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En mai 2007, le groupe Neuf Cegetel annonçait le rachat du fournisseur d'accès à Internet Club Internet. Quelques mois plus tard, l'opérateur mobile SFR entrait sur le marché de l'Internet rachetant Neuf Cegetel pour 4,4 milliards d'euros.

Comme nous l'a signalé un lecteur, pour les clients de Club Internet, les choses commencent à être plutôt confuses, d'autant que le cyber marchand CDiscount leur a envoyé un message d'avertissement les informant de modifier leur adresse email @club.fr ou @club-internet.fr car celles-ci expireraient le 10 mars prochain.

Interrogé par nos soins, un porte-parole de SFR dément clairement cette annonce : " cette date n'est pas valide" puis ajoute : "les clients Club Internet qui migreront vers la Neuf Box pourront conserver leur adresse email en club.fr ou club-internet.fr, tandis que ceux qui choisiront de partir ne la conserveront pas ".

Le porte parole du groupe SFR précise que les clients ont reçu un courrier les invitant à migrer vers la Neuf Box avec un tarif préférentiel jusqu'au 28 février prochain. Ceux qui souhaitent choisir un plan de migration personnalisé vers la Neuf Box pourront le faire jusqu'à fin mai 2009. Enfin, les autres seront automatiquement migrés vers un plan similaire à celui proposé par Club Internet. Dans tous les cas, les personnes ayant rejoint SFR-Neuf conserveront leur adresse @club.fr ou club-internet.fr.
Ce matin à 9 heures s'est ouvert le second jour du procès opposant le site de partage de fichiers .torrent The Pirate Bay aux lobbys de l'industrie culturelle.

Suite aux explications incomplètes du procureur Håkan Roswall sur les fonctionnalités des logiciels peer-to-peer, l'un des membres fondateurs du site The Pirate Bay, Frederick Neij en profita pour affirmer que les plaignants n'avaient pas entièrement compris la technologie de partage de fichiers. Par ailleurs, aucune preuve n'a été établie sur l'utilisation des fichiers torrents de Pirate Bay.

Finalement, le procureur dû retirer toutes les charges accusant The Pirate Bay d'assister les internautes dans la violation des droits d'auteurs. A l'issue de cette journée, les quatre membres de Pirate Bay sont désormais accusés d'avoir rendu du contenu protégé accessible aux internautes.

Pour Peter Althin, avocat de Pirate Bay, "il s'agit clairement d'un avantage pour l'accusé". Son client en a d'ailleurs profité pour laisser échapper sa joie en plein procès.

L'avocat de l'IFPI, qui représente les acteurs de l'industrie culturelle, déclare: "il s'agit simplement d'une question technique qui ne change en rien les termes de la compensation financière que nous demandons et qui n'a aucun poids sur l'affaire contre Pirate Bay. En fait cela simplifie le travail du procureur en lui permettant de focaliser sur ce qui est important, c'est-à-dire la mise à disposition de contenus protégés par des droits d'auteurs".

Interrogé par Torrent Freak, Christian Engström, vice président du parti pirate suédois et qui devrait tenter d'obtenir des sièges au parlement européen en juin prochain, explique : "Internet doit-il être un lieu où chacun peut communiquer ou non? Telle est la question soulevée dans ce procès et aucune cour ne saura y répondre. Même dans le cas où Pirate Bay n'écoperait d'aucune peine judiciaire, le problème ne serait pas résolu. Les lobbys demanderont plus de restrictions ainsi que des lois plus dures ; la seule façon de protéger la diffusion de la culture à long terme est de travailler avec les politiciens".
La société japonaise Canon, spécialiste des appareils photos, est la victime d'un nouveau phénomène : elle doit faire face à un internaute ayant ouvert un blog parodique quelque peu satirique. Plus précisément, le conseiller technique de Canon, Chuck Westfall, est la cible du journal en ligne Fake Chuck Westfall Blog.

