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Le service Yahoo! Answers a annoncé avoir atteint le chiffre de 1 000 000 000 réponses, données par des utilisateurs du service à des questions elles-mêmes posées par des internautes.

Le service, proposé par le portail américain depuis décembre 2005, est aujourd'hui dsponible dans 21 pays et dans 9 langues différentes. En France, il est connu sous le nom de Yahoo! Questions/Réponses.

Le blog du service offre quelques statistiques concernant sa fréquentation, et indique une moyenne de 923 966 questions et réponses postées par jour, soit une dizaine par seconde.

Si le site avoue ne pas pouvoir citer avec précision la toute première question posée sur le service, il évoque néanmoins l'une des premières à avoir reçu une réponse : "Pourquoi les bâillements sont-ils contagieux ?".

La question la plus populaire de la version américaine du service fut posée par Hilary Clinton herself il y a 3 ans. Portant sur l'opinion des utilisateurs concernant le système de santé américain, l'interrogation de la sénatrice avait alors reçu 38021 réponses. En France, c'est une question concernant les activités des utilisateurs au moment des attentats du 11 septembre 2001 qui a accumulé le plus de réponses - 3062 au total.

Quant à la milliardième réponse, elle a été donnée à un utilisateur australien qui posait une question concernant son ordinateur : "Quelles sont les parties à remplacer dans mon ordinateur portable pour en accroître la puissance ?". Ce que l'histoire ne dit pas, c'est s'il en a été satisfait !
Twitter a suspendu les comptes de YourBitTorrent et de TorrentSurf, deux annuaires de liens torrent. Les deux sites envoyaient régulièrement des liens vers les nouveaux torrents disponibles sur leur fil Twitter. Le service de micro-blogging parle d'« abus », mais n'a pas donné d'autre explication.

Twitter n'a pas encore donné la raison officielle qui justifie un abus, mais la lutte contre le micro-spam pourrait en être une. Selon les conditions d'utilisation, « si vos mises à jour sont essentiellement des liens, et pas des mises à jour personnelles », le compte sera suspendu. Rex Cruz, responsable de YourBitTorrent, imagine que c'est cette raison qui a valu à son compte d'être coupé, mais il explique que d'autres sites ont les mêmes pratiques. « J'avais plus de 80 000 tweets avec en général le nom d'un fichier et un lien vers mon site, où on peut trouver plus d'information sur le fichier, et ils ont suspendu le compte sans raison. Je lis dans les conditions d'utilisation qu'il n'est pas autorisé de mettre essentiellement des liens, parce que c'est considéré comme du spam, mais si vous regardez CNN ou n'importe quel compte twitter important, vous remarquerez qu'ils font la même chose. »

Selon Cruz, son compte avait 10 000 followers - les abonnés à son flux d'informations - et la liste aurait été supprimée à la suspension de son compte. TorrentSurf n'a de son côté fait aucun commentaire. Mais selon Torrent Freak, qui a révélé l'histoire, le cas est similaire à celui de YourBitTorrent. Il semblerait pourtant que les deux suspensions ne soient pas faites dans le cadre d'une lutte contre les services de torrent. Torrent Freak, justement, note que son propre compte est toujours actif, de même que ceux d'isoHunt et d'EZTV.
Selon le New York Post, le Département de la Justice et la Federal Trade Commission pourraient lancer prochainement une enquête sur Apple, et en particulier sur sa politique de développement concernant les applications tierces destinées à ses produits.

La firme à la pomme a en effet récemment présenté le contrat d'utilisation de son kit de développement (SDK) pour l'iPhone OS 4.0, qui stipule que seuls les API d'Apple et certains langages spécifiques (Objective-C, C, C++ et JavaScript) doivent être utilisés pour le développement d'applications pour la plateforme.

De plus, la lettre ouverte de Steve Jobs à l'encontre de Flash, publiée la semaine dernière, a remis de l'huile sur le feu concernant l'opposition farouche de la firme à l'encontre de la technologie d'Adobe, accusée, entre autre, d'être un « système fermé », « 100% propriétaire » ou encore une source de plantage. Après la publication de la lettre de Steve Jobs, l'action d'Adobe avait immédiatement chuté de 2%.

Une attitude qui pourrait, selon les autorités antitrust citées, être considérée comme une entrave à la concurrence.

