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Après avoir envisagé de déréférencer de Google ses sites d'information, Rupert Murdoch, magnat à la tête de News Corp, aurait engagé des pourparlers avec Microsoft, rapporte le Financial Times.

Les discussions concerneraient à la fois les modalités de ce déréférencement, les conditions de l'indexation des sites concernés (The Wall Street Journal, The New York Post, The Sun, The Times, The Australian, etc.) sur Bing de Microsoft, alternative à Google, et, enfin, la contrepartie financière d'un tel projet.

Ni Murdoch, conservateur australo-américain, ni Microsoft, numéro un mondial du logiciel, n'ont commenté l'article paru dimanche dans les colonnes du quotidien financier britannique. Une chose est sûre, Microsoft fait l'impossible pour grignoter des parts de marché sur Google. Quant à Murdoch, il ne porte pas les agrégateurs de contenus dans son coeur, la référence mondiale des moteurs de recherche en particulier. L'homme envisage un basculement de modèle économique pour la presse en ligne, du tout gratuit financé par la publicité, à l'accès payant à l'information.

Au printemps dernier, Robert Thomson, directeur de la rédaction du Wall Street Journal, déclarait dans les colonnes de l'Australian : "les lecteurs ont été amenés à croire - à tort je pense - que la majorité du contenu en ligne devrait être gratuit... Et il ne fait aucun doute que c'est dans l'intérêt des agrégateurs, comme Google. Ces derniers ont profité de cette perception erronée et ils sont peu disposés à reconnaître la valeur qu'ils tirent de contenus créés par d'autres."
Publier une application sur l'App Store, le kiosque de téléchargement dédié à l'iPhone et à l'iPod Touch, prend parfois des allures de parcours de combattant, la faute à une politique de validation que d'aucuns jugent trop stricte. Régulièrement attaquée sur le sujet, Apple a réagi cette semaine par la voix de Phil Schiller, son vice-président en charge du marketing. Dans un entretien accordé à BusinessWeek, celui-ci explique que le processus de validation n'est pas parfait, mais qu'il est indispensable.

Pour Phil Schiller, il en va de la responsabilité d'Apple. La firme doit veiller à ce que d'une part, les logiciels proposés au téléchargement, gratuit ou payant, fonctionnent parfaitement. De l'autre, elle doit s'assurer de la qualité des produits mis à disposition des utilisateurs. Une qualité fonctionnelle, bien sûr, mais aussi éthique, voire morale. « Nous avons reçu pour validation des applications qui volaient les données personnelles, qui servaient à permettre aux utilisateurs d'enfreindre la loi, ou qui contenaient des contenus non appropriés », explique Phil Schiller. Selon lui, 90% des refus seraient occasionnés par des applications ne fonctionnant pas parfaitement. Les développeurs seraient alors ravis qu'on leur signale les problèmes avant que les consommateurs aient eu l'occasion d'être déçu par le logiciel.

« Quel que soit votre détaillant préféré, il va de soi qu'il se soucie de la qualité des produits qu'il propose. Nous analysons les applications pour être sûr qu'elles fonctionnent conformément à ce à quoi s'attend le consommateur lorsqu'il les télécharge », ajoute Schiller. La sélection ne se fait toutefois pas sans ratés, ni sans recherches préalables. Une sur cent environ tomberait dans la « zone grise », celle où l'on ne sait pas bien s'il y a une infraction comme une violation de marque, un accès à des contenus illégaux ou autre.

La politique de validation, un mal nécessaire ? Peut-être. Il n'empêche que certains voient rouge. Vieille comme l'App Store, la polémique a enflé ces dernières semaines, après que Joe Hewitt, qui développait jusqu'ici l'application Facebook pour iPhone, eut décidé de déléguer ses travaux à d'autres. "Je suis très inquiet de voir qu'ils sont en train de créer un horrible précédent pour d'autres plateformes logicielles, et que bientôt des agents de contrôle viendront infester la vie de chaque développeur logiciel", a-t-il expliqué pour justifier sa décision.

Même son de cloche chez Rogue Amoeba, éditeur bien connu des utilisateurs Mac pour ses logiciels dédiés au son. Lui aussi a annoncé son intention d'abandonner le développement pour iPhone, suite aux mésaventures de sa dernière production, AirFoil, dont la dernière mise à jour a dû patienter trois mois avant d'apparaitre sur l'App Store. Motif du délai ? Une icône reprenant l'apparence d'un Mac apparaissant au sein de l'application. Apple a jugé que cette dernière enfreignait sa propriété intellectuelle, un point finalement inévitable puisqu'elle était appelée par l'iPhone depuis l'ordinateur auquel il était connecté. Suite à cet incidents, le visuel incriminé a été retiré et remplacé par une icône invitant à aller visiter le site de l'EFF (Electronic Frontier Foundation).

