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Loin de nous l'idée de scruter à la loupe chaque startup qui nait ou meurt dans la Silicon Valley. Cependant, quand les créateurs de l'environnement de cloud Amazon EC2 se lancent dans un projet, il y a tout lieu d'y prêter attention. Nimbula, la startup spécialisée qui commercialise un système d'exploitation dans le cloud, vient d'annoncer avoir réalisé un second tour de table, et levé 15 millions de dollars auprès d'Accel Partners. Sequoia Capital, qui avait assumé l'intégralité du premier round, participe à nouveau.Les deux levées de fonds en venture capital ont donc permis à Nimbula de trouver 20 millions de dollars au total. Une somme confortable, qui sera utilisée pour étendre le marketing et le développement des technologies de cloud computing hybride de l'entreprise.

Sorti du mode furtif en juin dernier, Nimbula a pour but de résoudre certains défis posés par l'adoption du cloud computing par les entreprises. Les questions de sécurité, d'interopérabilité et le débat clouds privés contre clouds publics ne sont toujours pas réglés. Le système d'exploitation cloud de Nimbula permet aux utilisateurs de recentrer leurs équipements existants sur une infrastructure flexible et automatisée à la manière d'Amazon EC2, qui peut accéder à des services cloud sur site et hors site via une API.

Beaucoup d'acteurs sont déjà engagés dans des solutions pour migrer les datacenters des entreprises vers le cloud, mais les investisseurs Accel et Sequoia n'ont pas retenu chez Nimbula que la technologie, mais également l'expérience et l'expertise des fondateurs, Chris Pinkham et Willem van Biljion. Un lancement officiel de la solution de Nimbula est prévu pour l'automne. Pour l'instant, son système est en beta test privé dans une demi-douzaine de grandes entreprises internationales, dans les secteurs financier, technologique et médical.
Le projet OpenNebula a annoncé hier aux Etats-Unis avoir été sélectionné par l'Union européenne comme outil de gestion de cloud pour son programme 4CaaSt. Ce projet de création d'une plateforme as-a-Service (PaaS) doit permettre à l'économie européenne de bénéficier des avantages du cloud, notamment en autorisant l'accès des PME à des applications à la demande riches et flexibles.

4CaaSt est un projet européen de 15 millions d'euros, financé par le Seventh Framework Programme (7th FWP), sur la base d'une initiative soutenue financièrement par l'Union. La plateforme PaaS qui doit en découler prendra en charge l'hébergement flexible et optimisé d'applications de sources multiples hébergées en ligne. 4CaaSt contient, selon son site, toutes les fonctionnalités nécessaires pour faciliter le développement de ces applications. Le but final : créer un écosystème où les applications de différents fournisseurs peuvent être adaptées à différents utilisateurs, regroupées et commercialisées ensemble.

Le projet inclut un groupement d'industriels européens, comme UPM, 2nd Quadrant Limited, BonitaSoft, Bull SAS, Telefonica Investigacion y Desarrollo, Ericsson GMBH, FlexiScale, France Telecom, Universitat St Gallen, ICCS/NTUA, Nokia Siemens Networks, SAP, Telecom Italia, UCM, Universitaet Stuutgart, UvT-EISS et ZIB.

OpenNebula apportera à 4CaaSt sa technologie pour construire des plateformes IaaS (Infrastructure-as-a-Service) qui prennent en charge automatiquement les montées en charge des ressources pour créer des scénarios basés sur les cas précis des entreprises en conditions réelles. Cette collaboration devrait permettre à OpenNebula de renforcer la reconnaissance de sa technologie dans le monde.
Après avoir tenté d'opérer le rachat du site The Pirate Bay, la société Global Gaming Factory (GGF) a décidé de jeter son dévolu sur Demonoid. Le site de trackers BitTorrent pourrait être racheté afin de développer une activité légale. Pourtant, le responsable du site dément toute volonté de vendre sa « communauté ».

Malgré l'aval donné par les actionnaires de Global Gaming Factory pour l'achat de The Pirate Bay, le site Torrentfreak rapporte que la société n'a pas pu, ensuite, rassembler la somme nécessaire. Du coup, les regards se seraient tournés vers Demonoid mais également vers d'autres plate-formes de trackers.

Hans Padeya, le p-dg de GGF a donc affirmé « avoir les fonds nécessaires en vue d'opérer le rachat de Demonoid et d'autres sites. Ainsi, mon plan de monter une industrie du divertissement approuvée peut être mis à exécution ». Si le responsable affirme que son plan est « faisable », Torrentfreak précise que le propriétaire de Demonoid n'a « jamais eu l'intention de vendre à Global Gaming Factory ».

