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Sur le salon Solution Linux, qui se déroule actuellement à Paris, c'est l'occasion pour les petits et grands éditeurs de présenter leur logiciel open source. Parmi les exposants, la fondation Mozilla continue de faire la promotion de son navigateur Firefox et du gestionnaire de courriers électroniques Thunderbird.

La semaine dernière, nous avions rencontré Charles McCathieNevile, responsable de la prise en charge des standards chez Opera. Ce dernier avait l'air plutôt satisfait de l'assistant d'installation (ballot screen) mis en place par Microsoft suite à la plainte de l'éditeur norvégien déposée auprès de la Commission Européenne. En revanche, chez Mozilla, la prudence est de mise. Interrogé par nos soins, Tristan Nitot avoue rester perplexe sur l'efficacité réelle de cet écran d'installation : « on ne peut pas mesurer l'efficacité de la chose ». Et d'ajouter : « Microsoft ne propose pas la mise à jour à tout le monde, ils n'ont pas ouvert le robinet en grand ».

Mozilla affiche donc une certaine prudence et notamment à l'égard de Microsoft. « Il y a des subtilités qui font que concrètement la chose est biaisée », explique-t-il. Il prend comme exemple l'édition Windows XP N que Microsoft fut obligé de distribuer suite à une enquête précédente par les autorités européennes. Pour rappel, cette dernière fut commercialisée au même prix que la version normale et pourtant dépourvue du logiciel multimédia Windows Media Player. Pour cette raison, lors de l'investigation sur la plainte déposée par Opera Software, Mozilla a formulé certaines demandes et notamment que Microsoft ne change pas les choix de l'utilisateur, par exemple via une mise à jour.

Par ailleurs, si le ballot screen fut l'une des propositions avancées par Opera Software, Mozilla avoue ne pas avoir été conquis par cette idée, jugée peu ergonomique voire fondamentalement inutile. « Déjà les utilisateurs ne lisent pas les boîtes de dialogue, ils cliquent sur OK et c'est tout », déclare M. Nitot en précisant que la plupart des internautes ne savent même pas ce qu'est un navigateur. C'est notamment la raison pour laquelle la fondation a décidé de mettre en place le site Internet Opentochoice.org afin d'éduquer l'utilisateur.

Finalement c'est sur la prise en charge du HTML 5 que la fondation semble rejoindre Opera Software. Le président de Mozilla Europe souhaiterait qu'Internet Explorer 9 affiche une véritable compatibilité. Il conclut d'ailleurs : « Microsoft a tout intérêt à miser sur cette technologie et à abandonner complètement Silverlight ; je croise les doigts ».
Canon vient d'annoncer qu'il avait lancé le processus d'acquisition d'un top-level domain (TLD) en .canon, basé sur le nouveau gTLD (g pour générique). L'agence de régulation ICANN (Internet corporation for assigned names and numbers), en charge de la gestion du système d'adressage de l'Internet, a approuvé en juin 2008 le relâchement des règles d'attribution de ces gTLD. Reste qu'elles sont suffisamment précises pour que des critères tels que le but d'utilisation, la pertinence dans l'image de l'entreprise, et l'utilisation faite par l'entreprise soient pris en compte.

Alors le fabricant d'appareils photographiques aura-t-il son .canon ? De nombreux conflits sont apparus après la réunion de juin 2008 autour des procédures d'enregistrement et du niveau de contrôle des critères. Les premières attributions ont donc été repoussées à 2010 au plus tôt. Le système de gTLD doit permettre d'utiliser un nom d'entreprise, de marque, une région géographique ou un type de service comme top-level domain dans les adresses de sites web ou de courriel.

Selon Canon, sa demande est légitime. Avec l'accroissement de ses activités dans le monde, le fabricant doit fournir informations et services à ses clients. Le nouveau gTLD, qui lui permet d'utiliser directement sa marque, lui permettrait une communication ouverte, intuitive et plus facile d'accès qu'avec ses adresses type canon.com. Canon a donc lancé les démarches officielles pour obtenir un .canon dès l'ouverture du nouveau système. Si sa demande aboutit, le .canon serait mis en place dès la seconde moitié de l'année 2011. L'opération coûterait à l'entreprise 185 000 dollars à l'acquisition, puis 75 000 dollars par an pour le maintien du gTLD.
Les programmes TF1 diffusés sur le mode de la télévision de rattrapage devraient être accessibles par l'intermédiaire de la box d'Orange, directement sur le téléviseur de l'abonné d'ici à l'été 2010.

