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L'annonce n'aura fait l'objet que de quelques mots durant le long keynote de présentation de Windows 7, plus de deux heures au total, et pourtant elle est loin d'être anecdotique. Depuis plusieurs mois, et grâce à l'émergence des processeurs Intel Atom notamment, un nouveau genre de machine a réussi à s'imposer en tête des ventes : il s'agit bien sûr des netbook, ces ordinateurs portables compacts à très bas coût. Bien qu'en tête des ventes, les netbook sont le talon d'Achille de Microsoft. Un talon d'Achille que Microsoft n'a visiblement pas anticipé, le géant de Redmond n'ayant aucune solution logicielle véritablement adaptée à ces machines, Windows Vista étant trop lourd et trop gourmand, au point de ressortir des cartons Windows XP... pas très glorieux.

Fort de constat ou plutôt de cet aveu d'échec, Steven Sinofsky a indiqué que l'un des objectifs du développement de Windows 7 était que celui-ci fonctionne parfaitement et de manière fluide sur les netbook. Pour le prouver l'intéressé a exhibé un netbook avec processeur 1 GHz tournant sous Windows 7. Reste à voir si d'ici à sa commercialisation, Windows 7 tournera convenablement sur ce type de machine et surtout à savoir s'il ne sera pas déjà trop tard pour renverser la vapeur, Linux ayant nettement pris le pas de Windows sur ce type de plate-forme.
Kevin Bermeister, anciennement associé aux créateurs du logiciel de partage de fichiers Kazaa et trainé en justice entre 2004 et 2006 par les lobbys de l'industrie musicale, a finalement changé de position. En effet, ce dernier rejoint Michael Speck, à la tête de l'organisation Music Industry Piracy Investigations, dans la mise en œuvre d'un système de lutte anti-piratage. Ce logiciel est installé directement sur les serveurs du fournisseur d'accès à internet et sera déployé en phase de test chez un FAI australien le mois prochain. Une telle infrastructure, si elle s'avère fructueuse, pourrait bien intéresser les acteurs de l'Hexagone. En effet, selon les accords de l'Elysée signés en novembre dernier les FAI français s'étaient engagés à tester pendant deux ans des solutions techniques de filtrage permettant de lever le doute sur la culpabilité ou l'innocence de l'internaute accusé de téléchargement illégal.

Le système en question répertorie le contenu illégal de différentes sources en attribuant à chaque fichier un numéro unique. Michael Speck explique que "quand la technologie du FAI identifie un lien à caractère illicite, ce dernier est bloqué et le lien est cassé". L'utilisateur se voit alors proposer plusieurs manières d'obtenir ce fichier de manière légale. "Aucune information n'est collectée" ajoute Speck, "tout est basé sur l'identification du contenu [...] la vie privée est complètement protégée".

Si un tel filtrage paraît bien ambitieux, notons que ce système ne fonctionne pour l'instant que sur les logiciels basés sur Gnutella tels que LimeWire ou Shareaza, laissant donc la voie libre au logiciel BitTorrent. Cependant, certains acteurs se méfient déjà de potentielles violations de la vie privée. David Vaile, acteur majeur de la fondation australienne de la protection de la vie privée, déclarait que les archives d'activités pourraient être utilisées à mauvais escient, notamment par les industries de la musique souhaitant entamer rapidement des procédures judiciaires contre un internaute
Le site américain de vidéos à la demande, Hulu.com, chercherait à s'implanter en France. Lancé en mars dernier, le site propose de visionner gratuitement les programmes diffusés par NBC et Fox. Les séries produites par Sony Pictures, MGM, Warner Bros et NBA sont également disponibles. En septembre, plus de six millions d'internautes américains ont ainsi regardé divers programmes sur Hulu.com.

Selon le quotidien économique La Tribune, le site américain aimerait s'implanter en France et cherche des accords. Car, en dehors des Etats-Unis, les droits des programmes de NBC et de Fox ont souvent été vendus. Ainsi, selon La Tribune, Hulu.com aurait approché TF1. Mais en France, chaque chaîne souhaite développer son propre système de vidéos à la demande, là où Hulu regroupe les programmes de plusieurs diffuseurs.

Il semble néanmoins acquis qu'Hulu ne s'alliera pas avec le groupe France Télévisions. Le quotidien économique rappelle en effet que le groupe d'audiovisuel public a conclu un accord exclusif avec France Télécom-Orange « jusqu'au premier trimestre 2010 ».
Vendredi dernier, le magazine Capital.fr rapportait que eBay France pourrait procéder au licenciement de 80% de ses effectifs, soit entre 50 et 65 salariés. Ces suppressions de postes se dérouleraient en deux temps, entre novembre 2008 et mars 2009, et s'inscrivent dans une stratégie de restructuration plus large au sein de laquelle la société souhaite procéder au licenciement de 10% de ses salariés soit 1600 postes. En effet, après avoir annoncé ses résultats trimestriels le 6 octobre dernier, la société affirme avoir enregistré une baisse d'activité et donc de profits financiers. En Europe, eBay souhaiterait concentrer l'ensemble de ses activités à Berne, en Suisse.