Le plan de GGF serait donc de légaliser Demonoid comme d'y agréger d'autres sites de trackers afin de constituer une plate-forme géante de téléchargement. En assemblant des communautés comme celles de TPB, Mininova, Isohunt ou bien encore Demonoid, la société Global Gaming Factory espère ainsi élaborer un nouveau modèle économique dans le secteur du divertissement. Pour l'instant, malgré ces tentatives, le plan reste au point mort.
L'Union européenne continue de presser le gouvernement afin d'augmenter la taxation des forfaits Internet proposés par les FAI. Actuellement 50 % de la facture d'un forfait Triple-Play est taxée au taux de TVA de 19,6%, le reste est soumis à une TVA de 5,5 %. L'Europe demande donc à ce que cette part moins taxée soit réduite à 30 ou 40 % de la facture.

Le gouvernement envisagerait donc de durcir sa législation fiscale sur les forfaits Triple-Play. Vu que la loi de Finances 2011 doit être prochainement votée, le débat intéresse les responsables des finances publiques. Pour cause, en cas de rehaussement de la part taxée à 19,6 %, le montant entrant dans les caisses de l'Etat sera logiquement plus conséquent.

La France est donc pressée par l'Europe. A en croire le quotidien Les Echos, la Commission européenne prévoit un « taux réduit de TVA sur la télévision payante, mais pas sur l'accès à Internet ni sur le téléphone ». Les FAI vont donc avoir la possibilité d'apposer différents degrés de taxation sur leurs forfaits ou bien encore de faire répercuter la hausse via le prix des abonnements Triple-Play.

Du coup, le gouvernent a laissé plusieurs options. Tout d'abord, demander aux FAI d'éditer deux factures au consommateur mais aussi la possibilité de taxer tous ces services à 19,6 %. Une manœuvre qui, couplée à la suppression de la TVA réduite sur les chaînes privées, reviendrait à faire entrer 1 milliard d'euros dans les caisses de l'Etat.

La dernière solution est donc celle de taxer à 19,6 %, 60 voire 70 % de la facture totale (on parle alors d'assiette de la TVA). Un choix qui devrait avoir pour effet de « calmer » l'Europe sur la question en attendant une décision qui aurait un caractère obligatoire. Par contre, les FAI devront alors juger de la consommation TV, indépendamment de celle d'Internet. Ils pourraient ainsi saler leurs factures.

Toujours est-il que la loi de Finances 2011 doit être présentée en Conseil des ministres le 22 ou le 29 septembre prochain. D'ici là, chacun peut affûter ses arguments.
Dans le Japon médiéval, on appelle ça un seppuku - ou très familièrement un hara-kiri : à défaut de pouvoir garder la main sur son bébé open-source, le conseil d'administration a décidé de conserver son honneur en effectuant un suicide rituel - et symbolique. Il a tout simplement suspendu ses activités et s'est démis de toute responsabilité vis-à-vis de la variante open-source du système d'exploitation Solaris d'Oracle.

Dans un billet de blog disponible en anglais, Ben Rockwood annonce un brin formellement : « Qu'il soit entendu par le présent acte que le comité de gouvernance d'OpenSolaris démissionne collectivement et individuellement, soulignant le fait que d'après les termes de la Charte d'OpenSolaris, section 1.3.5, la responsabilité de nommer un nouveau comité devient celle d'Oracle. »

Parmi les raisons de cet auto-sabordage, le comité souligne l'email interne d'Oracle mettant fin au développement d'OpenSolaris en collaboration avec la communauté open-source. Cette dernière avait donné à l'éditeur détenteur des droits sur Solaris une date butoir pour l'engagement de discussions sur le futur du système d'exploitation open-source. Passé le 16 août, et sans réponse d'Oracle, le conseil d'administration d'OpenSolaris a décidé de mettre fin à ses activités et de rendre la main à l'éditeur.

L'avenir d'OpenSolaris semble donc se sceller un peu plus, même si Oracle ne veut pour l'instant pas donner le coup de grâce au comité d'exécution. La communauté s'estime depuis le rachat de Sun Microsystems, développeur des deux versions de l'OS, délaissée et ignorée. Mais même une lettre ouverte n'avait pas pu pousser Oracle à donner plus d'informations sur ses intentions quant à OpenSolaris. Aujourd'hui, la stratégie du pourrissement semble claire, à plus forte raison depuis que la non-intégration des améliorations de Solaris dans la version open-source avant sa sortie commerciale a été actée.
L'éditeur de solutions de gestion des infrastructures cloud Cloud.com vient d'introduire la prise en charge de l'hyperviseur vSphere 4.1, de VMware, et de sa console de gestion associée vCenter. La plateforme CloudStack est déjà utilisable avec d'autres hyperviseurs, y compris les piliers open-source que sont Xen et KVM.

