News

En dépit des efforts du gouvernement français, l'opposition du Parlement européen au principe de riposte graduée lorsque celui-ci suppose une suspension de l'abonnement à Internet n'est plus à démontrer. Réunis dans le cadre de la commission ITRE (Industrie, Recherche et Énergie), les eurodéputés ont maintenu mardi soir à une large majorité (44 voix pour, 4 contre, 2 abstentions) l'amendement 46 du paquet Télécom, anciennement 138, qui affirme qu'aucune restriction des libertés fondamentales ne peut être prononcée sans décision de l'autorité judiciaire.

Initialement déposé par les députés Bono et Cohn-Bendit, cet amendement avait été voté à une large majorité lors du premier examen du paquet Télécom au Parlement européen, en septembre dernier, avant que la France n'use de persuasion pour le faire rejeter par le conseil européen des ministres. Bien que son cadre soit plus large que celui de l'Internet, il compromet le concept de riposte graduée à la française, qui prévoit qu'une Autorité instituée par l'Etat ait le pouvoir de suspendre l'accès à Internet d'un citoyen convaincu de téléchargement illégal.

La proposition revient début 2009 pour la seconde lecture du texte, sous la forme d'un amendement identique dans la forme, déposé cette fois par Catherine Trautmann et désigné comme le 46. C'est cette copie conforme de l'amendement 138 qui a été adoptée mardi soir. Son périmètre n'est toutefois pas définitif : le texte doit encore être abordé en session plénière, début mai, et risque fort de faire une nouvelle fois les frais de l'opposition du conseil de l'Union. Pendant ce temps, la France devrait pouvoir voter sans encombre la loi Création et Internet, dont le retour à l'Assemblée est prévu le 29 avril prochain.
Alors que chez les recruteurs, il est désormais courant de "googler" le nom d'un candidat, le numéro un mondial des moteurs de recherche vient d'annoncer l'intégration prochaine des "profils Google" à ses pages de résultat. Objectif : proposer à l'internaute la mise en avant, lors d'une recherche sur son nom, d'une page qui le représente fidèlement.

Accessible via l'adresse google.com/profiles/, le service permet de renseigner son état civil, ses situations géographique et professionnelle, un rapide aperçu de son parcours, et tout détail personnel qu'il souhaitera voir figurer sur son profil. On pourra par ailleurs illustrer son profil, et y agréger des flux en provenance de Flickr ou Picasa. Il faudra avoir complété un nombre suffisant d'éléments pour qu'un profil soit éligible à l'apparition sur les pages de recherche lors d'une requête portant sur son nom.

« Ce n'est un secret pour personne que certains d'entre nous ont déjà cherché leur propre nom, ou celui de quelqu'un d'autre, sur Google. Lorsque vous faites une recherche sur vous-même pour voir ce que d'autres pourraient trouver, les résultats sont variés et ne correspondent pas toujours à ce que vous voudriez que les gens voient », résume Brian Stoler, ingénieur Google en charge de cet outil. « Nous voulons améliorer cela et vous offrir plus de choix ».

Une fois le profil créé, on pourra choisir d'y faire figurer ses coordonnées, à commencer par l'adresse mail associée à son compte Google, mais aussi de le conserver privé. Aujourd'hui, une recherche "prénom + nom" retourne bien souvent comme premiers résultats des pages de réseaux sociaux, grand public ou professionnels. A son tour, Google souhaite participer au jeu de la gestion de l'identité numérique. Aujourd'hui, cette dernière n'est toutefois ni certifiée, ni protégée.
Sociale et collaborative, la navigation Web se veut plus visuelle. C'est ce que tente de démontrer la société Pearltrees qui propose, depuis un mois, un service de « social bookmarking » sous la forme d'arborescence graphique. Ergonomique ou démodé?Pearltrees

Loin d'être une réelle nouveauté, le service proposé par Pearltrees apporte tout de même une certaine fraicheur au marché des services d'organisation de l'information en ligne. Son approche, basée sur la modélisation de la navigation des internautes sous forme cartographique, se distingue d'autres services concurrents tels que Jogtheweb qui organise la navigation à la manière d'un diaporama ou encore Yoowalk qui propose un espace 3D de navigation non exhaustive.

La multitude de services de ce type tend à démontrer la volonté des acteurs et utilisateurs du Web à repenser la navigation Internet. Jamespot, par exemple, permet de partager avec la communauté des contenus piochés en ligne grâce à un outil de capture d'écrans. Yoolink, Delicious et Baagz tendent eux à organiser les « favoris » des internautes via une interface de type « réseau social » (pertinence, nuages de tags, centres d'intérêt... ).