« Ce que fait Apple fait est à l'évidence anticoncurrentiel. Il veut une autoroute et en plus de ça c'est lui qui perçoit les péages » a déclaré à Reuters David Balto, un ancien responsable de la Federal Trade Commission. Des conclusions néanmoins hâtives puisqu'à l'heure actuelle, aucune enquête n'est en cours : le New York Post souligne également que même si des investigations avaient lieu, elles ne seraient pas forcément synonymes d'une quelconque condamnation.

Ce n'est pas la première fois qu'Apple se retrouve dans la ligne de mire des autorités antitrust : en 2005 et 2008 notamment, l'iTunes Store et ses DRM avaient défrayés la chronique.
Free succède aujourd'hui la concurrence en enrichissant à son tour le bouquet Freebox TV. Si Darty et SFR ont récemment mis l'accent sur des bouquets thématiques en langue étrangère, Free étoffe quant à lui son offre de chaînes diffusées en haute définition avec 7 nouveaux arrivants dont quatre en "avant première".

On retrouve ainsi "NRJ Hits" (canal 59), présentée comme la première chaîne musicale à diffuser 24 heures sur 24 des clips en haute définition. "Clubbing TV" (canal 72), désormais disponible en haute définition elle aussi, est quant à elle dédiée à la musique électronique et propose de l'actualité et des magazines.

"Lucky Jack HD" est une chaîne gratuite entièrement dédiée aux jeux d'argents, au poker et aux paris sportifs. Elle sera lancée au mois de juin, au début de la coupe du monde de football, pour profiter de la légalisation des paris en ligne en France.

"Gong HD" est enfin une chaîne de divertissement dédiée à la culture japonaise qui diffuse des séries d'animation japonaises, des films, des concerts et des magazines sur les jeux vidéo. Elle sera bientôt proposée en option pour un tarif non communiqué. Sa variante en définition standard est quant à elle déjà disponible pour 2,49 euros par mois.

La chaîne de télévision généraliste "Direct 8", la chaîne d'information en continu "BFM TV" et la chaîne musicale "Mezzo Live" passeront enfin prochainement en haute définition. Pour la chaîne "BFM TV", le passage à la haute définition marquera également le passage au 16/9e.
le 04/05/2010 à 22:15
L'Hadopi a un nouveau logo
Ouverture des portes, invitation de la presse, l'Hadopi se forge une nouvelle identité. Preuve en est, un détail, le nouveau logo de la Haute autorité a été dévoilé. Epuré, il se veut « simple et sobre ». Pourtant, même en matière de logo, l'Hadopi a essuyé bien des plâtres. Malgré ces vicissitudes, les ayant-droits confirment aujourd'hui que les premiers e-mails d'avertissement partiront bien le 21 juin prochain.

Déjà lors de la création du logo Hadopi gris et rouge (comme le site Clubic), il s'est trouvé que le design était propriété exclusive de France Télécom. La faute de la police de caractère nommée Bienvenue exclusivement crée pour France Telecom en 2000. Hadopi contrevenait donc clairement aux droits d'auteurs. Pas top.

Du coup, un nouveau logo a été présenté lors d'un rendez-vous avec la presse. A cette occasion, l'Hadopi a répété que fin juin plusieurs événements seront organisés. Tout d'abord une conférence de presse de lancement, l'ouverture de forums de concertation appelés Labs (Internet et Droit, Ethique et société, Usages en ligne, Réseaux et techniques, Economie numérique de la création, Start-up et business Angels).

Enfin des ateliers de sensibilisation seront également mis en place afin de communiquer avec les entreprises, magistrats mais aussi avec les parlementaires et les élus. Preuve que l'Hadopi se veut aussi une organisation pédagogique. En tout cas, ce calendrier montre bien que tout devrait se mettre en place fin juin…
En matière de technologies web, le déploiement progressif du HTML 5 a donné naissance à d'innombrables débats et notamment en ce qui concerne la pertinence des technologies existantes telles que Flash d'Adobe ou Silverlight de Microsoft. C'est ainsi qu'en parlant du prochain Internet Explorer 9, qui prendra en charge les spécificités du HTML5, Tristan Nitot, président de Mozilla Europe, expliquait au mois de mars : "Microsoft a tout intérêt à miser sur cette technologie et à abandonner complètement Silverlight ; je croise les doigts".