On imagine la virulence des réactions que susciterait un éditeur, Linux, Apple, Microsoft, s'il décidait qu'il n'était plus possible d'installer sur son ordinateur sans validation préalable. Avec 100.000 applications en base et deux milliards de téléchargements au compteur, Apple estime toutefois légitime le rôle de prescripteur qu'elle s'est donnée. Pour l'instant, les chiffres lui donnent raison.
Si avec ses 325 millions de visiteurs mensuels Wikipedia se place aujourd'hui en cinquième position des sites Internet les plus populaires, l'encyclopédie libre enregistre depuis quelques temps plusieurs changements majeurs. En effet, le Wall Street Journal rapporte que le nombre des volontaires rédigeant, éditant et surveillant les articles publiés, décroit très rapidement. Début 2008, 4900 bénévoles décidèrent d'arrêter leurs activités sur la partie anglaise de l'encyclopédie. Début 2009, il étaient 49 000 à jeter l'éponge.

Parmi les facteurs expliquant cet exode, notons la densité des articles. En effet beaucoup de sujets ont déjà été traités et ne nécessitent plus l'intervention d'un contributeur. Par ailleurs Wikipedia a mis en place beaucoup de directives afin d'empêcher la publication de contenu illicite ou inapproprié sur l'encyclopédie. M. Ortega, chef de projet à Libresoft et chercheur à l'université Rey Juan Carlos à Madrid, explique : "Wikipedia est en train de devenir un environnement hostile. Beaucoup de gens en ont marre de débattre encore et encore sur le contenu de certains articles ". Kat Walsh, un contributeur de longue date, affirme pour sa part : "c'était plus facile au début en 2004. Tout était bien moins compliqué. Cela devient de plus en plus dur de s'ajuster".

La direction de la Wikimedia Foundation, organisation à but non lucratif de droit américain, soutien de Wikipedia, reconnaît la baisse du nombre des volontaires, rédacteurs et médiateurs, qui contribuent au succès de l'encyclopédie en ligne. Toutefois, elle estime pouvoir assurer son développement. Il reste tout de même 3 millions de contributeurs à travers le monde ! D'après les derniers chiffres de comScore Media Metrix, l'audience du site ne cesse pourtant d'augmenter avec une croissance de près de 20% entre septembre 2008 et septembre 2009.
Si la galerie des extensions n'est pas encore disponible pour les internautes utilisant le navigateur Chrome, Google vient de l'ouvrir auprès des développeurs. Ces derniers peuvent en effet soumettre leurs extensions (merci à Arnaud pour nous faire part de cette information).

Le développeur devra mettre en ligne un dossier zippé contenant l'extension au format CRX accompagnée d'une icône. Google recommande de fournir cette icône en quatre tailles différents 16x16, 32x32, 48x48 et 128x128 pixels dans un format supporté par le moteur de rendu WebKit (BMP, GIF, ICO, JPEG ou PNG). Par la suite le développeur est invité à publier une description détaillée de cette extension complétée par quelques captures d'écran et, le cas échéant, d'une vidéo de présentation sur YouTube. Les extensions soumises seront passées en revue automatiquement hormis celles qui incluent un composant NPAPI (donnant des droits d'écriture sur les fichiers locaux) ou celles qui générent des URL du type file://. Ces dernières seront analysées au cas par cas et les développeurs devront fournir de plus amples détails.

Par la suite la galerie sera ouverte auprès d'un groupe privé de testeurs puis disponible en bêta.
En plus de son accès à Internet par ADSL et par fibre optique, SFR se lance dans l'Internet par satellite. Proposée en partenariat avec Eutelsat et NomoTech, cette offre est destinée aux près de 500 000 foyers qui ne sont pas aujourd'hui couverts par l'ADSL.

Côté prix, il en coûtera à partir de 34,90 euros par mois (engagement de 24 mois) avec une parabole incluse ou 29,90 euros par mois (offre sans engagement) pour ceux en possédant déjà une. Le cas échéant, un kit satellite sera proposé à 399 euros. Les débits proposés sont de 3,6 mbps en téléchargement et 512 kbps en émission de données.

Et contrairement aux offres ADSL illimitées en volume, l'offre d'Internet par satellite de SFR sera limitée à 2,4 Go de volume d'échange par mois pour l'offre à 34,90 euros, 3,2 Go pour l'offre à 44,90 euros ou 4,7 Go pour l'offre à 54,90 euros. Une option "nuit illimitée" est également disponible, permettant pour 7 euros par mois de surfer sans limite de volume de données entre 23 heures et 7 heures du matin.