L'éditeur Wordpress.com, qui héberge le blog en question, a reçu une lettre (PDF) demandant la suppression du compte utilisateur. Selon Canon, Fake Chuck Westfall ne ferait pas simplement usage du logo officiel de la société, mais aurait rédigé plusieurs menaces de violences physiques à l'encontre de l'original M. Westfall, tout en violant sa vie privée en mentionnant le nom de sa femme et de sa fille. De plus, toujours selon Canon, le thème graphique de Fake Chuck Westfall viserait précisément à tromper l'utilisateur.

Sur réception de cette demande, l'éditeur Automattic a contacté l'auteur de Fake Chuck Westfall en lui conseillant de retirer le logo officiel de Canon et de radoucir le ton employé. Auttomatic refuse cependant de fermer ce blog et précise que l'employé de Canon fait référence publiquement à sa vie privée sur l'une des pages de son site Internet où il mentionne le nom de sa femme et de sa fille. Automattic estime par aileurs que de par son nom, son URL et son contenu satirique, le blog ne peut être considéré comme une source de confusion pour l'internaute.

Finalement, à l'issue de cette histoire, Canon aura involontairement contribué à la popularité de son cyber ennemi qui annonce avoir enregistré un pic de trafic dans la journée du 16 février dernier.
Les modifications des conditions d'utilisation de Facebook inquiètent. Il y a quelques semaines, la mention évoquant « une licence perpétuelle et mondiale » sur l'ensemble des contenus publiés sur le réseau social a été incluse.

Réagissant à l'inquiétude de The Consumerist, Mark Zuckerberg, co-fondateur et président du réseau social s'est expliqué. Le jeune entreprenaute a réaffirmé lundi dans un billet que les 175 millions d'utilisateurs actifs de la plateforme « sont propriétaires de leurs informations et les contrôlent".

Les conditions d'utilisation, par ailleurs disponibles uniquement en anglais, précisent pourtant que les utilisateurs "octroient à Facebook une licence perpétuelle et mondiale (...) de n'importe quel contenu publié pour n'importe quelle utilisation, y compris commerciale ou publicitaire." Les quelques lignes impliquant "l'expiration automatique de cette licence" en cas de suppression des contenus par l'utilisateur ont été retirées dans le cadre de la mise à jour des conditions d'utilisation, au profit d'un paragraphe indiquant que « les contenus personnels (...) survivent à la fermeture d'un compte".

L'objectif de la modification, a ajouté Zuckerberg, consiste à maintenir les contenus partagés (photos, messages, etc.) avec d'autres membres du réseau, même si l'expéditeur de ces contenus se désabonne. Autrement dit, si un utilisateur désactive son compte, mais que des messages ont été envoyés à ses contacts via Facebook, les destinataires pourront les conserver en toute légalité. Par extension, Facebook se met à l'abri d'éventuels procès.

Interrogée par l'AFP, la direction du réseau social d'origine américaine a ajouté : « nous ne revendiquons pas la propriété des matériaux téléchargés par les usagers ». Quoi qu'il en soit, une fois les contenus partagés par le biais de Facebook, l'internaute n'en aura plus le contrôle.
Une page se tourne dans le web français et européen. Deux mois après l'annonce du démantèlement du groupe internet Lycos Europe et malgré de nombreuses négociations pour trouver un repreneur, les équipes de Lycos France ont du se résigner et procéder à la fermeture du portail web Lycos.fr dans la nuit de dimanche à lundi.

Née d'une association en 1997 entre la start-up américaine Lycos Inc. et le groupe de média allemand Bertelsmann, Lycos Europe a connu son apogée au début des années 2000 avec les rachats de Spray, Caramail ou Multimania. Structurellement déficitaire, incapable de rivaliser avec de nouveaux champions du web comme Google, Microsoft ou Yahoo , la société a progressivement décliné mais revendiquait encore plus de 2 millions de visiteurs uniques pour son portail français.

Même si Lycos.fr, son webmail et son service d'hébergement sont désormais fermés, les marques Caramail et Multimania devraient par contre survivre à ce naufrage en raison de la reprise des services par d'anciens salariés de Lycos au Danemark et en Allemagne.