Selon la lettre Satellifax, qui révèle l'information jeudi, l'accord nécessaire serait actuellement en cours de négociation entre les deux futurs partenaires.

Aujourd'hui, la télévision de rattrapage de TF1 est accessible par l'intermédiaire de son site Web. Elle fait également l'objet d'un service dédié aux set-top box, pour l'instant réservé à la Bbox de Bouygues Telecom.

S'il est finalisé avant l'été, cet accord interviendra alors qu'Orange perdra l'exclusivité sur la télévision de rattrapage du groupe France Télévisions, qui s'apprête à lancer sa propre plateforme sur le Web.
Lors du lancement de l'iPhone, Apple avait été confronté à Cisco, déjà détenteur du nom. L'affaire s'était finalement réglée à l'amiable. Pour Google, c'est le nom Nexus One qui coince. Le nom Nexus appartient à Integra Telecom, une entreprise américaine de télécommunications qui l'utilise pour un service de partage de bande passante.

Or il apparaît que les autorités américaines compétentes ne sont pas d'accord avec lui. C'est la seconde affaire de ce type pour Google depuis quelques mois, puisqu'il est également assigné par les héritiers de l'auteur de science-fiction Philip K. Dick. Selon eux, le terme Nexus One est très inspiré de son roman Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ?, adapté au cinéma dans Blade Runner.

La méprise de Google, c'est d'avoir cru que l'autorité de gestion des marques et brevets aux Etats-Unis, l'USPTO, accepterait l'utilisation du nom pour un smartphone, produit éloigné de celui d'Integra. Les Etats-Unis tolèrent ce double emploi, du moment que les secteurs sont différents. Mais dans ce cas-là, l'USPTO estime qu'il y a risque de confusion entre le service d'Integra et le téléphone de Google.

Deux possibilités s'offrent en théorie à Google : faire appel dans les six mois pour essayer d'obtenir un jugement différent, ou changer le nom de son téléphone. En théorie seulement, puisque Google ne prendra probablement pas le risque de perdre le nom, et devrait chercher un accord à l'amiable. Une contrepartie financière permettra peut-être de faire changer Integra Telecom d'avis.
Après la page d'accueil du site SNCF.com annonçant une explosion catastrophique suite à une erreur, c'est au tour du site grand public voyages-sncf.com d'être dans la tourmente. D'après des informations révélées par le Canard enchaîné d'aujourd'hui, une faille dans la sécurité du site permettait de récupérer des données sur ses clients avec une simple manipulation. Les informations personnelles de millions d'utilisateurs étaient ainsi accessibles : nom, prénom, adresse, numéro de téléphone et date de naissance.

Si les coordonnées bancaires ne sont pas touchées, le fichier utilisable est tout de même conséquent, pour une manipulation minime. Selon le Canard enchaîné, il suffisait d'un numéro d'une carte de fidélité (type 12-25 ans) et « d'un peu d'astuce » pour récupérer les données de tous les autres abonnés. Un fichier dont la valeur est estimée entre 8 et 20 millions d'euros par la SNCF elle-même.

Jointe par téléphone, l'entreprise publique a annoncé avoir colmaté la brèche dès sa détection, lundi dernier. Elle n'a, selon ses propres dires, aucune idée de l'identité du témoin qui a pu s'introduire, mais se réserve « la possibilité d'exercer toute voie de droit appropriée » suite à une enquête interne en cours. D'attaquer en justice si l'intrusion est avérée, donc.

La SNCF assure la confidentialité des informations et données bancaires des clients sur l'ensemble du site. Pour les autres informations, selon le service de presse, tout est bon aussi... Depuis la correction de la faille.
Au 31 décembre dernier, la France comptait 19,69 millions d'abonnements haut débit à Internet, a fait savoir l'Arcep à l'occasion de la publication de son observatoire du haut débit. Ce nombre aurait progressé de 540.000 sur le quatrième trimestre de l'année. Sur l'année 2009, la progression serait de 10%, soit environ 1,87 million nouveaux abonnements sur l'année.

