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Alors que Google publie régulièrement des mises pour Gmail et que Microsoft a récemment levé le voile sur une nouvelle version de Hotmail, le portail Internet Yahoo! peaufine de son côté son gestionnaire de courriers électroniques. Parallèlement le portail Internet a dévoilé une nouvelle version de son service Yahoo! Groups.

Avec 280,9 millions d'utilisateurs au mois de juillet 2010 (Comscore) Yahoo! se place en seconde position sur le marché derrière Hotmail (355 millions) et devant Gmail (185,7 millions). Yahoo! Mail serait cependant le seul à enregistrer une baisse de fréquentation ces douze derniers mois. Baptisée Project Minty, cette nouvelle version est testée en interne et fut initialement dévoilée au mois de mai par Blake Irvin, vice-président du département Yahoo! Products. Au coeur de cette nouvelle mouture, les ingénieurs ont particulièrement concentré leurs travaux sur la rapidité. En effet, depuis l'introduction de la dernière mise à jour majeure en septembre 2005, les internautes ont pointé du doigt une interface relativement lourde. L'utilisation de l'Ajax a d'ailleurs créé plusieurs problèmes et notamment en ce qui concerne l'indexation des messages par le moteur de recherche interne.

Interrogé par nos soins mais souhaitant garder l'anonymat, un développeur chez Yahoo! explique que la prochaine version du service est "ultra-rapide, c'est le jour et la nuit avec la version actuelle. C'est un peu comme le passage de Leopard vers Snow Leopard". Il ajoute que la nouvelle plateforme est toujours basée sur celle d'Oddpost, rachetée par Yahoo! en 2004, mais que plusieurs portions de code ont été ré-écrites afin d'être optimisées. Au coeur de ce projet, Yahoo! souhaite homogénéiser ses déclinaisons de Yahoo! Mail en se basant sur les récents travaux effectués sur les versions mobiles et iPad qui font désormais usage du HTML5.

Reste que le projet Minty devra se révéler convaincant. En effet, au cours d'un entretien recueilli au mois de mai dernier, David McDowell, directeur de Yahoo! Mail Europe, expliquait que la société n'avait toujours prévu de déployer l'IMAP. De son côté le Wall Street Journal rapporte les propos de David Karnstedt, un ancien employé de la société : "non seulement (Yahoo! Mail) apporte plein de traffic mais embarque aussi la majorité des emplacements publicitaires sur le portail de Yahoo!". De toute évidence, la société devra donc faire son maximum pour proposer une interface ergonomique à l'internaute. Outre de meilleures performances, cela devrait se traduire par des accès directs vers les pièces jointes et les photos, peut-être avec l'intégration de Xoopit, un plugin initialement conçu pour Gmail et racheté par Yahoo! en juin 2009. Notons que le calendrier sera à nouveau intégré au service. Le nouveau Yahoo! Mail devrait voir le jour un peu plus tard cette année.

Fruit d'une combinaison entre les forums d'eGroups.com et Yahoo! Clubs, le service Yahoo! Groups vit le jour en 2001 et n'a jamais reçu de mises à jour majeures depuis. En août 2008, Yahoo! estimait avoir 113 millions d'utilisateurs répartis en 9 millions de groupes au total ; une base d'internautes qui n'a jamais été exploitée pour les nombreuses tentatives de la société dans le domaine communautaire. A mi-chemin entre Ning et Google Wave, la nouvelle interface de Yahoo! Groups propose d'emblée d'effectuer une nouvelle publication qu'il s'agisse d'un message traditionnel, d'une photo, d'un événement, d'un document ou encore d'une base de données. Pour un sujet donné, le fil de discussion a été optimisé avec une mise à jour des communications en temps réel. La taille maximale d'un groupe de fichiers ou de photos mis en ligne d'une traite est de 10Mo pour un total de 100 Go par groupe. Nous retrouvons également de nouveaux outils pour la lecture d'un diaporama. A l'instar de Facebook, Yahoo! y a également implémenté un module de messagerie instantanée. Différent de Yahoo! Messenger, celui-ci permet de voir quel membre d'un groupe est connecté.

Yahoo! déploiera cette mise à jour progressivement sur les groupes existants. D'autres nouveautés devraient voir le jour par la suite. Pour de plus amples détails rendez-vous ici.
Les deux actionnaires principaux de Meetic, son fondateur Marc Simoncini et Match Pegasus, ont fait savoir dimanche soir dans un communiqué qu'un mandat commun avait été confié à la société de conseil Messier Partners « afin d'évaluer toutes les options stratégiques pour la société et ses actionnaires ». En langage commun, une telle formulation signifie généralement qu'une cession est envisagée.