Reste que certain, comme le moteur de recherche Kartoo, ont décidé de compléter leur activité par une approche plus professionnelle avec, par exemple, la gestion et la visualisation des connaissances de l'entreprise. Yoono s'est pour sa part repositionné et travaille désormais sur un service permettant d'accéder à une multitude de réseaux sociaux, depuis un outil unique, à l'instar de Pigdin. Les velléités d'autres acteurs tels que Google feraient-elles peur ?
Alors que nous attendons la sortie officielle de Windows 7 en version OEM pour le mois d'octobre prochain, Microsoft semble bien décidé à préparer la mouture suivante. En effet, la firme de Redmond vient d'engager une campagne de recrutement et recherche, entre autre, un ingénieur chargé de diriger une équipe de testeurs.

"Pour la prochaine version de Windows nous retravaillerons des fonctionnalités essentielles notamment avec la prise en charge de grappes de serveurs et la réplication de données à sens unique. Nous reverrons également le noyau principal afin d'optimiser considérablement les performances. Aussi nous effectuerons bientôt des optimisations majeures pour Windows 8, au sein duquel nous intégrerons des fonctionnalités innovantes qui révolutionneront l'accès aux fichiers dans les filiales sur un serveur central".

Bien entendu aucun détail supplémentaire n'a été publié sur l'annonce en question. Cependant, au coeur du projet c'est le moteur de la fonctionnalité DSFR (Distributed File System Replication), utilisée pour répliquer des fichiers sur un réseau, qui devrait retravaillé. Cette technologie est déjà intégrée au sein de Windows Live Messenger, Windows Meeting Spaces et Windows Server 2008 pour le partage des fichiers. Ces derniers sont alors répliqués via une mémoire cache distribuée (tels que les clients peer-to-peer) ou hébergée sur un serveur Windows 7. Concept Windows 8 : DeviantArt, Crusader1080.
Parce qu'il est parfois frustrant de commenter l'actualité tout en s'astreignant à une certaine réserve, la rédac' a récemment pris la décision d'ouvrir une rubrique « Humeur », qui nous permet d'offrir un regard plus personnel sur l'actualité de l'univers high-tech, au travers d'articles parfaitement subjectifs qui ne reflètent finalement que l'avis de leur auteur. Cette semaine, nous revenons sur les récents remous causés par les conditions d'utilisation et la nouvelle page d'accueil de Facebook...

Il y a quelques semaines, Facebook a été victime d'une levée de boucliers. «Encore une ? » serait-on tenté de répondre, tant l'exercice est devenu monnaie courante. Il faut dire que l'entreprise créée par Mark Zuckerberg est coutumière d'une méthode particulière pour introduire des changements dans le fameux réseau social : on lance, et si ça hurle, on fait machine arrière. C'était le cas pour l'application Beacon, qui permettait à vos amis de visualiser vos achats sur des sites de commerce en ligne, ou plus récemment pour les changements apportés aux conditions d'utilisation qui prévoyaient tout simplement que les contenus publiés par l'utilisateur fassent l'objet d'une licence perpétuelle et irrévocable. Cette fois ci, la grogne concernait la nouvelle version de la page d'accueil, jugée trop complexe par les utilisateurs qui se retrouvaient submergés par l'actualité débordante de leurs amis virtuels. Là encore, Mark Zuckerberg a mangé son chapeau et accepté de faire volte face. Mais cette série de « révoltes », et particulièrement la dernière, me pousse à me demander si ce qui dérange dans cette nouvelle page d'accueil n'est pas le fait qu'elle renvoie aux utilisateurs le côté « Big Brother participatif » de Facebook.

Un service intrusif ?

Avant de poursuivre ce billet, je précise que je suis moi-même utilisateur de Facebook, même s'il m'arrive sincèrement de me demander pourquoi. Au fond, c'est quoi Facebook ? Un moyen de renouer le contact avec des gens que l'on a perdu de vue depuis 10 ans, avant de se rappeler soudainement pourquoi ? Un fil d'information continu sur l'activité des amis de vos amis que vous ne connaissez même pas ? Un moyen d'affirmer son appartenance au groupe « Faire caca chez les autres, c'est pas mon truc » ou « Contre les gens qui bloquent le passage dans les escalators » ? D'accord, je caricature. Mais j'ai l'impression que la plupart des crises du réseau social s'expliquent par le fait que Facebook est à l'extrême limite entre un service convivial et novateur (ce qu'il est indéniablement : c'est un moyen très pratique de rester en contact avec ses proches) et une invasion totale de la vie privée. Les utilisateurs du réseau sont prêts à dévoiler d'eux-mêmes un certain nombre d'informations personnelles, mais il suffit qu'une condition d'utilisation franchisse la limite pour que cela suscite un tollé. Le service permet de savoir à tout moment ce que font nos amis, mais la nouvelle « homepage » a montré que cette débauche d'informations frise l'overdose.