Contacté par la rédaction, un porte-parole de la firme n'a pas souhaité s'exprimer : "nous parlons actuellement avec nos partenaires sociaux et au sein de ces discussions nous avons signé des accords de confidentialité".

Notons cependant qu'eBay s'apprête à investir plus de 1,3 milliard de dollars dans plusieurs acquisitions dont le rachat de Bill-me-Later, concurrent direct de Paypal, pour 945 millions de dollars ainsi que les sites de petites annonces danois Den Bla Avis et BilBasen pour 390 millions de dollars.

Mise à jour:
eBay France nous précise que contrairement à certaines informations véhiculées sur la Toile, les branches françaises de Skype et Paypal ne seraient pas délocalisées au Luxembourg et la société n'entend pas déménager les activités de shopping.com et Kijiji en Allemagne.
Le géant américain NewsCorp serait-il en passe d'investir dans l'Hexagone ? C'est en tout cas ce que reportait La Tribune hier dans un article informant que Rupert Murdoch, le PDG du groupe de médias aurait mandaté une banque d'affaires pour étudier les possibilités sur le marché français.

Si l'on connait quelques-unes de ses filiales telles que MySpace ou Fox News, c'est plus véritablement le secteur de la télévision payante qui intéresserait le milliardaire australien. En Europe, NewsCorp possède d'ailleurs plusieurs bouquets de télévision par satellite tels que Sky Italia, BSkyB (Royaume-Uni) ou Première (Allemagne). Cependant, le groupe Vivendi aurait refusé de vendre sa chaine Canal Plus et en février dernier, Martin Bouygues se serait vivement opposé au rachat de Eurosport. L'une des alternatives possibles pour NewsCorp serait donc d'entrer sur ce marché via le haut-débit soit en revendant du contenu auprès des FAI soit en rachetant directement un prestataire de service. Puisque Neuf Cegetel appartient au groupe Vivendi, et que France Telecom semble trop lié à l'État, Free serait donc une bonne alternative et les deux partis se seraient récemment rencontrés.

Ce ne serait pas la première fois que Rupert Murdoch jette son dévolu sur un FAI. En 2006, BSkyB avait racheté Easynet. A l'heure où nous écrivons ces lignes, Xavier Niel, à la tête de Free, n'a pas souhaité réagir. Notez que le câblo-opérateur Numericable, détenu par Carlyle, pourrait aussi intéresser NewsCorp.
En février dernier, Google, IBM, Yahoo, Microsoft et Verisign avaient annoncé leur entrée au conseil d'administration de la fondation OpenID afin d'encadrer le développement du standard d'identification sur internet. Dans cette optique, Yahoo! et Google proposent donc de relier votre compte utilisateur à un identifiant unique utilisable sur des sites Internet offrant ce mode de connexion. Hier, lors de la PDC2008, Microsoft a annoncé que son système d'identifiants Live ID allait bientôt être de la partie. Un site réservé au testeurs a d'ailleurs été dévoilé. Il sera donc possible d'associer votre compte @hotmail, @msn, @live à un identifiant unique, mais aussi votre adresse email personnelle si celle-ci est utilisée en tant que Live ID.

C'est en mai 2005 que Brad Fitzpatrick, alors chez Six Apart, dévoila ce protocole d'identification unique. La technologie fut alors intégrée au module de commentaire des blogs de Live Journal. La fondation OpenID fut créée deux ans plus tard ; Bill Washburn, à la tête de cette organisation à but non lucratif, avait alors déclaré : "avec le soutien de ces nouveaux membres, la fondation OpenID sera capable de promouvoir et de protéger cette technologie et permettra à sa communauté d'aller de l'avant [...] en déployant OpenID sur des secteurs grand public".

Vous pouvez regarder ici une petite vidéo du déroulement du processus.
Accès frauduleux à un système informatique, possession illégale d'informations à caractère personnel et vol d'identité, voilà ce qu'il en a coûté à un jeune étudiant de 15 ans du lycée Shenendehowa dans l'état de New York, pour avoir repéré une faille de sécurité et averti son principal.

Avec ses camarades, le lycéen avait réussi à pénétrer le serveur du système administratif de l'école offrant un accès sur les fiches détaillées de 250 employés. Suite à cette découverte, l'étudiant envoya un email anonyme au principal, mais le département, responsable de la faille de sécurité, retrouva la trace de l'expéditeur et la direction de l'établissement appela immédiatement la police locale. La porte-parole du district affirme : "il a envoyé un email au directeur en disant : 'hé regardez ce que j'ai là!' [...] Ça s'est passé à 13h et deux heures plus tard nous savions de qui il s'agissait". Interrogé par le journal The True Union, l'un des policiers déclara : "ce gamin a commis un acte criminel intentionnel. il a délibérément utilisé identifiant et le mot de passe de quelqu'un à des fins trompeuses pour ne pas se faire prendre et espérait profiter de la situation".

