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A l'occasion du Mozilla Add-ons Workshop (aka MAOW), un cycle d'ateliers autour des technologies Mozilla (Firefox, Thunderbird, XUL...) organisé le 20 septembre 2008 à Paris, La Cantine, Tristan Nitot, président fondateur de l'association Mozilla Europe, fait le point sur cet événement dédié à la communauté de développeurs.

Clubic – Tristan Nitot, bonjour. William Quiviger est depuis peu chargé du développement de la communauté Mozilla. Quel est précisément son rôle ?

Tristan Nitot – William dispose à la fois d'une expérience communautaire et marketing forte. Avant de rejoindre Mozilla, il a travaillé pour la communauté WiFi FON en France et pour plusieurs ONG en Europe et en Afrique. Désormais, au sein de l'équipe Mozilla, son rôle consiste à animer le marketing communautaire, à accompagner les communautés locales dans leurs actions. Comme vous le savez, dans les communautés, il y a beaucoup d'enthousiasme, une énergie qu'il faut savoir canaliser et soutenir financièrement. C'est un travail important !

Y compris pour mener à bien le Add-ons Workshop Paris 2008 ?

Exactement, et c'est une première ! William a étudié les possibilités, y compris budgétaires - un budget de 15.000 euros (location de salle, invitations, cocktail, etc.) a été validé par mes soins - pour cet événement. J'ajoute que ce Workshop est le fruit d'un partenariat entre Mozilla Europe et l'association Xulfr.org, mais il ne saurait être sans l'engagement de nombreux bénévoles, sans l'engagement de la communauté.

Combien de membres compte la communauté Mozilla ? Combien d'extensions sont disponibles actuellement ?

Du côté de la communauté, il y a, d'une part, les contributeurs qui participent au développement et aux tests de logiciels Mozilla. On identifie actuellement 40.000 développeurs, autrement dit 40.000 comptes Bugzilla actifs. D'autre part, autour de ce noyau, se développe un écosystème qui n'intervient pas sur Bugzilla. Au sein de cet écosystème, il est possible de développer une extension sur addons.mozilla.org, par exemple. A ce propos, nous venons de passer le cap des 5000 extensions. Adblock Plus, Tab Mix Plus, IE Tab, Fasterfox font aujourd'hui partie du top 10 des extensions Firefox (cf. extensions.geckozone.org/).

Revenons au Mozilla Add-ons Workshop. Quels sont les objectifs d'un tel évènement ?

L'évènement, ateliers et conférences autour des technologies Mozilla, s'adresse aux développeurs web qui connaissent au minimum HTML, CSS et JavaScript, et souhaitent réaliser des extensions pour les solutions du projet. Pour l'occasion, nous avons enregistré 150 inscrits de France, pour la plupart, mais aussi d'Allemagne et de Slovénie. Nous comptons notamment sur les interventions de Brian King, secrétaire de la communauté de développement Mozdev.org, et de Wladimir Palant, développeur d'Ad-Block Plus.

A cette occasion, les membres de la communauté auront obtenu des informations utiles pour mieux comprendre comment créer une extension, développer une application XulRunner, mieux appréhender FUEL, le Mozilla Build System ou encore le développement d'un composant XPCom en C/C++. Il s'agit, enfin, de s'informer et d'échanger sur la contribution au projet Mozilla.

Autre chose, que pensez-vous de l'arrivée de Google sur le marché des navigateurs web avec Chrome ?

Je suis forcément partagé. La concurrence n'est pas confortable, surtout lorsqu'une société internet aussi efficace que Google se présente sur le marché. La pression sur Mozilla, qui n'est pas une société, mais une organisation à but non lucratif, est plus marquée. Toutefois, si elle n'est pas confortable, la concurrence est nécessaire et favorise l'innovation, c'est une bonne chose pour l'utilisateur et pour le Web. Par ailleurs, je rappelle que Mozilla et Google ont reconduit leur accord sur trois ans. Enfin, en tant que libriste, je ne peux que me réjouir que Google ait opté pour le libre et l'open source. J'ai testé Google Chrome et, pour une première version bêta, le moteur est bon. C'est indéniable.

Dans ce contexte, le défi pour Mozilla est double : technologique, d'une part, de communication, d'autre part. Nous devons continuer à fournir, avec Firefox, un navigateur performant, rapide, meilleur que d'autres et, toujours, centré sur l'utilisateur. Par ailleurs, notre projet doit mettre l'accent sur la communauté et le partage de l'information par le biais de nombreuses actions, mais pas à n'importe quel prix. Firefox est le navigateur des internautes, et doit le rester.