A noter que l'offre satellite de SFR comprend enfin un routeur WiFi pour partager la connexion Internet dans la maison et une tête TV pour recevoir avec la même parabole l'Internet et la télévision. Mais pour en profiter, il faudra investir dans un démodulateur supplémentaire. L'installation de la parabole devra être faite par le client lui-même, SFR proposant également une solution payante (159 euros) réalisée par un professionnel local.
Comble de l'ironie, un pirate roumain a récemment découvert une vulnérabilité critique sur l'un des sites internet du spécialiste de la sécurité Symantec, concepteur du célèbre Norton Antivirus. Ce dernier a d'ailleurs confirmé l'existence de cette faille en précisant que le site incriminé se limitait au Japon et à la Corée du Sud « seulement ». Le site devrait en outre rester fermé jusqu'à ce qu'elle soit comblée.

Au moyen d'une injection SQL, la faille permettrait d'obtenir des numéros de série, les identifiants d'administrateurs et de clients mais aussi et surtout leurs coordonnées bancaires. Le pirate a effectivement pu infiltrer une base de données dont les tables font référence à une boutique Symantec, à ses membres ou encore à ses informations de paiement. Chacune d'elle recense des dizaines de milliers d'enregistrements. Mais l'expert en sécurité affirme ne pas avoir d'intentions malveillantes : « Mon but est d'alerter, d'attirer l'attention, » écrit-il sur son blog.

Il indique n'avoir extrait que six entrées de la table des clients, qui révèlent que leurs mots de passe sont enregistrés en clair, alors que la moindre des choses serait de les chiffrer, surtout de la part d'une société qui prétend assurer la sécurité de ses clients par le biais de ses logiciels.
Aujourd'hui le parlement Européen a officiellement adopté plusieurs mesures proposées en novembre 2007 et constituant le paquet de réformes des télécommunications. Parmi les points clés de ce dossier notons la volonté d'un marché plus compétitif, la diffusion de l'Internet haut-débit et la protection de la vie privée du citoyen de l'Union.

Les 500 millions d'Européens bénéficieront de nouveaux droits régis par différentes mesures. C'est ainsi qu'il sera possible de changer d'opérateur fixe ou mobile en un jour ouvrable tout en conservant son ancien numéro de téléphone. Aujourd'hui, le temps de migration moyen est de 8,5 jours au sein de l'Union pour un numéro de téléphone mobile et de 7,5 jours pour une ligne fixe. Notons par ailleurs que la durée initiale d'un contrat signé avec un opérateur ne pourra dépasser 24 mois. "Les opérateurs doivent aussi offrir à leurs clients la possibilité de conclure un contrat d'une durée maximale de 12 mois.". Les consommateurs devraient également être mieux informés sur les services auxquels ils se sont abonnés et les éventuelles contraintes liées à leur contrat.

Cette nouvelle réglementation prévoit par ailleurs que chaque pays de l'Union respecte "les libertés et droits fondamentaux des citoyens tels qu'ils sont garantis par la Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales et les principes généraux du droit communautaire". Il s'agit en effet de respecter la présomption d'innocence et le droit à la vie privée. Concernant la neutralité du net, la Commission se réserve le droit de demander des niveaux de qualité minimale pour les services de transmission en réseau. En effet, certains FAI privilégieraient certaines technologies telles que la TV sur IP au détriment d'autres services.

Le respect de la vie privée passe principalement par une meilleure gestion des données personnelles telles que le nom, l'adresse électronique ou encore les données bancaires. Les prestataires de services ont désormais l'obligation de notifier toute violation auprès des autorités tout en informant leurs clients. Bien entendu cette mesure vise à responsabiliser davantage les FAI et opérateurs. Toujours concernant le respect de la vie privée, les internautes devraient être mieux informés des données qu'ils partagent sur la Toile, par exemple concernant l'utilisation des cookies.

Si 70% des internautes de l'Union ont accès à l'Internet haut-débit, la Commission souhaite réduire cette fracture numérique ; une initiative qui passe notamment par "une meilleure gestion du spectre radioélectrique et la mise de radiofréquences à la disposition effective de services sans fil à haut débit dans des régions où construire une nouvelle infrastructure en fibres coûte trop cher ». Le 30 novembre 2011, le passage à la télévision numérique terrestre permettra de libérer près de 80% de ces fréquences avec pour objectif : l'Internet haut-débit pour tous en 2013.