« Il va désormais être possible d'utiliser un environnement d'hébergement multi-hyperviseur, avec un choix entre Xen, KVM et vSphere, » explique le directeur du marketing de Cloud.com Peder Ulander.

Rappelons que CloudStack ne permet pas uniquement de créer des clouds publics à l'instar d'Amazon EC2, mais aussi des clouds privés qui offrent des infrastructures équivalentes derrière un pare-feu, au sein d'une entreprise particulière. Selon Cloud.com, son système est destiné à fonctionner sans changement majeur dans la configuration du datacenter.

Avec la prise en charge de vSphere, l'entreprise espère ainsi viser des clients potentiels qui auraient déjà déployé VMware. « Avec un environnement vSphere de VMware existant, les entreprises peuvent déployer une plateforme de cloud complète en utilisant Cloud.com et délivrer cette expérience à leurs utilisateurs finaux, » affirme Ulander. « Nous avons construit par-dessus les fondations de VMware. »

Concrètement, Cloud.com place un agent sur toutes les machines physiques embarquant VMware et regroupe leurs ressources dans un service qui permet aux utilisateurs finaux de disposer des machines à la demande. Cloud.com démontrera sa compatibilité avec vSphere la semaine prochaine, à la VMworld Conference de San Francisco. Ulander indique même qu'à terme, il devrait prendre en charge les hyperviseurs d'Oracle et Microsoft.
le 24/08/2010 à 00:08
Windows 95 fête ses 15 ans
24 août 1995; une date qui résonne encore dans l'esprit de nombres de geeks comme étant celle de la commercialisation mondiale de Windows 95. Il y a 15 ans, l'éditeur de Redmond proposait avec Windows 95 un système d'exploitation représentant un véritable virage pour l'informatique personnelle de l'époque. Il s'agissait tout d'abord du premier système d'exploitation grand public de Microsof proposant un multitâche préemptif : l'utilisateur peut passer d'une tâche à l'autre de manière transparente alors que techniquement Windows 95 est basé sur un noyau hybride 16/32 bits. Ce choix technologique aura fait couler beaucoup d'encre, puisqu'il offre certes une rétro-compatibilité certaine avec les applications DOS de l'époque pour ne citer qu'elles, mais pèse sur la stabilité du système qui est unanimement reconnu pour ses nombreux plantages. Du reste un grave bug du kernel est présent dans la version commerciale de Windows 95, bug qui aggrave davantage le côté instable de l'OS.

Mais Windows 95 c'est aussi des nouveautés très attendues pour l'époque : la présence d'une corbeille pour la première fois sur Windows (les fichiers supprimés ne le sont plus directement !), la possibilité d'avoir des noms de fichiers/dossiers de 255 caractères (contre 8+3 auparavant !), la reconnaissance native des lecteurs de CD-ROM, l'apparition d'une base de registres pour remplacer le pullulement des fichiers INI, la disparition du gestionnaire de fichiers pour la notion de poste de travail, ou encore la prise en charge de la vidéo en standard. Et bien sûr le bouton démarrer ! qui remplace avec sa barre des tâches l'ancien gestionnaire de programmes de Windows 3.1 !

Pour l'anecdote Windows 95 était diffusé pour la première fois sur CD-Rom alors qu'il était possible de commander les quelques 13 disquettes, au format DMF, qui le constituait (pour la version RTM). Côté matériel, un ordinateur 386DX était le minimum avec 4 Mo de mémoire vive, 8 Mo étant vivement recommandés à l'époque.

Ayant connu un Service Pack et plusieurs OSR ou OEM Service Release dont une OSR2 majeure, Windows 95 aura eu une durée de vie d'environ 3 ans pour être rapidement éclipsé par Windows 98, une version nettement plus aboutie du système d'exploitation et surtout beaucoup plus stable. Nous avions eu par le passé l'occasion de revenir sur l'histoire de Windows avec Microsoft Windows : 20 ans d'histoire.
Platform Computing, éditeur d'outils de gestion d'infrastructures cloud, de grilles et de clusters, a annoncé la disponibilité de son Platform ISF Starter Pack, une solution logicielle complète et clé-en-main de produits et services, destinée à aider les entreprises dans la mise en place d'un cloud privé.

Le Starter Pack apporte une solution à bas coût qui minimalise les risques pour évaluer les possibilités du cloud privé, permettant aux responsables IT d'avoir une sandbox dans les nuages configurée et utilisable en moins de 30 minutes. Facturé 4 995 dollars américains, le Pack inclut une licence d'un an pour dix sockets sur Platform ISF, et des services de consulting, de formation et d'assistance.