Il faut dire que le HTML 5, lorsqu'il sera véritablement implémenté par l'ensemble des navigateurs, présentera plusieurs nouvelles possibilités qui redonneront véritablement un coup de jeune au HTML. De leur côté les technologies d'Adobe et de Microsoft présentent plusieurs inconvénients. D'une part qu'il s'agisse de Flash Player, d'Adobe AIR ou de Silverlight, dans tous les cas, l'utilisateur devra installer un composant tiers. Certes, le plugin Flash player est très répandu à l'heure actuelle (près de 98% des machines) seulement les choses en vont autrement pour Adobe AIR et Silverlight (environ 500 millions d'installations).

Faut-il pour autant sacraliser le HTML 5 et dénigrer les plateformes Flash et Silverlight ? Les produits d'Adobe ou de Microsoft seront-ils vite obsolètes ? Clubic s'est penché sur la question et s'est entretenu avec Thibault Imbert et Frédéric Massy, respectivement consultant avant-vente Créa Pro Web et directeur marketing chez Adobe ainsi que Bernard Ourghanlian, directeur technique et sécurité chez Microsoft France.

L'état du marché

Pour l'heure, la part de marché des navigateurs compatibles avec le HTML5 reste relativement faible. Selon les dernières statistiques de StatsCounter, Firefox atteindrait 30% de part de marché, Chrome frôle les 8%, Safari dépasse les 4% et Opera stagne aux alentours de 1,8%. Il est bon d'ajouter que si le lecteur Flash est bien implémenté sur l'ensemble du marché, pour l'instant l'implémentation du HTML5 reste hétérogène au sein des différents moteurs de rendu de chacun des logiciels ; la chose étant d'autant plus vrai pour le CSS3. Lors d'une conférence organisée par le W3C le mercredi 7 avril 2010, Philippe Le Hégaret, chargé du groupe W3C Architecture Domain expliquait qu'il faudrait entre 5 et 7 ans pour que le HTML5 soit véritablement répandu et que les parts de marché d'Internet Explorer 6, 7 et 8 deviennent minimes.

Alors finalement, étant donné l'état actuel des choses, le débat a-t-il véritablement lieu d'être ?

Frédéric Massy : On voit fleurir régulièrement des débats comme ça où on veut opposer Flash à un killer. Il y a 2 ans c'était Ajax. Aujourd'hui la question que l'on doit se poser c'est quel est le niveau de maturité de HTML5 ? Nous pensons qu'il y a énormément de possibilités d'évolution à venir sur le web. D'ailleurs nous prenons part aux groupes de réflexion du W3C. Pour le HTML5, le gros défi qui reste c'est la fragmentation. On le voit déjà avec les codecs vidéo. De notre côté nous offrons une technologie cross platform qui a de beaux jours devant elle.

Thibault Imbert : On ne peut pas comparer ce qui n'est pas comparable ; Flash et HTML5 sont complémentaires. Il faut savoir que les standards évoluent très lentement. La réalité du marché c'est que l'on nous demande encore aujourd'hui des sites Internet pour IE6. Les gens qui pensent au HTML5 se rendent vite compte qu'il va falloir complètement changer leur manière de travailler tout en faisant face à des problèmes que nous avons déjà résolus il y a longtemps. Aujoud'hui la solution du plugin reste la meilleure.

Bernard Ourghanlian : HTML5 n'est pas fini. On peut considérer qu'il y encore beaucoup de travail. Il va falloir du temps avant la finalisation de la normalisation.

Quelques aspects techniques

Parmi les nouveautés du HTML5 les balises et permettront par exemple de s'affranchir du lecteur Flash d'Adobe ou du plugin Silverlight pour les clips vidéos compatibles. Par ailleurs, les technologies Web Storage et Indexed Database autoriseront la mise en cache de certaines données. A l'heure actuelle, l'application la plus populaire tirant parti de cette technologie reste véritablement le site mobile de Gmail. De leurs côtés les interfaces de programmation pour le protocole Web Sockets seront utilisées par les développeurs afin de délivrer un système de notification. L'on imagine par exemple, une application de messagerie instantanée qui enverra des alertes via HTTP au navigateur afin de prévenir l'utilisateur de la réception d'un nouveau message.