Notons par ailleurs que les Européens devraient accéder plus facilement au numéro d'urgence, le 112. Plusieurs mesures seront ainsi mises en place pour le rendre plus accessible auprès des personnes handicapées et les opérateurs mobiles seront obligés de transmettre aux services d'urgence les informations sur la localisation de l'appelant.

Pour de plus amples informations sur les nouveaux droits du citoyen européen rendez-vous ici. Les textes seront signés demain, mercredi 25 novembre et entreront en vigueur le 18 décembre lors de leur publication au Journal Officiel de l'Union Européenne. Au printemps prochain, la Commission mettra en place l'Organe des régulateurs européens des communications électroniques. Enfin chaque état membre devra transposer ces différentes dispositions du Paquet Telecom au sein de leur droit national au plus tard en juin 2011.
Les opérateurs font appel aux internautes pour améliorer leur couverture mobile. Un an et demi après le lancement d'une première offre de femtocell aux Etats-Unis, c'est au tour de la France de proposer une telle technologie. SFR vient en effet d'annoncer le lancement de son offre "SFR Home 3G".

Elle permet, via un boitier facturé 199 euros, d'utiliser une mini antenne 3G reliée à sa box ADSL, ceci pour améliorer sa couverture mobile. N'ayant donc aucune utilité pour les mobinautes qui captent déjà bien les signaux 3G (voix et data), elle sera en revanche utile pour ceux qui ont souvent des coupures de connexion. L'offre nécessite un abonnement SFR mobile pour fonctionner, la box ADSL pouvant venir du fournisseur d'accès à Internet de son choix.

La mini antenne 3G utilisée émet "10 fois moins d'ondes électromagnétiques que le WiFi et 30 fois moins d'ondes qu'un mobile qui capte moins bien le réseau", selon Jean-Marc Tasseto, le directeur des activités multimédia de SFR. La technologie femtocell permet de doper la couverture 3G d'au maximum 5 mobiles, les communications passées depuis le boitier "SFR Home 3G" via son mobile transitant par le réseau fixe. "Contrairement au WiFi, la mini antenne 3G est privée. Il ne s'agit pas d'un réseau ouvert. D'après nos tests, la mini antenne fonctionne jusqu'à 15 mètres autour du boitier", complète-t-il. Ce dernier a été conçu en partenariat avec Nec et Ubiquisys.

En revanche, même si à terme la technologie pourrait permettre à SFR d'étendre sa couverture mobile, l'abonné femtocell n'aura aucune autre contrepartie que l'amélioration de la couverture 3G au sein de son domicile. "Nous ne donnons pas d'autres avantages, comme des appels gratuits à domicile, car cela entrerait alors en concurrence avec nos autres offres comme Homezone", précise Frank Esser, le PDG de SFR. SFR entre donc timidement dans le marché du femtocell, ne prévoyant pas d'intégrer la technologie dans sa prochaine Neufbox. "Il s'agit d'un service supplémentaire proposé à nos abonnés. Ils auront le choix de l'utiliser ou non. Nous avons une position de prudence avant que la technologie soit démocratisée", ajoute-t-il enfin.

Selon les analystes de "Informa Telecoms & Media", cette technologie, si elle est bien déployée, pourrait permettre d'économiser 5 milliards de dollars aux opérateurs mobiles en terme de couverture et d'infrastructure réseau. Ce sont 40 millions de box femtocell qui devraient être mises sur le marché d'ici 2013.
L'éditeur norvégien Opera Software vient de procéder un changement pour son navigateur Opera Mini qui n'est pas pour plaire à bon nombre de mobinautes chinois. En effet, Opera Mini se caractérise par la vitesse du surf proposée aux utilisateurs ne disposant que d'une connexion mobile GPRS. C'est ainsi que chaque page est envoyée vers les serveurs de la société puis compressée avant d'être retournée sur le navigateur du téléphone. Au mois de septembre Opera Software a ainsi compressé 500 millions de pages par jour, ce qui se traduirait pas 2 petaoctets de données.

Jusqu'à présent, plusieurs internautes chinois usaient de cette technologie afin de contourner les diverses lois censurant plusieurs réseaux communautaires, tels que Facebook, et également connue sous le nom de Grande Muraille numérique. L'éditeur norvégien a cependant procédé à un changement et les utilisateurs chinois de la version internationale du navigateur sont désormais invités à télécharger la version chinoise. Dans un communiqué, la société affirme ainsi : "la version chinoise se différencie de la version internationale en compressant les pages directement en Chine tandis que l'autre se connecte à un serveur en dehors du pays", avant d'ajouter que pour les utilisateurs chinois, ce changement se traduit par "une vitesse de surf plus rapide, des coûts réduits et une navigation globalement plus agréable".