L'idée de Platform Computing, qui a introduit Platform ISF sur le marché en juin 2009, est d'apporter une solution facile et rapide pour dédramatiser le passage au cloud privé des entreprises. Déployé en moins de 30 minutes, l'environnement prend en charge de multiples technologies de machines virtuelles, comme les hyperviseurs ESX, Xen, KVM et Hyper-V, ainsi que des outils populaires du type Red Hat Satellite, IBM xCAT, Symantec Altiris et Platform Cluster Manager.
Pour Adobe, Oracle a désormais remplacé Microsoft dans le rôle du grand méchant contre la communauté open-source et libre (FOSS). C'est David McAllister, le responsable de l'open-source chez Adobe, qui est l'auteur de cette sortie contre Oracle, dans un billet de blog publié hier.

Après OpenSolaris, qui est « le prochain sur la liste » ?

En cause, évidemment, l'implosion du comité exécutif d'OpenSolaris, la version open-source du système d'exploitation Solaris. Les deux logiciels appartiennent désormais à Oracle, puisqu'ils ont été développés par Sun Microsystems. Pour McAllister, « l'axe du mal s'est déplacé à environ 850 miles au sud. » Ce qui correspond à peu près à la distance entre le siège de Microsoft, à Redmond dans l'Etat de Washington, et celui d'Oracle, à Redwood City en Californie (1353 kilomètres).

Le peu d'amour qu'a montré Oracle pour « la culture open-source de Sun » depuis que l'entreprise de Larry Ellison a racheté l'entreprise créatrice du MySQL a mis sur les nerfs beaucoup de tenants du logiciel libre ou open-source. McAllister n'a pas résisté à la tentation de mettre les pieds dans le plat.

« Je n'ai pas de problème avec l'idée de faire de l'argent à partir d'un code open-source, » explique-t-il. « Je n'ai pas de problème avec le fait que les autres le fassent. J'ai un problème avec le fait de détruire l'implication d'une communauté après qu'elle a démontré sa capacité à créer, gérer et maintenir de tels efforts. Je me demande qui est le prochain sur la liste des attaques qu'Oracle semble mener contre l'open-source. »

« We love open-source »

McAllister rappelle la récente keynote d'Oracle à la LinuxCon 2010 à Boston, au cours de laquelle l'éditeur n'avait pas fait la moindre allusion à OpenSolaris. Depuis, le projet a été mis à terre par Oracle. « Combinez ça à la récente plainte relative aux brevets d'Oracle sur Java contre Google Android... et soudain Oracle a réussi à récupérer le rôle joué auparavant par Microsoft. Et je ne savais même pas qu'il assurait sa doublure. Oracle a des gens intelligents. Ils comprennent l'open-source, et son intérêt pour les développeurs. Et soudain, il semblerait qu'Oracle voit l'open-source comme la nouvelle vache à lait. »

Il est d'ailleurs intéressant de noter que Microsoft a dans le même temps fait volte-face, au moins dans le discours, sinon dans les actes. Alors que tout le monde se souvient de Steve Ballmer dénonçant le cancer Linux menaçant pour ses brevets, le responsable de la stratégie d'interopérabilité de Microsoft, Jean Paoli, vient de déclarer dans une interview : « Nous aimons l'open-source. Nous travaillons avec l'open-source depuis longtemps maintenant. » Sur les déclarations de Ballmer, Paoli est formel, affirmant que « c'était il y a vraiment longtemps. Nous comprenons notre erreur d'alors. »
En 2008, l'Espagne a connu son cinquième plus grand désastre aérien avec le crash, peu après son décollage, du vol 5022 de Spanair : un accident qui causa la mort de 153 passagers et en blessa 19 autres.

Aujourd'hui, un rapport interne publié par la compagnie aérienne dévoile qu'un malware pourrait avoir une part de responsabilité importante dans le crash : selon l'enquête, le système informatique censé surveiller les problèmes techniques de l'avion était infecté par un cheval de Troie qui a bloqué les alertes de sécurité. Les ordinateurs n'auraient, ainsi, pas pu faire leur travail et alerter l'équipage des problèmes par un signal sonore, comme c'est le cas habituellement.

L'enquête est toujours en cours et il s'agit maintenant de déterminer la façon dont le malware est arrivé sur les ordinateurs de contrôle. Jamz Yaneeza, chercheur de la société Trend Micro, a expliqué à TechNewsDaily qu'une infection via un périphérique tiers, telle une clé USB, était fort probable : installé à l'insu de son utilisateur sur un ordinateur, le trojan aurait pu ensuite se propager sur le réseau. Sami Saydjari, le président de Cyber Defense Agency, a quant à lui déclaré que ce type de drame lié aux malware pourrait « très probablement se reproduire » : « les normes n'ont pas été conçues pour protéger les infrastructures critiques » a-t-il tristement constaté.
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