« Aucune offre d'acquisition n'a été reçue dans le cadre de ce mandat ou autrement, aucune décision de vente n'a été prise, Marc Simoncini et Match se réservant de prendre toute décision appropriée au vu des analyses qui leur seront soumises au terme du mandat qui vient d'etre donné », précise toutefois le numéro un de la rencontre en ligne européen. Marc Simoncini détient aujourd'hui 22,98% du capital de Meetic, valorisée quelque 490 millions d'euros vendredi soir à la clôture de l'Euronext, contre 26,72% pour Match Pegasus.

Reste à savoir quelle pourrait être « l'option stratégique » retenue. Selon le Journal du Dimanche, deux hypothèses sont envisagées. La première est la cession des parts de Simoncini au groupe Match. L'entrepreneur se désengagerait alors du groupe qu'il a fondé, pour mieux se consacrer sans doute à ses nouvelles activités : les jeux d'argent en ligne via sa participation dans Winamax ou l'investissement, via son fonds d'amorçage Jaïna Capital. Seconde éventualité : la cession à l'un des grands fonds d'investissement actifs dans le domaine du Web, tels Apax Partners, Cinven ou Carlyle.

Lundi matin, le titre Meetic grimpait de plus de 10% à l'ouverture des marchés.
Si YouTube a déjà apporté une bonne dose d'instantanéité à la vidéo, en facilitant considérablement leur publication et leur consultation sur Internet, le service de vidéo à la demande de Google s'apprête à franchir un nouveau cap. YouTube a aujourd'hui annoncé qu'il préparait une plateforme de diffusion en direct.

Le service, vraisemblablement baptisé "YouTube Live", fera un premier essai ces deux prochains jours (aujourd'hui et demain), au travers d'une douzaine d'émissions en direct de quatre partenaires : Howcast, Next New Networks, Rocketboom et Young Hollywood. La plateforme s'intègrera directement aux "chaînes" YouTube, qui mériteront plus que jamais cette appellation. Les commentaires bénéficieront du même traitement avec un module permettant d'échanger en direct.

YouTube indique sur son blog que les diffuseurs n'ont besoin que d'une webcam USB ou d'un caméscope FireWire. Pourtant, en dépit de cette simplicité de mise en œuvre, la plateforme de diffusion en direct sera réservée aux "partenaires" de YouTube, et non à la totalité de ses millions d'utilisateurs.

Si le streaming de vidéo en direct n'est techniquement que très peu éloigné du streaming en différé, il requiert d'autant plus de moyens qu'un grand nombre de spectateurs consultent le même flux simultanément. Seule une minorité des futurs nouveaux concurrents de YouTube offrent d'ailleurs la possibilité de diffuser en direct gratuitement, Google lui-même reposant sur des sous-traitants pour ses précédents directs événementiels.

YouTube, qui n'est toujours pas profitable, cherche-t-il ainsi à se rapprocher du bon vieux modèle économique de la télévision qui, lui, a fait ses preuves ?
le 13/09/2010 à 10:13
OpenSolaris a un spork : OpenIndiana
OpenSolaris n'est pas mort. Ou plutôt, ses gênes ne sont pas tout à fait disparus, puisqu'on les retrouvera dans le projet OpenIndiana, un de ses sporks (presque comme un fork, mais hybride). Le projet devrait être annoncé demain à Londres, et se basera essentiellement sur le système d'exploitation d'Oracle. L'annonce doit être accompagnée d'une première distribution des versions bureau et serveur du nouvel OS.

OpenIndiana arrive une semaine avant la grande conférence OpenWorld d'Oracle à San Francisco, où la nouvelle stratégie d'Oracle vis-à-vis de Solaris devrait être dévoilée. OpenIndiana, lui, est basé sur les cendres d'OpenSolaris, récemment abandonné par l'éditeur, et sur Illumos, le kernel (et la fondation du même nom) issu de l'ancien système d'exploitation open-source d'Oracle.

« OpenIndiana fait partie de la fondation Illumos, et apporte une réelle communauté open-source alternative à Solaris 11 et Solaris 11 Express, avec un modèle de développement ouvert et une participation totale de la communauté, » expliquent les organisateur du projet sur un site web dédié. Considérant le projet comme ambitieux, ils le placent dans la continuité d'OpenSolaris.