Chez Caramail, on invite toutefois les utilisateurs à migrer vers une autre messagerie gratuite, GMX.fr, à laquelle il manque encore les célèbres salons de discussion qui ont fait le succès de la marque au début des années 2000. Le service d'hébergement Multimania, dont la fermeture avait été annoncée, bénéficiera quant à lui d'un sursis. Les abonnés ont en effet reçu le 12 février dernier un courrier électronique les avertissant que le service serait maintenu, mais transféré chez un nouvel hébergeur dans le courant de la semaine.
C'est aujourd'hui que s'ouvre en Suède le procès du site de partage de fichiers torrents The Pirate Bay. Les fondateurs du site, Fredrik Neij, Gottfrid Svartholm Warg, Peter Sunde Kolmisoppi et Carl Lundström, sont accusés d'avoir aidé des millions de gens à partager illégalement des films, de la musique et des jeux vidéo sur Internet. Chacun risque jusqu'à deux ans de prison et une amende de 143 529 dollars.

Face à The Pirate Bay nous retrouvons tous les acteurs majeurs de l'industrie culturelle, à savoir Warner Bros, MGM, Columbia Pictures Industries, Fox Films, Sony BMG, Universal, et EMI qui demandent 14,3 millions de dollars de dommages et intérêts.

L'affaire fut initiée par l'IFPI (la fédération internationale de l'industrie phonographique) qui déposa plainte en février 2008 après que la police ait confisqué 180 serveurs en mai 2006. A l'occasion d'une conférence de presse, John Kennedy, président de l'IFPI déclare : "ces charges criminelles à l'encontre de Pirate Bay visent à protéger les créateurs de ceux qui violent leurs droits et les privent de leur revenus".

Les membres de Pirate Bay affirment de leur côté qu'ils n'hébergent aucun contenu, et en ce sens, respectent les lois en vigueur en Suède. Interrogé au sujet de l'amende, Peter Sunde affirme : "ils peuvent réclamer plusieurs millions ou plusieurs milliards, cela n'a pas d'importance. Nous ne sommes pas riches et n'avons pas l'argent pour payer. Ils n'auront pas un centime". M. Sunde explique que les revenus générés par la publicité et les dons sont directement reversés dans les frais de maintenance du site Internet.

Pour retrouver tous les détails de ce procès, rendez-vous trial.piratebay.org (site fréquemment saturé). Plusieurs internautes Français suivent aussi le procès pendant 13 jours sur Twitter.
Comme Google ou Yahoo l'ont fait avant lui, Microsoft vient de procéder à l'intégration d'une version Web de son client de messagerie instantanée au sein de son webmail, Windows Live Hotmail. Une fois connecté à ce dernier, on pourra donc simplement, depuis son navigateur, converser avec l'un de ces contacts.

Les options comme le changement de statut (disponible ou absent), la liste des contacts connectés et les smileys sont de la partie. Malheureusement - ou plutôt heureusement pour ceux qui y sont allergiques - les wizz ne sont pas de la partie.

Compatible avec Internet Explorer aussi bien qu'avec Firefox 3, ce client en ligne adopte une interface similaire à celle que l'on connait au sein du logiciel Windows Live Messenger. Chaque conversation est ouverte dans une nouvelle fenêtre du navigateur, dont le titre affiche l'arrivée de nouveaux messages, histoire que l'on puisse les voir depuis la barre des tâches de Windows.

En l'état actuel des choses, le service n'offre pas beaucoup plus de fonctionnalités que Webmessenger, la précédente solution permettant d'utiliser WLM depuis son navigateur. Le principal intérêt tient ici dans l'intégration au sein de la messagerie en ligne qui, déjà munie d'une palette de services "sociaux", est maintenant susceptible d'attirer plus souvent les quelque 20 millions d'utilisateurs français de l'ex MSN.