Tristan Nitot, merci.
mysqlnd, la bibliothèque qui va remplacer libmysql dans les versions de PHP récentes, inclut une nouvelle approche pour accélérer les transferts : en faire le moins possible.

A la base, MySQL communique avec PHP via un protocole texte, où un entier est convertit en texte pour être envoyé à PHP. Ce dernier, va comprendre qu'il reçoit un entier et fera la même conversion en sens inverse. Au final, tout le monde à fait le même boulot deux fois, pour retrouver la valeur initiale.

Un nouveau protocole binaire est maintenant ajouté entre PHP et mysql, pour transférer sans altérations les données, et en réduisant ainsi les conversions, et la mémoire utilisée. Une raison de plus pour passer à mysqlnd.

- PHP: New network traffic, CPU and memory savings with mysqlnd
le 19/09/2008 à 22:31
Yahoo! Search, sur un air de Deezer
Depuis peu, le moteur de recherche de Yahoo! propose une nouvelle fonctionnalité permettant à l'utilisateur d'écouter les morceaux de musique de son choix dans leur intégralité simplement au travers d'une requête. Ainsi, il suffit de taper le nom de l'artiste, par exemple R.E.M, pour retrouver quelques chansons mises en valeur par Yahoo!. Lorsque le titre est sélectionné, un petit lecteur, le Yahoo! Media Player, s'ouvre au bas de la page proposant quelques fonctionnalités basiques de lecture. Il est aussi possible d'effectuer plusieurs recherches et de sélectionner différents morceaux afin de constituer une liste de lecture à la volée.

Le catalogue de musique est fourni par la bibliothèque de Rhapsody, une filiale de Real Networks qui a racheté Yahoo Music en février dernier. En proposant cette écoute en streaming, Yahoo transforme son moteur de recherche en une véritable plateforme multimédia et, si elle s'avère populaire, cette fonctionnalité pourrait bien faire de l'ombre aux service tels que Deezer.

Par ailleurs, Yahoo! met à disposition un petit JavaScript à placer dans le code de votre site Internet afin de bénéficier du Yahoo! Media Player pour partager vos morceaux sur la Toile.
Bien que le sujet soit étudié depuis plusieurs années par différents moteurs de recherche, l'indexation des contenus présentés au sein d'une vidéo reste un art relativement délicat, auquel Google semble avoir décidé de s'atteler comme le montre le récent service Google Audio Indexing, surnommé Gaudi sans que l'on sache s'il faut y voir une référence au célèbre architecte et intégré aux "Google Labs". Initialement conçu comme une petite application destinée à la page personnalisable iGoogle, Google Audio Indexing permet d'effectuer une recherche parmi un corpus de vidéos relatives à la campagne électorale actuellement en cours aux Etats-Unis.

Google Audio Indexing sera donc capable de localiser les différentes occurrences d'une requête donnée. La page de résultats affiche une version modifiée du lecteur vidéo YouTube, sur lequel est marquée chaque apparition des termes entrés par l'utilisateur, avec la possibilité de visualiser directement la portion de discours concernée. L'interface permet par ailleurs de partager les résultats obtenus avec d'autres.

Dans la mesure où le corpus de vidéos proposé est essentiellement composé des discours de Barack Obama et John McCain, Google Audio Indexing constitue un bel outil pour qui veut étudier la rhétorique des deux candidats en suivant les préceptes de l'analyse du discours assistée par ordinateur. Google s'abstient de détailler la technique mise en oeuvre pour indexer le contenu audio de ces vidéos, mais laisse entendre que le projet n'a évidemment pas vocation à rester cantonné à la sphère des discours politiques. A tester via ce lien.
Faille temporelle ? Alors que la chronologie des médias prévoit qu'un film ne soit proposé à la location ou à la vente sur les services de vidéo à la demande que plusieurs semaines après sa sortie en DVD, le groupe Canal + annonce cette semaine que la comédie Disco verra simultanément le jour en DVD, en Blu-ray et en VOD le 2 octobre prochain. Le film Disco, réalisé par Fabien Onteniente sera donc lancé à la fois sur supports physiques destinés au commerce de détail et de façon dématérialisée par l'intermédiaire des portails CanalPlay et Canal + Mobile. Le groupe précise par ailleurs que l'achat d'un DVD ou d'un Blu-ray de Disco confèrera le droit de télécharger gratuitement la version numérique.