Au départ, Illumos s'est créé comme un endroit où développeurs et utilisateurs pouvaient continuer à travailler sur le code d'OpenSolaris après qu'Oracle ait décidé qu'il ne participerait plus au développement avec la communauté. Illumos insiste pour dire qu'il ne s'agit pas d'un fork d'OpenSolaris, car les développeurs enverront les développements réalisés aux techniciens d'Oracle Solaris pour leur prise en compte. Un spork, comme ils disent, soit littéralement une cuillère avec trois dents de fourchette.
Afin de montrer que la loi Hadopi reposait sur des bases juridiques instables, 3 blogueurs ont décidé de mettre le gouvernement devant ses responsabilités. En dévoilant des failles sur des sites gouvernementaux, Paul Da Silva, Paul Rascagneres (RootBSD) et Olivier Laurelli (Bluetouff) veulent montrer que les services du gouvernement sont en flagrant délit de « négligence caractérisée ».

Pour rappel, la loi Hadopi ne condamne pas le fait d'avoir téléchargé illégalement une oeuvre mais invoque le « défaut de sécurisation d'une ligne Internet ». Cette négligence caractérisée s'apparente alors au manque de diligence requise, de mesures prises pour bien sécuriser ses accès. Les trois blogueurs ont donc mis en application ce principe.

Ils ont mis le doigt sur un problème aussi vieux que la sécurité informatique. Le fait est qu'une société ou un organisme public n'a aucune obligation de dévoiler ou de rendre compte de ses failles de sécurité. Si un internaute découvre une vulnérabilité, il peut alors en informer la société et doit alors attendre une éventuelle réparation avant de la communiquer. A défaut, il peut être accusé d'intrusion.

Résultat de ce mode de fonctionnement, 36 sites gouvernementaux sont épinglés. Parmi eux, certains portails sont relatifs au minis­tère des finances, au secré­ta­riat d'Etat à la pros­pec­tive et au numé­rique, au minis­tère de l'agriculture, ou bien encore à celui du pre­mier ministre. Bluetouff explique sur son blog qu'il a relevé une vingtaine de failles XSS (autorisant le Cross site scripting), deux failles LFI (Local File inclusion). De même, « des dizaines de documents accessibles au publics et qui ne devraient pas l'être (certains marqués confidentiel), des authentifications défaillante (ou inexistantes) d'accès à des intranets, un grand nombre de fichiers robots.txt, des accès aux zones d'administration, phpmyadmin, des CMS non-mis à jour depuis plusieurs années, des logs d'envois de mails, de newsletter, de connexion FTP » ont été découverts.

A la loupe, une quarantaine de sites officiels s'avèrent être insuffisamment protégés. Pourtant, l'opération menée par les 3 blogueurs n'a duré, selon eux, que 24 heures et visait à montrer qu'en l'état actuel des choses, la négligence caractérisée est difficilement applicable. Leur action a donc le mérite de pointer du doigt certains pans de la sécurité informatique que le pouvoir politique a mis de côté.

La loi Détraigne-Escoffier pourrait palier ce manque. Bien que taclée par une partie de la majorité présidentielle, certains de ses articles prévoient d'obliger, ou au moins encourager, les professionnels à notifier leurs failles de sécurité. Le texte doit encore passer devant le Sénat.
Suite à la décision de la France d'augmenter la TVA sur les abonnements Internet de type Triple-Play, les acteurs de la Culture numérique commencent à s'inquiéter des conséquences de la mesure sur le développement de l'offre légale.

Dans la même veine que le Snep, la Sacem regrette l'intention du gouvernement d'appliquer le taux de TVA à 19,6 % sur la totalité du prix de l'abonnement au Triple-Play. Selon la société : « les auteurs, compositeurs et éditeurs de musique s'inquiètent des conséquences potentiellement dommageables d'une telle mesure. Il est également impératif de préserver la juste rémunération qu'ils sont en droit d'attendre en contrepartie de l'exploitation ou de la distribution de leurs oeuvres ».

Dans un communiqué, la Sacem estime que les consommateurs pourront choisir la voie du téléchargement illégal à cause de cette hausse des prix. Bernard Miyet, Président du directoire précise : « Alors que la lutte contre la piraterie est balbutiante et incertaine, ce secteur économique qui cherche encore ses marques risque d'être regrettablement fragilisé, et avec lui les rémunérations des créateurs ».

Par ailleurs, de nombreux sites rapportent que la France n'avait aucune obligation d'augmenter la TVA sur les abonnements. L'Europe avait seulement « mis en demeure » la France de le faire, sans pour autant lui en intimer l'ordre. Pour autant, le problème reste le même, Internet et la téléphonie doivent être taxés à 19,6 %, la TV, peut rester à 5,5 %.

La Commission européenne estime donc que le taux réduit ne devrait pas être appliqué systématiquement sur la moitié de la facture, et ce d'autant que certains clients n'utilisent pas l'offre de télévision et qu'elle ne constitue pas l'offre principale. La France aurait donc été un « trop bon » élève...
Google va racheter une nouvelle startup, baptisée QuikSee. Originaire d'Israël, cette entreprise est spécialisée dans une solution logicielle pour permettre aux utilisateurs de transformer une vidéo en visite virtuelle interactive.