Toujours au sein du HTML5, la balise permet de représenter sur une page web des éléments en 3D à partir d'images vectorielles (SVG) et de JavaScript et ce, toujours sans intégrer des applets Flash. Les nouveautés offerts par le CSS3 sont également très nombreuses. En dehors des fameux border-radius chers aux web designers qui se voient obligés de jongler entre des images de fond pour Internet Explorer et des préfixes -moz et -webkit chez Firefox, Safari et Chrome, certaines propriétés devraient faciliter la mise en page pour obtenir un agencement dynamique de cette dernière en fonction de la taille de l'écran de l'internaute. Certaines animations et transitions qui jusqu'alors nécessitaient un plugin ou du JavaScript seront également possibles simplement grâce à quelques lignes au sein de la feuille de style. Enfin entre le format Web Open Font (WOFF) qui regroupe des polices de caractères spécialement optimisées pour un usage sur le web et la propriété CSS @font-face, le développeur devrait bénéficier de nouvelles possibilités en matière de typographie. Même si certaines fonctions du CSS3 devraient pouvoir supplanter l'utilisation du JavaScript, ce dernier continuera donc d'occuper une place essentielle dans les possibilités du HTML5.

Bernard Ourghanlian : Si on compare le HTML5 à Silverlight dans le domaine de l'audio et de la vidéo, la balise vidéo du HTML5 est limitée. Alors que sur Silverlight on peut avoir du streaming an HD, on a une fonction magnétoscope, un déplacement par image, Smooth streaming... Par ailleurs, en ce qui concerne les DRM, je ne sais pas si tout le monde sera ravi de publier son contenu en HTML5 sans sécurité.

Thibault Imbert : Pour en revenir au codec vidéo. Aujourd'hui Chrome et Safari ont choisi le H264, mais qu'en est-il des autres ? Firefox et IE9 ? Il y a déjà une fragmentation alors que nous offrons une solution unifée depuis Flash 6.

Bernard Ourghanlian : La sémantique et la syntaxe du JavaScript ne permet pas de faire du vrai parallélisme et de tirer parti des ordinateurs multicoeurs. De son côté Silverlight se base sur le .Net framwork. Concernant l'accélération graphique et le support de la 3D, Firefox 3.7 utilise WebGL. Seulement WebGL nécessite JavaScript. Pour un rendu dynamique en Canvas 3D la tâche est donc compliquée puisque le calcul vectoriel est opéré par le JavaScript, cela nous montre donc les limites de WebGL. Enfin en JavaScript si on veut écrire du code compliqué, c'est difficile à faire, par exemple pour une application telle que Google Wave. En réalité elles sont écrites en Java ou en Go puis compilées en JavaScript par la suite. Nous avons donc une faible productivité.

Technologies libres ou propriétaires

Récemment Steve Jobs s'est exprimé au sujet de l'absence du Flash au sein des iPhone, des iPod Touch et des iPad. Le PDG d'Apple expliquait ainsi que tous les standards relatifs au Web devaient être ouverts et non propriétaires comme Flash ou Silverlight, d'où l'adoption de HTML5, CSS et JavaScript. L'usage de plugins venant se greffer au navigateur reste également problématique en matière de sécurité. A plusieurs reprises, Adobe Flash Player fut le vecteur d'attaques rendues possibles par certaines failles, et notamment le cross-scripting.

Frédéric Massy : Il ne faut pas systématiquement opposer propriétaire et standard. Quand une société essaie d'innover, la technologie n'est pas forcément fermée. Si vous prenez PDF, la technologie est restée propriétaire pendant longtemps. Ensuite, lorsque nous l'avons jugé arrivée à maturité nous en avons fait un standard. Aujourd'hui la technologie évolue moins vite. Ici nous sommes dans la même logique.

Thibault Imbert : Vous savez n'importe quel navigateur peut avoir des failles. Nous on prend ça très au sérieux. C'est vrai qu'avec JavaScript il y a moins de risques mais qu'en est il de la sécurité de Chrome ou Firefox ? En 13 ou 14 ans d'existence nous n'avons pas eu énormément de failles.

Frédéric Massy : A partir du moment ou l'on exécute du code on est plus facilement la cible d'attaques. Aujourd'hui on lit plus d'attaques opérées sur PDF que via le lecteur Flash. Et comme je le rappelais plus haut PDF est désormais un standard et évolue moins vite.