En plus d'avoir été renvoyé de son établissement scolaire, le lycéen devra donc répondre de ses actes devant la Cour de Saratoga.
Plus que jamais, les débats liés au projet de loi "création et Internet", qui démarrent mercredi au Sénat, promettent d'être mouvementés. Dans le rapport remis vendredi par la Commission des Affaires culturelles du Sénat, qui propose cinquante amendements au texte initial du projet de loi figure en effet quelques conseils qui risquent fort de susciter la désapprobation des parlementaires, sans même parler de celle des défenseurs des libertés individuelles, ou même du commun des internautes.

Retour sur une épineuse question, le texte suggère en effet que soient mises en place des solutions techniques de surveillance de la ligne, qui permettraient au présumé coupable de se dédouaner.

Le problème est le suivant : si une adresse IP est détectée dans le cadre d'un échange frauduleux, comment s'assurer, avec certitude, que c'est bien le titulaire de la ligne qui a lancé le téléchargement concerné ? Tous s'accordent à dire qu'une possibilité de recours doit être laissée à l'internaute, mais il parait difficile de se baser sur sa simple bonne foi. Dans l'éventualité où ce dernier n'est pas en mesure de prouver que sa ligne a été piratée, et les échanges illicites effectués à son insu, le Sénat préconise une assurance a priori, via l'utilisation d'un "moyen de sécurisation" de l'accès à Internet.

Outre l'exonération que permettrait ce logiciel, deux autres clauses sont envisagées. La première "est liée à l'intrusion frauduleuse d'un tiers", le cercle familial n'étant pas inclus. La seconde est "le cas de force majeure" qui, de l'aveu même de la Commission, n'est pas clairement définissable. Celle-ci suggère donc que l'on mette l'accent sur la "sécurisation".

"Une solution serait de proposer aux titulaires de l'accès des conditions analogues à celles qui sont actuellement acceptées par les utilisateurs de logiciels de sécurité (antivirus, pare-feu, contrôle parental...) : en effet, certaines licences d'utilisation de ces logiciels prévoient un dialogue à distance automatique et régulier entre le logiciel et le serveur de l'éditeur, pour vérifier l'état des mises à jour. Cela comprend l'envoi, par l'ordinateur de l'utilisateur, de données précisant son identifiant et son état de fonctionnement", explique le rapport de la Commission des Affaires culturelles.

"Dans le cas présent, le serveur de l'éditeur du logiciel vérifierait, à chaque connexion, que les dernières mises à jour ont été installées. Les informations recueillies, conservées douze mois, attesteraient de l'activité du logiciel. Le titulaire de l'accès invoquant la cause d'exonération pourrait ainsi, dans l'hypothèse où l'HADOPI lui adresserait une demande de justificatifs, produire le fichier de "logs" qu'il aurait alors demandé à l'éditeur de son logiciel", est-il encore indiqué.

Autrement dit, le moyen le plus efficace pour l'internaute de faire valoir sa bonne foi serait d'accepter qu'un logiciel tourne en permanence sur sa machine, et que des informations relatives à son bon fonctionnement soient communiquées à un serveur central à intervalles réguliers. Une technique déjà employée par certains logiciels de sécurité qui, comme le remarque la Commission, "offrent d'ordinaire la possibilité de désactiver ce système de mise à jour".

"Il conviendrait à cet égard de prévoir à la charge des fournisseurs de moyens de sécurisation une obligation d'information, par exemple sous la forme d'une étape dans le processus de désactivation où il serait demandé à l'utilisateur de certifier qu'il a bien pris connaissance des risques encourus en cas de désactivation", remarque alors le rapport. Comme tout fichier susceptible de devenir une base de connaissances étendue sur l'activité des citoyens - qui a parlé de feu Edvige ? - l'idée risque de susciter une certaine fronde.
Après avoir nettoyé son catalogue de faux torrents anti-piratage, The Pirate Bay détourne le procédé à son avantage en injectant de faux peers sur ses propres traqueurs. Il s'agit de polluer les traqueurs, ces serveurs qui mettent en relation les utilisateurs qui souhaitent télécharger du contenu, avec des adresses IP aléatoires mais valides d'internautes qui n'utilisent pas BitTorrent.