Selon le journal financier TheMarker, le groupe Google investirait 10 millions de dollars dans QuikSee, pour acquérir sa technologie. Cette dernière est vue par Google comme le chaînon manquant de Google Street View, utilisé à la fois par Google Maps et Google Earth.

Plus tôt cette année, Google avait déjà racheté une startup israëlienne. C'était en avril, et LabPixies, un spécialiste des widgets, avait été acquis pour 25 millions de dollars.
Un motard du Pas-de-Calais adepte de l'essorage de poignée a été arrêté début septembre par la gendarmerie après avoir publié sur YouTube des vidéos relatant ses « exploits » routiers, parmi lesquels un passage à plus de 260 Km/h devant un radar routier. Photographié de face, il aurait échappé aux poursuites si la gendarmerie n'avait pas réussi à retrouver sa trace à partir de ces vidéos. Une mésaventure qui rappelle celle d'un autre chauffard, Loïc et sa fameuse trottinette, arrêté début 2008 pour des faits similaires.

Âgé de 32 ans et sans profession, le motard comparaîtra devant le tribunal correctionnel de Boulogne-sur-Mer le 18 novembre prochain, indique l'AFP, et devra répondre des chefs d'inculpation suivants : « mise en danger délibérée de la vie d'autrui » et « excès de vitesse supérieur à 50 km/h » pour ses délits routiers, ainsi que « provocation non suivie d'effet au crime ou délit par image ou moyen de communication » pour avoir diffusé sur Internet des vidéos les relatant. Peine maximale encourue : cinq ans de prison et 45 000 euros d'amende, ainsi que la confiscation du matériel utilisé pour les vidéos. Un sujet de France 3 Nord Pas-de-Calais résume les faits.
La semaine dernière Google a levé le voile sur une mise à jour de son moteur de recherche. La technologie Google Instant, permettant de générer automatiquement des résultats au fur et à mesure de la saisie d'une requête, semble d'ailleurs avoir inspiré d'autres initiatives.

L'étudiant Feross Aboukhadijeh a ainsi concocté une version similaire pour la plateforme de vidéos en ligne YouTube. Baptisé YouTube Instant et disponible sur YTinstant.com, le service analyse les mots-clés entrés, commence la lecture d'une vidéo et liste au-dessous cinq autres clips associés. YTInstant fut codé en quelques heures seulement avec l'interface de programmation de YouTube et en exploitant les suggestions du moteur de recherche. Largement médiatisé ce weekend, le service a rencontré quelques problèmes de serveur mais déjà Feross Aboukhadijeh annonce une mise à jour du matériel. D'ailleurs, il a déjà reçu une proposition d'emploi de la part de Chad Hurley, PDG de YouTube !

De son côté l'étudiant Michael Hart a développé une version instantanée de Google Maps. Le marqueur rouge se déplace d'un endroit à l'autre pendant la saisie d'un lieu géographique. Le service est développé à l'aide JQuery et des API mises à disposition par Google. Il est également possible d'entrer une requête de type marseilles to paris pour obtenir un aperçu du trajet. Par la suite le développeur devrait retourner les informations de l'itinéraire. Michael Hart ne s'en cache pas, il recherche du travail !
Facebook ne tentera pas d'introduction en bourse (IPO) « dans un temps proche », a déclaré Mark Zuckerberg, son PDG, par le biais du nouveau système Facebook Answers. La raison est simple : Facebook veut prendre « de gros risques », avec de nouveaux produits qui pourraient être sous haute surveillance si l'entreprise était côtée sur les marchés publics.

« Etre privé est mieux, » estime Zuckerberg. Un autre avantage à maintenir le statu-quo : l'entreprise est actuellement en phase pré-IPO, ce qui fait d'elle un endroit très attractifs pour les embauches potentielles. Facebook a récemment employé des anciens de Google, leur faisant notamment miroiter la possibilité de devenir riches une fois que Facebook serait introduit en Bourse.

Pour Mark Zuckerberg en tous cas, la détention par capitaux privés n'a que du bon. « Par exemple, des produits comme le fil d'actualités, Platform, Connect ou d'autres étaient tous très controversés à leur lancement, mais ont tous prouvé qu'ils étaient des services à forte plus-value depuis. Gérer une entreprise en lançant des services controversés est déjà délicat, mais je peux seulement imaginer à quel point ce serait difficile si nous avions une cote publique à prendre en compte en plus. Il y a encore beaucoup de nouvelles choses à construire, et je préfère me concentrer dessus que sur une introduction en Bourse pour l'instant. »
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