L'activation de ce nouveau service ne requiert aucune action particulière, mais le déploiement ne se fait que progressivement : il se peut donc qu'il n'apparaisse chez vous que dans quelques jours.
Au sommet du GSMA Mobile World Congress qui se déroule actuellement à Barcelone, la société Adobe a annoncé son intention de porter la technologie Flash sur plusieurs systèmes d'exploitation mobiles tout en créant un fond d'investissement de 10 millions de dollars en partenariat avec Nokia pour le développement d'applications dans le cadre du projet Open Screen.

David Wadhwani, responsable général du département Platform Business Unit chez Adobe, explique : "nous sommes très excités à propos du fond d'investissement du projet Open Screen et des possibilités offertes aux designers et développeurs à travers le monde" avant de préciser qu'en 2008, 40% des terminaux étaient vendus avec l'environnement Flash Lite.

La firme californienne annonce aussi que la technologie Flash sera portée sur différents systèmes d'exploitation. M. Wadhwani déclare : "l'année prochaine nous devrions voir des smartphones fonctionnant sous Android, Windows Mobile et Symbian S60 intégrer le Flash Player 10". Nous apprenons par ailleurs que le nouveau système d'exploitation mobile de Palm embarqué dans le Pré, WebOS, accueillera aussi l'environnement Flash. Adobe serait toujours en discussion avec Apple pour développer une version spéciale du lecteur au sein de l'iPhone.

Les développeurs pourront trouver de plus amples informations et télécharger les outils nécessaires ici.
Les techniques déjà utilisées pour le « Grand pare-feu chinois » pourraient bien devenir banales. L'une d'entre elles permet de repérer et de pister les fichiers illégaux utilisant le protocole d'échange BitTorrent, et ce, sans interrompre le flux de données.

Comme en physique quantique, l'étude d'un phénomène entraine généralement une transformation. Sur le web, ces interactions se traduisent rapidement par des ralentissements. D'où l'intérêt des techniques « d'espionnage » passives, celles qui passent inaperçues. En particulier lorsqu'elles concernent le peer-to-peer (P2P), qui composerait désormais une grande partie du trafic Internet. Les fournisseurs d'accès aimeraient d'ailleurs pouvoir y « faire le tri » pour libérer de la bande passante.

Reste que le temps nécessaire à cette analyse augmente exponentiellement avec le nombre de fichiers à traiter. Pourtant, il y a une alternative. Un système qui identifie les BitTorrent grâce aux 32 premiers bits de leur « header » puis analyse leur composition via le code unique d'identification de chacun de leurs fragments, utilisé pour coordonner leur téléchargement en simultané par différents utilisateurs. Si l'un de ses morceaux correspond à un fichier illégal, référencé dans une « black list », le système mémorise le téléchargement et surtout... l'adresse IP impliquée (NDLR: quelque soit l'utilisateur réellement concerné). « Tout ceci reste entièrement passif, notre système ne transforme aucune information entrante ou sortante du réseau », explique Karl Schrader qui a dirigé les travaux de l'Air Force Institute of Technology (Ohio). Une technique qui a donc pour avantage de ne pas perturber le trafic, mais aussi qui empêche un utilisateur de savoir si le réseau est sous surveillance.Cette méthode ne serait pas nouvelle, d'après Ross Anderson, un expert en sécurité à l'université de Cambridge (U.K), interrogé par le MIT : Cisco proposerait déjà des kits de ce genre au gouvernement chinois. Pour lui, le problème reste la mise à jour de cette immense liste de fichiers... considérés comme illégaux. Sans compter la réticence des utilisateurs qui ne sont certainement pas prêts à sacrifier leur vie privée, sous prétexte de lutter contre le piratage. D'autres parts, d'après lui, près de 25% des échanges BitTorrent sont cryptés.

Le système qui devrait prochainement être présenté en détail dans un livre intitulé Advances in Digital Forensics V, réussirait à tracer 99% des fichiers illicites mais à une vitesse de seulement 100 Mb/s. Une performance insuffisante pour une utilisation commerciale (de 1 à 10 Gb/s seraient au moins nécessaires). Mis à part le projet de loi Hadopi, dont l'examen à l'Assemblée devrait commencer courant mars, les pirates ont donc encore de beaux jours devant eux.
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