Evidemment, il est tout à fait possible d'exercer un contrôle sur les informations que l'on souhaite dévoiler sur Facebook. Les options de confidentialité du service sont assez complètes : il est possible de réserver l'accès de la plupart des informations à ses amis, voire à soi même pour les cas les plus extrêmes, comme les photos et vidéos sur lesquelles on a été marqué. Néanmoins, ces options sont assez permissives par défaut, et l'utilisateur qui n'a pas envie de voir de photos compromettantes prises lors d'une soirée a tout intérêt à passer par la case « Confidentialité ». Le paramétrage ne supprime d'ailleurs pas complètement le risque : il se peut très bien qu'une photo personnelle sur laquelle vous n'êtes pas marqué, mais néanmoins présent, circule. Néanmoins, ces options de confidentialité se heurtent quelque part à la tentation de « jouer le jeu ». C'est le principe même des réseaux sociaux : créer des liens en dévoilant des centres d'intérêt, des affinités ou des connaissances communes. On peut utiliser ces services comme des outils strictement privés, afin de garder le contact avec quelques proches mais il y'a également une part d'exhibitionnisme dans le fait d'afficher ses goûts musicaux ou cinématographiques (voir la déferlante actuelle de Top 5 divers et variés), ou d'affirmer son appartenance à un groupe ou une communauté. On se retrouve du coup dans une position assez étrange : à la fois « victimes consentantes » d'une divulgation d'informations privées, et Big Brother de ses amis. A l'heure où on parle beaucoup d' anonymat, on peut se demander si le risque principal ne vient pas des utilisateurs eux mêmes. Toujours est il que Mark Zuckerberg a récemment annoncé un vote qui permettra aux utilisateurs de Facebook de choisir entre les conditions d'utilisation modifiées fin 2008 (licence perpétuelle), et une nouvelle version un peu plus permissive : cette fois, les contenus ne feraient l'objet d'une licence que pendant leur période de publication. Néanmoins, les images ou vidéos demeureraient sur les serveurs même après leur suppression, pendant une période indéterminée. Bref, quelle que soit l'option qui l'emportera, la vigilance restera de mise...
Du grain à moudre pour le moulin des partisans de la loi "Création et Internet" ? L'IFPI, fédération internationale de l'industrie du disque, indique mercredi que le marché de la musique enregistrée a connu en 2008 une baisse de 8% sur un an, avec un chiffre d'affaires global s'établissant à 18,42 milliards de dollars. En dépit d'une forte progression, le numérique ne parviendrait donc toujours pas à compenser la baisse des ventes constatée du côté des supports physiques.

Au niveau mondial, les ventes de musique sur supports physiques (CD ou DVD principalement) ont baissé de 15% sur un an et représentent 13,83 milliards de dollars. C'est aux Etats-Unis que la chute est la plus spectaculaire avec, selon l'IFPI, une baisse de 31,2%. En Europe, ventes de CD et DVD déclinent de 11,3% sur un an, et représentent pour 2008 5,81 milliards de dollars. Au global, le marché européen enregistre une baisse de 6,3% et participe à hauteur de 7,31 milliards de dollars aux revenus de l'industrie musicale.

Avec 3,78 milliards de recettes sur l'année (achats à l'acte, formules de type abonnement et téléphonie mobile), le marché de la musique dématérialisée connait une progression de 24,1% par rapport à 2007. Il grimpe de 16,5% aux Etats-Unis, et de 36,1% en Europe où il représente 750,8 millions de dollars pour l'année 2008.

L'IFPI, qui n'a pas encore commenté ces chiffres, attribue généralement la récession que connait le secteur de la musique enregistrée au piratage.
Suite à la décision judiciaire prise par le tribunal suédois en charge de l'affaire opposant les membres du groupe The Pirate Bay aux lobbys de l'industrie culturelle, les internautes mécontents n'hésitent pas à afficher leur colère.

Samedi dernier plusieurs personnes sont descendues dans les rues des principales villes de Suède, une occasion pour le parti Pirate local de recueillir plusieurs milliers de nouveaux membres. Puis, il y a ceux qui sont restés chez eux bien décidés à laisser transparaître leur colère d'une autre manière.

En effet, le site international de l'IFPI (International Federation of the Phonographic Industry), en charge de représenter les intérêts des industries musicales, a été victime d'une attaque par déni de service. L'offensive a été préparée par 250 internautes qui se sont rassemblés sur le canal IRC AnonNet (irc.anonnet.org). L'un des administrateurs d'AnonNet explique : "je pense qu'ils ont fait ça pour montrer aux acteurs de l'industrie musicale que l'Internet est leur territoire sur lequel ils n'ont pas été invités".