Bref nous l'aurons compris, pour Adobe et Microsoft le HTML5 ne se montre pas encore assez convaincant du moins pas pour supplanter leurs technologies respectives. Par ailleurs, le décalage du niveau maturité et du déploiement des fonctionnalités risque également de perdurer à mesure que Microsoft et Adobe renforcent leurs efforts. Le débat serait-il alors sans fin ? Finalement peut-être faudrait-il percevoir ces technologies complémentaires les unes avec les autres et s'interroger sur le devenir du JavaScript notamment au regard des progrès du CSS.
Edgar Baudin est co-fondateur du site web Ruedesjoueurs.com, dédié à l'actualité et aux comparatifs de sites de jeux d'argent. Il a monté son entreprise en 2009, avec en ligne de mire l'ouverture du marché des jeux d'argent et de hasard. C'est aujourd'hui une réalité, et Edgar Baudin revient avec nous sur la mise en application de la loi récemment votée.

Edgar Baudin, bonjour. Avec l'ouverture du marché des jeux d'argent et de hasard en ligne, et le début de la réglementation, Ruedesjoueurs va devoir s'adapter aux nouvelles règles ?

On travaillera évidemment avec les règles de l'Arjel. Nous avons lancé notre service en 2009, quand aucune réglementation n'existait encore. Nous parlons évidemment de sites qui n'ont pas de légalité, comme des services de paris ou de poker en ligne, mais nous sommes tolérés parce que nous ne sommes pas très agressifs. Il n'y a pas de bannière, ou autre. Nous donnons simplement les liens, notamment par le biais de comparateurs, d'agendas, etc, mais à partir des prochains mois, nous ne renverrons plus que vers les opérateurs qui ont obtenu un agrément.

De toute façon, c'est notre ligne de conduite depuis le début. Nous nous sommes lancés sur ce marché parce que nous étions intéressés en tant que joueurs par l'ouverture, et que nous savions que ça allait arriver. Mais par exemple, nous ne travaillons pas avec les casinos. Nous n'avons pas de volonté d'exhaustivité, donc nous ne perdrons pas en quantité de contenus. Simplement, nous devrons forcément changer le nom des sites dont nous parlons, en intégrant uniquement ceux qui ont l'agrément.

Vote de la loi en avril, promulgation en mai, première licences dans la foulée et des sites prêts pour la Coupe du Monde de football... Il y a une certaine précipitation, non ?

Oui, il y a une forme de précipitation. Les opérateurs et l'Arjel sont dans l'urgence. Je pense que pour la Coupe du Monde, l'essentiel sera présent, même si toutes les demandes ne seront sans doute pas traitées à temps. C'est une course contre la montre, parce que les opérateurs découvrent les règles au fur et à mesure, et il y aura sans doute une période d'adaptation un peu floue. Mais tout le marché ne sera pas à organiser aussi vite. L'urgence concerne surtout les paris sportifs. Pour les sites de poker par exemple, il n'y a pas la date de la Coupe du Monde de football à respecter, et c'est la saison creuse.

Mais de toutes façons, certains opérateurs ne sont pas prêts. Les plus gros, comme les deux historiques ou Betclic, voudront se lancer le plus tôt possible, pour la Coupe du Monde, mais il y a aussi des sites internationaux qui n'ont pas le même calendrier. Ceux qui ne se concentrent pas particulièrement sur la France n'ont pas un calendrier aussi serré. Et certains veulent encore comprendre la réalité de l'agrément. De son côté, je pense que l'Arjel est prête. Il lui faut juste un personnel suffisant pour traiter les dossiers, mais ce n'est pas le rôle de l'Autorité de poursuivre en justice, ce n'est pas sa mission première, donc le problème de l'urgence à ce niveau-là ne se pose pas.

Est-ce que les dispositifs contre les sites illégaux seront efficaces ?

C'est vrai que les dispositifs de blocage ont de grandes limites. Il y a toujours un moyen de les contourner. Mais les enjeux ne sont pas les mêmes selon ce dont on parle. Par exemple, pour les paris hippiques et sportifs, il y a relativement peu d'intérêt à aller sur des sites illégaux à l'étranger, qui concerneront très peu les courses et les événements français. Une exception, tout de même : Betfair, qui ne sera pas proposé en France, et n'a pas d'équivalent. Ce sont les internautes qui proposent les cotes sur ce site, et qui parient dessus. Sinon, les autres sites n'auront pas grand intérêt, puisqu'ils ne devraient pas proposer de cotes particulièrement intéressantes par rapport à l'offre légale.