Producteurs et éditeurs de films soutiennent habituellement l'idée selon laquelle la mise à disposition d'une offre numérique risque de porter préjudice aux ventes de supports physiques, et c'est justement la raison d'être de ce que l'on appelle la "chronologie des médias", ligne directrice qui régit les délais séparant la sortie d'un film en salles, sa parution en DVD, sa commercialisation en VOD puis les diffusions en TV payante et TV gratuite.

Motif de cette décision inédite ? Le groupe explique vouloir "répondre aux attentes du spectateur en multipliant les modes d'accès" à ses contenus, favoriser la "diffusion et la compréhension des nouveaux usages" qu'il tente de développer avec CanalPlay et... "offrir des alternatives positives à la piraterie". Disco est en effet disponible depuis plusieurs mois sur les réseaux d'échange de fichiers P2P - le film a tout de même totalisé 2,5 millions d'entrée - et Canal + sait sans doute que la campagne de communication qui accompagnera le lancement de son film en DVD suscitera une recrudescence des téléchargements illégaux.

La VOD constituera-t-elle une véritable alternative au piratage ? Il est encore trop tôt pour se prononcer, mais les différents acteurs du marché français placent leurs espoirs en ces nouvelles formes de distribution. TF1, qui déplore que les séries américaines dont il acquiert les droits pour de petites fortunes, soient téléchargées illégalement avant même leur première diffusion en France, a pour sa part entrepris de les proposer en VOD dans les heures qui suivent leur passage à l'antenne américaine. Initiée avec Heroes, cette formule sera reconduite avec les huit séries américaines qui composent la grille annuelle de TF1 (sont notamment concernées Gossip Girl, Terminator - The Sarah Chronicles, Heroes, Dr House.
Dailymotion supporte à son tour les sous-titres, quelques semaines seulement après YouTube. Le service de partage est désormais capable d'incruster de véritables sous-titres sur les vidéos, et ce dans plusieurs langues. Jusqu'à présent il fallait intégrer le texte à la vidéo avant l'encodage et la publication, impliquant un grand nombre de contraintes.

Le challenger français se démarque du service de Google en mettant à disposition un outil qui permet de sous-titrer ses vidéos directement en ligne, bien qu'il soit toujours possible d'importer un fichier indépendant comme à l'accoutumée. Les sous-titres dynamiques quant à eux sont des liens qui permettent de renvoyer sur d'autres vidéos Dailymotion. "Cette fonctionnalité va permettre de rendre plus accessible un certain nombre de vidéos," a déclaré Martin Rogard, directeur France de Dailymotion dans un communiqué. "Cet outil ouvre de nouvelles perspectives aux partenaires de Dailymotion."

Le Monde.fr a effectivement utilisé cette fonctionnalité en partenariat avec le site américain Politico.com pour "mettre à disposition du lectorat français, qui suit de près le duel Obama - McCain, les chroniques vidéos décalées et décoiffantes de James Kotecki". Décidément, après Google qui indexe l'audio des discours des deux candidats, les élections américaines semblent inspirer les innovations !

Un premier exemple de vidéo sous-titrée est donc d'ores et déjà disponible, tandis qu'il est possible de sous-titrer ses propres vidéos en cliquant sur le lien "Ajouter des sous-titres".
L'iPhone n'est, et ne sera pas, exempt de menaces logicielles, mais il est pour l'instant bien plus simple, et sans doute plus lucratif, de s'attaquer à un système d'exploitation bien établi comme Windows. Particulièrement médiatisé, l'iPhone n'en demeure pas moins un vecteur de choix pour véhiculer une attaque, comme en témoigne une alerte récemment lancée par l'éditeur Sophos : une nouvelle campagne de spam, visant à la propagation d'un malware de type cheval de Troie (ou troyen) prend en effet pour cible les détenteurs d'iPhone, en leur promettant le téléchargement gratuit de la version PC d'un jeu iPhone, Penguin Panic.

On le sait, les pirates sont toujours particulièrement prompts à emboiter le pas aux nouvelles tendances, et l'iPhone ne pouvait décemment échapper à leurs appétences ! Sous couvert de proposer l'installation sans frais d'un jeu initialement conçu pour l'iPhone, ces derniers font donc circuler un troyen identifié sous l'appellation "agent HNY". "Il semblerait que les hackers suivent le phénomène iPhone et l'utilisent comme un tremplin pour infecter d'innocents utilisateurs. Nombreux sont ceux qui pourraient avoir joué à Penguin Panic sur leur iPhone ou un autre appareil portable, et apprécieraient de l'installer également sur leur poste de travail Windows", commente Sophos.

