

Microsoft reste en revanche très discret sur la date de lancement de Windows 7, se contentant de préciser que cette Release Candidate expirera le 1er juin 2010.
Le 19 mars dernier, Xavier Niel, fondateur d'Iliad, n'a pas mâché ses mots au sujet de l'opérateur historique France Telecom. En effet, en terme de nouvelles technologies, M. Niel estime que le groupe Orange ne se contente que de profiter du "gros carnet de chèques de France Telecom". Au final l'opérateur ne serait pas innovant mais baserait son modèle économique en signant des partenariats afin de créer des monopoles. France Telecom serait aussi un délinquant multi-récidiviste maintes fois repris par la justice pour abus de position dominante et pratiques anti-concurrentielles.

Le lendemain, France Telecom annonçait son intention d'attaquer les dirigeants d'Iliad pour propos diffamatoires. L'opérateur historique a ensuite organisé un point presse afin de répondre aux accusations de Xavier Niel.

France Telecom joue alors la carte de la transparence et explique que les investissements de la société en 2008 ont clairement été tournés vers la qualité du réseau, le service client et l'innovation. En tout, 3.2 milliards d'euros auraient été investis dans différents secteurs. Si Free estime qu'aucun cerveau ne planche sur de réelles innovations, de son côté, l'opérateur tient à rappeler que la société embauche 99 700 salariés répartis sur quatre départements majeurs, de la gestion du réseau aux métiers de l'innovation.

France Telecom est principalement critiqué pour les prix pratiqués sur son réseau de téléphonie fixe. La société estime quant à elle que le coût de terminaison d'appel pratiqué, 0.51 euros, reste largement en dessous de la moyenne européenne (0.86 euros). Par ailleurs, le prix de l'abonnement serait aussi inférieur au prix moyen pratiqué en Europe. Dans le domaine de la téléphonie mobile, Orange se serait engagé à considérablement baisser les coûts d'ici à 2013 en suivant les recommandations de la Commission Européenne.

La semaine dernière, Xavier Niel déclarait que France telecom n'avait pas innové depuis le lancement du Minitel en 1981. Face à ces propos l'opérateur affirme être le premier acteur français à avoir introduit les cartes prépayées, la VoD sur PC ou encore une offre de convergence pour les entreprises avec Business Everywhere. Au niveau européen, France telecom aurait été précurseur de la téléphonie sur mobile et aurait proposé la première offre de convergence grand public avec le forfait Unik. Enfin au niveau mondial, l'opérateur aurait introduit l'enregistrement numérique sur ADSL et la TV HD sur via Internet.
Au cours d'une conférence semestrielle, Pierre Danon, PDG de Numericable annonçait vouloir centrer les efforts du câblo-opérateur sur le service client. En effet, avec 3,5 millions d'abonnés contre 4 millions en 2007, le FAI Numéricable doit faire face à une fuite de sa clientèle.

"Nous voulons réduire les désabonnements d'un tiers et maintenir la conquête de 2008, ce qui devrait commencer à faire légèrement croître les abonnés", explique M.Danon à Reuters. Sur le marché de l'Internet, le groupe est devancé par Orange et ses 8,3 millions de clients, Free (4,2 millions) et SFR (3,9 millions).

En 2008, Numéricable affichait cependant un chiffre d'affaire en hausse de 7% à 1,3 milliard d'euros. M.Danon explique que Completel, l'opérateur de téléphonie ciblant les professionnels, est en pleine croissance et que malgré la crise, ce marché "ne donne aucun signe de faiblesse".

Ces six derniers mois, Numericable auraient accueilli 48 000 nouveaux clients pour son offre de fibre optique à 100 Mb/s et 90 000 clients en téléphonie fixe. Reste à savoir les mesures qui seront mises en place pour retenir ces derniers.
Nouveau camouflet pour le gouvernement français ? Dans le cadre de l'examen d'une résolution sur le « Renforcement de la sécurité et des libertés fondamentales sur Internet », le Parlement européen a estimé, à une large majorité, que l'accès à Internet n'avait pas à être bloqué par un état ou par une société privée. Une position qui met à mal le principe de riposte graduée proposé dans le cadre du projet de loi "Création et Internet", puisque celui-ci suppose que l'abonnement à Internet d'un usager puisse être suspendu provisoirement en cas de téléchargements répétés sur les réseaux P2P.

« Garantir l'accès de tous les citoyens à Internet équivaut à garantir l'accès de tous les citoyens à l'éducation », suggérait le rapport étudié jeudi par le Parlement européen, concluant qu'un tel « accès ne devrait pas être refusé comme une sanction par des gouvernements ou des sociétés privées ». Par 481 voix contre 25 (et 21 abstentions), les députés européens ont donc validé le principe selon lequel l'accès à Internet constitue une liberté fondamentale.

Au niveau français, Christine Albanel et Franck Riester, rapporteur du projet de loi Création et Internet auprès de l'Assemblée, défendaient quant à eux mi-mars l'idée selon laquelle l'accès à Internet relève de la simple « commodité », ajoutant qu'il restait possible d'utiliser Internet en dehors de chez soi en cas de suspension. Les détracteurs du projet ne manqueront sans doute pas d'invoquer le vote du parlement européen lors de la reprise des débats à l'Assemblée nationale, finalement avancée au 30 mars prochain.
Lancée le 11 mars dernier, la nouvelle version de la page d'accueil du réseau social Facebook a valu à ses responsables de vertes remontrances de la part d'internautes déçus que l'on ait chamboulé leurs habitudes. Dans un billet publié sur le blog officiel de la firme, son responsable produit Christopher Cox indique avoir reçu des milliers de mails de protestation, et se dit prêt à tenir compte des critiques formulées afin de faire évoluer le service dans le bon sens.

Facebook s'engage ainsi à « rendre plus contrôlable et pertinent » les flux d'informations affichées sur l'espace personnel des utilisateurs, permettre de « voir plus de morceaux choisis » ou de « trouver les choses plus facilement » pour finalement réconcilier « l'ancien avec le neuf ». Une série de modifications devrait donc intervenir dans les semaines à venir, promet Christopher Cox.

La nouvelle page d'accueil du service était censée permettre à l'utilisateur de profiter d'un flux live retranscrivant l'activité de son réseau et lui permettant de suivre, heure après heures, les faits, gestes et réflexions de ses contacts ou de ses centres d'intérêt. D'aucuns estiment que l'inspiration est venue du modèle Twitter - service de microblogging où s'enchainent liens, informations et courtes réflexions à un rythme rapide.

Facebook, qui compte 175 millions d'inscrits au niveau mondial et une audience mensuelle estimée à 12,2 millions de visiteurs uniques par mois en France, s'est apparemment fourvoyé en essayant de porter auprès du grand public des usages que seuls les early adopters et autres fondus de l'information en temps réel ont adoptés.
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