Pour le poker, c'est un peu différent. Il y a une dimension de rêve forte, avec des tournois immenses à Las Vegas, etc. Là, on risque d'être un peu cantonné aux tournois franco-français, et les internautes pourraient être un peu frustrés. Mais d'un autre côté, le niveau des joueurs en France sera plus bas, et donc il y aura des possibilités de gagner plus facilement de l'argent pour les joueurs. Mais c'est sûr que pour bloquer un site comme PokerStars, qui est basé sur l'Ile de Man, ça risque d'être compliqué. Il est de toute façon interdit dans plusieurs pays, ce qui ne l'empêche pas d'être le plus gros site mondial, avec une base de clients énorme. Ce que les joueurs doivent savoir, c'est qu'en cas de problème, il y a zéro sécurité, zéro recours. Et si ces blocages techniques sont faciles à contourner, il y aura aussi les blocages bancaires des comptes clients, qui sera beaucoup plus drastique demain.

Est-ce qu'il n'y a pas un risque que l'ouverture provoque un afflux de nouveaux joueurs, et donc, statistiquement, de nouvelles dépendances ?

C'est un problème que nous abordons sur Ruedesjoueurs. Nous tentons de mener une vraie sélection d'articles ou de dossiers sur le jeu responsable : quel risque j'encours, sur quels sites n'ai-je pas le droit de jouer, etc. Aujourd'hui, il n'y a pas de vrai risque judiciaire. Demain, nous parlerons des sites illégaux sans donner de lien d'affiliation, au sens large. Ca fait partie d'un devoir d'information, mais il faudra aussi bien spécifier quand on parle d'opérateurs illégaux. On peut imaginer mettre des liens dans une information, par exemple, tant qu'il n'y a aucun lien qui nous permet d'avoir une rétribution. Nous le ferons de nous-mêmes, et nous resterons de toute façon en contact avec l'Arjel. D'ailleurs nous avons toujours essayé de le faire.

C'est évident qu'avec l'ouverture, il y aura de nouveaux joueurs. La contrepartie de cette loi, c'est qu'il y aura une guerre de communication importante. Quand on verra Betclic sur les maillots de l'OM, ça va drainer une clientèle. Les paris sportifs sont un marché à gros potentiel, avec une offre très limitée aujourd'hui. Si c'est simple et sécurisé, il y aura de nouveaux joueurs, et donc probablement de nouvelles addictions. Mais ces addictions seront beaucoup mieux prises en compte. On estime que le marché parallèle est très important aujourd'hui, et donc les addictions sont cachées. Même si les estimations de ce côté là sont très variables, il n'y a aucun moyen de contrôle, et leur existence sera désormais régulée.

Edgar Baudin, je vous remercie.
Trois sites Web appartenant au département du Trésor Public ont eu la visite de hackers, venus avec quelques malwares sous le bras. La division chargée de la monnaie américaine était clairement visée par ces attaques dont la source pourrait provenir d'Ukraine. Le site Computerworld commente l'attaque sans pour autant savoir si des données ont été perdues.

L'éditeur de sécurité AVG a mis au jour cette tentative d'attaque. L'un de ses chercheurs, Roger Thompson précise que les pages d'accueil des sites du bureau des gravures et des impressions, l'endroit où sont imprimés les dollars, ont été la cible d'attaques. Visiblement les malwares étaient disposés afin d'attaquer des visiteurs du site. A ce jour, les trois sites visés ont été mis hors ligne et affichent une erreur.

Bien que les autorités n'aient pas réagi officiellement, le fait que les pages soient encore inaccessibles montre qu'une attaque ou un problème est survenu. De même, personne n'est réellement au fait des méthodes d'attaque des hackers. Pourtant, selon AVG les pirates auraient ajouté un snippet indétectable dans un code de l'iframe HTML. La manoeuvre a eu pour effet de rediriger les visiteurs du site vers un site ukrainien. Un site déjà connu pour avoir été associé à d'autres attaques par le passé…
Selon Carol Bartz, la PDG de Yahoo! interviewée il y a quelques jours par BBC News, les services de Google ne seraient pas assez diversifiés et risqueraient d'empêcher la société d'évoluer.

« Google va avoir un problème, car il n'est connu que pour son moteur de recherche. C'est seulement la moitié de notre business, c'est 99.9% du sien » a-t-elle déclaré, ajoutant que « Google devrait développer une société de la taille de Yahoo chaque année pour devenir intéressant ».