L'objectif est de compliquer la mission des chasseurs de pirates en soumettant notamment aux pisteurs de fausses adresses IP. Jusqu'à présent les outils utilisés par les ayants droit se contentaient le plus souvent de collecter les adresses IP d'utilisateurs censés télécharger des contenus protégés par les droits d'auteurs, sans vérifier s'il était effectivement possible de télécharger ces derniers. Ces outils vont donc devoir approfondir leur traque en initiant le téléchargement s'ils ne veulent pas provoquer de fausses alertes et l'envoi de procès verbaux à des internautes innocents. Une procédure qui n'est malheureusement pas obligatoire dans le cadre du mécanisme d'avertissement et de sanction automatisé de l'Hadopi.

The Pirate Bay donne ainsi du fil à retordre aux autorités de plusieurs pays favorables au concept de riposte graduée, en cherchant à démontrer que ces projets de loi ne sont pas adaptés. Cette nouvelle parade, à l'instar du piratage des connexions WiFi, montre de nouveau que de nombreux internautes honnêtes ne sont pas à l'abri, du moins pas si les autorités compétentes se contentent de si maigres preuves. Tel est pris qui croyait prendre !
En ce premier jour de PDC (Professional Developers Conference), la grand-messe réunissant les développeurs du monde entier, Microsoft a levé le voile sur Windows Azure. C'est Ray Ozzie, Chief Software Architect de la firme de Redmond, qui s'est chargé de l'annonce lors du premier keynote. Il s'agit pour Microsoft de concrétiser sa stratégie Software + Services, enfin diront les mauvaises langues, en offrant aux développeurs une plate-forme capable d'héberger en ligne tout ou partie de leurs applications avec un haut niveau de disponibilité et un haut degré d'adaptabilité. Windows Azure, c'est la possibilité pour tout un chacun de créer ses propres services en ligne, ou ses propres extensions d'application en ligne, sans se soucier de l'infrastructure réseau qui se cache derrière.

Microsoft se propose avec Windows Azure de simplifier qui plus est la gestion de données dans les datacenters : en effet, le système, qui intègre une couche de virtualisation, gère tout ce qui concerne la répartition de charge et la distribution des applications et données entre les centres de données. Au départ, ce sont deux datacenters aux Etats-Unis qui seront mis à disposition des applications Windows Azure avec à terme 11 datacenters dans le monde. Allant chasser sur les terres d'Amazon et d'IBM notamment, Microsoft entend s'appuyer sur l'une de ses plus grandes forces en proposant aux développeurs des outils classiques, comme la suite Visual Studio, pour créer des applications hébergées sur la plate-forme de services Azure. Ceux-ci auront même la possibilité de créer et de débugguer leurs applications sur leur propre poste de travail avant de les déployer dans les nuages, "in the clouds", sur les serveurs de Microsoft. Nécessairement, Microsoft envisage une utilisation d'Azure sur plusieurs périphériques, du PC, au Smartphone en passant bien sûr par le web.

Il convient de distinguer Windows Azure, qui regroupe l'ensemble des technologies de bas niveau pour le stockage, le calcul et la mise en réseau, des autres technologies utilisées dans la plate-forme de services Azure avec les services SQL pour la gestion des données, les services .NET ou encore les services Live et les services SharePoint et Microsoft Dynamics CRM. Les développeurs présents à la PDC 2008 se verront remettre une CTP ou version d'essai communautaire de Windows Azure.

Clairement destiné aux entreprises, Windows Azure n'est pas appelé à être connu, ni même peut être reconnu par le grand public. En effet, la stratégie de Microsoft se base sur des tiers : le premier tiers définissant les clients (Windows Vista, Windows Mobile, etc), le second tiers étant le serveur alors que le troisième tiers n'est autre que la brique Azure, une brique dont la vocation est de rester invisible. Il est à noter que Microsoft envisage de faire migrer peu à peu l'ensemble de ses services Live sur la plate-forme Azure qu'il s'agisse de Windows Live Hotmail, de MSN ou même du Xbox Live !. Si Ray Ozzie a évoqué la chose, aucun autre détail n'a été communiqué quant à un éventuel planning de migration.

Pour rendre Azure plus concret, Microsoft a présenté un service développé sur la plate-forme Azure et baptisé Bluehoo. Il s'agit ici d'une nouvelle génération de réseaux sociaux où l'on voit les gens à proximité disposant d'un périphérique Bluetooth. Il est alors possible de communiquer avec eux et de voir leurs centres d'intérêt. Une version de démonstration de Bluehoo est disponible ici.

Reste quelques inconnues... Les entreprises sont-elles prêtes à confier à Microsoft la gestion et le stockage de leurs données confidentielles ? Quant à la tarification, celle-ci a été brièvement évoquée en fin de présentation sans toutefois plus de précisions concrètes. Quant à l'avenir, Windows Azure est bien sûr appelé à évoluer et Microsoft évoque à terme le support de standards tiers comme PHP, Ruby, Eclipse ou Python.
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