A l'image des moteurs de recherche qui pratiquent l'auto-censure, Opera Software souhaite donc respecter les lois locales. Pourtant les utilisateurs Chinois étant parvenus à se connecter au réseau de Twitter n'hésitent pas à pointer du doigt ce changement allant jusqu'à accuser cette initiative de trahison.
TV, Web, mobile et maintenant TV sur IP : TF1 entend décliner ses programmes sur tous les écrans, quel que soit le moyen de diffusion. En témoigne cette semaine le lancement officiel sur le réseau ADSL de Bouygues Telecom de MyTF1, un service piloté à la télécommande qui réunit l'ensemble de l'offre de la première chaine en matière de contenus complémentaires au flux antenne, à commencer par la désormais fameuse télévision de rattrapage. Cette catch-up TV, qui permet chez TF1 de retrouver pendant une période de sept jours 50% de la grille antenne diffusée à l'antenne entre 18 et 24 heures, s'accompagne au sein de MyTF1 de l'offre de vidéo à la demande du groupe (TF1 Vision), ainsi que de contenus "bonus". Pour l'instant, seuls les abonnés Bbox de Bouygues peuvent en profiter, mais TF1 entend bien convaincre d'autres opérateurs, ce qui pourrait ne pas aller sans heurts. Décryptage.MyTF1, le guichet unique

Sur une télévision, pilotée sans clavier, la simplicité doit être le maitre mot, affirme Jean-François Mulliez, directeur délégué nouveaux médias chez TF1. Pour accéder à MyTF1, il suffit donc d'appuyer sur le bouton OK de sa télécommande lorsqu'on est sur le canal 1. On arrive alors sur une interface aux formes de portail Web, qui présente une sélection de contenus opérée par les équipes d'e-TF1. La page se compose de blocs, aisément identifiables, surmontés par un menu de navigation qu'on parcourt à la souris.

Le principal item, c'est "revoir", celui qui signe l'entrée de TF1 dans l'univers de la télévision de rattrapage directement sur le téléviseur. Comme sur le Web, on y retrouve les séries, les reportages, certaines productions maison, et les émissions de flux. En parallèle, le "vidéoclub" offre un accès au catalogue de contenus premium proposés à la location par TF1 : les quelque 3000 films de l'offre TF1 Vision, mais aussi les séries américaines, qui disposent d'un onglet dédié.

Aux côtés des contenus vidéo, on trouve une page "Info", ainsi qu'une page "Sport", qui là encore proposent de revenir sur des contenus diffusés à l'antenne, mais prodiguent également des flux de dépêches issus du site du groupe. En parallèle, les pages sont émaillées de vidéos réservées au Web et à l'IPTV : coulisses d'émissions, interviews de présentateurs, etc. Dans un second temps, TF1 inaugurera un dernier volet de son "univers", le Jeu, avec de petites applications payantes qui permettront par exemple de s'exercer à Qui veut gagner des millions.Un modèle économique hybride

Reste à monétiser rapidement et efficacement ce nouveau service. Les revenus se feront à trois niveaux. Le premier, c'est sans surprise celui de la publicité : d'un côté, des bannières telles qu'on en trouve sur le Web (le display) et de l'autre, des publicités intégrées avant, ou pendant, les contenus vidéo. Second niveau : les contenus premium, vidéo à la demande et jeux, pour lesquels les paiement s'effectueront par l'intermédiaire de la facture de l'opérateur.

C'est au niveau de ce dernier que se situera le troisième étage du modèle économique de MyTF1. La chaine compte en effet facturer aux opérateurs le fait d'intégrer son bouquet de contenus à leurs offres de TV sur IP. « La catch-up d'une grille qui vaut 980 millions d'euros n'est ni à donner, ni à brader », résume Jean-François Mulliez, selon qui MyTF1 devrait constituer un excellent produit de différenciation pour les premiers FAI qui signeront avec la chaine. La proposition de valeur pourrait être moins évidente pour des opérateurs qui refusent de se voir réduits au rang de simple tuyau et font face aux frais que génère l'explosion de la demande en bande passante.

Alors que M6 Replay (édité par M6 Web, comme Clubic), s'est frayé un chemin sur la Neufbox de SFR depuis le mois d'août, TF1 comble donc son retard, et se permet même de prendre une longueur d'avance en proposant une offre plus riche. Reste à voir quand cette dernière s'étendra au delà du parc somme toute limitée des abonnés Bbox (173.000 à fin setptembre), dont 70% environ sont éligibles à la télévision sur IP.
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