Sans surprise, l'ADSL se taille la part du lion. Avec 18,5 millions de lignes, il représente 95% des abonnements haut débit, dont 6,41 millions sont totalement dégroupés.

Le très haut débit (défini comme proposant un accès descendant supérieur à 50 Mb/s), principalement incarné par la fibre optique, reste quant à lui quantité négligeable, avec 290.000 connexions. Seules 70.000 seraient de type FTTH (Fiber To The Home), les 220.000 restantes reposant plutôt sur le modèle du FTTB (Fiber To The Building) avec une terminaison finale réalisée grâce au câble coaxial.

Les efforts de déploiement ne sont toutefois pas vains. L'Arcep estime ainsi que la France comptait plus de 40.000 immeubles équipés en FTTH au 31 décembre, soit une progression de 11% sur le trimestre. A date, 800.000 immeubles supplémentaires étaient éligibles pour un raccordement jusqu'à l'abonné.

Pour autant, la mutualisation reste plus que limitée. Ainsi, une centaine d'immeubles seraient équipés en FTTH et raccordés par au moins deux opérateurs. De ce fait, seuls 350 abonnements haut débit seraient aujourd'hui fournis par un opérateur empruntant le réseau d'un de ses concurrents. Un chiffre plus que modéré, mais qui « devrait croître significativement avec les déploiements mutualisés engagés en application de la décision de l'Arcep relative aux modalités de l'accès aux lignes de communications électroniques à très haut débit en fibre optique » publiée le 17 janvier dernier.
Le service de musique en streaming de Mog débarque sur iPhone et sur les plateformes Android. Appelé Mog All Access for Mobile, il sortira au printemps. Le prix : 10 dollars par mois aux Etats-Unis. Il aura accès à une base de 7 millions de chansons en streaming, et à un accès offline qui permettra de télécharger légalement les morceaux sur le smartphone pour les utiliser partout, même au fond d'une cave dans le Cantal.

Et bonne nouvelle pour les utilisateurs de l'iPhone : les chansons seront aussi téléchargeables pour eux au sein de l'application de Mog. En espérant que Mog ne s'avance pas trop, l'application n'ayant évidemment pas été soumise auprès d'Apple, très tatillon sur les services qui peuvent concurrencer leur iTunes Store. Le PDG de Mog, David Hymon, est laconique : « wait and see ». Les morceaux seront stockés « dans un cache en local », de la même manière que ses rivaux directs Spotify, seulement disponible en Europe sur iPhone, ou Deezer.

Ce service sur plateforme mobile fait suite à l'annonce en décembre d'une application pour ordinateur pour écouter de la musique en ligne pour 5 dollars par mois. Ce qui fait dire à beaucoup que Mog surfe sur le succès de Spotify, premier logiciel à avoir trouvé une solution économique viable.
Après Google, Facebook, Amazon, LinkedIn, un autre géant du web vient de laisser tomber les bases de données MySQL. Le site Digg, qui permet aux internautes de voter pour des articles issus de médias ou de blogs, va exploiter la base NoSQL rendue open source par Facebook en 2008, Cassandra.

En quittant la base MySQL, qui l'a aidée depuis sa création, Digg a le souci d'améliorer sa performance et son évolutivité. A la place, le site va donc utiliser Cassandra, une base de données non relationnelle. Les ingénieurs de Digg ont dû pour cette opération développer un outil pour transférer les informations d'une base à l'autre, qu'ils pourraient bientôt rendre open source afin d'aider les développeurs.

Digg vient renforcer le mouvement pro-NoSQL. Créé en 2009, ce dernier peut donc se targuer d'attirer un nouvel adepte de taille. Ce type de bases non relationnelles diffère des bases traditionnelles comme MySQL dans son fonctionnement. Plutôt que d'utiliser des tableaux, des colonnes et des liens entre les deux pour fournir les données, les bases NoSQL utilisent différents types de banques de données et d'objets.