Bien que cette campagne ne semble pour l'instant toucher que les anglophones, via des courriers avec des titres comme "iPhone's most popular game!", il convient donc de traiter avec une certaine circonspection les messages vous proposant le téléchargement gratuit d'une application de ce type.
Un hacker a publié cette semaine les modalités d'exploitation d'une faille affectant les logiciels Quicktime et iTunes, mis à jour il y a environ une semaine par Apple. Cette vulnérabilité tient au paramètre quicktime type= ?>, qui ne gèrerait pas correctement les chaînes de caractères à partir du moment où celles-ci sont trop longues. Par ce biais, il serait possible de provoquer un dépassement de mémoire tampon, en faisant lire à Quicktime un contenu préalablement modifié, y compris lorsque le logiciel est appelé sous forme de plug-in par un navigateur Web comme Internet Explorer ou Firefox ou lorsque ses composants sont utilisés par une application tierce comme iTunes.

L'effet immédiat serait dans la plupart des cas la fermeture inopinée du logiciel concerné, mais il serait possible à un pirate d'intégrer au sein d'un fichier vidéo un pan de code qui pourrait alors être exécuté localement sur la machine de l'utilisateur, sans aucune intervention de ce dernier.

Bien que les modalités d'exploitation aient été publiées sur un site spécialisé, le risque parait relativement minime aux différents éditeurs en sécurité qui se sont fait l'écho de cette faille. Les plus anxieux pourront toutefois désactiver le plug-in Quicktime de leur navigateur, en attendant qu'Apple sorte un correctif, afin de ne pas risquer d'être infecté par un contenu diffusé sur le Web.
Qui arrêtera Google ? D'après les chiffres publiés jeudi par l'institut d'analyse ComScore, la firme de Mountain View a rassemblé sur le mois d'août 2008 63% des recherches effectuées en ligne par les internautes américains, son meilleur score sur les cinq derniers mois. Ses concurrents directs pâtissent de cette montée en puissance : Yahoo se positionne en deuxième place avec 19,6% des recherches, un résultat en baisse de 0,9%, devant Microsoft qui, avec 8,3% des recherches, enregistre une baisse de 0,6%. Arrive ensuite le moteur Ask.com, qui avec une croissance de 0,3%, totalise 4,8% des recherches.

Une fois exclues les recherches d'images, de vidéos publiées par les internautes ou d'informations locales, les internautes américains auraient envoyé 11,75 milliards de requêtes aux moteurs sur le mois d'août. 7,4 milliards d'entre elles auraient été effectuées sur le moteur de recherche de Google. Leader incontesté sur le segment de la recherche en ligne, Google passe également, en termes d'audience pure, devant son concurrent Yahoo, dont le portail a longtemps été le site le plus visité aux Etats-Unis. Les différents sites de Google totalisent, pour le mois d'août, 144,7 millions de visiteurs uniques, devant ceux de Yahoo (141,5 millions), Microsoft (123,5 millions) et AOL Time Warner (110,6 millions).

Alors que Yahoo s'apprête à dévoiler la nouvelle version de son portail, les deux concurrents pourraient cependant entamer un rapprochement. Après que la tentative de rachat de Yahoo par Microsoft pour 44,6 milliards de dollars a échoué, Google entend en effet maintenant placer ses liens sponsorisés sur le portail Yahoo.com... une démarche qui n'a pas l'heur de plaire aux différentes instances de régulation américaines, qui craignent que cet accord risque d'entraver le marché de la publicité en ligne outre-Atlantique et dans le reste du monde.
Note de l'auteur :

Demain soir, aura lieu le lancement officiel de l'association MySQL française. Cela se fera autour de Pascal Borghino, Olivier Dasini et moi-même, mais nous aurons besoin de vous tous, utilisateurs réguliers de MySQL pour cet évènement.

LeMUG (Le MySQL User Group) aura pour but de stimuler la communauté, accroître les échanges d'expérience pour tirer le meilleur parti de la technologie, et faire émerger les tendances lourdes pour les prochaines années. Un programme ambitieux, et à la taille de la communauté française.

Il reste un peu de place, et beaucoup de bière et pizza, alors venez nombreux !

- Soirée MySQL Community
- LeMUG.fr
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