Carol Bartz ne trollerait-elle pas un peu ? BBC News explique que si Yahoo cumule une audience mensuelle de plus de 200 millions de VU (source Nielsen), le portail ne représente que 17% des parts du marché de la recherche aux Etats-Unis, contre 65% pour Google. Justifier la domination de la firme de Mountain View par sa forte présence en tant que moteur de recherche pourrait expliquer la pique lancée par Bartz.

Une déclaration tout de même assez peu réaliste, en particulier si l'on se réfère au tableau récapitulatif publié en début d'année par le New York Times, et qui démontre que Google n'est pas à la traine en matière de diversification par rapport à Yahoo!.

La chef de file de Yahoo! s'est également exprimée sur l'avenir du portail, déclarant que son vaste vivier de sites et de services lui permettrait de résister efficacement contre l'acteur montant du Web, Facebook. Bartz épingle également le réseau social, considéré comme un "frère ennemi" : « C'est une erreur de résumer le social à Facebook. Le social, c'est l'interaction, commenter l'actualité, blogguer. C'est le partage de photos. Il y a des fonctionnalités sociales à travers tous nos sites, qui incluent les flux Twitter et Facebook ».

Selon Carol Bratz, Yahoo! n'aurait donc pas à avoir peur de Google et de Facebook. Pourtant, BBC News rapporte que lors d'une récente conférence de presse, la patronne du portail aurait déclaré s'attendre à ce que les deux sites rejoignent prochainement Yahoo! en termes de temps passé par les visiteurs sur les différentes plateformes. On n'en est pas à une contradiction près...
Qobuz a choisi l'Olympia, la célèbre et la plus ancienne salle de concert de Paris, pour présenter ce matin la nouvelle version de son offre de musique en ligne. Qobuz, qui propose du téléchargement de musique compressée sans perte depuis tout juste un an, se présente désormais comme "le disquaire réinventé". Il mêle pour ce faire une part importante d'éditorial à ses offres de téléchargement et de streaming.

Couvrant les catalogues des quatre majors et de la plupart des indépendants, pour un total de 4,2 millions de titres à ce jour, Qobuz se veut généraliste mais surtout "multi spécialiste". Chacun des 14 genres musicaux a ainsi droit à une page dédiée, tenue par un "disquaire spécialiste", offrant nouveautés, essentiels, discographies, mises en avant et d'autres rubriques encore en fonction du genre. Le site a d'ailleurs récemment accueilli le catalogue de Warner, pour la première fois disponible en partie en compression sans perte, appelée ici "vraie qualité CD".

La nouvelle version de Qobuz inaugure notamment "une politique de prix agressive". Toutes les nouveautés bénéficieront à compter d'aujourd'hui d'une réduction de 20% pendant les 10 jours suivant leur parution. La plupart des albums seront ainsi proposés à 8 euros au lieu de 10. Le lossless est d'ailleurs dorénavant au prix du MP3 à 320 kbps et de la concurrence sur une "très grosse partie" des catalogues majors et sur tous les catalogues indépendants.

Qobuz accompagne désormais certains de ses albums d'un livret numérique au format PDF "permettant de tout connaitre sur ce que l'on écoute". Des "dizaines de milliers de livrets numériques", en particulier dans les domaines de la musique classique et du jazz, seraient déjà accessibles à tous les utilisateurs, tant pour le téléchargement à l'acte que pour les abonnés streaming. Le site tente ainsi de combler l'une des principales lacunes de la musique dématérialisée par rapport au support physique, à laquelle iTunes a déjà répondu avec l'"iTunes LP". Des versions pour iPad et lecteur de livre électronique sont également proposées.

Face à iTunes qui offre une grande convivialité en combinant les fonctions de boutique et de logiciel d'écoute, Qobuz a amélioré la convivialité de son outil de téléchargement. Celui-ci est plus automatisé qu'auparavant et ajoute automatiquement les fichiers téléchargés dans iTunes, accompagnés de leur image et le cas échéant de leur livret numérique.

Des applications mobiles pour iPhone et iPad seront enfin proposées dès juillet 2010 aux abonnés streaming. Elles permettront d'écouter de la musique hors connexion, à l'instar des applications des concurrents Deezer et Spotify, et d'accéder au magazine.
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