John Quinn, vice-président de l'ingénierie à Digg, explique dans un billet du 8 mars dernier avoir « longuement évalué toutes les solutions MySQL ». S'il a été intéressé par certaines, comme MongoDB, il a retenu Cassandra pour son modèle de stockage, qui a fait ses preuves avec Facebook, et la gestion de datacenters multiples. Depuis septembre 2009, Digg a testé Cassandra pour plusieurs de ses opérations. La plupart des fonctionnalités du site ont été réimplémentées depuis MySQL pour utiliser maintenant Cassandra comme base de données principale.

S'il n'est pas encore question d'évaluer le gain de performance, le modèle complètement décentralisé semble beaucoup plaire à Quinn : « Chaque noeud est identique, et il n'y a aucune faille. L'information est répliquée dans plusieurs noeuds à travers tout le datacenter. Cassandra est très tolérante aux erreurs, et très élastique. »

Ce sont ces mêmes raisons, et le dynamisme de la communauté open source autour de Cassandra, qui ont récemment fait choisir cette solution à Twitter. Selon Ryan King (en anglais), ingénieur chez cette plateforme de micro-blogging, tout le système se basera à terme sur la base NoSQL, contrairement à Digg. Malgré les performances de Cassandra, Digg n'abandonnera pas tout à fait MySQL. « Nous l'utiliserons pour des cas très spécifiques, et du prototypage rapide. MySQL assure un niveau de flexibilité que Cassandra n'a pas. C'est très utile pour les projets de petite taille. »
Ca n'a duré que quelques minutes, mais le réseau Twitter "dans sa partie française, restons modestes" a eu le temps de surchauffer : le site SNCF.com a affiché une page annonçant une explosion à bord du TGV 1234 à proximité de Mâcon. Bilan : 102 morts et 380 blessés.L'annonce est fausse, et il n'existe évidemment pas de TGV 1234. Piratage ? C'est une piste envisagée par les premiers tweets, rapidement démentie par la SNCF par le biais de ses employés gazouilleurs, puis par son service de presse.

La page incriminée est en fait un message d'alerte interne à la SNCF. Très basique, elle permet de ne pas surcharger les serveurs en cas de catastrophe, événement qui multiplie les visites. La SNCF a effectué ce matin un exercice de crise, et a publié cette page en interne. Ce genre de procédures est fréquent selon le service de presse, mais voilà « nous travaillons sur un site qui sert de moyen d'information. Il n'est pas censé être accessible au public. » Erreur de manipulation, donc, et multitude d'alertes de clients ou en interne dans la foulée.

La frayeur n'aura duré que quelques minutes, et il restera surtout de cette histoire la capture d'écran du site SNCF.com à l'heure du bug. Et une explosion du hashtag #sncf sur Twitter.
Ce n'est pas encore aujourd'hui qu'un plan pour monétiser le succès d'audience de Twitter sera annoncé. De passage à la SXSW à Austin, Texas, le PDG Evan Williams a présenté à la place un nouveau service : @anywhere. Il permettra aux sites utilisant Twitter d'intégrer le service directement sur leur page, plus étroitement que le fil Twitter qu'on trouve déjà un peu partout.

Le lien vers le compte Twitter permet ainsi de s'abonner directement ou de twitter une information sans quitter la page consultée. Divers sites partenaires feront partie du nouvel écosystème @anywhere dès son lancement, dont la date n'a pas été indiquée par Evan Williams. Amazon, Bing, Citysearch, Digg, eBay, The Huffington Post, Meebo, MSNBC, The New York Times, Salesforce, Yahoo et Youtube préparent cette intégration.

Il sera donc possible de suivre directement le compte Twitter d'un journaliste du New York Times sans quitter la page de son article, ou de gazouiller une pépite trouvée sur Amazon pour ses followers. Cela devrait permettre aux éditeurs d'avoir plus de followers sur le service de micro-blogging, et Twitter pourrait dans le même temps récupérer une audience conséquente. Twitter connait actuellement un ralentissement de sa croissance (à lire sur Neteco), et @anywhere tombe à pic pour donner plus de visibilité au service.

Si le modèle commercial n'est donc toujours pas annoncé, ça pourrait être un premier pas. Car l'interopérabilité apportée par @anywhere permettrait à Twitter de développer des services marketing, voire de créer une régie publicitaire à destination des annonceurs présents sur les sites partenaires, directement intéressés par @anywhere.
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