Peter Sunde, l'un des fondateurs de The Pirate Bay, explique au magazine TorrentFreak que ces actions ne servent pas à grand chose dans la mesure où elles ne sont qu'éphémères. " J'aimerais bien qu'ils fassent quelque chose de plus permanent comme faire en sorte que les idiots qui donnent les pleins pouvoirs à l'industrie des médias perdent leur propres positions", explique-t-il.
Mark Shuttleworth, président de Canonical Ltd, la société en charge de développer le système Ubuntu, s'est récemment exprimé au sujet du rachat de Sun par Oracle. Pour ce dernier, il s'agirait certainement d'une des plus grosses affaires dans l'industrie open source.

"Je suis sûr qu'Oracle a pris en considération ses engagements et qu'ils ne changeront pas d'avis au sujet de la plateforme Java, laquelle devrait être distribuée en open source", explique-t-il. M. Shuttleworth fait remarquer que 80% des revenus générés par le marché des logiciels reviennent à cinq sociétés ; Sun étant l'une d'entre elles, il s'agit donc d'une victoire monumentale pour la communauté du logiciel libre.

"Ce qui est intéressant dans cette histoire, c'est que cela renforce l'idée que le logiciel libre et open source reste véritablement le moteur du marché aujourd'hui", avant d'ajouter qu'Oracle est désormais : "la plus grande société de logiciels open source".
Nouvelle incursion de Google sur les plates bandes des médias traditionnels. Le géant des moteurs de recherche vient de mettre en phase de test deux nouvelles fonctionnalités. L'une, très attendue, mais pas unique en son genre, permet de repérer les similitudes entre différentes images (Similar Images), l'autre, Google News Timeline propose une nouvelle approche dans le classement des actualités agrégées par le moteur.

Comme son nom l'indique, cette dernière donne accès à une frise chronologique de l'actualité. Une nouvelle tentative de Google d'apporter de la valeur ajoutée aux contenus des médias qu'il agrège, malgré eux. Il est possible de classer ces articles par date (jour, semaine, mois, année, décennie) jusqu'à plusieurs siècles en arrière. Ce qui permet, par exemple, de visionner toutes les couvertures du Time Magazine (sélectionné par défaut) dont le premier numéro date du 3 mars 1923. Mais aussi de consulter chronologiquement tous les articles Wikipédia (eux aussi sélectionnés par défaut) en fonction du sujet traité. Ou encore d'ajouter à la frise toutes sortes d'autres médias, webzines, journaux, comme par exemple Le Monde dont des numéros numérisés de la fin du XIXe siècle sont accessibles. Google réfléchit donc aussi à la mise en page des informations.

Google Similar Images, la seconde nouveauté présentée par les Google Labs, n'est pas tout à fait inédite. Depuis la version 3, la plateforme photographique Picasa (toujours Google) permet déjà la reconnaissance des visages. Elle se base sur des algorithmes capables de reconnaitre les couleurs, les formes et les contrastes des sujets photographiés. Légèrement intrusif?

Parallèlement, il y a bien la société LTU, basée à Paris, qui revendique un standard de recherche et de classification d'images « universel ». Mais cette technologie était, jusqu'alors, surtout utilisée pour de tout autre tâches (investigations liées à la pédopornographie, intelligence économique et militaire, protection de la propriété industrielle). Son avantage réside dans le fait qu'il n'est plus utile de « taguer » les photos pour faciliter le travail des moteurs de recherche.

Dans Similar Images, Google n'a pas précisé quelle technique était utilisée, mais les résultats de recherche laissent présager un savant mélange entre recherches textuelles et visuelles. La fonctionnalité offre aux internautes la possibilité de retrouver toutes les images exactement similaires ou s'approchant de celle de leur choix. Il est aussi possible de définir le format des images recherchées, leur style (clipart, photo, dessin et visages), mais aussi leur couleur dominante. À méditer donc.

LTU technologies a été fondée en 1999 par des chercheurs issus du MIT Media Lab, de l'Université d'Oxford et de l'Inria (Institut National de Recherche en Informatique et Automatique). Basée à Paris, la société possède une filiale américaine à 100% à Washington, aux États-Unis.
En attendant la Bêta 4 de Firefox 3.5 alias Shiretoko devant être publiée le 24 avril 2009, la fondation Mozilla nous propose la mouture 3.0.9 de son navigateur libre. Comme le confirment nos confrères de Betanews, bien que l'éditeur ne l'annonce pas encore sur son site, nous avons affaire à une version finale. Elle sera disponible via le module «Rechercher des mises à jour» dans les prochains jours.

Au menu, la mise au point de plusieurs bogues mineurs entrainant la perte de cookies, perturbant l'affichage d'images en pièces jointes sur les « webmail » AOL et AIM ou encore l'ouverture d'un lien à partir d'une application tierce. La liste complète des correctifs est disponible sur le site de l'éditeur.
LoadingChargement en cours